M
Nouvelles diverses.
cathédrale, pour délibérer sur l'altitude
prendre lors des fêtes organisées l'occasioa
de l'arrivée du Roi.
Le clergé anversois s'est prononcé pour
l'abstention et l'on nous assure que les
motifs de cette abstention ne tarderont pas
être rendus publics.
Que les metinguistes s'abstiennent de pren
dre part aux fêles qui auront lieu Anvers,
l'occasion du voyage de Sa Majesté, nous
le comprenons mais que le clergé se mette
en grève et refuse de rendre au Roi les hon
neurs prescrits par les lois, cela nous passe,
car c'est, nous semble-t-il, se mettre en rébel
lion ouverte contre la loi. De deux choses
l'une, la législation qui règle les rapports
du clergé avec l'autorité civile, est encore
en vigueur et alorsleclergé doit s'y soumettre
aussi bien pour les devoirs qu'elle lui impose
que pour les droits qu'elle lui accorde, ou
elle est abrogée et,- dans ce cas, il ne peut
plus s'en prévaloir pour revendiquer les
immunités qu'elle lui accordait jadis.
Aussi en présence de l'attitude prise par
le clergé, si nous étionsde l'édililé Anversoise,
nous nous considérerions comme déliés de
toute obligation son égard et nous n'hésite
rions pas notamment supprimer les divers
traitements qu'il touche sur la caisse commu
nale.
Jusqu'ici la Royauté était restée en dehors
et au-dessus des luttes de parti elle était
considérée comme le symbole de notre natio
nalité et de nos institutions constitutionnelles
aussi lorsque le souverain fesait sa joyeuse
entrée dans une ville, les deux partis l'accla
maient et s'associaient aux réjouissances pu
bliques il n'y avait plus, dans ces moments,
de libéraux ni de catholiques, il.nvy avait que
des Belges. L'attitude que le clergé vient de
prendre Anvers, déroge ces précédents et
crée une situation nouvelle. R n'y aura plus,
l'avenir; pour le Roi, que des réceptions
libérales ou catholiques-.
C'est fâcheux et regrettable mais qui la
faute, si ce n'est encore une fois au clergé,
qui peut se vanter d'avoir inventé et introduit
tous les germes de division et de discorde, qui
affectent les sociétés modernes.
Ypres, le 14 Août 1875.
Monsieur l'éditeur du Progrès,
Une coquille ou une faute d'attention de la part de
votre compositeur me fait commettre une hérésie ar
tistique aussi bien que religieuse, dans le discours que
j'ai prononcé le 7 Août dr, et que vous reproduisez
aujourd'hui dans le Progrès; ainsi la page 2, colonne
2, ligne 22,- il me fait dire Jupiter, c'est Michel-
Ange qui l'a montré aux chrétiens, etc... tandis que
le texte porte Jupiterc'est Phidias qui l'a montré
aux païens la mère de Dieu, c'est Michel-Ange qui
l'a montrée aux chrétiens, quand les peintres byzan
tins n'avaient plus leur action
Je vous serais très-reconnaissant de vouloir bidn
reproduire, dans le prochain n° de votre estimable
journal, la petite rectification que j'ai l'honneur de
vous, adresser.
Agréez, par avance, Monsieur l'Éditeur, avec tous
mes remerciements, l'assurance de mes sentiments les
plus distingués.
Auguste Bôhm,
Directeur de l'Académie des Beaux-arts
et de l'École professionnelle.
Le conseil communal de Termonde composé
exclusivement de cléricaux depuis les élections
dernières vient de donner un nouvel exemple de
la haine que ce parti éprouve pour l'enseignement
officiel
Sous prétexte d'économie ce conseil vient
l'unanimité de ses. membres, sauf deux abstentions,
celle du bourgmestre M. De Bruyn et celle du
premier échevin M- Limpens de supprimer
l'éoole moyenne communale de cette ville et de
louer, pour le terme de neuf ans, les magnifiques
bâtiments de cette école au collège épiscopal de la
S* Viergé.
j Cette nouvelle quoique prévue depuis le joj
■Sde l'avenement de l'administratio|fcictuelle
a pas moins causé une grande émotion aussitôt
qu'elle a été connue dans la ville. L'Association
libérale s'est réunie samedi soir d'urgence et
jamais l'assistance n'a été aussi nombreuse. Séance
tenante il a été décidé qu'une protestation serait
adressée M. le ministre de l'intérieur et une
commission a été immédiatement nommée pour
rechercher les moyens de procurer aux pères de
famille qui ne veulent aucun prix confier leurs
enfants ceux qui dirigent le collège épiscopal
un établissement qui remplace avantageusement
celui qui vient d'être supprimé.
m 9
Nous lisons dans le Bien public
On écrit d'Anvers que le ulergé de cette ville s'est
réuni samedi sous la présidence de Mgr. Sacré curé-
doyen et pléban de la cathédrale pour délibérer sur
l'attitude prendre lors des fêles organisées l'occasion
de l'arrivée du roi.
