N° 3,351. Jeudi, 33e huée. 12 Juin 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles «le l'étranger. Intérieur. LE PROGRÈS - PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT ECNDO. ABONNEMENT l'Ait AN Pour l'siroutP administratif cl judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays. 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-t5 Réclames la ligne fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues cliei MM. Lbchein et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles. L'Assehiblée de Versailles a reçu samedi une com munication du gouvernement, communication relative aux traités de commerce avec l'Angleterre et la Belgi que. Le cabinet a demandé qu'il soit sursis leur ex amen jusqu'à ce qu'il ait pu consulter le conseil supéri eur du commerce, qui est convoqué cet effet pour jeudi prochain. M. Vernon-tlarcourl a entretenu la Chambre des Communes de la loi sur les coalitions coupables, qui soulève en ce moment de si violentes critiques eu An gleterre de la part des classes ouvrières. Le député d'Oxford a fait remonter la Chambre elle-même la responsabilité des condamnations qui out le plus ému l'opinion publique. La circulaire adressée par M. de Broglie aux agents diplomatiques de la Fi ance, est l'objet aujourd'hui de très-vives critiques de la part des journaux anglais, no tamment du Daily News. Ce journal accuse très-nctte- inent le ministre français de manquer de patriotisme dans l'appel qu'il semble faire aux pouvoirs européens contre l'esprit révolutionnaire de son pays. Il lui re proche aussi de diminuer le prestige de l'Assemblée nationale en ne parlant qu'au nom de la majorité seule ment, au lieu d'invoquer son autorité collective. Les journaux italiens continuent la nouvelle d'un voyage prochain du roi Victor-Emmanuel Berlin et Vienne. Le projet, longtemps révoqué en doute, pourrait bien avoir pris la forme d'une résolution dé finitive depuis le dernier changement survenu dans les régions gouvernementales en France. il faut décidément se tenir en garde eontre l'exacti tude des télégrammes qui arrivent d'Espague par l'intermédiaire des correspondants de l'agence Havas. Ils ont une tendance forcer les échecs dp la républi que et les succès de ses adversaires. Ainsi, la prise d'Irun, par le prêtre carliste Santa Cruz est démentie aujourd'hui. Ce chef de bande qui a réussi se distin guer des autres eabecillas par l'excès de ses cruautés est, la vérité, quelques kilomètres de la ville espa gnole, mais celle-ci est en mesure de se défendre, si tant est qu'elle doive être attaquée. Une nouvelle dé pêche de l'Agence Ilavas annonce qu'en Catalogne les troupes de Velarde se sont révoltées aux cris de vive 1» république fédérale et que le général et ées officiers ont dû prendre la fuite. Vriira, le 11 Jlnin. La Gazette de Liège et les autres organes de la presse cléricale,se démènent, comme le diablqdans uh bénitier, propos de la question de confiance, que M. Malou a poséeau sujet des projets militaires. Dans trois occasions, dit la Gazette, le parti libéral a eu modifier notre régime rpililaire el jamais il n'a posé la question-de confiance, jamais il n'a voulu imposer par cé moyen sa volonté. L'aveu est au moins naïf, et il constitue la fais le plus sanglant démenti qui put être ^auxTaccusations si injustes qui furent l'administration libérale, et la jdu régime qui devait nous filagemenl universel. >n a quelque chose d'anormal ;he évidemment uu mystère. M. Ma- {>p habile pour avoir laissé présenter s et surtout pour avoir fait de leur te varieturune question de cabinet, mis d'accord, si n^u avèc la majo- nosée de manotinellés,^ÉÉQoins et coup sûr, avec l'épiscopat qui tient tous les fils eotre ses mains et qui peut faire danser tous ses polichinelles son gré. Il est du reste assez notoire, par suite de diverses indiscré tions, que les évêques avaient fait connaître, avant la présentation des lois militaires, qu'ils □e s'opposaient pas leur adoption. Que s'est-il présenté depuis Mystère Toutefois il paraît que l'épiscopat, interpellé aujourd'hui par legouvernement, aurait viré de bord, prétextant qu'il n'est plus maître de la situation, qu'il ue peut dominer les associations laïques el que là il rencontre uae opposition décidée et invincible. Mais, comme on pense bien, ce n'est là qn'une comédie comme l'Indépendance l'a déjà fait entendre, toute cette opposition des