défaut d'espace nous a empêché de repro duire. m. Vandenpecrcbooin. Je m'étais fait inscrire pour traiter la question fond, mais je re nonce prendre la parole, après la réponse que vient défaire M. le ministre. Il est parfaitement inutile de faire perdre le temps de l.a Chambre, en lui présentant des observations dont le gouvernement est décidé ne pas tenir compte. Je tiens toutefois répondre l'une des objections qui est faite et qui peut sembler capitale. On dit Le canal de la Lys l'Yperlée n'est pas exé cuté par l'Etat. Comme vient de le dire l'honorable M. de llacrne, ce canal a été exécuté par une compagnie en société avec l'Etat. L'Etat est donc coactionnairc il aura une part dans le revenu éventuel de ce canal il est donc intéressé dans cette entreprise. On dit encore Mais le canal n'est pas achevé voulez-vous que nous le reprenions dès présent? Oui, messieurs, je demande qu'on le reprenne, et voici pourquoi. Le gouvernement ne s'est pas toujours montre 'aussi diflicilc en pareille matière il n'a pas toujours exigé qu'un travail concédé fût terminé avant de modifier le mode de concession. Dernièrement encore on nous a présenté une loi relative au chemin de fer de Ilesbaye- (Shndroz et là aussi une concession avait été accordée, mais elle n'était pas exécutée. Je ne critique pas la présentation de ce projet de loi, je l'ai voté, mais, c'est uo précédent que j'ai le droit d'invoquer. Le compagnie concessionnaire était aussi restée en défaut d'exéeuter ses engagements, elle ne pouvait pas les exécuter elle avait fait tout ce qu'elle pouvait. Eh bien, le concessionnaire du canal de la Lys l'Y perlée est dans le même cas que le concessionnaire de Ilesbaye-Condroz. Je demande qu'on l'aide, et il y a beaucoup plus de raison de l'aider que dans l'autre cas, parce qu'ici l'Etat est coassocié il a peu près la moitié des actions. Dans cette situation, si des circonstances exception nelles se sont produites, s'il a fallu faire plus de dépen ses (et c'est là une question de droit qu'on pourra dé battre devant les tribunaux), si l'on n'a pas pu exécuter le travail dans les conditions primitives, il est juste que le coassocié intervienne pour une part dans l'augmen tation du capital nécessaire. Ce que je demande en ce moment, c'est qu'on entame le» négociations. Je sais qu'on ne peut pas faire tout la fois et je ne demande pas non plus qu'on fasse tout la fois mais ce que je demande, c'est qu'on fasse quelque chose. Entre faire tout la fois et ne rien faire du tout, il y a un juste milieu, c'est faire quelque chose. Et faire tout pour certaines provinces et ne rien 'aire pour d'autres, c'est maintenir une injustice into- érable. J'appelle donc sur ce point l'attention de M. le mi nistre des travaux publics. Je suis certain que s'il veut examiner la question sans prévention et avec le désir d'aboutir, il aboutira. Vouloir, en ce cas, c'est pouvoir, et si on ne fait rien, c'est qu'on ne veut rien faire pour Dotrc province. Voilà tout le nœud de la question pour quoi aurait-on souci de notre province. D'abord, il n'y a pas d'élections ici en 1874, et quand il y en aurait, on ferait promener une fois de plus la crosse épiscopale là où il y aurait quelque danger, et grâce !a con trainte du clergé, on est trop certain d'obte nir la majorité, pour aller s'inquiéter du mé contentement des populations. Certes, les trois quarts des électeurs étouf fent sous le régime du soulagement universel qui nous opprime mais on leur expliquerait "qu'ils doivent souffrir en ce monde, pour jouir d'une félicité éternelle dans l'autre, et nos braves ruraux continueraient, au mépris de tous leyrs intérêts, voter pour les faiseurs de contrelois et autres illustrations qui représentent les Flandres. 11 se passe, en ce moment, un fait grave et insolite sur lequel nous appelons l'attention de nos lecteurs. Le Comité de la fédération des associations cléricales s'est réuui Dimanche dernier, Bruxelles, pour émettre son opinion sur les ojets militaires aucune décision n'a été Lsur le^fond, mais il a été décidé de con te lundi, 16 Juin prochain, une knérale des délégués de toutes |qs.