nouvelles diverse^. •I Le parti catholique a une antipathie pro fonde pour le colonel David, et il a pour cela de bons motif*. De là son opposition systé matique contre l'idée d'améliorer une institu tion essentiellement commuoale. D'une ques tion d'appréciation toute personnelle, le Jour nal et ses amis en ont fait une question po litique, et nous trouvons notre contradicteur de très-mauvaise grâce lorsqu'il veut rallier certains de nos amis qui se sont tenus sur la défensive, prétexter I eur ignorancesur le fond de la question. Oui, certaius des nôtres, usant de leur libre arbitre, ont refusé de donner leur adhésion un projet qui n'avait pas de limites précises et déterminées et qui aurait pu, par la force des choses contenir des dispositions aux quelles plus tard ils n'auraient pas désiré prê ter leur concours. Ceux-là ont fait acte de liberté en votant contre une idée qui sem blait être admise par la plupart de nos amis. Allons coryphées du Journal d'Y près mannequins politiques obligés de mentir votre conscience pour vous maintenir, exploi tant la question de la réduction des dépenses militaires pour arriver au pouvoir et une fois en possession des rênes du gouvernement, augmentant le budget de plusieurs millions, avouez que vous avez été déçus dans vos es pérances. Puisque vous prétendez que notre opinion n'a pas prévalu dans les élections du 22 Juin, pourquoi n'avez-vous pas cherché une de vos créatures faciles pour remplacer celui que vous vouliez renverser Vous avez conscience de votre impuissance et c'est pour ce motif que vous n'osez pas aborder la lutte. Qui l'aurait cru Nous seuls avons voulu la lutte l'occasion de nos élections pour la. Garde civique Comme si tout le monde ne savait ici que la première idée de nos cléri caux avait été de faire tablé rase de tous les anciens titulaires, et de nommer de leurs cré atures aux différents grades de notre milice citoyenne. f Nous voulons bien que l'on n'ait pas per sévéré jusqu'au bout dans ce dessein, mais lorsqu'on prétend n'avoir jamais eu aucune idée de lutte, nous disons Ils sont trop verts! Et le Journal (TYpres eut nqeux fait de garder un prudent silence; mais non,- il préfère se mettre le doigt dans l'œil et chanter victoire, absolument comme s'il avait obtenu un grand siiccès et comme si ses amis étaient en majorité dans le corps des officiers de notre milice citoyenne. Or, sur les 18 élus, nous comptons bien en tout 4 calolins, con tre 14 libéraux de sorte que quoi qu'en dise notre moniteur clérical notre espoir s'est complètement réalisé. Et quand notre adversaire prétend que si quelques papistes se fussent avisés de se pré senter, ils eussent pourfendu quelques-uns de nos amis, Cela nous rappelle ces gravoebes qui, cinquante mètres de distance, vous crient Si je te tenais, tu verrais Parmi les innombrables facéties de la politique cléricale belge il en est une qui dépasse toutes les autres et que nous tenons mettre en lumière. M. Malou a dit au Sénat, pour désarmer la co lère de MM. Casier de Hemptinne et Solvyns qu'il avait adressé des observations courtoises au gouvernement de Victor-Emmanuelau sujet des lois relatives aux maisons généralices, tout récem- aent votées par les Chambres italiennes. Nos bons catholiques ont félicité M. Malou de accès de vertu, qui n'est pas allé toutefois jus- u'â. faire protester Berlin contre l'expulsion des dites. fais on a oublié un petit détail Comment se pii.que M. Malou qui proteste en faveur des vents, Rome où il est sûr de rencontrer une de non-recevoir ne se serve pas de l'autoiitâ et de la majorité qu'il possède dans son propre pays pour y rétablir la main-morte Pourquoi abandonne-t-il ici les principes qu'il défend là-bas Le cabinet italien ne peut manquer de répondre M. Malou Medice cura te ipsum. Puisque vous défendez les prétentions des ordres religieux en Italie, commencez donc par les faire reconnaître en Belgique, [Echo.) La