K<> 3,365. - Jeudi,
31 Juillet 1873.
O FKA.NCS PAU AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
nouvelles de l'étranger.
Intérieur.
Iphks, le 30 Juillet.
33" ANNÉE.
LE PROGRÈS
VIRES ACQCIRIT EDNDO.
ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrond* administratif ét judiciaire d'Y[ires. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15,; Réclames la ligne fr. 0-30
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lêchwn e
Picard, 15, Montagne'des Aveugles, Biiuxiai.es.
L'Assemblée nationale française a pris hier tfne me
sure préparatoire la ratification du nouveau traité de
commerce conclu par le gouvernement français avec la
Grande-Bretagne et la Belgique. On sait que dans ce
nouveau traité on s'est borné maintenir en vigueur
jusqu'au 31 décembre 1876, les fameux traités de
1860 et I86I l'abrogation préalable de la lui dédou
ané du 26 juillet 1872 qui impose les matières était
donc nécessaire. L'Assemblée a adopté l'article unique
qui abroge cette loi.
Le mouvement libéral s'accentue en Autriche. Une
grande assemblée de libéraux vient d'avoir lieu Liuz
pour protester contre la politique jésuitique et approu
ver les mesures prises en Allemagne pour assurer l'af
franchissement du pouvoir civil.
D'Espagne les nouvelles sont contradictoires. Suivant
une dépêche de source gouvernementale la situation
des provinces est plus satisfaisante Bilbao et Puyeerda
sont l'abri d'un coup île main le rétablissement de
la discipline dans l'armée gagne sensiblement du ter
rain l'insurrection des villes qni ont proclamé leur
indépendance n'a pas fait de progrès, au contraire, les
petites villes rurales ne la secondent pas et la plupart
d'entre elles reconnaissent l'autorité de l'Assemblée et
celle du gouvernement.
Les dépêches de la frontière de source carliste
prétendent au coptraire que l'état des choses est loin
de s'améliorer la minorité de l'Assemblée constituante
aurait résolu de donner une approbation complète aux
actes du général Contreras et de se transporter Car-
lliagène pour y constituer un gouvernement opposé
celui de Madrid. La junte de Carthagène aurait déjà
rerroté plus de 10,000 hoinmeg appartenant toutes
sortes de nationalités.
Le Pape a tenu un consistoire qui lui a fourni l'occa
sion de prononcer un discours contre la législation sur
les ordres religieux. Il a dit que la suppression de ces
ordres était contraire au droit natuYel et humain
mais, contre toute attente, il s'est abstenu cette fois de
tancer ses foudres contre Victor-Emmenucl.
Nouvel et grand émoi parmi la gent cléricale de
l'Italie. Le gouvernement vient de prendre une mesure
qui interdit raison de l'état sanitaire les pèlerina
ges et toutes les manifesta lion s de nature produire de
grandes agglomération; d'hommes. La -presse ultr.a-
niontaine crie la persécution qu'importe l'hygiène
publique s'il plait des.foules de malheureux idiots
mal vêtus et mal nourris, d'aller au-devant du choléra,
pour lui servir de première victime
Provoquer des pèlerinages en ce-moment c'est tin
véritable crime uu'vérituhlé attentat la santé pu—
blique. Mais pour la'presse bien pensante c'est mie
œuvre méritoire laquelle doivent être attachés un
nombre incalculable -de jours^l'indulgencc.
Q fr' ■gBBBj*' 1.mmm
La chambre a continué samedi comme
elle avait comméncé les jours précédents
rejeter la plupart ries réformes qu'elle avait
dans le projet de loi concernant
de la langue flamande, et cette loi
.r entiée.a été adoptée par nonanle-deux
V ntre trois et deux abstentions. Sans
telle mauvaise que le projet
pons qu'elle renferme
dispositions qui,
surtoi
apaiseront nos flamingants; ce qu'il leur faut
c'est pouvoir exploiter cette question dans
un but électoral, au risque de Compromettre
notre nationalité même. Aussi, pour ne pas
perdre de temps sans doute, M Delàet a déjà
déclaré qu'il proposera, durant la prochaine
session, un projet de loi réglant l'usage des
langues en matière administrative.
Constatons que tous les documents admi
nistratifs sont aujourd'hui publiés dans les
deux langues soit dans le Recueil des lois
soil dans le Mémorial administratif de la pro
vince. Voudra-t-on obliger les fonctionnaires
correspondre entr'eux, dans une langue
plutôt que dans une autre; mais nous deman
dons ce que devient en pareil cas l'art. 23
de la Constitution, qui dispose que l'emploi
des langues usitées en Belgique est facultatif?