Le clergé anversois s'est prononcé pour l'ahsiention
et l'on nous assure que les motifs de cetie abstention
ne tarderont pas être rendus publics.
Ainsi l'union du clergé avec les meetinguistes
contre le roi subsiste. Eh bien tant mieux. Le
roi en allant Anvers agit comme roi, comme chef
du pouvoir exécutifil y sera reçu avec les hon
neurs prescrits par la loiet sa visite est un acte
politique dans le sens le plus court et le plus juste
de ces mots.
S'il plait au clergé anversois de se mettre en
dehors dé la politique pour frayer avec les ennemis
de la royauté, les choses n'en iront que mieux. En
dehors de ce petit groupe de révolutionnaires ré
calcitrants il restera assez de voix patriotiques
pour acclamer la famille royale.
Mais si le clergé boude le roiil boudera en
même tefnps les ministres qui, cependant, font ses
affaires au pouvoir. Comment concilier ces deux
choses d'un roi qu'on brave et d'un cabinet qu'on
porte dans son cœur et qui, dans cette circonstan
ce est complice du chef de l'État Peut-être
l'archevêque tranchera-t-il la question en consi
gnant dimanche les ministres dans leurs .hôtels.
Quoi qu'il eu soit, et tandis que le Bien Public
annonce avec joie l'abstention du clergé anversois,
le Journal de Bruxelles fait du lyrisme royaliste.
Cet acte da,courtisannerie était parfaitement inu
tile. Aussi lui mérite-t-il, de la part de la Vérité,
la juste réplique que voici Nous savons parfaite
ment que les cléricaux sont royalistes," mais nous
savons aussi qu'ils mèttent le pape avant les rois,
et qu'ils n'admettent les rois que quand ils sont
les humbles serviteurs du pape. Nous voyons com
ment ils respectent la royauté en Italie et en
Allemagne, comment ils l'ont respecté en Espagne
sous Amédée, comment ils l'honorent en Irlande.
Dans notre propre pays n'avons-nous' pas vu
un noble clérical Anversoisde la plus belle eau
siffier la Brabançonne au milieu d'un concert
public. N'avons-nous pas présenté la mémoire
les ignobles caricatures publiées Anvers sous
les auspices des meetinguistes, contre Léopold lr.
Ne nous souvenons-nous pas des attaques de Van
Ryswick applaudies par le meeting Les étu
diants de Louvain ont-ils acclamé le Roi lors de
la révocation du ministère Langrandiste Hier
encore un journal de sacristie le Courrier de
Bruxelles n'entrevoyait-il pas la chute du trône
vermoulu de Léopold II parce qu'il s'étayait sur
le respect des libertés modernes. Oui, le clérica
lisme est une école de respect, de respect jusqu'au
servilisme pour tout ce qui est clergé, et de déni
grement systématique peur tout ce qui n'obéit pas
aveuglément au clergé.
M. Bara est joliment arrangé dans le Journal de
Courtrdi par le sabottier Déporter.
M. Bara ayant osé rèprocherà l'ineffable M. Cornesse
d'avoir gracié ledit sabotier comdainné du chef de
complicité dans les incendies'de Saint-Génois, celui-
ci adresse au Journal de Courtrai une lettre de deux
colonnes où M. Bara est traité de banal et haineux
déelamateur poussant l'effronterie jusqu'à ses der
nières limites etc. etc.
Avec beaucoup d'etc.
Inutile de dire que M, Rcynaert, le représentant de
Courtraiji'cst p^ur r «o GattaT,-,rédaction de cette
Il y a quelques vingt ans que l'idée d'un Palais des
Beaux-Arts est l'étude.
M. Moncheur trouve qu'en prenant enfin une
décision, on précipiterait les choses.
Pour un ministre des chemins de fer M. Moncheur
a de singulières opinions sur la vitesse.
Chemiu de fer de Thourontjà Ypres.
