NÉCROLOGIE.
pas même pris part au vote. Étaient-ils ab
sents ou en s'abstenantont-ils voulu
éviter d'un côté de déplaire au ministère,
de l'autre de froisser leurs électeurs ruraux P
En tous cas, ils ont manqué leurs devoirs
espérons que ces messieurs daigneront être
présents le jour du second vote sur l'amen
dement.
Nous publions le discours prononcé le 17
Juin par notre représentant libéral. On trou
vera peut-être que son langage a été vif et
amer mais nous avons tout lieu de croire
que notre député est indigné du dédain avec
lequel le cabinet et les cléricaux traitent l'ar
rondissement d'Ypres et la province de la
Flandre occidentale toute entière, qui ne
peuvent obtenir ni quelques petits subsides,
ni, comme les autres provinces, la reprise
par l'État de leurs canaux et chemins de fer
concédés.
Voici ce discours
m. Vandenpeereboom. Tout le monde est
d'accord sur un point, c'est qu'il faut raccorder le plus
prompteraent possible le plus grand nombre de loca
lités aux stations de chemins de fer.
Quant moi, je trouve comme d'bonorables collè
gues que les crédits alloués par le projet actuel sont
complètement insuffisants pour atteindre ce but.
IH. Brlcoalt. Voilà la vérité
m. Vandenpeereboom. Je ne reviendrai
pas sur les arguments qu'on a déjà produits, savoir
que les campagnes contribuent pour une grande part
dans le budget des recettes de l'Etat et qu'elles ne
reçoivent qn'une part bien mince et bien maigre dans
la distribution des faveurs du gouvernement.
Plusieurs projets de crédits pour travaux publics ont
été présentés depuis deux ou trois ans. Dans tous ces
projets, il y a peine quelques bribes pour les petites
localités, peine quelques miettes pour les communes
rurales, et j'ajoute que certaines provinces, la Flandre
occidentale par exemple, semblent être systématique
ment exclues de toutes les faveurs gouvernementales.
Et qu'objecte-t-on aux demandes d'augmentation
que nous faisons pour le raccordement des communes
aux chemins de fer On dit Vous marchez l'aven
ture vous n'avez pas de plan général.
Cela n'est pas exact.
D'abord, ce ne sont pas les plans qui manquent. Les
plans des routes de raccordement aux chemins de fer
se font vite par les communes elles-mêmes qui con
naissent mieux leurs intérêts que n'importe qui. Ensui
te le plan qu'on réclame existç au département de
l'intérieur, la direction de la voirie vicinale.
Là, il y a un plan de tous les chemins communaux
du pays, de ceux améliorer, de ceux qui sont en bon
état, de ceux cnGn qui doivent être faits pour servir
de raccordement aux chemins de fer de l'Etat
Je ne sais pas si ce plan est complètement aehevé
mais, en 18G8, il était très-avaneé et de plus, ce qui en'
était fait était parfaitement exécuté, car ce travail est
confié l'un de nos ingénieurs les plus habiles, M.
l'inspecteur général Leclerc.
Le plan existe donc, et par conséquent l'objection
tombe complètement.
Que nous dit-on encore, pour refuser une augmen
tation de crédit On nous dit Les besoins ne sont
pas nés on ne demande rien, on ne pourra, donc
employer le crédit on pent suffire aux demandes qui
sont instruites.
Mais, messieurs, du jour où l'on saura qu'il y a un
crédit disponible au ministère des travaux publics, les
demandes afflueront et les projets se présenteront en
masse. Il y a bcaueoup de besoins, ils se formuleront,
et c'est peine si l'on y pourra satisfaire avec les 3
millions que nous demandons de voter.
En tons cas, j'ai la certitude que ces trois millions se
ront utilement dépensés, bien longtemps avant une
partie notable des crédits qui sont également pétition-
nés par le projet et pour lesquels une instruction est
encore nécessaire.
