DE LA SECTION DU CH EMIN DE FER DE THOUROUT A TPRES. OUVERTURE Service au 15 Août 1873. Départ d'Ypres, 7.13, 12.13, 6.20. de Boesinghe, 7.25,12.25, 6.32. de Langemarcq, 7.37, 12.37, 6.44. de Poelcapelle, 7.46, 12.46, 6.52. de Westroosebeke,7.55,12.55, 7.00. de Staden, 8.08, 1.09, 7.12. de Cortemarcq, 8.26, 1.30, 7.30. Arrivée Thourout, 8.40, 1.40, 7.44. Nous ne pouvons supposer que ce soient là les heures de départ définitivement fixées pour celte ligne de chemin de fer. Comment le trajet par ce tracé, entre Ypres et Ostende, est plus court que par Roulers et oo paie moins; et les heures de départ sont arrangées de manière ce que l'on reste en roule 37 minutes plus longtemps par le convoi qui part d'Ypres 7 h. 13 du matin et 25 minu tes plus loogtemps par celui qui part d'Ypres 6 h. 20 m. du soir que si l'on allait par Roulers. Nous comprenons que l'on ait voulu se ménager le temps nécessaire pour pouvoir marcher avec prudence dans les premiers temps, mais puisque ce tracé est plus court, il faut que le public en profile pour faire le trajet en un moindre temps. Nous espérons bien que nos intérêts ne seront pas sacrifiés encore une fois l'intérêt privé de telle ou telle compagnie. Dans nos Flandres, l'habitant semble être un peu moins qu'un colis. Nousdonnonsci-après le discours prononcé par M. Auguste Rôhm, l'occasion de la dis tribution des prix aux élèves de l'Académie des beaux-arts de cette ville. Messieurs Si les temps se prêtaient aux précautions oratoires je réclamerais toute votre indulgence. Ce n'est pas eu effet, chose facile de succéder.vos rapporteurs habituels si justement accréJités près de vous et de prendre la parole dans cetie enceiule mais la com mission administrative m'a dit que c'était mon devoir; malgré les douloureuses circonstances dans lesquelles je me trouve, je n'ai pas osé déeliner le périlleux hon neur que l'on m'offrait, et je viens tout simplement et sans prétention d'écrivain vous présenter quelques réflexions, sur ec qui fait l'honneur ainsi que l'oceu- pation de ma vie je veux dire sur l'art. Mais avant toutes choses, je dois ra'estimer heureux et fier, de trouver cette occasion solennelle, de remer cier publiquement le Conseil communal du témoignage de confiance,qu'il a bien voulu me donner en m'appe- lanl aux fonctions de directeur-professeur de l'Aca démie des beaux-arts et de l'École professionnelle. L'art dans sa plus haute dans sa pfus pure acceptation, a trop bien contribué l'éclat, i la splen deur de la ville d'Ypres pour que ses Magistrats négligent de suivre en les complétant, des traditions qui sont dans les instincts les sentiments les mœurs et les goûts de nos habitants. Essentiellement civilisateur, l'art domine toutes les questions sociales. En propager le goûten étendre la culture, c'est faire chose utile la société. Ce sont ces grandes pensées qui président i l'œuvre du Conseil communal; ce sont elles qui constituent son but dans son entier développement ce sont elles qui récompenserontpar le succès les tentatives de sa généreuse initiative. Si la direction qu'on doit imprimer l'enseignement des arts plastiques en notre Académie ne doit et ne peut s'attacher uniquement De produire que des ar tistes, cet enseignement doit eependant pouvoir offrir i chaque individualité qui sent en elle une étincelle de ce feu sacré, les moyens d'arriver son libre déve loppement. Car ce serait un grand dommage, si, par crainte de faire naître des aspirations vaines l'ensei gnement qui se propose d'élever le niveau des intelli gences était obscurcide propos délibéré et si on I abaissait, sous prétexte de le mettre rigoureusement i en harmonie avec les besoins des professions manuelles. L'art, Messieurs est plus qu'une distraction, plus qu'une joie des yeux et de l'esprit, plus qu'une fête de I âme c'est un enseignement. La peinture et la sculpture ont cette supériorité qu'elles s'adressent tout le monde et que leur x fls Bœ quenceest mraédrate. Il faut aller longtemps au collège pour comprendre Virgile il faut être initié pour en tendre Beethoven mais quiconque a des yeux n'a qu'a rester une heure devant Rubens ou Van Dyck même s'il ne sait pas lire, pour arriver 4 l'émotion du beau et du bien. Les poëtes et