nouvelles diverses.
FÊTES D'ANVERS.
Anvers offre un aspect magnifique foule énorme
dans le* rues. La ville est! admirablement pavoisée et
décorée partout des mâts et des bannières, des écus-
sont, des inscriptions des drapaux par milliers. Les
dame* portent des médailles l'effigie du Roi, attachées
i des rubans tricolores les hommes des cocardes en
forme de pensées et des cravates tricolores.
A une heure et demie, la garde civique vient former
la haie sur le parcours du cortège.
A la sortie de la gare le Roila Reine le comte et
la comtesse de Flandre sout acclamés par cent raille
personnes.
Enthousiasme immense indescriptible sur tout le
parcours.
An Kipdorp on s'écrase-, des railiers de personnes
aux fenêtres.
Les dames agitent leurs mouchoirs. Cris unanimes
de Vive le Roi vive la famille royale Le coup-d'œil
est surtout admirable, place de Meir, où il y a peut-être
cent mille personnes qui, comme ailleurs, poussent des
acclamations.
L'entrée du Roi Anvers hier 3 h. 30 est vraiment
triomphale.
Le Roi est accompagné de S. M. la Reine, du comte
de Flandre et d'un nombreux état-major.
MM. les ministres de l'intérieur, des finances et de la
guerre, font partie du cortège du chef de l'État.
A la descente du train le Roi reçoit les félicitations
du Conseil communal. M. le Rourgmeslre d'Anvers,
dans un discours très-libéral, très-énergique exprime
tous les sentiments patriotiques dont est animée notre
métropole commerciale, heureuse de trouver enfin l'oc
casion de prouver squ attachemcul la Famille royale,
jadis si méconnue
Le Roi, vivement ému, répond qu'il est heureux de
se trouver au milieu de la loyale et sympathique ville
d'Anvers il dit qu'il sera heureux de travailler de tout
son pouvoir son développement maritime, sa pros
périté.
Après ces compliments des bouquets sodI offerts
LL. MM.puis le cortège se met en marche en In
versant les rangs de la garde civique de l'armée
rangées en ligne sur le passage.
M. le colonel David occupe la place d'honneur i la
droite du Roi.
Un nouveau commerce religieux vient de s'éta
blir 4 Bruxelles.
On y vend cher des fétus de paille prove
nant de la couche sur laquelle Pie IX est étendu
dans son cachot du Vatican.
Il parait que les débitants de ce nouvel article
de commerce trouvent de nombreux acheteurs
parmi les fidèles.
Vous verrez que le Pape fera si bien que ce
seront les fidèles qui finiront par être sur la paille.
Le Sénat s'est séparé après avoir volé au pas de
charge, les projets militaires du parti anti-militariste.
L'œuvre du ministère des Sept Malou est donc
complète. Les cléricaux ont imposé au pays de nou
velles et lourdes charges militaires ils peuvent monter
au Capitole et rendre grâce aux Dieux.
L'histoire parlementaire comme le dit très-bien le
correspondant de la Meuse, n'a Jamais enregistré pali
nodie semblable celle dont nous sommes les témoins,
et que les électeurs auront juger l'année prochaine.
Il déplaît MM. les cléricaux d'entendre pronostiquer
ce propos leur chute. Mais il faudrait que le pays eût
perdu tout sens moralet que l'on n!attachât plus au
cune importance aux engagements que prennent les
députés vis-à-vis de leurs commettants pour que la
majorité actuelle restât debout le jour où elle compa
raîtra devant ses juges.
On pourrait admettre la rigueur que les anti
militaristes de 1870 vinssent se vanter d'avoir compro
mis leur position personnelle pour servir ce qu'ils
croyaient être l'intérêt du pays. Mais il est par trop
présomptueux d'aspirer un satisfecit de la part de
ceux qui l'on a promis de réduire les charges publi-
ques, alors que l'on a consacré toute son énergie les
accroître.
——*■^^1—
Beauté» du tarif Wasaelge.
Parti de Garni pour Ostende hier matin, 6 heures,
j'ai payé pour aljçr et retour 2e cl., fr. 5-GO. Retourné
par express d'Ostende 8 heures on m'a réclamé fr.
2-30 contre remise de quatre coupons supplémentaires.
Soit ensemble fr. 7-90 Un voyageur même
^Compartiment a payé pour aller et retour Ostende-
Rruxcllcs, fr. 8-15. Différence 25 centimes.
[Journal de Gand.)
Le mouvement flamand vient de recevoir une écla
tante consécration.
Hier matin un garçon de sept huit ans, entre chez
an marchaud de comestibles de la ville.
Le moutard demande en flamand des nois d'Améri
que.