section centrale de la milice continue faire parler d'elle. On raconte qu'elle a toute la peine du monde trouver un rapporteur. D'après les uns, la difficulté serait telle que la section centrale aurait pris le parti de ne pas faire de rapportet de se borner publier ses procès- verbaux, sans conclusion. Ce serait peu conforme au règlement de la Chambre qui contient les deux dispositions que voici Art. 54. La section centrale nomme la majorité absolue un de ses membres pour faire le rapport l'assemblée. Art. 55. Ce rapport contient, outre l'analyse des délibérations des sections et de la section cen trale, des conclusions motivées. Il sera imprimé et distribué au moins deux jours ayant la discussion en assemblée générale, sauf les cas où fa Chambré en déeide autrement. D'après les autres M. Malou ferait lui-même le rapport et demanderait un membre de la sec tion centrale de le signer. Ce ne serait donc alors qu'une question de pa resse car la signature engagerait le rapporteur en titre et la majorité de la section centrale qui aurait l'air de l'avoir désigné. Malgré tous ces tiraillements le ministère ne désespère pas de trouver sur les bancs de la droite une majorité favorable au projet de loi. La question de l'amélioration de la position des secrétaires communaux étant renvoyée par M. le ministre de l'intérieur l'examen et l'avis des Conseils provinciaux, le comité de l'Association de Liège réuni d'urgence dimanche dernier a décidé qu'indépendamment des démarches person nelles faire près de nos mandataires la pro- vince une lettre circulaire leur serait adressée au nom du comité pour les prier, de bien vouloir appuyer leurs justes réclamations. Nous nous joignons'avec plaisir MM. les se crétaires et nous engageons nos confrères de la presse s'unir nous pour engager nos conseil lers provinciaux examiner sérieusement la ques tion de l'amélioration de la position des secrétaires communaux afin que justice leur soit rendue le plus proipptementpossible, car nous pouvons bien le dire et le répéter c'est la classe des fonction naires la plus mal rétribuée- et cependant celle dont on réclame le plus de service. {Meuse) On nous signale une captation de testament commise par la Compagnie de Jésus. Le vieux curé d'une commune des polders vient de mourir. Il avaitparait-il fait un testament en faveur de ses héritiers légaui auxquels il laissait toute sa fortune évaluée 90 mille francs, taais peu de temps avant sa mort il fut circonvenu par un père jésuite dont nous connaissons le nom et qui lui fit changer ses dispositions testamentaires. Cette captation donnera probablement lieu un procès. Opinion Laissez faire les jésuites, écrivait en 1844 M. Genin, alors professeur Strasbourg vous élevep un monument qui les gène ils ne l'attaqueront pas ouvertement la sape la main. Mais cent lieues de là un petit jésuite en se promenant fera un petit trou en terre avec la pointe de son couteau le lendemain un autre l'agrandira le trou deviendra une caverne puis un souterrain qui ira sous votre édifice. Une main sortira de terre pendant la nuit et dérobera une pierre puis deux puis trois puis quatre qui rentreront sous terre. L'opération sera conduite avec silence et propreté et un'beau matin le passant ébahi s'écriera Eh mais M y a vait là autrefois un monument. Qu'est-il deMÉh .Les précautions auront été prises qt la estera sans écho et sans réponse. »v Voilà une image frappante du travail souterrain que feront nos adversaires l'égard de nos institu tions si le corps électoral leur laisse le temps dè réaliser leurs desseins. Un tragique accident est arrivé mardi soir près de 1» station de Licrs. Trois dames venant de Liège en voiture étaient arrêtées devant la barrière, fermée par le garde cause de l'arrivée prochaine du train. Celui- ci était en vue mais les chevaux impatientés de ne pouvoir continuer leur route, se précipitent, brisent la barrière et