I dit ici pour l'Yser, on peut plus forte raison l'appliquer la vallée de l'Escaut, surtout si l'on songe cette ville de Gand, qui a été transformée ea un véritable lac, uoe époque de l'année où tout était deuil et misère. Notre représentant, M. Vanden Peereboom, a demandé de majorer pour les travaux de l'Yser le crédit de 400,000 francs. Les repré sentants de Gand voyant qu'il y allait de leur siège de député, ont proposé aussi de porter le crédit pour l'approfondissement du canal de Terneuzeo, de 1,500,000 5,000,000, chif fre évidemment un peu exagéré, mais néan moins plus acceptable que le crédit dérisoire du gouvernement. M. le ministre des finances a eu recours toutes les ressources de sa longue pratique d'habile homme pour faire rejeter ces amen dements, rien n'y a fait. La première majo ration a été accordée, grâce la parole chaude et persuasive de notre représentant libéral, par 50 voix contre 28. Sur 28 libéraux,24 ont volé l'amendement relatif aux travaux de l'Yser. Sur 50 catholiques, 26 seulement l'ont voté. Une plus grande majorité a été encore ac quise pour la majoration du crédit relatif l'approfondissement du canal de Terneuzen. L'amendement a été adopté par 56 voix contre 21, Toute proportion gardée, il y a encore en plus de libéraux que de catholi ques, qui ont voté l'amendement. Quelle a été l'attitude de nos députés M. Berten a voté tous les amendements.' II les a soutenus timidement, comme il pouvait, dans la limite de ses facultés intel lectuelles et.de sa longue expérieoce parle mentaire Heureusement pour nous que notre arrondissement était représenté par cet homme qui a consacré la majeure partie de son existence défendre avec chaleur et con viction les intérêts généraux et spécialement ceux de la villed'Ypresetde l'arrondissement. Les cultivateurs du Furaes-Ambagt pourront en savoir gré M. Vanden Peereboom. L'honorable M. Biebuyck l'inventeur des contre-lois a fait l'école buissonnière il a joué champavi. Soyons prudents et ne. nous compromettons pas s'est-il dit. Si je vote les amendements, je mécontente mon gou- vernement et je ne suis la Chambre que. pour le soutenir et sanctionner aveugle- ment les mesures les plus r^actionnaiijes qu'il me propose. Si je ne les vote pas je m'expose voir mon vote exploité contre moi. Dans le doute, abstiens-toi dit le sage. Restons dans l'ombre et attendons des temps meilleurs pour paraître avec cet air grave que vous me connaissez. Le public jugera cette conduite comme elle doit l'être. Notre ministre des finances était vexé, dit- on il a bu la coupe jusqu'à la lie. Aussi feignait-on de croire que fidèle sa pro messe, il allait retirer le projet. M. Malou n'a rien retiré du tout possédant un sac ma lices, le véritable jongleur politique n'est pas bout d'expédients et on n'est pas éloigné de croire qu'il consacrera toutes les ressources de son intelligence pour faire rejeter au Sénat les majorations de crédit volées par la Cham bre. Il devait y avoir hier conseil des ministres au palais sons la présidence du Roi. Ce conseil a pro bablement été appelé examiner quelles sont les oncessions que le gouvernement pourra faire la tion centrale de la Chambre sur les projets mi litaires et quelle limite extrême il devra s'arrêter ans cette voie en opposant aux entreprises de sel* la question A. confiance annoncée - On s'attend ce que la discussion des projets militaires soit mise l'ordre du jour de la Cham bre pour la semaine prochaine, si la section cen trale, bien entendu, ne retarde pas la publication de son rapport. A ce propos l'on dit que, jusqu'ici, aucun mem bre de cette section centrale ne veut consentir se charger de faire rapport, et qu'il ne serait pas impossible que le président, M. Thiebaut, fût obli gé de le faire lui-même. Un