(p N° 3,356. Dimanche, 33* année. 29 Juin 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles de l'étranger. Intérieur. LE PROGRES PARAISSANT LÉ JEODI ET LE DIMANCHE. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arronil1 administratif et judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 l'ont ce <gui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. V|RES ACpjtlRIT EUNDO. INSERTIONS Anno.sc.ks la ligue ordinaire fr1. 0-15 Réclames la ligue fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lecusim et Pic a n ol'i, Montagne des Aveugles, Iîiiuxrllks. TTT Et le tour sera fait Au fond, les millions, dans cette affaire, étaient la chose importante et comme nous l'avons déjà dit si le dépar tement de la guerre obtient.satisfaction sur ce point il fera facilement des concessions sur tout le reste. Il faut avouer pourtant que cette situation présente une singulière anomalie. Ainsi nos cléricaux et le Journal d'Ypres en tête se doonentlemajip plaisir de se qualifier d'anti militaristes, et ce sont leurs patrons qui au nom de l'ultra-militarisme auront prolongé la durée du service et augmenté le budget de la guerre de pi.us de quatre millions. N'est- on pas en droit de leur dire Farceurs que vous êtes vous n'écrivez donc que pour des niais L'Univers annonce, d'une manière formelle, qnc M. le duc de Broglic, ministre des affaires étrangères, a envoyé au gouvernement du roi Victor-Emmanuel une protestation contre la loi sur Ie6 corporations reli gieuses, dernièrement votée par les Chambres italien nes; cette protestation serait très-mesurée, mais suffi samment nette et ferme pourtant. On s'imagine ce qu'elle doit être au fond pour satisfaire ainsi la feuille ultramontaine. Quels qu'en soient d'ailleurs les termes, elle ne fait que mettre la politique extérieure du gouvernement de la coalition en concordance avec sa politique intérieure, et il n'était guère possible que le ministre du parti qui a voulu l'expédition de Rome en (849, ne l'écrivit point. Elle aura, dit l'Univers, son effet dans l'avenir. C'est fort possible, mais il est douteux que cet effet soit celui qu'espère la feuille de M. Veuillot. En attendant, elle ne peut avoir pour cou équence dans le présent que d'éloigner de nlus en plus l'Italie de la France et d'ac croître les défiances des gouvernements qui ont, comme celui de Rome, lutter contre la cour du Vatican et contre le débordement du cléricalisme. C'est de la sorte que la majorité monarchiste justifie la prétention qu'elle a tant de lois' affichée,,, d'être seule pouvoir rendre la France des alliances au de hors. Le cabinet du Quirinal n'a pas plus été touché de l'homélie diplomatique de M- de Broglie que le roi Victor-Emmanuel ne l'avait été des objurgations du Pape lui-même. La loi des congrégations a été publiée hier dans In Gazelle officielle du royaume. Les élections pour les conseils d'arrondissement en Alsace-Lorraine ont donné le résultat qui était pré voir. Dans les campagnes et les petites villes d'Alsace les électeurs ont montré assez d'empressement se rendre au scrutin il n'en a pas été de même dans les grandes villes, Mulhouse par exemple, où les élec tions n'ont pu avoir lieu faute d'électeurs. En général, cette énreuve électorale ne prouve pas que la domina tion allemande ait fait des progrès dans lessymphathics du Pays de l'empire. Ypiikn, le 28 Jtuln. Il paraît que la question militaire est en voie d'arrangement les représentants de la droite ont reçu, nous assure-t-on, l'ordre for mel moyennant quelques concessions de pure forme de voter les projets militaires, mais les concessions n'auront aucune influence sur le chiffre de la dépense seulement les volonlaires continueront compter en dé duction du cqblingent et ceux qui auront fourni directement des remplaçants, neseroot pàs plus responsables que ceux qui auront remplacé par l'intermédiaire du déparlement de fcfr erre. Mais toujours dans le but de z remplacements plus difficiles on j e ceux qui remplacent directement, g tr compte de leur remplaçant de mille francs, lesquels seront S le remplaçant déserte ou se fait I I P-i le voit, il n y a rien là qui soit L contenter les anti-nqilitarjstes ce sera prolongé de 24 a 30 mois 'rua ni sa lion sejra adoptée sans ^^e budget d£ la guerre sera tuon En publiant l'ordre du jour pour la pro chaine session du Conseil provincial, le Jour nal d'Ypres fait remarquer que le 20e objet