N* 3,359. Jeudi,
33* AIMÉE.
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6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
nouvelles de l'étranger.
i.y
10 Juillet 1873.
Intérieur.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DÉMANCHE.
VIRES ACQPIRIT EONOO.
ABONNEMENT PAU AN Pour l'»rron<I« administratif cl jiitlir.iHire «i'Ypres. fr. <>-0(1
lilcin Pour le restant du pays.7-00
Tout ce i|tii Concerne le journal doit être adressé k l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSKUTIOXS Anvoicks la ligue ordinaire fr. 0-15 Ukchvks la ligue fr. 0-30
l.cs annonces «fe tlrinclles et de l'étranger sont reçues cliex MM. Lbchsin «t
Pic.no, 13, Montagne ilqs Aveugles, A IIiiuxhi.i.hs.
On prépare en ce moment k Paris, avec l'approbation
du Saint-Père et «1rs évéques une nouvelle <B>»re
pieuse sous le nom de mois des pèlerinages. Il
s'agit de consacrer au salut île la France tout ou mms
de prièies "lu 44 juillet au 42 août en V associant
tous les fidèles, aussi bifeh ceux qili ne pourront pas se
dépl acer que ceux qui participeront aux pèl i mages
organisés tlans cette pd'iode. Les 17 et 41 août une
consécration solennelle tic la Feance-k la Vierge se fera
dans un lieu de pèlerinage désigné, probablement 'a
Snleile l e ioimlé nrganisaleur va mettre ci» vente MO
Petit manuel du moi* des pèlerinages qui contiendra
les resci US pontificaux b s indulgences accordées les
prières et tous les détails utiles aux pèlerins. Le comi'é
annonce par l'organe des journaux catholiques que
a plusieurs femmes de députés se proposent de former
un courant de pèlerinages dans 1rs sanctuaires de Pans,
du 44 juillet au 42 août et de continuer ainsi cc que
leurs maris ont si bien commencé.
Le parti progressiste en Allemagne paraît décidé aux
prochaines élections fa re une nimosition énergique
an militarisme. La Gazette de Y Allemagne du Nord
cherche comhinrc ces tendances et s'aitache éta
blir que la nouvelle organisation de armée allemande
n'augmente pas d'un bouline FètTeetif actuel qui est
en réalité inférieur k relui de la France. Le projet do
loi dont la discussion a été ajournée k la session pro
chain'1 du Parlement, n'a eu vue, selon la feuille miins*
té'ielle, que de donner k l'armée une organisation plus
parfaite et de mettre profit les leçons des dernières
campagnes.
Iles télégrammes de Madrid adressés aux journaux
français, nous apportent eneore quelques renseigne
ments sur la Cons'iniiion, élaborée par M Caslelar. Le
projet dispose que b* président devra avoir plus do 55
ans et être né sur le teni'oire espagnol. Le Séual Sera
composé de quatre «énaieurs p»r État ils seront
nommés par les assemblées des États, cl itevront être
Agés d'au moms 40 ans. Le Congrès sera élu par le suf
frage universel. On sera éleelciir k 41 ans. Le pouvoir
ccotial aura In droit de suspendre les gsranlies indivi
duelles quand il le jugera nécessaire il lèvera les
troupes sans coii-ultrr les États. Les chemins de fer
dépendront du pouvoir crniral. Toutes les contribu
tion directes appartiendront an pouvoir central. Les
cantons imposeront seulement les contributions indi-
v
rectes.
Traaa, le 9 Juillet.
C«*t bien le Dimanche, 22 Juin, comme
le dit le Journal d'Y prêtqu'ont1 eu lieu les
élections pour la Garde civique, et jusqu'à
cette «laie encore, noire Moniteur clérical
n'avait eo effet pas dit un seul mot de ces
élections absolument pas un mais ses
amis ne tramaient pas moins dans l'ombre le
projet d'éliminer la plupart des anciens tilu-
jjres JNous voulons bien ailmettre qu'ils aient
impuissance, maisqui niera,
que îles démarches aient été
£.^®Suld'éliminer MM. le#capitaines
lau ^riuipagnies Eli bien ce fut
annuûmes connaissance de ces mu
ons fîmes un sup'éirie appel
ren&&°+ Feapoir de rallier leurs
fit Noeur des candidats libéraux.
itions^pret roue qU„ nou, avoua
unilion ne dirait-on pas
L i triomphé.
4
Il faut avouer que le Moniteur de M. le
doyn se contente de p-'U de chose; il compté
bien quatre de ses amis parmi les dix'-ljiittl
élus il est vrai qu'il n'a pas toujours autant
de chance; mais il faut reconnaîlpe qu'il n'y
a pas là de quoi chauler victoire, et nous
faire passer comme vaincus.
Voilà tout ce que nous aurions 4 dire si le
Journal d Y près ne nous imputait d'accu-
ser le parti catholique d a voir de fortes
antipathies contre les projets du colonel
David Quels que soient les sentiments de
nos adversaires cet égard, non» serions
dantinl plus mal venus les critiquer que
nous ne sommes pas de ceux qui réclament
la mobilisation de la Gardé civique.
