DISTRIBUTION DE PRIX hypothèque ou en fonds publics Nous en connaissons, nous, bon nombre qui les prê tent des bonnes âmes, il est vrai, mais sur simple billet. Croyez-nous, il ne vous sied pas d'être si chatouilleux sur la forme. Vous ou vos amis, n'adminislriez-vous pas les capitaux de la fondation Lamolte Eh bien que sont-ils devenus? Une moitié en est perdue ou volée, et l'autre se trouve sous saisie, et ne se com- pose-l-elle pas en entier de sommes prêtées des personnes pieuses, sur de simples billets? Vous voyez une paille dans l'oeil d'autrui et vous avez une poutre dans le vôtre. Mais, dit-on, si notre défenseur n'a pu contester, pour tous les noms cités devant la Cour, que les prêts ont été accordés sans préoccupation aucune des opinions politiques des emprunteurs, cela ne prouve rien.«N'est- ce pas une véritable dérision continue le Journal d'Y près de venir lire, devant la Cour, une dizaine de noms choisis et an- notés avec soin, quand on avoue que les Hospices ont environ 120 débiteurs sur prêtLa notoriété publique d'ailleurs, Ypres, est tout autre que la Cour ici ne le suppose C'est-à-dire que vous cherchez créer une notoriété dans ce seos, en altérant constam ment la vérité. Ainsi, voici des renseignements qu'il nous a été donné de recueillir sur les pièces formant le dossier L'administration des Hospices compte, en effet, 120 débiteurs sur prêt, mais sur ce nombre, il n'y en a que 44 qui habitent l'arrondissement, et sur les 44, il y en a 25 qui habitent les communes, et 19 seulement la ville d'Ypres. Veut-on maintenant que nous décompo sions ces 19. On appréciera sans doute Je sentiment qui nous engagea ne pas livrer ici tous leurs noms la curiosité publique, mais nous affirmons que les catholiqpesy figurent en grand nombre et pour les plus fortes sommes. D'après cela, n'est-ce pas encore altérer la vérité que de prétendre, comme l'a fait le Journal d'Ypresque les Hospices ne prêtent que pour maintenir leur parti au pouvoir. Mais l'imp^rlialitédans ces sorlesde choses ne suffit pas nos adversaires pour être au gré des hommes exclusifs qui inspirent le Journal d'Ypresles Hospices ne devraient prêter qu'aux cléricaux pour obtenir de 1 argent, il faudrait, au préalable, produire un certificat d'orthodoxie de son curé. Et si telle n'était pas la prétention de nos ultra- inontains pourquoi seraient-ils encore si furieux du prêt de 20,000 fr. fait en 1853 par notre Bureau de Bienfaisance, au sieur Bogaert de Bruges Ce prêt était conclu un intérêt favorable et contre une hypothèque valant le double du capital prêté aussi il fut autorisé tous les dégrés. Qu'y avait-il donc tant critiquer dans l'opération,Si ce n'est que le sieur Bogaert était un libéral.Aux yeux de nos ultramontains, il eut fallu saos doute laisser là.improductif,un capital assez impor tant, plutôt que de le prêter un libérâtre. Nqus ne voyons pas d'autre grief possible cpnjre celle opération, car, enfin, quand on donne sur hypothèque, on prête l'immeu ble plutôt qu'à la personne, et il est du devoir, nous semble-t-il, de tout adminis trateur soucieux des intérêts qui lui sont confiés, de laisser les capitaux le moins long temps improductifs que possible. permettre. Ceci, depuis P864, dit-il, année où sans qu'on puisse dire pourquoinicom- ment les revenus de nos Hospices se sont trouvés diminués d'une cinquantaine de mille francscomparativement aux années. antérieures et postérieures. Naturellement, le public doit se dire les Hospices ont-ils négligé defaireproduire leurs capitaux? ont-ils subi des perles ont-ils négligé de faire valoir ou compromis le pa trimoine du pauvre. Comment, en un mol, leurs revenus ont-ils pu diminuer de 50,000 francs eo une année de temps. Et on pousse l'odieux jusqu'à recomman der ce nouveau mensonge l'attention de ses lecteurs en l'imprimant en caractères italiques. Qui pourrait douter, en présence d'aussi audacieuses affirmations Et pourtant il n'en est pas un mot de vrai il nous a été donné de recueillir, cet égard, des renseignements aux sources les plus officielles. Or, nous ex trayons littéralement des comptes ce qui suit: Excédant du compte précéd'. Revenus ordi naires Revenus ex traordinaires. 