Le Journal d'Ypres nous annonce que le
Cooseil provincial a consacré deux séances
fort instructives et fort orageuses l'inci
dent relatif l'achat de deux glaces qui or
nent la salle du Conseil provincial. Nousavons
parcouru les procès-verbaux de ces séances
et nous trouvons nous qu'elles ont été
consacrées des discussions on ne peut plus
inconvenantes et on ne peut plus oiseuses
on a lancé, il est vrai,force insinuations,mais
on n'a rien prouvé,qui iacrimine la moralité
ni la probitéde notre honorable Gouverneur.
Etdequois'agil-il,eneffel?M. Devrièreachète
en I856,deuxglacesdeslinéesà l'ameublement
de l'hôtel du gouvernement et les paie sur le
budget économique. Ces glaces sont placées
dans la salle des séances du Conseil provincial
àl'occasion d'unefête qui s'ydonne,et comme
on trouve qu'elles sont fort bien appropriées
la salle, ou décide de les y laisser. Ces glaces
de propriété de l'État qu'elles étaient,devien
nent donc la propriété de la province et
celle-ci rembourse au budget économique, ce
que les glaces ont coulé.
Qu'y a-t-il redire cela Quelqu'un a-t-il
mis un centime en poche En quoi ce fait
nlache-t-il la moralité de M. Vrambout
Mais on sème le doute on se chuchotte
I oreille on se parle de l'incident des glaces
et on tient l'opinion publique en suspens, en
envoyant la députalion l'examen de
toutes les pièces de la comptabilité relatives
l'acquisition faite antérieurement par la
n province de deux glaces.
Eh bien le résultat de cet examen n'est
pas douteux. Il sera établi que les deux glaces
ornent la Salle des séances, qu'elles sont deve
nues la propriété de la province et que celle-
ei en a payer A juste prix, soit fr. 4,061-98.
El puis? Ti'ul «eta, il faut bien l'avouer, n'est
ni loyaljfjÉ|courageux, ni dig^j-'Uoe ques
tion lout ce débat, c'est celle Ji'avbic
\Silis?veu «quelque malversation, e^Uê'isqu'on^
.r déclarer soi-même.^Ljnme l'a
àurmonl qu'il ne s'i^^Lpas le
\dujmonde, de la M. le
Gouverneur etqu'on est convaincu qu'il n'a
rien mis en poche,on est mal venu de vou-
loir faire planer des soupçons, daûs le but
d'assouvir ses haines et d'abîmer un adver
saire politique.
C'est là du courage la Loyola, qui ne
rencontrera de sympathie, ni d approbation
chez aucun homme de cœur.
Mais il s'agit bien de cœur chez ces gens-
là.
Le bout de l'oreille pousse enfin, et il sera
établi,pour tout homirin de bonne foi,que l'on
n'a fait'toulce scandale au Conseil provincial
de Bruges, que dans l'espoir d'arracher, par
la violence et le scandale ce que l'on n'a
pu obtenir par les dénonciations.
La Patrie ne s'en cache plus aujour-
d'hui, dit-elle, toute réconciliation est im-
possibleOr comme les places ne
sont pas faites pour tel ou pour tel homme,
mais pour celui qui sait les remplir con-
venablement et fructueusement, le minis-
tère doit donner la préférence aux intérêts
provinciaux sur.les intérêts personnels de
\1. Vrambout et éloigner celui-ci des fonc-\
tions de gouverneur.
On ne saurait être plus clair! Nos lecteurs
voient combien nous étions dans le vrai,lors
que nous disions que tout ce tapage n'avait
pour but que d'obtenir la destitution de notre
honorable gouverneur. Mais notre avis, le
gouvernement ne peut ainsi laisser empiéter
sur ses attributions c'est lui, en effet,
apprécier la capacité et la moralité des fonc
tionnaires qui sont sous ses ordres, et il ne
peut céder une pression aussi odieuse et
aussi insolite, pour complaire l'épiscopat.
Le gouvernement provincial de Bruges est
un poste, qui excite de nombreuses convoi
tises; aussi dès l'avènement du régimeclérical,
nous avons vu employer toutes sortes de
manœuvres pour en dépouiller l'ancien titu
laire au prpfit sans doute de quelque servile
créature du clergô.
Si le gouvernement allait céder de -pa-
réilles violences, l'exemple serait dangereux,
car les dépuLilions pourraient recourir aiix
mêmes moyens, chaque fois qu'elles vou-
draient se débarrasser d'un gouverneur qui
leur déplait autant vaudrait dire que le
choix de gouverneur appartiendra doréna
vant aux conseils provinciaux. g
La Patrie a tort aussi d'accuser l'honorable
M. Vrambout d'avoir fait des sorties inconve
nantes et d'avoir employé des expressions
grossières; car nous avons lu, avec all&nlion;
les procès-ver baux des séances, et nous
n'avons rien trouvé dans le langsgede l'hono-
rable gouverneur qui justifiai ces re[»roches; f
M. Vrambout a sans doute repoussé avec
énergie et indignation les perfides et làcbfs
insinuations qui étaient dirigées contre lui.
Mais qui neut fait comme lui'? quant
nous nous doutons fort que nous eussions