pour faire face la situation et prévenir que
la province n'allat une ruine certaine.
Le Journal d'Ypres est tout naturellement
d'un autre avis et nous oppose, pour toute
raison, un discours de M. Surmont.
Nous admettrions volontiers cette autorité,
•'il s'agissait de savoir comment on alligne une
procession ou on organise un pèlerinage,mais
où donc M. Surmont a-t-il acquis des notions
eo matière d'administration ou de finances.
Est-ce dans les retraites qu'il fesait avec tant
de ferveur chez les RR. PP. de Tronchiennes.
On peut bien sortir de là tout prédestiné
une place de représentant ou de membre de
la députation permanente; mais on n'est pour
cela ni financier ni administrateur et on
n'a pas la science infuse.
Le Journal d'Ypre» nous permettra donc
de lui dire que le discours de M. Surmont
est un tissu d'âneries, comme on'en lit sou
vent dans ses colonnes. On dirait qu'elles
sortent de la même officine.
Comme nous l'avons dit, il ne fallait,d'après
nous, recourir l'emprunt que pour effacer
les fautes du passé, et pour cela il suffisait
d'emprunter environ 1,400,000 francs et de
créer des impôts jusqu'à concurrence de
750,000 francs, pour assurer le service et
l'amortissement de cet emprunt, non en dix,
mais en vingt-cinq trente années.
Quant ce qui reste dû pour routes non
construites, il fallait le demander de nou
veaux impôts.
Au lieu de cela, on demande le tout
l'emprunt, et au lieu de desservir celui-ci
l'aide de nouveaux impôts, on va prélever
dans ce but, sur le crédit ordinaire de la
voirie vicinale, une somme de 70,000 francs.
Mais l'ânerie n'esl-elle pas palpable et ma
nifeste
Le crédit ordinaire pour la voirie est de
227,000 fr. et ce crédit est inférieur aux be
soins réels d'environ 125,000 fr. par an or,
on va encore défalquer de ce crédit, 70,000
francs pour le service de la dette il dimi
nuera donc encore de 70,000 fr. par an et
le déficit annuel s'élèvera donc 195,000 fr.
Ne sommes-nous donc pas fondés dire
qu'avec ce système, la province devra cinq
millions avant dix ans.
S'il faut frapper des impôts nouveaux
il en sera toujours temps, dit le Journal
d'Ypret. C'est là une véritable hérésie
financière. En établissant les impôts temps,
on peut souvent prévenir les emprunts ou les
modérer, et exécuter les travaux avec les
sommes qui suffiraient peine au service des
intérêts.
Il est vrai que Thutur semble avoir une
confiance entière dans les mesures qui ont
été adoptées comme corrolaires de l'em
prunt et que ces mesures sont qualifiées
avec ce parfum jésuitique qui sent leur origine
de mesures propres garantir la bonne exécu
tion des roules. Or ces mesures sont tout
bonnement restrictives elles ont toutes pour
but de retarder ou d'entraver la construction
de routes l'avenir ce sont autant d'obsta
cles que l'on crée aux communes de sorte
que c'est eo réalité en entravant la construc
tion de nouvelles voies de communication
que l'on espère remédier la situation et ré
tablir l'équilibre dans les finances de la pro-
vince.
Avec un peu de franchise, on eut intitulé
lio pareil projet de mesures prendre pour
retarder, restreindre et entraver, autant que
possible, l'exécution de roules nouvelles.
Nous examinerons ce projet en lui-même
dès que nous l'aurons reçu.
Les journaux cléricaux se préoccupent du
vole que vont émettre les députés de la gau-
au sujet du projet modifiant la loi sur la
kV
milice.Nous comprenons cette préoccupation,
car le vole des députés libéraux ne saurait
guères être douteux ces députés, en effet,
ont voté une nouvelle organisation militaire
dont rien n'est venu jusqu'ici démontrer les
vices; nos généraux eux-mêmes le reconnais
sent ainsi, M. le général Goethals, qui a
commandé, pendant un mois, les troupes au
camp, n'a-t-il pas déclaré la face du pays,
qu'avec des éléments comme ceux qui ont
constitué le camp de 11173, on peut envi-
sager l'avenir avec sécurité, parce que l'on
a la certitude de pouvoir défendre avec
honneur le drapeau national.»