les musiciens ont leurs élus les sculpteurs et les peintres tiennent leur cour plénière pour tous ceux qui voyent. L'homme n'a pas été créé seulement pour être le spectateur de Dieu mais pour aimer et continuer son œuvre. L'homme continue souvent cette œuvre com me ces ouvriers d'Audenarde et des Gobelins qui ne voient pas ce qu'ils fout mais on ne pourrait pas dire cela des grands artistes ceux-là qui de Phidias Gallait ont pieusement élevé l'autel du beau et d'ailleurs, comme disait Raphaël quand l'artiste ne pense pas, il y a tin Dieu qui pense en lui, et c'est ce Dieu-là qui fait les belles choses. Les religions elles- mêmes ne se sont pas contentées de se prosterner dans l'esprit de Dieu et d'emprunter aux poëtes les hymnes et les symboles; elles ont appelé l'art leur culte; Jupiter c'est Michel-Ange qui l'a montré aux chré tiens, quand les peintres byzantins n'avaient plus leur action. Chaque Académie des beaux-arts, chaque musée-est une porte ouverte sur la lumière, l'out artiste dont les tableaux illustrent une muraille nue dont les statues peuplent une salle déserte a exercé vis-à-vis des esprits qui ne voyaient pas une véritable charité. Donner la lumière c'est donner bien plus que le pain c'est donner Dieu lui-même. Une académie ou un musée est donc une bibliothèque qui parle la langue de tout le monde la langue des yeux. -On y vient pour perdre une heure, mais ce temps perdu c'est du temps de gagné car sou insu même on y a appris plus d'une grande aelion, plus d'un beau sentiment, plus d'une page d'histoire. Par exem ple le inusée d'Ypres, qui ne date que de quelques années, renfermera bientôt, j'espère, sinon de grandes pages héroïques du moins une série de portraits de personnages du pays qu'il serait facile encore de retrouver avec beaucoup de sollicitude et un peu d'ar gentcar depuis 1585, que Melchior Broederlam peintre Ypres, peignit les bannières et étendards de satin, de fin or l'huile, de la devise du duc de Bour gogne jusqu'à hier, ou vous me permettrez, Messieurs, de citer mon regretté père, François Bôlun qui pen dant près d'un demi siècle rappela sur ces loiles les physionomies des notabilités de la ville beaucoup de portraits mit été peints qui appartiennent Ypres par •droit de cité, on n'aura terminé la restauration de la Halle, que le jour où on l'aura repeuplée de toutes les figures qui eh sont aujourd'hui la gloire et l'effroi. La gloire artistique d'Ypres est un des legs les plus précieux de nos ancêtres. Le devoir du directeur de l'Académie, est de veiller ce qu'elle soit transmise, non-seulement intacte, mais plus resplendissante nos descendants. Dans cette grande et noble tâche, je sais combien est indispensable le concours de Messieurs les professeurs, mais je sa s aussi combien leur concours est a la fois éclairé dévoué et zélé. Je me plais leur témoigner ici tonte ma reconnaissance. C'est aux maîtres qu'incombe la mission d'inculquer aux élèves ces grandes et sublimes traditions qui con stituent la supériorité de l'École flamande c'est eux surtout communiquer aux élèves confiés leurs soins, avec les vrais principes du beau ce feu ■sacré qui dé veloppe et anime le génie. Celte mission ils n'y ont jamais failli. Cbers élèves l'avenir appartient au travail et au talent mais souvenez-vous que les hauts sommets de l'art où l'on rencontre la gloire et la fortune ne sont jamais accessibles qu'à un petit nombre. Cependant, côié de ces destinées brillantes,il en est de plus effacées, mais non moins utiles et peut-être plus heureuses. Chacun de nous sa mission accomplir, mission toujours bonorable,si elle est coosciencicusemcut rem plie, et la mission la plus modeste ne manque jamais d'avoir sa récompense et de donner sa part de satis faction, si elle est acceptée avec résolution, embrassée avec cœur et suivie avec persévérance.Vous, vous êtes appelés rendre, chacun dans sa sphère, des services qui ne seront pas méconnus, tous vous devez contri buer former le goût de votre époque,tous vous devez aider donner toutes choses ce caractère distingué qui est comme le cachet des grands siècles artistiques, et qui ne peut résulter que des efforts du grand nom bre. C'est'dans cet ordre de travaux que la destinée la plus