JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Intérieur. 4;\ N° 3,366. Dimanche, 33e ANNÉE. 3 Août 1873. 6 FKANCS PAR AN. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EDNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour PWi-nit.P ailiiiiiiUtmtif«t judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays.7-00 Tout ce <|iii concerne le joiir.iiid doit être adressé! l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSER TIONS Annonces la ligue ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligue fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lkciikin et Picaho, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles. Nouvelles île l'étranger. Nous n'avons pas encore de renseignements bièn précis sur l'impression qu'a faite Paris le Message présidentiel lu la tribune de l'Assemblée de Versail les par M. le duc de Broglie. Nous voyons seulement par les journaux de Paris, que les organes républicains modérés font remarquer l'omission intentionnelle du nom de M. Tbiers que pourtant l'auteur du Message aurait pu écrire sans allonger sensiblement un texte qu'il voulait cela se conçoit faire aussi bref que possible vu l'impatience des députés de s'en aller aux champs. Sis lettres de plus cela n'eût guère retardé lè départ. De même qu'en Prusse la noblesse catholique se meta la tête de l'opposition contrôle gouvernement et la législation nouvelle destinée proléger l'État et la sociélécivilecontre les assautsde l'ultçaniontanisme, de même en Bavière, l'aristocratie fait des efforts.déses pérés pour décider le roi Louis déserter I» cause commune et a lever l'étendard d'une opposition officielle contre les pouvoirs de l'empire. Une pétition, signée par les plus hauts personnages proteste avec hauteur contre la loi impériale proscrivant les jésuites et les ■ordres affiliés. Les signataires n'hésitent pas qualifier «es lois d'arbitaires, d'iniques et ne pouvant obliger ni les gouvernements, m les fidèles. Ils demandent que le Roi s'oppose dans le Conseil fédéral h l'exécution de «e8 lois. C'est la, bel et bien un appel direct entre, ■«♦es souverains allemands la création de l'empire ne donnera pas le signal de ectte guerre civile qui finirait soit par la ruine tle l'empire allemand, soit par «elle de la royauté bavaroise. De pareilles lobes ne peu vent geriner que dans les têtes surchauffées par le fanatisme. Vpurm, le 9 Août. Nous avons pris 1a liberté très-grande d'émettre notre opinion au sujet de l'emprunt que la province allait contracter pour lés travaux de voirie, Mal nous en a pris M, Surmont a parlé, Mngittor dixitet dès lors on comprend que nos arguments n'ont plus aucune valeur; il est vrai qu'une erreur ty pographique s'était glissée dans notre article, et le Journal d'Ypres en prend prétexte pour nous attribuer des calculs ridicules qu'il n'éta blit qu'en réunissant des phrases empruntées différents articles, et qui n'ont aucune cor rélation entr'elles. Voici, en effet, ce que nousavons prétendu et ce que nous soutenons encore. En contrac tant un emprunt de 2,500,000 fr. on va au- delà des besoins et on grève inutilement l'a venir; la province ne doit, du chef des routes ichevées,que 1,400,000fr.,et il ne fallait donc lt emni^.ler celle somme et créer des im- concurrence de 75,000 fr. (et pour le service des intérêts jent. este dû pour routes non demander de nou- ite.'," s uas précisé lit que If conséquence de doter, avant dix ans, dune dette de cinq millions au moios. La marche adoptée pâr le Conseil provincial présente d'ailleurs un autre inconvénient qui ne saurait échapper personne, c'est que I oo mettra les communes dans l'impossibilité d'obtenir de l'État au-delà de ce que la pro vince leur donne elle-même. Il est, en effet, de règle que l'Étal ne donne qy'à l'égal de la province. r Si le Journal d'Ypres n'apprécie pas ces raisons, cela ne prouve pas en faveur de l'es prit financier de ses rédacteurs. Du reste, il n'y a pas de piresourd que celui qui ne veut pas comprendre, et si nous nous donnons la peine de répondre l'organe du clergé c'est uniquement pour rectifier l'erreur de chiffres, qui s'était glissée dans notre premier article et qui n'a peut-être pas jëlé rectifiée par tous nos lecteurs. Le Journal d'Ypres se tire facilement d'af faires il prétend