Nous professons un profond respect pour
celle institution,par ce qu'elle doit exister en
vertu de notre Constitution, niais lorsque
nous apprécions bien les services qu on peut
eu attendre, nous considérons qu'il est tout
fait inutile d aggraver les charges que cette
institution impose.
Ce qui contribue surtout former notre
opinion, c'est que nous considérons l'orga
nisation d'une Garde civique active comme
impossible dans les communes rurales, et
nous trouvons qu'il serait souverainement
inju-te d imposer un >ervice acltf et permanent
aux Gardes ci»i |ues des villes et d'en dispen
ser ceux des campagnes. i v,
Cela s'est fait, nous le savons, après 11130.
Alors i Garde civique de la villeel des cantons
d'Ypres fut mobilisée, tandis que celle des
cantons de Wervieq, Messines, Poperinghe,
ivsla paisildem-nt la inaiso Mais des
mesures aussi excepiionnelles ne sont possi
bles qu'en temps de révolution; et on ne
saurait y songer dans les circonstances ordi
naires et normales.
On vient de distribuer le budget des voies
et moyens pour 11174. Il présente *ur celui de
11173, une augmentation de recettes de
6.116 500 fr laquelle résulte de la majora
tion de p'u-iours impôts et notamment du
droit de patente lequel produira une aug
mentation de 476.000 fr c'est donc au
travail que l'on demande de nouveaux sacri
fices.
Il est assez curipux de voir augmenter les
impôts après les charges militaires par un
parti qui pendant plu- dé dix ans a inscrit
dans sou prngiaimne diminution de* im
pôts et ré /notion de» charges militairet n
Aii lieu de réaliser ces promesses, c'est par
millions qu'on augmente les impôts et le
bu Iget de la gu-rre.
Et dite qu ces augmentations sont propo
sées par Mg Malou, qui. dans une allocution
sea^éjer.teurs, s'exprimait dans les termes
#M't«éii8sc,
Lorv~/e, disait-il, j'avais l'honneur d'être ministre
du Roi, t s aviOQi uu budget des voienet moyens do
td4 114 millions. Aujourd'hui ce même budget a
atteint 180 millions! Cc eluffre n'iudique-t-il pas une
réforme k accomplir 7
N'y a-t-i| rien k faire? Faut-il laisser la propor
tion s'élever jusqu'à l'JO et 400 millions Je crois
pour m» part que le moment est venu de faire aux
contribuables la part la plus large dans la prospérité
publique. Pins de substitutions d'impôt un autre
impôt mais un dégrèvement sérieux. J'espè'-e que ce
sera là un Oei bienfaits de t'a nouvelle administration
et son don de joyeuse entrée.
El avant 1876", nous serons aux 200 mil
lions. Avouez qu'on ne saurait se moquer
plus agréablement de ses électeurs
Au moment de mettre sous presse, nous
recevons quelques renseignements sur la
séance du Conseil provincial qui a eu lieu
hier mardi.M. le Gouverneur devait répondre
l'interpellation de M. Demulie-Debieo de
Conrlrai les tribunes étaient encombrées
notamment de jeunes abbés qui semblaient
a ides île scandale leur attente n'a pas été
déçue car la majorité ménagé ni l'injure
ni l'insolence l'endroit du chef de la pro
vince, car si le compte-rendu qui nous a été
adressé est exact nous disons que cette
séance a été réellement scandaleuse.
La défen<e de M. le Gouverneur a été
simple et digne elle ne pouvait être que ce
qu'elle a été il s'agit au fond d'un transfert
dans la-comptabilité, transfert qui date de
dix-sept ans et dont on critique la légalité.
La dépulalion saisie d'abord de l'affaire a,
comme de juste,donné tort M VrauibouL;
mais celui-ci a frappé la décision dece collège
d'appel et jusqu'ici le gouvernement n'a pas
statué Or, I appel étant toujours suspen
sif. c'est avec beaucoup de raison que M le
Gouverneur a prétendu que ce n'est qu'après
que le gouvernement aurait prononcé qu'il
se réserve de répondre aux calomnies et au
chant ige de la. députation.
Ces paroles oui provoqué un indescriptible
tumulte dans l'assemblée; mais elles n'étaient
qu une réponse justifiée par les insolences que
MM Soudan, Demutie ej, disons-le, tout le
banc de Courlrai, ont lancées au chef de la
province.
Celte discussion a été terminée par un
ordre du jour, dont nous ne connaissons pas
la teneur, mais qui se ressentira probablement
des sentiments de haine et de colère, qui ani
maient la majorité.
D'après les dernières nouvelles, (a réunion
de la droite qui devait avoir lieu hier mardi
soir a eu lieu aujourd'hui mercredi.
Cette réunion n'a plus du restegiamie im-r f
portance car l accord entre la droite et le^
ministère est officiel.
La droite a reçu ordre des évêques, de vo->
ter tous les millions que le ministère de la
guerre réclamera. Or celui-ci comme
nous l'avous déjà dit n'a jamais demandé
autre chose.