3,374. Dimanche, 33" ANNÉE. 31 Août 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. nouvelles de l'étranger. Intérieur. LE PROGRÈS vires acqdirit EONDO. ARONNBMENT PAR AN: Pour l'an-onit' administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Reçûmes la ligne fr. 0-30 Les annonces de Bruxélles et de l'étranger sont reçues chez MM. Leciiein et Picaho, 15, Montagne des Aveugles, A Rruxrm.bs. Quelques mots peuvent suffire pour caractériser la situation en France telle qu'elle ressort des corres pondances et des journaux que nous avons reçus. Les monarchistes de toute nuance comprenant que leur cause est tout jamais perdue s'ils ne parviennent pas relever un trône quelconque par les mains de l'Assemblée actuelle, préparent un effort suprême pour assurer le succès de leur mouvement. M. Guizot s'il faut en croire l'Ordre aurait écrit M. le comte de Chambord une lettre dans laquelle il invoquerait l'auto rité de Berryer pour amener le prince eux concessions constitutionnelles qu'on lui demande et qui sont indis pensables s'il veut monter sur le trône. De son côté, le Mondequi s'inquiète médiocrement dés garanties constitutionnelles mais qui reconnaît que la question ■lu drapeau peut offrir de sérieuses difficultés parce quesans le drapeau tricolore l'armée ne marcherait pas le Monde a trouvé une bien ingénieuse solution. L'armée garderait le drapeau tricolore, mais le drapeau blanc resterait le drapeau «du Roy et delà société civile. Cela vaut |a cravate blanche attachée la hampe du drapeau tricolore. Et c'est avec de telles pué rilités qu'on espère faire réussir une révolution Plus clairvoyant que les du Temple et'les Beleastel de la réaetion les membres du gouvernement ne se soucient pas de prêter la main A une entreprise aven turée qni ne peut que compromettre lèuf éxistenee poli-" tique. Aux propositions d'organisation dont les me neurs de la fusion pourront saisir l'Assemblée après sa rentrée ils opposeront vraisemblablement sans les combattre directement une politique d'atermoiement et d'ajournement. Il paraît d'après des renseignements de La Haye que l'expédition d'Atchin fixée d'abord au mois de septembre sera ajournée jusqu'à la fin de l'aimée pour profiter de la saison la plus favorable. D'ailleurs, si le général van Swielen, qui doit commander l'expé dition et la plupart des forces militaires et navales qui sont destinées cette expédition, sont déjà .réunis dans l'Inde néerlandaise il s'en faut que le matériel de guerre et de subsistances soit arrivé destination. Le crédit de 5 millions de florins voté par les États géné raux est épuisé et l'on s'attend dès la rentrée des Chambres a de nouvelles demandes de subsides qui s'élèveront, dit-on^à 20 millions au moins. Vrac;*, le 30 Août. Le Journal d'Ypres trouve que la Cour lui a donné l'huître et nous les écailles; eh bien, qu'il garde sa part comme dous n'ai mons pas les huîtres altérées, nous o'eovious pas celle qui Ast échue notre adversaire. Le Moniteur clérical a échappé, il est vrai, tra vers les mailles de la loi mais il n'est pas moins convaincu d'avoir altéré la vérité dans les différentes, imputations qu'il a dirigées contre le» membres des Hospices. La Cour le 'déclare d'abord bieo expressément, en ce qui m,uc^n^ ^imputation «d'avoir usé de pro menaces poun maintenir leur r, et elle le décide implici tdn^ non pas contre les administrateurs des Hos pices, mais contre la coterie en général, il n'y a qu'une difficulté cela c'est que si l'article parle, en effet, de coterie, c'est de la coterie qui fit des économies sur le» aumônes et se fit prêteuse aux riches court d'argent, dans le but de maintenir son parti au pouvoir or, l'argent des Hospices n'a jamais pu être économisé ni donné en prêt que par la Commission des Hospices, de sorte que le mol coterie est ici synonyme de Commission de» Hospices. .Escobar lui- même ne parviendrait pas établir de dts>- tioclioti. Le Journal d'Ypres cherche en vain se consoler,en soutenant que le reproche d'avoir altéré la vérité ne s'applique pas aux autres imputations qu'il a dirigées contre la Com mission des Hospices mais voyons ces im putations avaient surtout pour objet d'incri miner la gestion de la