N° 3,368. Dimanche, 33" ANNÉE. 10 Août 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, nouvelles <lc l'étranger. Intérieur.. LE PROGRÈS i 1 i v - PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACtfOIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'nrroml* administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce <|iii concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annoncbs la li^ue ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lsciiein et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles. L'affaire de la fusion est toujours le sujet principal des discussions et des conjectures de la presse fran çaise. L'entrevue entre les comtes de Chambord et de Paris a eu lieu avant-hier. Un télégramme de Paris dit qu'elle a été très-cordiale mais sans caractère politique. Le fait porte en lui-même sa signification. Le comte de Paris a présenté, au chef delà branche aînée, l'expres sion de sa déférence et de son respect, pour lui-même et pour les membres de sa famille. Déjà, avant cette entrevue solennelle il y en avait eu une autre plus intime lundi soir, entre M. de Chambord et le prince de Joinville. En attendant, les feuilles bonapartistes jettent feu et flammes contre leurs alliés du Si mai. Les organes républicains.^ en revanche raillent les agitations de leurs adversaires et leur président que, tôt ou tard, lorsqu'ils seront obligés de revenir sur leurs pas ils retrouveront devant eux la république plus vivace que jamais. Le retentissement que l'incident de Carlhagène a eu en Europe et plus encore les déclarations des gouver nements de France et d'Angleterre qui s'y rapportent paraissent avoir produit dans les régions gouverne- mantnles de Berlin une impression désagréable. D'a près un télégramme du port militaire.de .•Wilbems- liaven lé directeur en chef des ebantièrs M. Piiewi- sinsky est parti pour la Méditerrannée où il doit remplacer dans le commandement de j'escydre le capitaine Werner. Celui-ci a été rappelé. Il est pré sumer que le nouveau commodore allemand emporte des instructions positives et que ces instructions ne s'écartent guère de celles que lord Enfield a déclaré avoir ttansmises aux officiers de la marine britannique. D'après un télégramme de Paris de l'Agence Havas ces instructions envoyées aux agents allemands en Espagne, leur recommanderaient positivement une ab stention complète dans les affaires intérieures de ce pays et leur prescriraient de ne recourir la force que si les personnes et les biens des nationaux allemands étaient directement menacés. En même temps les com mandants delà marine allemande devraient s'attacher, autant que possible, s'entendre avec ceux 3cs marines française et anglaise et n'agir que de concert avee eux. Pour arriver par la voie de Paris ees renseigne ments sont probablement le résumé d'une communica tion que le gouvernement allemand aura jugé propos de faire ce sujet aux cabinets de Versailles et de Londres. Ypiies, le 9 Août. La session va être.close el la droite l'a ter minée en donnant l'exemple d'une palinodie, qui certes, n'a pas de précédents dans les annales parlementaires/Comment un grand parti combat, pendant dix ans, toute aug mentation des charges militaires il ne veut même de celles qui existent un budget ^nailfîons lui parait exagéré, et peine pouvoir, qu'il proclame que son >n n'était que pour rire et acclame qu'il combattait la veille, fait aj^R une désinvol- rolonge Ji ci en s;^ buyck et Berten, de faire volte-face et dire amen. Il est vrai que des organes complai sants cherchent donner le change l'opi nion publique et voudraient faire accroire que ces aggravations trouvent, dans la nou velle loi, certaines compensations. Mais c'est là une nouvelle manière de leurrer el de mystifier l'opinion publique. Quant nous, nous préférons la sincérité du Bien publicqui considère le projet de loi sur la milice, même «iprès les rpodifi- cations de la section centrale, comme une aggravation notable des charges militaires et comme le préface d'un régime plus oné- reux encore. Ainsi donc, d'après le Bien public qui est en position d être bien informé, les aggrava tions qqe l'pn vient de voter, ne sont que le prélude de charges nouvelles, que l'on nous prépare pour l'avenir. Et, en effet, nous serons bientôt dotés d'une réserve nationale