-cléricales de la Belgique. Très-bien mais pour quoi faire Pour délibérer sur les projets militaires Mais ou ne comprend donc pas que c'est là une véri table atteinte portée la souveraineté de la Chambre c'est une contrainte directe exer cée sur la conscience des représentants et qui imprime, leurs mandats, le caractère de man dat impératif. Ah lorsque nos amis étaient au pouvoir, si toutes les associations libérales s'étaient réunies Bruxelles, pour imposer au minis tère la solution de toutes les questions poli tiques qui étaient l'ordre du jour, nos adver saires n'auraient pas trouvé assez d'impréca tions Ils auraient crié au désordre moral, l'anarchie, mais eux tout est permis seu lement ils oublient que chaque jour a son lendemain et qu'un jour on pourrait bien leur applique la maxime par pari referltir. Dans la nuit de Dimanche Lundi, un individu (ce n'est pas Pitte se disant instrumentiste, s'est présenté la sentinelle de la manutention militaire et, après quelques préludes vagues, lui a proposé un duo, comme on en joue parmi les Petits-Frères. Le faction naire, ne connaissant d'autre instrument que sa clarinette aiguillene comprit rien d'abord la proposition et déclina sa compé tence mais bientôt il vit clair comme le jour, que l'instrument sur lequel il était provoqué, est uu instrument défendu. Le brave troupier, soucieux de sa dignité et de la pureté de sa guérite, ne fit ni un, ni deux il empoigna le musicien qui parvint cependant s'évader, en laissant une partie de ses vêtements eu lambeaux. Ce misérable est uu ancien pèlerin qui a appris celte musique, paraît-il, peudaut les nombreux pèlerinages qu'il fit Rome il est aujourd'hui un de nos congréganistes les plus zélés et un des aboyeurs qui protégaient naguères l'École Lamotte contre les Franc»' Maçons (slyle du Journal d'Ypret). U est arrêté et en aveu. Topographiqnemçnt. Commercialement. On lit dans le Journal d'Ypressous la rubrique Chemins de fer et canaux et propos de la question, agitée la Chambre, de la reprise par l'État de ces voies de com munication dans la Flandre occidentale M. Vandenpecreboom en a fait des plaintes très- séricuses et très-ambres (le mot y est). Sans y mettre la même amertume, M. Berten a appuyé les ré clamations de M. Vandenpeercboom dans ce qu'elles ont de juste et de.fondé. Il s'est exprimé comme suit Nous avons demandé que notre arrondissement soit mis dans une position égale celle qui est faite aux autres parties dn pays. Aujourd'hui, il ne l'est sous aucun rapport ni topographiquement parce que nous sommes éloignés des centres industriels, ni commer cialement parce que nous nous trouvons une grande distance des lieux producteurs des matières premières. Si le Journal ne l'affirmait, nous ne croi rions jamais que l'honorable M. Berten ait pu s'exprimer ainsi. Il n'est pas raisonnable, en effet, d'exiger que le gouvernement mette, topogra phique- ment, notre arrondissement dans une position égale celle des autres parties du pays, les quelles parties, pensons-nous, ne sont, topo graphiquement parlant, pas égales. Ajoutons cela que, sous le rapport de l'é- loignement des centres industriels, d'une part, et des lieux producteurs d'autre part, nous ne pouvons trop saisir la nuance entre la distance topographique et la dislance com merciale. Tout bien pesé, nous .soupçonnons que M. Berten n'a rien dit dû tout de cela, et que c'est la rédaction du Journal,qui s'est mise en sa place. 