humble peut trouver sa satisfaction légitime, et c'est ce sentiment qui vous fera vaincre l'envie et la jalousie qui sont lesigne et la punition de la médioereté. Directeur, professeurs et élèves, unissons tous nos efforts pour l'accomplissement de la grande et noble mission que nous avonsJfcen^fc^ios succès passés répondent,. -nos succ^^H^^^HHce ii^Lqnj conditioijiflç^'J'i Xdans la] vigilana Je sat pus po Nous apprenons l'instant que M. Pétit ion, Arthur, élève du Collège communal, vient d'être admis l'épreuve orale du con cours de la première scientifique (cours supérieur de mathématiques). Les nouvelles que nous recevons de toute part, nous permettent d'affirmer que le fro ment ne donnera qu'un reudement inférieur la moyenne. D'abord les plantes ont peu tallé et par suite l'épi est clair ensuite le grain semble avoir été surpris par l'ardeur du soleil et sèche trop brusquement, de sorte qu'il n'a ni le poids ni le golume voulu aussi tous les marchés nous arrivent en hausse, et le prix moyen pour la deraière semaine a été de fr. 35-38, prix très-élevé pour cette saison de l'année. Voici comment M. Coomans sangle ses amis de la droite On nous permettra de renouveler l'expression de la surprise et de la peine que nous éprouvons d'assister au développement continu d'un système ruineux et inefficace basé sur l'emploi d s figures de rhétorique les moins louables et sur des engagements toujours méconnus. Et les hommes qui font le plongeon s'éton nent que nous ne voulions pas nous noyer II est complètement faux que M. le lieutenant- général Renard inspecteur général des gardes civiques du royaume vienne de transmettre au gouvernement,-sur sa demande, les états de service des officiers de la garde qui ont droit la croix de 25 ans. On nous assure qu'il n'est question d'aucun tra vail de ce genre. (Écho.) v1EJ f 9 igBJwi Nous avons mentionné hier en deux lignes la pro clamation de la commission des servitudes militaires annonçant qu'elle s'abstiendrait de participer aux fêtes que la ville d'Anvers offre au Roi. Nous avons attaché celte pièce l'importance qu'elle mérite. Mais voici qui devient plus grave. L'Assoota- tion conservatrice d'Anvers publie son tour un ma nifeste analogue et cette pièce est signée en spa nom par M. Blondel président du conseil provinoiatoffi cier de l'Ordre de Léopold. Ce qui ajoute encore la gravité de cette démonstra-. tion c'est qu'elle est faite en exécution d'un conseil donné en ces termes par le Journal de Bryxélles or gane du eabinet L'abstention est une protestation nélfe et digne contre les gueux qui passent du rôle d'iusuIteurs celui de plats valets et qui veulent faire des fétes d'Anvers une sorte d'amende honorable de l'opposition courageuse et persévérante que pendant dix ans le mouvement anVersois a faite aux exagérations militai res En présence de ce qui se passe l'abstention est aussi légitime que significative. Il n'y a pas deux manières de caractériser une pa reille altitude. Elle est révolutionnaire au premier chef. Quant aux conséquences qu'elle peut avoir elle est simplement ridicule. Les ministres sont obligés de par leur mandat constitutionnel, d'accompagner le Roi Anvers et leur présence sera le plus sanglant dés aveu de la conduite de leurs amis et de leur princi pal organe. Pour le reste on peut être certain que l'entrain patriotique de la population sera d'autant plus grand qu'il s'y mêlera une protestation contre les menées des anciens chefs des meetings anti-dynastiques. (iEcho du Parlement.) Le Sénat a volé plusieurs projets de loi et entre» autres celui qui a pour objet de régler l'emploi de la langue flamande en matière répressive. M. Dotez dans un patriotique discours a prolesté énergiquement contre les paroles de M. Solvyns qui avait prétendu qne le projet n'était qu'un commence ment de réparation pour les populations flamandes. L'honorable sénateur de Bruxelles est d'avis que la question flamande est close et bien close par la pré sente loi et que la seule disposition V importance qu'elle renferme celle qui tribunal correctionnel de la capitale, n'avai] son d'éire. Le projet a été voté l'unanimité des 47 La comrjuAAk.deq publier pulatl

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2