franchissement la voie. Le train était quelqnes métras heureusement, la barrière de l'autre côté n'était pas fermée et les chevaux purent continuer leur roule sans être atteints par la locomotive mais tout danger n'était pas disparu: les chevaux emportés, malgré les efforts du cocher, partirent au grand galop jusqu'à Fexhe. Arrivés au tournant de la ferme Hardy ils culbu tèrent la voilure, qui fut mise eu pièces, Le cocher fut précipité de son-siége ayant plusieurs côtes c nfoncécs. Les trois dames tremblantes de frayeur, qui étaient blotties dans la voiture furent blessées plus ou moins grièvement M"" veuve S..., au bras et la jambe i M11" F..., fut violemment atteinte la figure, et on la releva vomissant du sang en abondance. Elles ont été immédiatement l'objet des soins les plus empressés. Ce u'est qu'un peu plus loin, Fexhe même, qu'on a pu arrêter les chevaux traînant après eux la voiture renversée et brisée ils avaient aux jambes de derrière des blessures sans gravité. Des explosions de pétards troublent le soir quelques qnartiers paisibles de Paris, et semblent semés ça et là par une main mystérieuse. Lundi quai de la Confé rence, en face le n" 22 du Cours la Reine l'omnibus américain a écrasé un énorme pétard armature en fer, qui a fait explosion avec un bruit formidable, en enle vant le véhicule de dessus le rail. Malgré l'effroi des voyageurs, personne n'a fort heureusement été blessé. On a retrouvé par terre les plaques de métal noires 'de poudres qui étaient les seuls débris qu'ait laissés le pétard. Des cantonniers qui travaillaient près de là virent trois individus s'enfuir en courant au moment de l'explosion. Personue n'a vu celui qui a déposé le pétard sur les rails. La police est en grand émoi et recherche instamment l'auteur de ces criminelles ten tatives. Que veut-il faire Veut-il essayer la puissance explosive de dangereux pétards qu'il fabrique, ou n'a- t-on affaire qu'à un fou ou un sinistre farceur Dimanche, un cultivateur, appelé Pjqrrc Mathon, du nom du hameau qu'il habite, situé près de Chamalièrcs mû par un sentiment de jalousie inexplicable, après avoir essayé d'assommer sa femme coups de pierres, l'a jetée terre et foulée aux pieds. Ne pouvant pas parvenir la tuer il lui a porté vingt-sept coups de couteau dans différentes parties du corps il avait eu l'atroce précaution de relever la robe et les jupons de sa victime pour la frapper nu sur le ventre. Puis il lui a fendu les joues par deux affreuses bles sures dans l'intention de lui arracher la langue et de la lui couper. L'infortunée cherchait se soustraire son bourreau et dans sa lutte elle a eu deux doigts de la main coupés. Les voisins, accourus ses cris, l'ont délivrée, et chance extraordinaire sans qu'elle eût succdmbé ses noihbreuscs blessures. Les gendarmes des'brigades de Retournac et de Vo- rey ..prévenus se sont mis aussitôt la recherche du meurtrier qui a élè.'trouvé blotti dans un champ de colza. 11 a été conduit et éc'roué la-maison d'arrêt du Puy. Le misérable auteur de ce crime atroce est père de neuf enfants. t Les drames de l'hydrophobiev I! y a deux mois le jeune Edouard Thil, âgé de 20 ans, ébéniste, de meurant Paris, rue de Londres, 15, avait recueilli un chien errant, qui le mordit et disparut quelque^ jours après. Le malheureux jeune homme n'avait^ pris les préeautions habituelles en pareil cas et négligé de faire cautériser la plaie. Le 35 de çej il donna l'atelier les premiers syn plôtnrM terrible le malheureux fut pris d'ét<f se mit écumer. Sentant l'aceès de rage le prendre, jJ m a rades qui l'entouraient, leur disac s'ils ne voulaient pas être mordus. Ceux-ci enfermèrent leur corapag l'hôpital Beaujon demander les moyeni sans danger leur camarade. On s'emparâ de l'hydrôphobc, on lui i de force ot on je laansporta l'hôpital! expira mardi 17, midi et demi, da souffrance». - - v t

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2