que nous avons analysé avec une inexactitude calculéeet traduit, avec une perfidie notoirele bref de Clément XIV, concernant la suppression des Jésuites or, nous avons publié, au contraire, le texte même de ce bref, en français, il est vrai; mais nous avons emprunté notre traduction un ouvrage parfaitement orthodoxeet ce n'est un mystère pour personne que la suppression de cet ordre a été prononcée parce que ses prétentions étaient subversives et incom- patibles avec la paix de l'église,p que ses doctrines étaient opposées la foi orthodoxe et aux bonnes mœurs, enfin cause de sa trop grapde avidité des biens terres tres et certes depuis leur résurreclipp les RR. PP. ne sont pas guéris de ces mala dies là car ils continuent, comme dit le bref de Clément XIV, semer des divisions et1 des jalousies parmi toute la chrétienneté et pré parer de nouveaux orages pour un prochain avenir. Nous n'admettons pas non plus, comme le prétend le Journal d'Ypres, que la révolution française et la cbûte des Bourbons aient été dessuitesde la cbûte des Jésuites; c'est l'opposé qui est vrai, la révolution française et la dé chéance des Bourbons ont été des actes de réaction et de protestation contre la domina tion des Jésuites. Et la preuve c'est que les RR. PP. ne proscrivent rien tant, que les immortels prin cipes de 89. '"T"' La Patriql continue faire le siège du ne Continue faire le f'Rge gouvernent provincial de BrugfeS dépaoïdpfS, il lui faut un autre gouv, ■^Nous/fa vons jamais vu pour chasser gire d'une façon plus odieusi ~b pars employer le vrai raot,p f «a, ,.on rend hommage Ifhi ênde goedèx 11 Ail lié, mais dès q< ne fonc our che; et oo procède par insinuations plus malveillan tes les uqes que les autres. Est-il étonnant après cela M. Vrambout ne dise pas précisé ment merci dans les autres provinces, dit la Patriemême où les opinions politiques du gouverneur ne sont pas celles de la majorité, tout se passe avec calme, dignité et convenance, mais c'est précisément ce qui n'a pas eu lieu Bruges de la part de la majorité, qui avait concerté tout ce plan d'atlaque et qui dès la première séance a ouvert le feu daDS un Tangage pas sionné et inconvenant; on compreud dès lors que les réponses de'nolre honorable gouver neur aient été empreintes parfois d'une cer taine vivacité et d'une certaine énergie. Dans les autres provinces d'ailleurs lors que des attaques inconvenantes et injustes se sont produites contre le gouverneur, le pré sident mettant de côté tout esprit de parti s les relevait et faisait respecter le représentant du gouvernement, tandis que le présidepl du Conseil provincial de Bruges n'a rien fait de tout cela il a d'après nous fait preuve d'une regrettable faiblesse en laissant les débats aller la dérive et dégénérer parfois en colloques on ne peut plus inconvenants. Certes, dans de pareilles conditions, la posi tion d'un gouverneur n'est pas facile il est seul contre une majorité compacte, passion née et violente, mais c'est précisément pour cela qu'il est du devoir dp président- de le protéger contre les attaques inconvenantes dont il peut êlre l'objet. Eh bieu encore une fois, c'est ce qui n'a pas eu lieu Bruges. M. Surmont a fait valoir, au Conseil pro vincial, avec cet aplomb qui le caractérise, cette vieille rengaine du Journal d'Ypres que les inondations si fréquentes occasion- nées par l'Yser résultent de ce que les travaux faire ne sont pas suffisamment étudiés et surtout de l'absence de plan général. Jqsqûa présent des travaux ont été effectues sur le cours de l'Yser, et je doute fort qu ils aient élé étudiés d'une manière un peu complète. Ce que l'on exécute aujourd'hui se résu- me peu près en ceci on fait de l'Yser une espèce d'entonnoir, c'est-à-dire que du côté de l'aval on maintient un rétrécisse- ment, tandis qu'en amont le lit.de la rivière est élargi. Il est évident qu'en facilitant le cours des eaux dans toute la partie supé- rieure de la vallée de I Yser, ces eaux arri- vent plus vite Nieuporl et comme là les iWvX, il" moyeQS d'écoulement sont insuffisants, la ne- lignasse d'eau qui y afflue ne peut plup s'é- couler aussi facilement qu'auparavant. Je désirerais avoir ce sujet quelque^ mois d'explication de M. l'ingénieur eû chef. t.

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1