Je voterai donc, messieurs, les augmentations de
crédits qu'on demandera pour l'amélioration de la
voirie vicinale dans les campagnes.
Je ne veux pas, comme le dit l'honorable M. Sainc-
telctte, faire la cour aux campagnadrs, mais je veux
leur faire des routes.
On nous assure que tout en maintenant
le budget scolaire de la ville d'Ypres au
l chiffre actuel de la dépense, la députation
"Vaurait majoré la part d'intervention de la
Vq de 700 francs.
"7-'"te serait là un commencement des repré-
ntiucrct 1 xk
La ville d'Ypres vient encore d'être cruellement éprouvée par la mort d'un de ses plus dignes et
de ses plus chers enfants.
M. Théodore Vanden Bogaerde vient de succomber la suite d'une courte, mais pénible maladie.
Il nous serait impossible de décrire ici les regrets que cette mort laissera parmi notre population.
D'un caractère la fois affable et bienveillant, ferme et conciliant, M. Vanden Bogaerde aimait
être utile ses concitoyens, qui ne firent jamais en vain appel son dévouement. Il avait d'ailleurs
la conception facile et le jugement droit on pouvait, en toute confiance, écouter et suivre ses
conseils nous ne saurions énumérer ici tous les services qu'il rendit dans les différentes fonctions
dont il fut revêtu, mais nous pouvons dire, sans crainte de nous tromper, que dans toutes il fit
preuve d'un grand sens pratique et d'une instruction solide et variée.
Il remplit, pendant environ quarante ans, les fonctions de greffier près de notre Tribunal de 1°
instance et pendant plus de trente-cinq ans celles de conseiller communal, et les services qu'il rendit
dans l'une et l'autre fonction, lui valurent dès 1856, croyons-nous, la croix de chevalier de l'ordre de
Léopold. A son décès il était encore membre de la commission des Hospices, de l'Académie de
dessin et de l'École industrielle, président de la Société de la Concorde, etc.
En ses relations officielles, M. Vanden Bogaerde jouissait d'une égale estime et d'une égale
sympathie dans toutes les classes de la société aussi nous n'exagérons pas, en disant que la mort
de cet homme de bien laisse des regrets universels et provoque un deuil général en notre ville.
Comme le dit fort bien le Journal de
Brugesgrâce la voix, toujours écoutée, de
M. Vandenpeereboom, et sa légitime in
fluence, la Chambre a voté une augmentation
de 400,000 fr., du crédit pour les travaux
de l'Yser. Il est vrai que M. Malou a promis
de faire revenir la Chambre de sa décision,
lors du second vote. Pourtant aucun crédit
e
n'est plus urgent, ni mieux justifié. Qui ne
se rappelle les inondations qui ont désolé,
pendant l'hiver dernier, cette partie de la
province, et qui ne sait, comme l'a fort bien
dit M. Vandenpeereboom que ces inonda
tions sont pour ainsi dire annuelles et ont
plus d'une fois occasionné des dégâts supé
rieurs la somme qu'il faudrait dépenser
pour les prévenir. Nous ignorons le sort
ultérieur qui est réservé cette majoration
de crédit mais nous n'avons pas grand
espoir il n'y a pas d'élections en 1874-, dans
la Flandre occidentale, et, nos yeux, la
grande loi des travaux publics a tout l'air
d'un grand instrument de corruption élec
torale.
La Chambre au premier vote de la loi des
travaux publics, a majoré un grand nombre
de crédits au grand ébahissement de M. Ma
lou; ainsi, elle a augmenté les crédits destinés
au canal de Terneuzen, la construction de
routes, aux travaux de l'Yser, l'assainisse
ment des polders, etc.