Les heures de départ sont fixées comme suit
Ypresdép. 7-13 matin 12-13 6-20 soir, 5-50
matin le samedi seulement.
Bocsinghc, dép. 7-25 matin, 12-25, 6-32 soir, ô^h.
matin le samedi.
Langhemarck, dép. 7-37 matin, 12-37 6-44 soir
6-10 matin le samedi.
Poelcappelle dép. 7-46 malin 12-46, 6-52 soir.
Westrooscbeke, dép. 7-55 malin, 12-55, 7 h. soir.
Staden dép. 8-08 matin 1-09 ,7 12 soir.
Cortemarck dép. 8-26 malin, 1-50, 7-30 soir.
Thouroutarrivée 8-40 matin 1-40 7-44 soir.
Thouroutdép. 9 h. matin 1-18 7.45 soir.
Cortemarck dép. 9-21 matin 1-46 8-10 soir.
Staden dép. 9-38 matin 2-03 8-27 soir.
Wrstroosebeke dép. 9-49 matin, 2-14, 8-36 soir.
Poelcappelle dép. 9-58 matin 2-23 8-45 soir.
Langemarck dép. 10-07 matin 2-52 8-56 soir
6-20 matin le samedi seulement.
Boesinghe dép. 10-19 matin 2-44, 9-08 soir,
6-30 matin le samedi.
Ypres, arrivée, 10-50 matin 2-55, 9-18 soir,
6-40 matin le samedi.
.lettre,.
loncheur avant hier au Sénat cn'^Hnse
je d'un membre de cette assemblée déclaré
plans pour le Palais des Beaux-Arts dè Bruxelles
f étudet.. et qu'il n'est pas d'avis de précipiter les
Sommaire die ^'Illustration européenne, 3"
année, n" 40. 16 Août.
Gravures: Le château de Sully. La veuve 'gla-'
nant. La dernière'Communion de Maria Stuart.
Les loisirs d'un écolier devenu grand homme.
Texte Nos gravures. Une heure d'angoisse.
L'île d'un roman. L'histoire d'une île. Une route
construite sous 1rs Incas. Petits conseils une grande
nation. Tard maispas trop tard. Episode de la
guerre de sept ans.
Programme des morceaux d'harmonie qui seront exécu
tés, par la musique du I' régiment de ligne, sous
la direction de M Ch Simar, Dimanche, 17 Août
1875, d 6*1, heures, la Société de la Concorde.,
première partie.
1. La Dame blanche, ouverture. Boëldieu
2. Le Carillon, polka. (Ruhling
3. Finale du 1' acte de la Juive. (Hgfàvy.)
seconde partie.
4. Le Cochinchinois, pas redouble. Letellier
5. Danse aux flambeaux n° 2. Meyerbeer
6. Helmcrding, galop. (Pringshpim.)
Une anecdote historique sur te prince Poniatowski.
Il y a une trentaine d'années étant décidé de
voyager en Italie il arrive Naples sans un sou son
argent et ses bagages ayant été volés.
Il écrit, pas de réponse.
Il vit au jour le jour tantôt d'une redingote tantôt
d'un pantalon qu'il allait vendre un juif. Un matin
l'hôte qui surveillait depui^quelques jours les évolu
tions de cette garde-robe fugitive vint trouver son
commensal et lui dit
Voici 100 francs retournez où vous voudrez,
vous me renverrez cet argent plus tard.
A bord, le prince se rencontre sur le pont avec une
belle femme laquelle il n'ose parler tout d'abord
tant elle lui semble une grande dame et une noble créa
ture. Cependant il s'enhardjt peu peu et pour se
faire bien venir dé'cette fière beauté ,-il laisse vague
ment soupçonne!* 'qu'il est un' gentilhomme voyageant
pour son plaisir.
Tout va bien et l'on arrive Marseille. Mais
contre temps les douaniers manifestent l'intention de
visiter les bagages. Le prince veut fuir on le retient
on le force de donner .lacclef de sa malle on l'ouvre...
Elle contient tïois pavés
Pétrification générale-!
La malle de la belle voyageuse est également ou
verte. 0 bonheur elle ne renferme que des oranges.
La grande dame est' aussi pauvre que lui double^
méprise, tromperie charmante- j
Ils partent ensemble et ils vivent h^
dant une éternité de qiliuze jours.
i» 4 I -
M. Odilon Barrot est mort ava
de campagne de B^ugivalj
M. Odji
én i79l|
rai
{4
f.
4