Notre armée n'est donc pas si mauvaise et
les réformes que l'on réclame ne sont justi
fiées ni par le temps ni par l'expérience en
repoussant ces réformes, nos amis restentdonc
dans leur rôle, et nous assistérons ce curieux
spectacle de voir tous nos farouches anti
militaristes, pour qui les charges militaires
étaient déjà trop lourdes et le budget déjà
trop élevé, aggraver les unes de plusieurs
mois de services et augmenter l'autre de plu
sieurs millions.
La pilule sera sans doute dure digérer
mais raison de plus pour la faire avaler par
nos saltimbanques politiques qui, pendant
plus de dix ans, se sont faits de la question
militaire, un marche-pied pour escalader le
pouvoir, eo égarant l'opinion publique.
On nous rapporte un fait assez grave pour
que nous croyons devoir le signaler.
Plusieurs miliciens de cette ville apparte
nant la réserve, ool été renvoyés dans leurs
•foyers, après avoir passé un mois au dépôt de
leur régiment, qui est S4 Nicolas ils obtin
rent une feuille de route pour Gand où on
prétendit ?que leur feuille de route n'était pas
eo règle; ils se rendirent donc la placeellà on
les renvoya en disant qu'on ne s'attirait pas
cela. Quelques uns de ces malheureux
prirent le chemin de fer leurs frais mais
plusieurs n'avaient pas un sou en poche et
durent faire pied le trajet de Gand Ypres.
C'est là un véritable abus, car c'est l'offi
cier qui remet une feuille de route s'as
surer si elle est valable jusqu'au lieu de sa
destination.
La maladie des pommes de terre a fait son
apparition depuis environ trois semaines elle
sévit avec une assez grande intensité sur les
espèces précoces qui ont pour la plupart
perdu leurs fanes^ mais jusqu'ici les tubercules
ne paraissaient pasatteints. Quant aux espèces
tardives elles sont en plaine floraison et on
peut espérer qu'elles seront arrivées matu
rité avant d'être atteintes par là maladie.
La coupe des seigles est assez avancée dans
nos campagnes. Les plantes sont assez clair
semées, mais lesépis sont longs et bien fournis,
dé sorte qu'on peut espérer, peu de choses
près, un rendement ordioaire.
Le froment mûrit vite et si les chaleurs
continuenton sera en pleine moisson pen
dant la semaine de la kermesse.
Nous lisons dans la Gazette de Monsl'ar
ticle suivant que nous reproduisons avec
plaisir
Il s'agissaitdimanche d'd'écouter une dernière
fois, au Waux Hall, l'excellente harmonie "du 1' de li
gne aussi la foule était aussi nombreuse, dans les jar
dins, qu'aux jours des plus grandes fêtes.
Un concert donné par la phalange artistique de M.
Simar est toujours une véritable solennité musicale
il nous semble donc superflu de dire que comme d'ha
bitude l'exécution a été brillante. "Les'rbar.ts d'oiseaux
la fantaisie sur la FiUe du régiment la 'rche du Tank'
haus&r fin été interprétés d'une faç'remarquable.
Après l'exécution de ee dernier morcelé M,
moulin, président de la Société, àccompsgul
bres de la commission des fêtes est allé remercier M.
Simar et le féliciter de nouveau et très-chaleureuse
ment, et lui a remis, aux applaudissements unanimes,
une couronneen souvenir de son séjour Mons. M.
Simar a répondu qu'il emporterait de Moas et de la
Société du Waux-Hall le meilleur souvenir et que c'est
avec les regrets les plus vifs qu'il quittera une ville où
il a été constamment fété choyé.
Le concert terminé et la demande de plusieurs
sociétaires M. Simar fit exécuter l'originale polka
Pont-Chartrain tant goûtée du public montois.
