6 FRANCS PAR AN.
N° 3,371. Jeudi,
33' AWIÉE.
ai Août 1873.
JOURNAL jyypRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
IVoiivcIIcs «le l'étranger.
Intérieur.
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LE PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACOt'IRIT BOlHiO
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ee qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTJONS Annonces la ligue ordiqaire fr. D-15 l(éci.»aes,: la ligue fr. 0.30
Les aairouees de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Leciikin et
Ptcido, t5, Montagne des Aveugles, B(nrt«rt.És.
La polémique entre les journaux de France, reste
au même point en ce qui concerne la fusion et l'ac
cueil qu'elle reçoit dans le monde parlementaire aussi
bien qu'au sein des populations, Le langage des feuilles
républicaines ne varie pas il tend toujours ii rappeler
toutes les raisons qui rendent impossible la restaura
tion de la monareliie surtout de.celle que représente
le comte de Chambord. On constate uu temps d'arrêt
dans Ie9 efforts des royalistes.
L'Evénement annonce que levêque d'Orléins est
parti pour Vienne où uii certain nombre de députés,
appartenant la droite et an centre droit ne tarde
raient pas le rejoindie. Le bot <lu voyage de M l)n-
panloup serait de traiter, avec le comte de Chambord,
les questions politiques laissées l'écart lors de l'en
trevue avec les princes d'Orléans et notamment de
prendre ses ordres au sujet de la constitution.
M. Thiers se rendant en Suisse, a passé par Belfort,
et y a reçu l'accueil que devait faire une population
chez qui la passion de l'ordre moral n'a pas étouffé
tout sentiment de gratitude.
Le snir la ville a été illuminée.
M. Thiers en passant par Mulhouse a été également
l'objet d'une ovation.
Pendant que M. le comte de Paris abjure ses préten
tions dynastiques entre les mains de M. le, comte de
Chambord, le fils de Napoléon produit audacieusement
les siennes. Il y a eu vendredi, l'occasion du, 15
aoûtune grande réception Chislehurst. Le jeune
héritier de l'empire a relevé le drapeau tricolore quq
l'héritier de I.oiiis-Philippca laissé tomber de ses mains.
Une dépêche d'origine carliste annonce que les ca-
becillas qui commandent devant Bilbao ont donné
cette ville deux jours pour capituler. Oril résulte de
toutes les informations sérieuses venant du nord de
l'Espagne que non-seulement Bilbao est en très-bon
état de défense et bien résolu ne pas ouvrir ses
portes mais encore que ceux qui Je menacent n'ont
rien de ce qui est indispensable un siège en règle.
Cela donne la mesure de la confiance que méritent les
télégrammes des partisans de don Carlos. Ajoutons
que les succès plus apparents que réels dont ils se van
tent, et notamment l'occupation de Vergara, sont dus
un mouvement de concentrai ion vers la frontière do
France qu'opèrent en ce moment les troupes du gou
vernement légal. Les généraux espèrent couper l'in
surrection de sa hase.
Y ■■■(■cm, le 20 Août.
Au moment de mettre sous presse, nous
recevons l'arrêt rendu par la Cour d'appel de
Gand, en cause de MM. les administrateurs
des Hospices civils, contre le Journal d'Yprès.
Cet arrêt est très-êtendu et. pour ce motif, il
nous est impossible de le publier avant Sa
medi. En attendant nous pouvons dire que
la Cour réfute catégoriquement les considé
rants du jugement d'Ypres elle rend tin
tënlier hommage la bonne gestion de l'ad-
des Hospices, reconnaît que Je
res a altéré la vérité dao9 ses
|ations', mais estime que celle
Langage, se produisant au
imn^ étant
jE LEURS ts
gnement, une blâmable contrainte est
une question politique qu'il n'appartient
pas au pouvoir judiciaire- de résoudre,
et enfin il trouve que lepilbète ide tripoteur
ordinairement injurieuse, ne l'est pas dans
l'espèce et a fait plus de tort celui qui s'en
est servi qu'à ceux qui elle a été adressée.
Bref, l'arrêt démontre qu$ toutes les im
putations dirigées contre l'administration des
Hospices, sont fausses, mais il constate qu ën
fait elles n'ont pu porter préjudice aux de
mandeurs.
Les membres des Hospices reçoivent donc
une réparation morale ayssi complète que
possible tous les actes qui ont été incriminés
par le Journal d'Ypres sont discutés par la
Cour et justifiés mais d'aprè* nous ils
avaient droilà davantage. La Cour a confondu,
d après nous deux choses essentiellement dis
tinctes le délit et la faute, laquelle, même en
dehors des éléments constitutifs du délit, de
vait donner ouverture des dommages et
intérêts.
La Cour inaugure ici une jurisprudence
nouvelle, qui peut éloigner bien des honnêtes
gens des fonctions publiques.
Mous examinerons du reste les considérants
et la portée de cet arrêt dans un prochain
numéro.