Le marchand qui est étranger ne comprend
pas.
Le jeune acheteur répète sa commande en français.
On ne sert...
Et il s'en va mystérieusement, après avoir écrasé le
pauvre marchand sous cette dédaigneuse apostrophe
peu près en français Quand s'qu'on vient gagner
son argent chez les autresee serait bien le moins
qu'on parle la langue du pays.
Les Cortès d'Espagne oui adopté le projet de loi qui
appelle sous.les armes 80,000 hommes de la réserve.
Il faut espérer que le gouvernement ne tardera pas
réduire les derniers insurgés du Midi et qu'il pourra
alors tourner toutes ses forces contre les brigands de
don Carlos.
En voici au moins un qui portait bien son
nom
coca d'assises de seinte-et-uarne [Audience du
mercredi 6 août.) Attentats la pudeur par le frère
Adonis. L'accusé est introduit une heure et demie.
Il se nomme Irénée Barbier (en religion, frère Adonis).
Il déclaré être né Royc département de la Somme
le <4 juillet 1843.
Adonis est imberbe sa figure est béate. 11 porte le
costume civil paletot noir, pantalon rayé, col droit et
cravate en soie. Il a les yeux baissés, et tient son mou
choir la main.
11 est accusé d'attentats la pudeur sans violence sur
de jeunes garçons âgés ee moins de treize ans tant
l'école des frères de Melun qu'à celle de Boisson (Haute-
Marne), en 1871, 1872 et 1873, où frère Adonis était
instituteur avant de venir l'école de Melun.
Le huis-clos est requis par le ministère public et
ordonné par le président.
La loi interdit de rendre compte de ces débats, où se
sont révélés des faits d'une immoralité sans nom.
Barbier est condamné dix ans de réclusion.
M. Gerritsreprésentant d'Anvers est décédé la
nuit dernière des suites de la maladie de langueur qui,
depuis plusieurs mois, le tenait éloigné de la Chambre.
M. Gerrits n'a pris qu'une part assez minime aux
travaux législatifs. Il n'était guère connu la Chambre
que par l'ardeur extrême avec la quelle il défendait,
en touies circonstances, les droits des flamands.
Aux termes de la loi électorale les électeurs d'An
vers doivent être convoqués dans les trente jours pour
pourvoir au remplacement du représentant flamand.
Venant immédiatement après les fêtes que célèbre
en ce moment noire métropole commerciale, cette élec
tion fait prévoir une lutte plus acharnée qu'aucuue de
celles qui l'ont précédée.
Chasse. Ouverture et fermeture.
L'ouverture de la chasse est fixée aux époques ci-après indi-'
quées
four les provinces d'Anversde Brabant de Flandre
occidentale, de Flandre orientale et de Limbourg et pour les
parties des provinces de Hainaut de Liège et de Namur situées
sur la iive gauche de la Sambre et de la Meuse y compris tout
le territoire,des villes de Liège de Huy et de Namur au 37 du
mois d'août courant.
Pour la province de Luxembourg et le» parties des prorinces
de Hainaut, de Liège et de Namur situées entre la Sambre et la
Meuse et aur la rive druite de la Meuae au lr aeptembre pro
chain.
Toutefois, la chasse au lévrier et au chien courant n'est per
mise qu'à partir du 15 septembre et la chasse au faisan qu'à
partir du 1'octobre.
Toute espèce de chasse cesse d'être permise le 31 décembre
prochain, minuit.
Le jeune B..., âgé de 18 ans peine, fils d'honnêtes
rentiers des Batiguolles, étant allé l'un des nombreux
petits bals publics quise donnent le lundi hors barrière,
fit la connaissance d'une jeune fille quiau premier
abord lui parut des plus candides. Elle se disait ou
vrière et fort rangée n'ayant absolument aucune con
naissance dans Paris. Le jeune B. enchanté des petits-
airs de celte quasi rosière,l'invita danser et, après de
nombreux quadrilles, il lui offrit uo souper qu'elle
accepta.
Ils s6 rendirent donc dans Un restaurant voiain où
ils. firent un joyeux repaspendant lequel la jeune
ouvrière sembla aimer boire plus que ne le fait ordi
nairement la vertu mais le jeune homme était séduit
et: puis d'ailleurs, il était moitié, peut-être tout fait
jour. Il conduisit sa conquête chez elle. Pour arriver
la chambrette de sa maitresse improvisée, il fit bien
des détours, passa par des rues qu'il ne connaissait pas.