Nous ne comprenons pas qu'un homme!
aussi malin que,AI. Malou puisse s'étonner
de ces votes Comment M, le ministre des
finances contracte un emprunt de 250 mil
lions et sur le produit de cet'emprunt il ue
dispose que de 229 millions reste donc 21
millions de disponible Or, le gouvernement
quoi les destine-t-il Que compte-t-il en
faire Encore des fortifications Anvers,
Lierre sur le Ruppel, Naraur etc. Peut-
être bien mais en attendant la Chambre,
livrée elle-même, prélève une dizaine de
de ces millions disponible^ pour faire face
des travaux indispensables, urgents et que
les populations réclament depuis plusieurs
années. Quoi de plus logique et de plus na
turel
Les millions sont là, sans emploi il n'y a
qu'à les prendre. Pourquoi laisser échapper
une aussi belle occasion.
•s pro^o
s de l'affaire des Lamotte.
Le mystère qui entourait la question mili
taire commence s'expliquer.
La fédération des associations catholiques
s'est réunie le 16 Bruxelles et elle a pris les
résolutions suivantes
La Fédération des associations conservatrices, réunie
en assemblée générale
Considérant que le sentiment national ert le guide le
plus sûr du législateur
|j Considérant que le ministère et la majorité n'ont
Jamais eu d'autre guide cl que le pays peut avoir con
fiance dans la sagesse de leurs résolutions, sans mécon
naître qu'il puisse y avoir dans l'organisaliou militaire
des imperfections de détail corriger
Est d'avis
1° Que toute augmentation du contingentsoitdirccte,
soit indirecte, doit être écartée
2Que le remplacement, qu'il se fasse par l'État
ou par les particuliers, doit rester aussi accessible qu'il
l'a été jusqu'ici toutes les classes de la population
3° Que si même une légère prolongation de la durée
du service pour l'infanterie de ligne était reconnue
nécessaire, cette légère prolongation devrait être com
binée de manière ne pas accroître les charges des
miliciens et les compenser par des réductions équiva
lentes.
L'assemblée manifeste en même temps le vœu que
la situation matérielle et morale de l'armée soit large
ment améliorée.
Ce qui veut dire, (tout considérant part):
1° que la cabinet cédera sur le premier point,
c'est-à-dire que (es volontaires miliciens con
tinueront compter dans le contingent.
2U Que la majorité cléricale laissera au
gouvernement le monopole du remplacement
moyennant quelques concessions de pure
forme.
.3° Que la même majorité vbtera l'augmen
tation de la durée du service pour l'infante
rie, condition qu'on accordera des congés
de faveur aux miliciens recommandés par les
curés et autres protecteurs ejusdem farinœ.
La fédération n'a soufflé mot de la loi qui
réorganise l'armée, ni du budget de la guerre,
augmenté en dépenses ordinaires et perma
nentes de plus de quatre millions. Or, qui
ne dit mot, consent; i! faut donc conclure de
ce silence qué les cléricaux auront voter
ce6 augmentations; ainsi l'ont décidé les évê-
ques et la fédération cléricale condition
que la situation matérielle et morale on n'ose
pas encore ajouter religieuse! soit large
ment améliorée.
En résumé remplacement rendu plus
difficile, le temps de service prolongé, aug
mentation des dépenses militaires, jusqu'à
concurrence de quatre millions, pour com
mencer. Voilà les bienfaits que le pays
devra au gouvérnemeut clérical et anti
militariste.
La réunion des associations cléricales con
fédérées ne laisse plus aucun doute sur les
ordres que recevra la raajoçité épiscopale.
Quelle comédie et c'est le pays qui paye
les acteurs
La musique de l'École communale devait se
faire entendre demain Dimanche au local
d'été au lieu et place de la mus!J5 L J1
régiment qui, compte Ton sait, a
ville mais la commission de la
décidé, vu le décès de soù
cette fête n'aura pas lieu!
Grâce la voix toujours écoutée de
Pccreboom et sa légitime influence, la.' V
voté une augmentation de 400,000 fr du 1
les travaux de l'Yser.'-Et', chose étrangeM!
exprimé, ce propos,' le regret qr'il éprouvait