délégué du cercle noir de Tournai a pro noncé un mot qui donne réfléchir, c'est qu'il n'y a pas lieu de lésiner (sic) sur les dépenses budgé taires avec le chef du département de la guerre, et ce dernier profitera de la permission. Il faut donc s'attendre voir le budget qui était de 36 millions, sous les libéraux, et qui était alors combattu par le cléricalisme comme étant d'une insupportable exagération porté par ce même parti clérical 41 millions. Et nos adversaires prétendront qu'ils sont restés conséquents et fidèles leur programme de réduc tions Mais ils sont de la bonne année ceux qui n'y verront pas la preuve flagrante de l'indigne palinodie de l'opinion cléricale. Encore une bien mauvaise journée pour M. Màlou. Encore une de ces victoires la Pyrrhus qui préparent la défaite définitive et la rendent inévitable. Il s'agissait de l'humiliation que M. le ministre des finances vient d'imposer au pays au moyen du distinguo jésuitique qu'il a établi entre les expressions tarif et péage et au moyen duquel il a permis la Hollande de fixer les tarifs du che min de fer d'Anvers Gladbachsans l'interven tion de la Belgique. Or, la Chambre avait voté le contraire et M. Malou, par une interprétation astucieuse, a détruit dans un protocole l'œuvre de la législature. Il a donc agi sciemment contre la volonté de la Cham bre, contre les intérêts du pays. C'est M. Jottrand qui a commencé l'attaque. Il était d'autant plus autorisé le faire, qu'il s'était séparé de ses collègues de la gauche dans l'affaire de Gladbach et qu'il se voyait plus dupé encore. Il a été vivement soutenu par MM. Bara et Pir- mez. Le ministre des finances malgré toute, son habileté a été bien faible dans sa défense. Il a essayé de payer' d'audace en se vantant d'avoir fait insérer au protocole, que l'intention des hautes parties contractante? était d'établir sur le chemin de fer des tarifs aussi modiques et aussi uniformes que possible. Or d'après la. loile droit d'inter- venir dans lp règlement des tarifs de la partie du chemin de fer située sur le territoire hollandais nous était-acquis. M. Malou a donc rendu facultatif ce qui était. obligatoire. - Un semblable débat ne pouvait se terminer que par un coup de Jarnac c'est-à-dire de majorité. C'est M. Delehaye très-fort en fait d'astuce qui s'est chargé de formuler, en ordre du jour, le satis fecit que la droite devait donner au cabinet. La majorité, cela va sans dire, a voté comme un seul homme cette nouvelle abdication des droits du pays elle a sanctionné la mystification dont la Chambre a été victime. Elle avait se-faire par donner ses votes de la veille. Mais le pays, que le cabinet et la majorité s'en tendent pour leurrer ne pardonnera pas lui de telles manœuvres. Il a le droit d'exiger autre chose de ses gouvernants, que de la duplicité et de l'as tuce. de Bruges.) L'organisation sérieuse des comités électoraux du parti clérical dans le Hainaut, est pleinement confirmée dit la Presse par. nne lettre que ce journal reçoit de Soignies. Les candidats cléricaux dans cet arrondissement. pour la Chambre, seront, en juin. 1874. MM. Mabirle avocat. Wouters d'Oplinter et Clioppinet d'Enghien. M. Bouquéau, qui a souvent montré une condescen dance extrême dans ses votes ItAChambipf, est lui-; même évincé comme trop peu orthodoxe-; il ne faut plus aujourd'hui que de purs ultramontuius,^ disposés obéir aux injonctions de l'épiscojwt pou, arriver upeu peu» l'application des doctrines de lEucydique -l du Sjvlfcus, et au rcuversement de upsjnstitutions Au lieu des Thonissen, des De Naycr, hommes re lativement modérés constitutionnels de bonne foi, nous verrons surgir les Woeste les Delmer les De Volder, toute la jeune école des pointus ultramontains prêts monter l'assaut pour dous ramener au bon vieux temps. Encore une fois il est plus que temps que le libé ralisme se réveille, s'il ne veut arriver l'an prochain de nouvelles déceptions. Cour d'assises de la Flandre Occidentale. Liste des Jurés appartenant Varrondissement judiciaire d'Ypres, appelés juger les causes qui seront portées notre cour d'assises durant la l9 session du 3e trimestre de 1873, dont l'ouverture est fixée au Lundi. 