recrutée dans la Garde civique, pt destinée compléter l'orga nisation delà défense nationale. M. le général Thiebaull l'a déclaré en termes exprès, et M. Malou ne l'a point démenti: bien au contraire, car il a déclaré que s'il trouvait une formule qui fut acceptable supportable pour le pays, il pourrait faire des propositions. Le ministère clérical accepte donc, dès présent, en principe l'organisation vi'une réserve nationale recrutée dans la Garde ci vique or, il est incontestable quq quelque formule qu'il adopte, cette nouvelle organi-r sation imposera un surcroît de corvées et de dépenses. Et voilà comment nos prétendus anti-mi litaristes compléteront l'exécution de leur programme qui portait en toutes lettres dégrèvement des charges militaires et dimi nution du budget de la guerre. Avouez qu'on ne saurait se moquer plus agréable ment de son public. Jeudi 9 eu lieu aux Halles, la distribution des prix aux élèves de l'Académie des Beaux- arts et de l'Ecole professionnelle de notre ville. La cérémonie était présidée par M. Beke, bourgmestre de la ville, assisté d'un grand nombre de membres du Conseil communal, de M. Carton, président el des membres de la commission administrative, des autorités civiles et militaires, du corps professoral de 1 Académie et de l'Ecole professionnelle. L'as sistance était extrêmement nombreuse. Le directeur^sété recevoir, au pied de l'es trade, M. Id bourgmestre et les différentes autorités Ja ville. .Ljfcreu nie a été ouverte par ■v~uBpffqui, dans un discours que tons de ne pouvoir reproduire anjj fait ressortir l'importance de l'ai société moderne el de, la o'écepO sortir l'enseignement du dessin de la vote routinière qui a été suivie trop longtemps, pour lui faire faire les progrès indiqués par l'expérience. Le directeur a terminé son discours en adressant les plus vifs remerciements l'aca démie entière, aux autorités communales qui saisissent toutes les occasions pour donner cet important établissement, des preuves de sympathie et l'appui le plus éclairé. La question flamande an Sénat. La commission de justice du Sénatcom posée de MM. Dellafaille président Dolez So|yyns Van Crombrugghe et le baron d A- nelhan., rapporteur a déjà fait son rapport sur le projet de loi relatif l'emploi de la langue flamande en matière répressive, v Elle n'a pas hésité adopter l'idée fonda mentale du projet auquel l'accueil qu'il a reçu la Chambre des représentants assigne son véritable caractère celui d'une loi de justice e|; d'apaisementacceptable pour les partis et elle est d'avis que, loin de diviser les deux races qui constituent la nationalité belge, la question relative l'emploi des lan gues, sagement et prudemment résolue, doit les unir dans cette pensée commune que la liberté sera assurée chacun qu'il n'y aura de privilège pour personne et que l'égalité constitutionelle de tous les citoyens devant la loi, sera pleinement garantie. Il est rare qu'un projet de loi venant de la Chambre et rapporté par M. le baron d'Ane- than ne soit pas amendé en l'un ou l'autre point. Mais l'honorable rapporteur a compris cette fois que si l'on ne se mettait pas im médiatement d'accord sur le texte adopté par la Chambre, ij ne serait peut-être plus possible de réunir celle-ci pour le ratifier et il s'est borné expliquer dans quel esprit chacun des articles a été admis. Le rapport çoncjut l'adoption du projet, et l'on peut prévoir que le Sénat lui donnera son approbation son tour sans hésiter de sortç que la loi pourra recevoir, la sanction royale^et être promulguée bref délai. Nous avons sous les yeux le programme, du 13e Congrès de langue et de littérature néerlandaises, qui siégera Anvers l'époque des fêtes royales. Après lecture de ce travail, nous nous de- mandons si la Belgique existe encore. Le Congrès siégera dans la grande salle du théâtre néerlandais d'Anvers on élablira la statistique de la presse Néerlande septen-j trionale et méridionale on recherchera s'il - n'y a pas lieud'adopter une terminologie mu-4 sicale uniforme dans la Néerlande nord et 1 Néerlande sud on priera le gouvernement nord néerlandais de régler le droit de copie \les œuvres littéraires et l'on en informera !e gouvernement sud néerlandais on proposera la création d'une bourse qui permette -i HBé

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1