caisse d'assurances et de celle des capitaux or, la Cow qui a été mise même d'apprécier la comptabilité de ces deux caisses, déclare, contrairement vos assertions, que toutes les opérations rela tives ces caisses ont été régulièrement faites et sont exactement renseignées. N'est-il pas clair dès lors, qu'en affirmant lecontrairé, vous avez altéré la vérité Et. aujour-, d'hui encore, parce*que vous ne comprenez pas le mécanisme de ces caisses, parce que vous êtes dans l ignorance de ses opérations, vous vous croyez autorisé persévérer, jus? qu'à un certain point dans vos absurdek insinuations... Ainsi, vous accuséz M. Carton de vous avoir induit en erreur,, lorsqu'il a affirmé, dans sa lettre du 12 Mai 1871,que la caisse possédait au-delà de 120,000 francs et la preuve pour vous que M. Carton a tort c'est que la Cour déclare que cette caisse possède un capital de 200,000 fr. Eh bien, il n'y a aucune contradiction entre ces deux affirmations. La Cour, nous ne savons trop pourquoi, a cité le chiffre du capital nominalcomposéen majeure partie (138,000 fr.)de rentes 2 1/2 pour cent,tandis que M. Carton a renseigné la valeur réelle de ces rentes, la date du 12 Mai 1871, ce qui représente bien, nous semble-t-il, la fortune réelle de cette caisse. Voiciv du reste, quelques renseignements qui intéresseront peut-être bien nos lecteurs. Cette caisse fut instituée en 1^41 le gou- vernenj/^ d'alors obligea toutes tr.-'iov -jT brAAak1ea.aireï es adminis- rer de celte caisse, quelques crédits destiné* des travaux publics, en Attendant leur affec tation leur destination c'étaient des place ments provisoires dont pas un centime n'était prélevé sur les aumônes. En laissant ainsi accumuler les intérêts de ces sommes qui sont toutes placées en fonds publics de l'Etat, la caisse a acquis un capital dont la valeur s'élevait, en 1871, 120,000 fr. et qui atteindra en 1874 au plus tard 150,000 fr. Si nos renseignements sont exacts, partir de cette époque, la prime de 1,700 francs ces sera d'être payée mais on laissera le capital s'accroître, par la seule accumulation des in térêts jusqu'à concurrencé de 200,000 fr. après quoi, le revenu de cette somme serait versé annuellement parmi les revenus extra ordinaires des Hospices. Nous le demandons, une pareille opération n'a-t-elle pas été sagement conçue et ne ré- vèle-l-elle pas une belle conception finan cière Les Hospices se sont mis l'abri de tous sinistres futurs, sans qu'il ait été prélevé un centime sur les aumônes, car sans la création de celle caisse, la redevance annuelle de 1.700 fr. aurait été versée entre les mains de quelques compagnies d'assurances. Quant la caisse des capitaux, la Cour a pu aussi en apprécier toute la comptabilité. Cette caisse du reste ne forme qu'un chapitre spécialement affecté aux capitaux, dans le but de mieux pouvoir veillera ce qu'ils soient régulièrement remployés et l'arrêt rend encore pleinejuslice la bonne tenue de cette caisse. Mais le Journal cTYpres croit avoir tiré uu maître oiseau Les prêts faits par les Hospices n'ont pas été autorisés au préalable par l'autorité supérieure, comme ils devaient l'être. Quelle affaire n'est-ce pas Eh bien les Hospices n'ont suiv.ued cela qu'un usage constant suivi par toutes les administrations publiques. Des instructions générales auto risent ces administrations placer leurs capitaux en fonds de l Élat ou sur hypothè que, et, en fait, toutes les administrations, pour ainsi dire, se croient par là autorisées faire ces sortes de placements sans auto risation spéciale Ainsi, nous défions le malin rédacteur de cette polémique, de nous prouver que les autres administrations publique» de la ville et de l'arrondissement aient l'habitude de demander l'autorisation préalable pour faire un placement, dans la limite des instructions prérappelées. Notre contradicteur a l'accès assez facile au Commissariat pour pouvoir nous con- indre, s'il y avait moyen. insi encore, la plupart de nos fabriques possèdent de nombreux capitaux. Or, sont- yles autorisées pour chaque placement Et tsallons plus loin, puisque le Journal si chatouilleux sur la forme, :ulea»eut leur* capitaux su»

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1