1 plus^ùs et ci est mainteuaut uo des courtiers électorauxles et les plus actifs du parti clérical, Bruges. A moins toutefois qu'il n'y ail là un com muniqué de M. Bl'écrivain-orateur que l'on sait. On lit dans la Revue industrielle de Charleroi Un conflit excessivement préjudiciable beaucoup de nos charbonnages, a éclaté entre le Grand-Central cl le chemin de fer de l'État. Les deux administratious en sont venues se refuser réciproquement les wag- gons pour circuler sur leurs lignes respectives. Nous ignorons encore la cause de Cet état de guerre. Le shah de Perse. Le départ d'Ostende pour l'Angleterre du Shah de Perse est définitivement fixé au mercredi 18 juin, vers neuf heures du matin. Le vacht britannique Vigilant arrivera Ostrnde le 17, afin de se mettre la disposition du Shah. La flotte anglaise rejoindra le Vigilant eu mer. On a dit que le shah ne pouvait visiter noire Jardin Zoelogique. Sa Majesté ne marchait que sur des lapis. Or, nous lisons dans la Gazette de Cologne qne l'illustre voyageur a visité le Jardin Zoologique de cette ville, dont M. Funck lui a fait les honneurs. Devant la fosse aux ours, le shah a dit au directeur qu'il avait tué vingt de ces animaux la chasse. Eu quittant Cologne, le shah s'est rendu Bonn, où il a passé la revue d'un régiment de hussards. D'après les journaux que nous avons sous les yeux, deux dames, déjà âgées, aecompagncnt le prince, et les personnes de sa suite portent leurs bagages dans des paquets plus ou moids bien noués. On lit dans VIndépendance L'homme volant. L'expérience scientifique de M. De Groof a fait un fiasco complet. Inutile de se demander si l'homme volant peut se soutenir ou se diriger dans 1rs airs, si son appareil est tout au moins combiné de façon éviter les dangers d'une descente aérienne de 300 mélrcs. M. De Groof n'a pas même réussi se faire enlever par son ballon captif. A quelques centimètres du sol, la corde qiJT ratta chait l'appareil au ballon s'est rompue, et l'homme-* volant empêtré dans ses ailes et sa queue gommée, légèrement entortillé dans les cordes qui devaient faire mouvoir son appareil, déjà quelque peu endommagé une première épreuve, esttombé surle sable duChamp des Manœuvres, heureusement sans se faire aucun mal. Il n'est pas tombé d'assez haut pour se détériorer. A ce point de vue, l'appareil de AI. De Groof est le chef-d'œuvre du parachute. Il prévient la chute longtemps avant Kascension. Il empêche l'acronautc de tomber avant même qu'il ne se soit fait enlever. Il y avait foule aux Champs des Manœuvres cent mille personnes an 1>bs mot. Beaucoup de monde aux places réservées, un grand nombre d'équipages, et sur la plaine, hors de l'enceinte payante, une foule com pacte, curieuse, impatiente. L'expérience annoncée pour trois heures, ne s'est accomplie qu'à cinq heures. On a regretté que l'homme volant ait fait attendre aussi longtemps la révélation de son insuccès. On peut dire encore que cette tentative avortée ne prouve rien contre le système de M. De Groof, mais il nous parait difficile qu'un homme, qui n'est pas en mesure dë calculer la force nécessaire la corde qui doit enlever son appareil 300 mètres de sol, soit de taille àealculer la résistance de l'air et la force capable de la vaincre. Nous voulons bien admettre que M. De Groof oc soit point coupable de mystification préméditée mais c'est un empirique, un naïf auquel nous conseillons ou bien d'étudier la mécanique et la dyuamique, ou bien de prendre quelques grains d'ellchore. L'échec de l'homme-volant a donné lieu des mil liers de mots, dont le vol a fait naturellement tou les frais. Il n'est pas un spectateur q ui ne s'en soit payé une douzaine. Mais la palme revient entre tous un com missionnaire qui vendait sur la plaine la biographie du héros dn jour. Il criait L'Homme-volant Achetez VHomme-volant! L'homme-volant montait ce moment. Il vole... par terre. L'appareil casse^'exp^Bncg aboutit un fiasco ridicule. Tout cela a duré peine quelques n|^B!S.J Le commissionnaire, imperturbabl) recommence crier L'Homme-voleur Achetez l'jj Le Gutenberg, journal de la typographie une observation très-juste au sujet du timbre dont la Gazette t(vait proposé le rémplacemed timbre adhésif vc'est qu'il vaudrait beaucoq

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 3