c£ 3,361. Jeudi. 17 Juillet 1873. 0 FRANCS PAR AV. JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles (le l'étranger. Intérieur. 33" ANNÉE. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQCIRIT EtJNDO. JTIONNEMENT PAR ANt Pour PorrontP administratif et judiciaire d'Ypres. fr. fi-00 Idem Pour le restant du pays7-00 'l'ont ce qui concerne le journal doit être adressé il l'éditeur, rué an Beurre, 83. INSERTIONS Aissoncrs la ligne ordinaire fr. 0-13 Réclames la ligne fr. 0-30 Lés annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lbchrin et Picard, 15, Montagne des Aveugles, A Bruxelles. Les dernières nouvelles de Lyon transmises Paris ynr le télégrapheannoncent que le conflit entre le «conseil municipal et le préfetest terminé. Le préfet a autorisé les conseillers entrer dans la salle des séances, sur la seule présentation de leurs lettres de convocation. La représentation donnée hier soir l'0|>éra en l'honneur du shah de Perse a été très-brillante. Ce •souverain, qui y assistait entre MM. Buffet çt de Maç- M a lion une fnis de plus, exprimé sa reconnaissance pour l'hospitalité dont il était l'objet. Aujourd'hui il visitera le Paris souterrain. La réception du maréchal TVIae-Mahon au palais de l'Elysée sera In dernière fête publique où paraîtra Sa Majesté Persane. Elle a an noncé son-intention de quitter Paris le 25 de ce mp"?, ■en exprimant le désir d'y passer incognito les deruiç- Tes journées de son séjour. Au Vatican ou fait des préparatifs pour la réception du shah. Suivant les Nouvelles italiennes, le Pape aurait fait adresser au chef des bandes carlistes, le curé de Santa* Ouz des ■semonces au sujet de sa conduite indigue d'un prêtre. Le curé n'en ayant tenu aucun compte, le Pape aurait l'intention de le suspendre divinis. Le bruit court aussi que le curé Santa Crut a été arrêté sur l'ordre de don Carlos, par le marquis Val- despina et révoqué de son commandement. Les sinistres prévisions qu'avait fait naître la répu gnance drs colonies hollandaises du golfe de Guinée passer sous la domination anglaise par suite du traité de cession pondu entre les cabinets de Londres et de la Haye, se sont tristement réalisées. Ces colonies, na guère florissantes sont aujourd'hui en ruines et les tribus de l'intérieur sont maîtresses de la côte l'ex ception des quelques points fortifiés. La placé la plus importante Cape Coast-Castlc, défendue par une gar nison anglaiseest sur le point d'être attaqué par les Ashanlées qui campent sous ses murs. La ville d'Elmina a détruite par les Anglais eux-mêmes pour avoir fourni des secours aux Ashantées. Il faudra de grands efforts aux Anglais pour se maintenir en possession des colonies et dompter les tribus insoumi ses. triiEs, le 16 Juillet. Noire ^Conseil provincial qui a souvent parlé d'emprunts depuis 1837,sedécide enfin en contracter un de 2,500,000 francs. Cette mesure nécessitée par la mauvaise gestion, qui a présidé ta répartition des subsides,depuis l'avènement de nos députatious cléricales, aura une influence délétère sur l'avenir de notre province,dootilne partie des ressources sera consacrée l'avenir au service des inté rêts et de l'amortissement de la dette. Mais, nous dira-t-on, trouvez-vous que la province devrait demeurer sourde aux solli- cii'-i jrvr-s des communes et ne pas leur rem- iïaijè montant de ce qu'elles ont avancé paibipte de celle-ci. Notre réponse r»/'i être douteuse, puisqu'à vingt dif fus reprises, nous avons exposé que les apportés par la province,la liquida- |i. ses subsides, étaient une source de |ur les communes il fallait donc int liquider,mais la province ne doit •s roules achevées qu'environ un =i il est vrai qu'elle a promis islruire, environ deux mil lions, mais il faudrait, d'après nous, demander l'emprunt de quoi liquider le passç, et l'impôt de quoi pourvoir l'avenir. Les plus simples notions d'économie admi nistrative, le commandaient ainsi or, au lieu de suivre celte marche, si simple* on com mettra une" double faute, on demandera le tout l'emprunt et on prélèvera la plus grande part de ce qu'if faut pour le service de cet emprunt sur les ressources générales du budget. Il résultera delà que les crédits affeclés la voirie déjà insuffisants, diminueront encore et que par conséquent la situation laquelle oa veut remédier aujourd'hui, se reproduira au bout d'un petit nombre d'années. Ou ap pelle cela vivre au jour le jour, pour aboutir la ruine. Certes, nous le disons encore, il fallait rembourser aux communes leurs avances et