Le corps de musique du 1' de ligne faisait ses
adieux hier soir la population montoise. Celle-ci
s'était rendue en foule sur la Graud'Place où avait
lieu un brillant concert. H. Charles Simar et sa pha
lange d'artistes ont été cette fois encore l'objet des ma
nifestations et des ovations les plus sympathiques et
les plus chaleureuses, et les cris de Vive le lr de li
gne se firent entendre diverses reprises.
Le régiment conservera, nous en sommes persuadés,
de notre ville et de nos concitoyens, le plus agréable
souvenir.
Ou lit dans le Journal de Charleroi
Des propositions ont clé faites, il y a dix-huit mois,
au gouvernement provincial qui paraissait disposé
acheter au prix de 40,000 fr. la caserne de la gendar
merie. C'est le prix qui eut été payé si l'achat avait été
voté l'année dernière par le Conseil provincial Les
premières ventes des terrains des fortifications ayant
donné une plus value la propriété foncière, l'adminis
tration sur l'avis de M. Jules Isaac écbevin n'a plus
consenti vendre pour 40,000 fr. Grâce aux démarches
de notre bourgmestre actuel, la Province vient d'ac
corder 55,000 fr. pour ces mêmes bâtiments.
Nous ne pouvons que féliciter M. Jules Isaac pour
l'intelligence et l'activité dont il a fait preuve dans la
poursuite de ces négociations. C'est une excellente af
faire pour la ville de Charleroi et un bon début pour
notre nouveau bourgmestre.
Ces 55,000 francs, qui arrivent si bien point dans
la caisse communale, vont être employés des travaux
utiles, réclamés depuis longtemps mais que la faiblesse
de nos ressources ne permettait pas d'exécuter. Nous
voulons parler des nouvelles écoles communales de
garçons qui vont s'élever au bout de la rue de Marci-
nelle et apporter une grande animation daus un quar
tier.
Le Journal de Gand fait remarquer que le budget
de la guerre va s'élever 45 millions et non 41, com
me l'annonce le gouvernement.
En effetle budget tel qu'il est présenté contient
une erreur volontaire de plus de trois millions.
La viande y est portée 80 centimes le kilo tandis,
qu'elle coûte fr. 1-35, et le pain et les fourrages y sont
également 50 0/0 en dessous de leur valeur réelle.
De cette façon on pourrait présenter un budget de
25 millions, puis demander 20 millions de crédits sup
plémentaires.
On lit dans un journal
Le mot d'ordre donné est celui de la réunion, sous
un gouvernement unique, de toutes les provinces thioi-
ses des Pays-Bas l'exclusion des belges gallicans ou
Avalions. Ce n'est certainement pas le gouvernement
hollandais qui favorise ce mouvement, mais ce pourrait
bien être la partie ultramontaine de l'opposition hol
landaise.
Pendant l'existence du royaume des Pays-Bas, les
provinces septentrionales étaient habitées par 7/8 de
dissidents et t/8 de catholiques. Aujourd'hui les pre
miers sont réduits 4/5 et les catholiques ont atteint
1/5 de la population en la supposant de 3 millions
pour .tout le royaume ils compteraient donc 600,000
contre 2,400,000 dissidents. Le père Roothan, avant-
dernier général des jésuites était hollandais Beckx
le général en fonctions est belge. L'importance des
Pays-Bas dans une lutte contre le Nord ne leur a pas
échappée, et ils ont compris que les 2,700,000 belges-
flamingants joints aux 600,000 catholiques de Hol
lande leur-assurent la majorité électorale et l'ancien
territoire de la République des Provinces-Cuies serait
reconquis au St-Siège de Rome. i
Quant aux autres belges les intrigues électorales
de 1870 nous ont fait voir qfli la Compagnie tes
destine Henri V ou la République tbéocratique des
Gaules.
Notre nationalité est évidemment mes
Si ce que l'on nous'rapporte est exact, la
dance échangée entre le ministre de lai
l'archevêque, de Malin.cs, et laquelle M.
fait allusion samedi derpier nradfferait i
champs aucait promis^
droite pour
gouvernerai
Ilût