L'administration communale vient de pren
dre une mesure destinée rendre un immense
service la santé publique. On sait que l'épi
démie variolique sévit de temps en temps et
fait des ravages surtout parmi les enfants de
la classe indigente. Une statistique établie
avec soin.au bureau de l'état—ci vil, a constaté
que lors de la dernière épidémie pendant
Tannée 1872, 171 personnes, presque tous
enfants, sont morts de la variole, et sur ce
nombre, 151 n'avaient pas été vaccinés.
Quant aux 2.0 autres, 8 avaient été vaccinés,
et on n'a pti se procurer des renseignements
certains pour les 12 restants. La négligence
des parents préserver leurs enfants des
atteintes varioliques est due deux causes
principales. D'abord la répugnance qu'ils
éprouvent les laisser vacciner l'aide de
vaccin pria d'autres enfants ensuite, la
difficulté que les médecins rencontrent se
pibpurer du bon vaccin en temps opportun.
Pour vaincre ce double obstacle, il faut cher-,
cher se procurer facilement etabondammént
du vaccin pris source vierge. Dans ce but,
l'administration a décrété la création d'un
établissement vaccinal l'instar de celui qui
existe dans; quelqups/gj:aj(}des villes. A celle
il M. Cor-
flt
fin, e'V a défi* \'d^Vrj^'lpc'ns,
f Vj* p°U>WV P
Li nmsitAfe^-'exfc vaccinagène, Q il t és
vaccmagene, il rex(
ce que jej messieurs, rapport de
«m <jrixn1>o£nn0aissance au Conseil dai
ncant de produits cl)Ce^ qU'j| gérait très-facile
de l'espérer, tout habitant pourra, l'avenir,
puiser le vaccin sa source vierge, la puslule
vaccinale de la vache On nous a donné 1 as
surance que celle organisatiou se fera dans
un bref délai.
Notre Collège communal vient d'obtenir un
brillant succès au concours général des alhe-
nées et des collèges du royauiué M. Arthur
PeiHlon.de la l'scienlifjque.e-t troisième avec
75 points sur 100, (cinq points d« moins que
le lr prix). Ce remarquable 'résultat fait
d'autant plus d honneur M. Van Hengefi,
lexeel lent professeur-de mathématiques supé
rieures de noire établissement communal
que M. Petillon a été préparé cette épreuve
en deux années, alors que ses concurrent*
avaient tous suivi pendant /rot» ans au moins
les cours de la section scientifique.
Toutes les feuilles cléricales entonnerit des
chants de joie propos du sembjant de fusion que
viennent de faire le comte de Chambord et le comte
de Paris. Elles y Voîènt déjâ lé Triomphe de lèurs
idées la chute des détestables principes de 89
et l'avènement prochain de la théocratie en France.
En attendant, la Libertéde Paris, publie sous
ce titre Programme politique de Henri V, une
série de nombreux extraits des lettres ou procla-
matums dû comte de Chambord. L'un de ces frag
ments nous apprend ce que le petit-fils de Henri IV
•pense des rapports de l'Eglise et de l'État.Le voici:
Nul doute que je ne sois disposé laisser
l'Église la liberté qui lui appartient. Mais ide
leur côté les évêques et tous les membres du
clergé ne sauraient éviter avec trop de soin de
mêler la politique l'exercice de leur ministère
sacré et de s'immiscer dams les affaires qui sont
du ressort de l'autorité temporelle. (A. M*'*.
29 mai 1857.)
Il est vrai que depuis lors Tultramonta-
nisme a fait du chemin.
-ville un établissement ai
ussit, comme nous a-J
Militarisme.
Voici quelques réflexions qu'émet la Vérité de
Tournai an sujet de la nouvelle loi de milice et que le
gouverne meut épiscopal fera bien de méditer
Si l'adoption des projets militaires a jfctè l'alarme au
sein des familles bourgeoises, leur prochaine mise
exécution y .répandra l'indignation la plus vive et par
fois la plusamère douleur.
C'est alors seulement que l'opinion publique déjà
mise en garde saisira ce qu'il y a d'exagéré d'exorbi
tant, nous dirons même de cruel dans les dispositions
nouvelles sur le remplacement.
Quand tous les pères de familles qui voudront
soustraire leurs fils ce nouveau système de service
obligatoire déguisé, devront, avant le tirage, commen
cer par verser 2()0 fr. l'Etat et qu'ils verront cette
somme confisquée si leur fils prend un bon numéro
quand les plus, favorisés d'entre les prétendants
l'obtention d'un remplaçant auront payer l'État
dans les dix jours de l'information, une somme qui ne
sera pas beaucoup inférieure 1800 fr.;
Quand les autres auront rechercher des rempla
çants dans les conditions les plus difficiles et les plus
onéreuses, et qu'ils se verront rançonnés d# toutes les
façons l'opinion publique ne lardera pas de s'en
lémouvoir et de s'en indrgner.
Jj: ne sera pas impunément que les familles de la
auront été écrasées de charges que
fs ne ncficssilait pas.