6 FRANCS PAR A A. N° 3,367. Jeudi, 33* année. 7 Août 1873. JOUIaNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMEN.T. Intérieur. CONCERT DE LÀ SOCIÉTÉ DES CHŒURS. r LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ÀtOWfeÎT £t'NDO. ABONNEMENT l'Ait AN Pour l'arroiid1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays. 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Amnoncbs la ligne ordinaire fr. 0-L5 Réclames la ligue fr, Roflf Les annonees dc Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM- Lkçu«(N et Ptcsiiu, 15, Montagne des Aveugles, IhiuxRLi.RS i£t-i__1Î_LJ__ i Nouvelles «le l'clraiigcr. lînc dépêche de l'agence Havas donne comme cer tain te départ du coinle de Paris pour Vienne. Elle ajoute que, dans l'entrevue du chef de la maison d'Orléans avec le comte de Chamlmrd lés questions politiques ne seraient touchées que le moins possible in solution en devait d'un commun accord être réservée l'Assemblée de Versailles. Cette motion a besoin d'être confirmée, car le comte de Chambord n'a jamais voulu admettre Jusqu'à présent que les prin cipes dont il est le représentant peuvent être subor donnés aux chances d'un vote de majorité. Ils sont prendre ou laisser, pour l'Assemblée comme pour les princes île la branche cadette. Des explications ont été données la Chambre des Communes d'Angleterre par lord Enficld pur les ré solutions du gouvernement concernant les navires espagnols insurgés, lien résulte que le? rôle joué par le commandant du Pigeon vis-à-vis de Contreras a clé purement passif et que les instructions envoyées aux officiers île la marine royale sont tout-à-fait con formes celles que d'après la communication offi cieuse française le cabinet de Versailles doit avoir transmises ses agents. Malgré l'interdiction des pèlerinages organisés dans diverses parties de l'Italie quatre-vingts pèlerins sont arrivés Rome vendredi dernier. Ils ont été arrêtés aux portes de la ville et renvoyés dans leurs foyers. Les journaux cléricaux, l'Osserratore romano en tête jettent feu et flamme contre cette mesure et dans.un -style peu évangéliqtte accusent le gouvernement ita- "iicn de faire, la religion, une guerre infâme. L'Italie répond que les motifs qui ont fait interdire les pèleri nages n'intéressent que la santé publique et nullement la foi des populations. Les pèlerins renvoyés de Rome et qui eussent pu y introduire le choléra, ont du être protégés contre la foule qui voulait leur faire un mau vais parti. Vpkki, le R Août. Le Journal d'Ypres continue nous prêter un tas de stupidités propos de ce que nous avons dit sur l'emprunt et sur les mesures propres entraver la construction de routes dans l'avenir. Nous devons même dire que les raisonnements qu'il nous prête nous semblent, tout fait inintelligibles. Dans tous les cas, nous avouons que nous ne les com prenons pas. Il faut avouer que c'est un moyen facile d'avoir raison et notre ad versaire en abuse un peu, car il y a recours chaque fois qu'il est dans l'embarras. Du reste, ce n'est pas pour lui que nous écrivons, et comme nous'avons la conviction que nous serons compris par nos lecteurs, cela nous suffît. Le Journal d'Ypres confirme d'ailleurs tout ce que nous avons dit dans nos précé- lenls articles, ses soidisantes mesures pour fr ^construction des routes, n'auront »ur but que de retarder et d'entraver in de certaines roules. Les besoins lit le mftpùeur clérical, ne continue- êtrAJ«s^nê.mes, «'.Pour quicon- clair slruit ra et Quiconque a la moindre connaissance, continue'le Moniteur de M. le doyen, du passé administratif de noire province, sait que les communes jusqu'ici demandaient beaucoup de routes qu'elles savaient ne pas pouvoir construire. C'est encore là une allégation en l'air; que l'on nous cite une seule route denqandée dans .l'arrondissement d'Ypres, qui n'ait pas été exécutée ou ne soit sur le poinl de I être, Tous les engagements pris par la province envers les communes de notre arrondissement sont donc sérieux et devront être exécutés, de sorte qu'il est facile de dire, avec le Jour nal d'Ypres, que le total des engagements ne représente nullement une situation exacte. Et ab ui/o disce omnes! Tous les argu ments qu'on nous oppose, sont de même force et prouvent que nos faiseurs n'enten dent pas le premier mot aux questions qui se rattachent la voirie vicinale. La fêtemusicale organisée par cette société, avec le concours des musiques du lr régiment de ligne et des Sapeurs-Pompiers a parfaite ment réussi. La Prière avant la bataillede Soubre, une véritable perle comme ensemble choral, a été enlevée avec chaleur et a dignement ouvert le concert. La Marche des