21 Juillet, sous la présidence de M. le conseiller De Schryver. 1. Comyn-Van Eecke, brasseur, Zonnebcke. iVanden Peereboom, Félix, agent de la banque, Ypres. 3. Deraeurisse, J., cultivateur,J4 Moorslede. 4. Berten, Félix, bourgmestre, Poperinghe. 5. NolfÉmilenégociant i Ypres. 6. Desimpel avocatWarnêton. Programmb des morceaux qui seront exécutés, sous la direction de M. A. Balmaeckers, par la musique de l'Ecole communaleDimanche29 Juin 1875, 6 J/, heures du soir, au jardin de la Concorde. 1" Le Bienvenu pas redoublé. (A. Van I/ecke.) 2» Ouverture Gregoir. Arrpar Ch. Otto.) 3° Air varié. {Ch. Otto 4° Pot-pourri, Lucie de Lamcrmoor. {Dohizetti.) 3* La Grive, polka pour flûte. Christophe 6° La S* Jean, valse. (G. Oscart Sommaire de ^'Illustration européenne 3* année. 28 Juin 1873. Gravures Un attelage flamand. Dinant. La Prisonnière. Nasser-Eddin. Texte Nos rébus. Nos gravures. Causerie. Un homme perséeuté par le progrès industriel. Relation d'une course en Ar- denne. Aumône et Travail. Les voies du châti ment. (Roman.) Nouvelles illvcr§CN. Un baptême c'est une fête... chante-t-on dans la Dume Blanche. Ce n'est pas sans doute l'avis du sieiir L..., employé dans une importaute admini stration, qui avait hier le bonheur d'être le parrain d'un enfant du sieur d'A... de L E..., un de ses amis, employé lui-même dans une des plus grandes usines de Paris. La journée s'était assez agréablement passée mais, le soir au diner, qui s'était probablement un peu trop prolongé une violente querelle s'éleva eutre le sieur d'A... et la marraine de son enfant. L..., en parrain bien appris voulut prendre la défense de sa eommère ce qui exaspéra tellement le sieur d'A..., qu'il saisit un eouteau de table fort aigu et le planta sans plus de façon dans la jambe droite du pauvre parrain auquel il qe fit du reste qu'une blessure peu profonde. L..., s'emparant vivement de l'arme qu'on lui présentait d'une façon si touchante est allé la confier au commissaire de police du quartier, qui a reçu sa plainte et lui a fait donner des soins. Il y a lieu de penser que ni le père de l'enfant ni le parrain n'oublieront de sitôt ce jour de fête. Vu singe pendu. Au jardin d'acclimatation ,.un malheureux singe, en sautant d'une corde pendante une autre, s'y estpri? si maladroitement, que l'une de ces cordes s'est ènroulée autour de son cou plus il fai sait d'efforts pour se dégager plus le poidsjdc son corps serrait le nœud caillant. On comprend quelles grimaces faisait le pauvre quadrumane. La foule, croyant cependant qu'il parviendrait se dégager, riait, en attendant, h se tordre. Il serait peut-être parvciiu, erf effet, se tirer d" sa position. Malheureusement, il avait des amis mala droits ou des ennemis cruels parmi les autres singes ceux-ci, entendant ses plaintes et le voyant se débattre.j n'ont trouvérien de mieuxque de sc*|^f eu| mêmes la corde et de serrer le nœû?» Quand les gardiens sont arrivés il"*® le singe avait vécu. Quelques exhumations de soldat? "3'J succombé dans les combats autour avoir lieu, dans quelques jours Ce sont pour la plupart des Saxons d'1 des VVUrteraibergeois. Les corps ont été I dans les terrains en construction de l dour. Les propriétaires des terrains Viennent de soliciter et d'obtenirj'ac procédera leuricxbumalion. C** dans la fosse commune du

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2