Le jeune homme rUemait depuis quelque temps,
lorsqu' -gentil roi fcr '«ttlAÉtfhfee d- ure
On le descendit doucement travers plusieurs esca
liers puis au bout de quelques instants, la fraîcheur
qu'il sentitil comprit qu'il était dans la rue. Deux
hommes le portaient. Ils le portèrent jusque dans les
champs non loin des fortifications arrivés là ils le
déposèrent terre et l'un d'eux lui dit Tu vas
rester là cinq minutes tu pourras s'en aller ensuite.
Si tu bouges auparavant gare toi
11 fit très-fidèlement ce qui lui avait été ordonné.
Dégagé des mains de ces hommes mystérieux il
commença se reconnaître. Il était entièrement nu
et enveloppé dans d'immondes guenilles. Sa montre,
son argent et jusqu'à sa chemise tout lui avait été
volé.
Une pêche miraculeuse. Un jeune garçon de 13
ans, du nom de ftlanouvriez, demeurant rue de Ménil-
montunl, 82, était hier pécher la ligne dans le canal
Saint-Martin, au bas de la rue de l'Hôpital-Saint-Loùis.
L'eau était très-claire et Manouvriez en regardant
a'il y avait des goujons, aperçut au fond quelque chose
qui brillait. Prenant sou épuisette, il fouilla dooeement
et amena un petit moutardier en argent niellé et cristal,
avec cuillière en vermeille tout d'un travail assez
délicat.
Emerveillé il continua ses recherches et amena
successivement une salière en argent une passoire
tisane une passoire thé et enfin un grand collier eu
or, argent et pierres fines, auquel pendait une croix de
la Légion d'honneur, ornée de diamants.
Pendant celte pêche uii autre gamin s'était appro
ché, regardant avec envie. Manouvriez lui fil généreu
sement cadeau du collier et de la croix, et lui prêta son
épuisette en lui disant de chercher son tour. Il alla
porter le reste chez lui.
Une heure après l'ami vint lui rapporter l'instru
ment
Tu as eu fièrement tort de t'en aller lui dil-il
j'en ai joliment repêché après loi,et il en reste encore.
J'ai été obligé de m'arrêter parce que la vase avait
troublé l'eau.
Et il lui raconta qu'il avait une lorgnette, une montre
et sa chaîne, des cuillières d'argent, etc.
Le soir la rcnliée de son père Manouvriez lui
raconta sa trouvaille. Le père Manouvriez est uu hon
nête ouvrier, et son premier soin fut d'envoyer son fils
déposer le tout chez M. Michaul, commissaire de police
du Père-Lacbaise auquel le jeune garçon raconta sou
histoire.
Le jeune B..., âgé de idix-huit ans, et fils d'honnête*
rentiers des Batiguolles, fit lundi dernier, dans un bat
hors barrière connaissance d'une jeune fille se.disant
ouvrière honnête et fort rangée.
Après avoir longuement dansé et festiné avec sa
compagne notre amourelix voulut la reconduire chez
elle. Il faisait déjà jour:
Pour arriver la chambrette de sa maitresse impro
visée il passa par des rues bien désertes qu'il ne
connaissait pas.
Le jeune homme dormait tfepuis quelque temps
lorsqu'il se sentit rouler dans une espèce de couverture
de laine il crut d'abord que c'était une plaisanterie
de la jeune fille mais bientôt il sentit de fortes mains
d'hommes. Impossible de crief il se crut mort.
On le descendit doucement travers plusieurs esca
liers, puis, au bout de quelques instants, la fraîcheur
qu'il sentit il comprit qu'ii'était dans la rue. Deux
hommes le portaient. Ils'le portèrent jusque dans, les
champs non loin des fortifications arrivés là ils le
déposèrent terre, et l'un d'eux lui dit
Tu vas rester là cinq minutes tu pourras t'en
aller ensuite. Si tu bouges auparavant, gare loi.
Il fit très-fidèlement ce qui lui avait été ordonné.
Dégâgé des maius de ces homtnes mystérieux il com
mença se reconnaître. Il était entièrement nu et enve
loppé dans d'immondcsgueniiles. Sa montre, son argent
et jusqu'à sa chemise, tcut lur avait été volé.
Pour donner une idée de l'importance que peut
acquérir un cocher qui se respecte, voici un aperçu du
traité passé entre Mmo X... et son cocher
1° Le cocher William recevra cinq ceuts francs par
mois d'appointements fixes
2° Plus cinquante francs chaque mois par tête de
cheval
3* Il ne peut y avoir, moins de douce chevaux dans
l'écnrie.
4* William ne conduira jamais d'autres personnes que]
M. et M°" X... On ne pourra ,-sous aucqp prétexte,
exiger qu'il aille chercher ou rcconduiij
des connaissances
5* William ne conduira jamais^unl
6° On ne pourra exiger de
de deux heures sur le.sii
7° Une j
parliculii