Èburonsœuvre de M. Julien Simar, élève du Conservatoire royal de Bruxelles, a produit beaucoup d'effet sur l'auditoire. Cette composition écrite dans un style large et pur, dénote une entente très- remarquable de l'orchestration. La fantaisie sur Hamlet a réuni tous les suffrages. Les motifs les plus saillants de cet opéra sont fort habilement agencés, et l'exé cution en a été irréprochable. Le morceau capital de la soirée était la Cantate de M. Otto. Nous avions entendu cette œuvre lors de la visite du Boi en 1868. Hâtons-nous de dire que nous l'avons retrouvée toute aussi fraîche qu'il y a cinq ans. La strette a soulevé les applaudissements enthou- siastesdes nombreux auditeurs,et nous avons entendu plusieurs artistes des plus compé tents, regretter hautement que la modestie de notre excellent chef de musique se refusât faire exécuter cette œuvré sur un théâtre plus vaste et plus digne de son beau talent. La soirée de Dimanche comptera dans les fastes artistiques de notre bonne ville, et elle fait le plusgraud honneur aux organisateurs, MM. Vanden Bogaerde président, et Decoene vice-président de la Société des Chœurs. l— List £esttcl lectoralcs. mplrations procéder Uë^is Mit que, d'après la loij immunales doivent cod i, la révision des listes éi<j v Maifivdaûs les communes quelque j tantes, ce travail est déjà commencé, Je délai, indiqué par l'article 17 (lu code électoral (du l' ail 14 août) étant insuffisant pour que la révision puisse se faire pendant ce court espace de temps. Il est donc plus que temps que les person-* nés qui croient avoir de» droits figurer sur les listes électorales se présentent, sans tar der, au bureau du secrétariat. Cette recommandation s'applique surtout aux personnes qui paient des contributions daos d'autres pommun.çs que celles où elles ont leur domicile. On sait qu'il faut payer en contributions directes, patentes comprises, au profil de I Etat, fr. 42-32 pour être électeur général, 20 fr pour êfre électeur provincial Çt 10 fr. pour être électeur communal. Les listes électorales, arrêtées le 14 août, seront affichées le lendemain 15 août. M. Hilaire Joye, de celle ville, ancieq éjlève du Collège communal, vient de passer son deuxième examen de docteur en droit, deva nt j le jury de Gand-Bruxelles. Surhi- ;ncer Irales. rAor- La Gazelle de Liège cherche expliquer les paroles prononcées par l'évêque de Namur au pèlerinage de Saint-Hubert. Mgr Gravez, nous l'avons vu, a montré franchement le but de ces manifestations politiques c'est une croisade contre les principes de 89 et les in stitutions dont nous jouissons en Belgique depuis la révolution de 1830, que l'on prêche ouvertement dans ces pèlerinages. L'évêque de Namur aspire probable ment devenir le Pierre l'Ermite de cette nouvelle croisade. La Gazette n'hésite pas reconnaître le caractère politique de ces manifestations. Oui, dit-elle, ces pè lerinages sont dirigés contre |e libéralisme. Mais qu'est-ce que le libéralisme ajoute-t-elle aussitôt. Le libéralisme est la plus terrible des hérésies que l'Eglise ait eu combattre et dont les fidèles ont eu se préserver. Il faut donc abattre le libéralisme il faut restaurer le règne social de Dieu, effacer de nos lois le principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, cet épouvantable divorce, et replacer défi nitivement la société civile sous la dominatiou de 1» société religieuse. La feuille uHramnntaine n'ose pas avouer franche ment que le but qu'elle poursuit, c'est la suppression de toutes les graijdes libertés modernes garanties par notre Constitution elle sait qu'une déclaration dans ce sens aurait pour résultat d'arrêter net. tous ces pè lerinages et d'exciter contre leurs promoteurs l'opinion de la grande majorité de ceux qui y prennent part. Elle cherche donç déguiser, sous le vague' de sa phraséologie cléricale, les principes qu'elle veut faire pénétrer dans les masses. Nous ne lui permettrons pas d'abuser ainsi de la crédulité de ses bénévoles lecteurs. Le temps des hy pocrisies est passé il faut que chaeun arbore franche ment son drapeau. Vous dites que le libéralisme est une hérésie. En quoi cette hérésie consiste-t-elle Le libéralisme veut maintenir, en principe, la liberté de conscienc et la liberté des cultes, voilà pourquoi vous le déclare hérétique. Notre admirable Constitution est ânne une hérésie, et c'est elle que vos coups vont frapper. 1 Vous voulez «'le règne social de Diçu. DjteS-no dbtre en quoi ce'.règne doit consister dites-no que vous comptez faire pour le réaliser; (Çlej-ooii^ i le maintien de nos institutions est compat bleui •r

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1