pointus et l'abstention de M. De Theux même, cacheraient tout bonnement un piège tout cela ea un mol ne serait qu'une feinle. Les matadors et les malins surtout du parti chercheraient ainsi1 effrayer le cabinet et obtenir, en échange de leurs votes, quelques concessions d'une autre nature, qui out été refusées jusqu'ici. Toutefois, si les négociations cet égard n'ont pas abouti jusqu'ici, elles sont encore pendantes, comme on dit en style du palais, et ouaprélend notamment que nos matadors cléricaux réclameraient, comme prix de leur vote favorable, des modifications l'article relatif aux séminaristes, aux élèves en théolo gie des cÔuvents et des collèges épiscopaux, en un mot, l'exemption définitive de la milice de tous les jeunes gens qui se'deslineot la vie monacale. Des propositions formelles ont d'ailleurs, paraît-il, été faites dans ce sens au général Guillaume, et une personne bien informée affirmait l'autre jour, eu pleine table d'hôte l'hôtel des Postes, Bruxelles, qu'il existe, au département de la guerre une correspon dance entre les évêques et cet ex-ministre, dans laquelle les premiers demandaient en outre qu on organise le service religieux dans l'armée, c'est-à-dire la messe militaire du di manche, et laumonerie tous les degrés, l'instar de ce qui était en vigueur dans l'ar mée fraoçaise sous Charles X. Chaque régimeot, si non chaque bataillon (ce point est réservé), aurait eu son aumônier militaire pied ou cheval les brigades un aumônier supérieur et l'armée un àumooier général en un mol il y aurait eu un service complet avec assimilation des aumôniers des officiers de divers grades, partir de ce lui de capitaine jusqu'à celui de général; ab solument^ .çpmme cela existe pour la justice retraite et de la façon si peu co nvenable dont les cléricaux l'ont traité depuis lors. Très-bien, mais, si l'on souscrivait ces conditions, qu'en dirait le public Le public raisonnable, on le laisserait causer comme toujours, el les petits vicaires se mettraient en campagne et souffleraient confidentielle ment l'oreille de leurs fidèles brebis que notre armée doit être mise bientôt sur le pied de guerre, afin de pouvoir se joindre celle du maréchal Mac-Mahon, qui bientôt (car tel est le rêve de notre épiscopal) ira dé livrer le pape Une pareille explication intime calmerait aussitôt le mécontentement de nos campa gnards; bon Dieu quand ils ont perdu leur argent dans les affaires Langrand, ue leur a- t-on pas fait comprendre que c'était par la faute des libéraux Eb bien l'un n'est ni plus fort ni plus difficile que l'autre. Voilà beaucoup de on dit... sont-ils tous exacts Le proverbe dit qu'il n'y a pas de fu mée sans feu dans tous les cas, nous garan tissons qu'on est en négociations avec l'épis copat pour trouver l'issue la moins mauvaise possible mais ce qui est certain dans tous les cas, c'est que le budget de la guerre sera porté de 37 40 millions, et que pas un de □os moutons de Panurge cléricaux ne vote ront contre, malgré les fanfaronades anti-mi litaristes du Journal d Ypres, el de ses aco lytes. C'est là de la comédie et rien de plus. raUAaire. »Us devons la vé?ilé de dire que M/^ïe général Guillaume a Téfusé de sousqrire àV conaitions el là serait la .cause" Les négociations seront-elles reprises sur ces bases et M. le général Tbiebauld y accè- dera-t-il Nous en doutons, mais enfin il parait que si les évêques obtenaient satisfac tion sur ces points, ils ordonneraient leurs hommes de faire volte-face, et le Bien Public et le Journal d'Ypresauraient beau prê cher contre lé militarisme, les plus enragés antimilitaristes se mettraient vite au pas, car on ne rue pas dans les rangs des cléricaux, et ces hideuses lois militaires seraient votées par l'unanimité des cléricaux, moyennant peut-être quelques amendements sans portée et de nature seulement couvrir la retraite et ménager l'amour-propre des plus eura- gés. Oo donnerait en outre quelques ex plications satisfaisantes pour les moulons de Panurge ruraux, et le tour serait fait. j Nous avons reproduit, d'après le Moniteur l'interpellation que M. Vandenpeereboom ai adressée, l'autre jour, au gouvernement ai, sujet de la reprise des chemias canaux des Flandres. Comme 'jr xdit, la réponse de M. le ministre T RE. publics n'est de nature satisfaire Aussi, M. Vandenpeereboom a-t- qjA-oaent prote^feians une r-eplii"

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1