réclamer l'emprunt de quoi racheter les fautes du passé mais il fallait avoir aussi le courage défaire face au service decel emprunt, ainsi qu'aux dépenses de l'avenir, au moyen de nouveaux impôts. A différentes reprises, nos amis ont majoré de celle manière les cré dits pour la voirie vicinale, et nous avons la conviction que c'est la seule planche de salut dans la situation actuelle, si on ne veut pas voir enrayer les travaux de voirie ou conduire la province,avant peu d'années, une detlede cinq millions. Celle opinion est trop raison nable et trop fondée pour être partagée par noire députation. Celle-ci ne vise qu'à des expédients et ne cherche qu'à contenter les communes pour le moment. Puis vogue la galère et advienne que pourra Nos adversaires pourront au moins se flatter d'avoir, peodant leur passage aux affaires, mis la déroule dans les finances de toutes nos administrations. Le rapport de M. Nothomb a enfin paru et il ne fait que confirmer tout ce que nous avons déjà appris nos lecteurs. Nous devons ajoutèr cependant que l'on promet un autre bienfait aux classes in dustrielles et agricoles et que ce bienfait con siste dans l'unification du contingent. Vous croiriez, sans doute, d'après ces ter mes que le service militaire doit être allégé en quelque point. Ah bah il s'agit bien de cela et certes nos lecteurs ne devineraient pas en quoi consiste le bienfait accordé aux classes industrielles et agricoles. Eh bien aux termes de la loi actuelle le contingent est divisé en deux parties. L'une active se compose de 11.000 hom mes et est astreint vingt-six mois de service et trois rappels annuels d'un mois, soit vingt- neuf jbois en tout. -f-J7iJ(jjtutre partie du contingent, dite la réser ve, foàte de 1,000 hommes, ne doit servir que quatre mois, pendant la preimèfe année, et un mois pendant chacune des trois années suivantes, soit sept mois en tout. Eh bien le bienfait que l'on préconise est qu'il n'y aura plus qu'un contingent actif et que les 1,000 hommes astreints aujourd'hui un service de sept mois, seront l'avenir ^passibles, tout comme les 11,000, d'ua service de trente mois. Nous comprendrions que l'on cherchât découvrir dans cette mesure, des avantages au point de vue militaire, mais oser la repré- senler comme un bienfait pour l'agriculture et l'industrie cesl porter un défi au bon sens de la population et chercher égarer l'opinioa publique. Nous avons assisté dimanche dr un de ces spectacles qui réveillent les plus pénibles souvenirs du moyen-âge. Le clergé avait or ganisé un nouveau pèlerinage en l'honneur de Notre-Dame de Tbuyne afin d'obtenir par son intercession, le triomphe de l'église, et, le croirait-on la délivrance de noire S Père le Pape Pie IX! Cette délivrance fait là un magnifique effet dans le tableau. Voyez-vous d'ici ce vénérable pontife, ce père commun des fidèles, captif, enchaîné, mourant de faim et de soif, gémis sant au fin fond d'un cachot et, pour couron ner le tableau couché sur la paille humide. Il y a là de quoi attendrir les cœurs les plus endurcis et faire tourner la tête toutes les dévoles du monde. Voilà pourtant les préjugés èl les erreurs que l'on cherche répandre et accréditer dans l'esprit des populations, et pour donner quelque corps ces pieux mensonges, on va jusqu'à débiter des images imprimées sur du papier que l'on dit confectionné avec la paille provenant de la couchette du S' Père. Oui voilà l'aide de quelles balivernes on cherche exploiter la crédulité et la bêtise de nos populations. Celle manifestation n'a eu d'ailleurs qu'un - médiocre succès et elle a prouvé une fois de plus qu'il ne faut pas abuser des bonnés choses. Il y avait, en effet, un grand tiers de monde de moins que l'année dernière, et la plupart des groupes étaient recrutés dans les couches infimes de la société -r nous voulons bien faire une exception pour celui d'Ypres qui comprenait tout letat-major dë S' Lau rent puis tous les caméléons et pantaléons' cléricaux de notre ville; une pensée politique avait présidé celte organisation,, mais les groupes ruraux ne comprenaient guères què des ouvriers de ferme et quelques indigen secourus par les administrations charitables aussi nous n'avons jamais remarqué moins d tenue et de recueillement Nous ajouterons que le plus intéressant ce cortège était une collection d'enfants d chœur plus débraillés les uns que les autres il n'y en avait pas que des noirs des ro l bleus nous en avons vu des verts...

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1