l'ordre du jour est un emprunt de2,500,000 francs, pour liquider les promesses faites par le Conseil provjncial pour l'amélioration de là voirie vicinale, et il ajoute c'est la meil- leure réponseà faircaux diatribesdu Progrès. Nous ferons remarquer ai! Moniteur clé rical que le mot diatribes est là de trop. Nos patrons et nousTmêmes n'avons cessé de ré clamer depuis l'avènement de nos bienheu reuses dépiftalions cléricales, contre l'insuffi sance des subsides provinciaux et contre le mode défectueux de répartition des subsides; nous avons démontré, diverses reprises, les conséquences ruineuses que ce mode de ré partition avait pour les communes, ce n'étaient pas du tout là des diatribes puisqu'après sept huit anuées (j'attente, on se décide enfin y faire droit. Mais la faute n'en reste pas moins com mise sans doute, les communes rentreront dans leurs avances, mais la province restera grevée d'une dette énorme pour l'amortisse ment et les intérêts de laquelle elle devra au moins créer pour 125,000Fr.de nouveaux im pôts. Si au lieu de laisser passer des années dans une aussi impassible incurie, le Conseil provjacia! avait, depuis sept huit ans, aug menté le crédit pour la voirie, fur et me sure des besoins, l'augmentation des impôts n'aurait pas même dû atteindre celte somme et la province ne resterait pas débitrice d'une somme de deux millions et demi qu'elle ne parviendra que difficilement amortir. Nous engageons le Journal d'Ypres se montrer plus modeste et ne pas s'extasier devant un acte qui n'a pour but que de ré parer,. tant j?i«n que mal les fautes de ses patroqîT""' ^tpites une'discussjoû de plusieursrôemames.; laChafobre vient d'adopter, la pfesque ui jrojet de^ioi, par let i cont de 240,000,000'francs pour travaux publics. Soa adoption a causé au: ministère bien des déboires, bieo des déceptions. Le chef du cabinet a pu constater que toqt n'était pas rose dans la politique et que s'il pouvait compter sur ses amis il pouvait se présenter des cas, où les préoccupations élec torales l'emportaient sur le qdçsir de. donner un vole aveugle au ministère. fiiuous jetons,un coup-d'ceil sur la compo sition de notre représentation nationale, il est aisé de constater que la gauche se recrute presque exclusivement,dans,l?s centres intel ligents, tandis que les bons catholiques trou vent leur majorité dans la partie rurale du pays. Il semble donc juste d'en induire que les membres de la droite sont les représen tants naturels de l'agriculture. En est-il ainsi Nous ne le pensons guères. Un emprunt de240,000,000 est demandé. Dans cette somme environ 70,000,000 n'ont pas de destination déterminée. Le gouvernement accorde en tout et pour tout 500,000 fr. pour la voirie vicÎDalé, si nécessaire pour permettre l'agriculteur de communiquer avec les grands centres et d y envoyer ses produits. La section centrale de mande au gouvernement de porter le crédit 1,000,000 Après avoir combattu celte pro position, le gouvernement finit par s'y rallier. Mais la Chambre avait déjà adopté dans la séance du 17 Juin-, par 34 voix contre 32 un amendement de MM. Delexhy, Devriots etc., tendant sextupler le crédit. Malgré la parole éloquente et les vifs efforts du ministre de tous les départements, et la menace (qu'il se gardera bien de tenir) de retirer le projet, si l'amendement venait passer la Chambre ne s'est pas déjugée au second vole et la voi rie vicinale aura 3.,000,000 comme part du gâteau et il est assez utile de voir comment les voix se sont réparties. Sur 51 catholiques, 15 seulement ont-voté le crédit. Quelle sollicitude pour l'agricul ture Il Le gouvernement qui trouve son appui dans les membres de la Chambre nommés par le pays flamand, ne semble pas non plus être animé envers lui d'une sollicitude toute paternelle. Les Flandres ont été cet hiver fortement éprouvées par les inondations. C'était la mi sère et la désolation. Une quantité de pro priétés ont subi de graves déprédations les personnes mêmes étaient menacées, (qui ne f 1 frémit pas en songeant àu danger que cou raient les cultivateurs du Furnes-Ambagt, s* la digue de l'Yser s'était rompue). C'était une de ces calamités, dont le'ret.o'o était possible; il était doue logique depreridp des précautions pour l'avenir. Des lrav»t été jugés nécessaires -or les mêmes ing* dont le minislr" les travaux pub' imi le mérite e'A i\l 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1