1863. 110,428-93 189,949,38 1864. 82,641-46 193,676-55 9,944-05 1865. 95,47,7-38 192,683-57 17,169-15 i** Le Journal d'Ypres veut, tout prix, que nos articles masquent mal. certain rédacteur appartenant l'élite de la localité. Est-ce par hasard de l'intimidation qu'il veut exer cer Eh bien il a mal choisi son homme, car ces articles émanent tous,sans exception, d'un de nos rédacteurs ordinaires, que l'on ne saurait atteindre, ni dans ses intérêts, ni dans sa position, et que l'on n'empêchera jamais, quoique l'on fasse, d'écrire avec une entière indépendance et saos autre mobile que d'obéir sa conscience et ses convic tions politiques. aux élèves des Ëcolep primaires communales. Le Lundi, 25 de.ee miis. a eu lieu ladistrib'djon 1 —n ir 4 i Nous ne pouvons terminer sans relever] une autre impertinente altération de rérité, que le Journal d'Ypres vie 18,702-97 Comme on le voit, les revenus ordinaires de 1864, au lieu d'être diminués d'une cin quantaine de raille francs comparativement aux années antérieures et postérieures, sont, au contraire, plus élevés de fr. 3,726-77 que ceux de 1863, et de fr. 992-78 que ceux de 1865.Les revenus ordinaires de 1864 que l'on dit diminués d'une cinquantaine de mille francs, sont donc précisément le» plus élevés d'une longue période Il est vrai que les revenus extraordinaires ont été inférieurs de fr. 8,957-92 en 1863. et defr. 7,225-10 en 1865,mais tout le moode sait que ces revenus sont accidentels et essen tiellement variables, et qu'ils ne peuvent donner lieu aucune conclusion. Le malin rédacteur du Journal d'Ypres a probablement considéré comme revenu, l'excédant du compte précédent qui forme le premier poste des recettes, et encore n'ar riverait-il pas une différence de 50,000 fr. Il y a donc encore ici altération complète de la vérité. Faut-il l'attribuer l'Ignorance ou la mauvaise foi? Que l'on choisisse; mais dans* tous les cas, n'est-il pas regrettable de voir livrer la gestion de notre province et le con trôle de la comptabilité communale, des hommes qui ne sont pas plus honnêtes ou pas plus instruits notre jeunesse ouvrière.Il y avaitencore là le com mandant du corps des Pompiers, des officiers de la Garde civique et de l'armée des professeurs du Collège et de l'Académie d'anciens élèves de l'École quigrâce l'instruction et l'éducation qu'ils y ont reçues occupent aujourd'hui des positions honorables enfin d'autres habitants notables toujours là où la cérémonie a pour but d'encourager et de récompenser l'enseignement du peuple. Une foule nombreuse, si nombreuse que la vaste salle qui forme l'aîle occidentale de la grande Halle, pouvait peine la contenir s'était de bonne heure emparée de toutes les places. Pendant cette cérémonie, le corps de musique de l'Ecole a donné un véritable et.brillant concert. Hâtons-nous de le dire, le corps de musique de l'École communale est devenu une pépinière de jeu nes gens de mérite qui tous les jours se distinguent sous tous les rapports comme artisans et citoyens. Cette juvénile phalange artistique', sous la direction de M. Balmakers, a chanté des chœurs et exécuté des morceaux de musique arrangés, avec un goût et un tact parfaits, par M. Otto premier profes seur de l'école.Un air varié composé par cet habile artiste et dédié aux Bienfaiteurs de l'École a permis, plusieurs des jeunes solistes, de don ner des preuves de leur précoce talent aussi, ont-ils été vivement applaudis. Tous les morceaux ont été enlevés avec une justesse et un entrain remarquables. Les prix donnés consistent en livres objets d'habillement et livrets sur la caisse de retraite ou d'épargne. Ensuite, des primes ont été accordées aux parents pauvres dont les enfants se sont dis tingués par la régularité dans la fréquentation des classes. Il ne nous est pas possible d'entrer dans les détails de cette solennité mais nous croyons ne pas pouvoir pa'sser sous silence le résultat ob tenu par les efforts incessants de l'administration et des instituteurs pour combattre ce qu'on appelle l'absentéisme. On a pu récompenser 126 élèves de l'école du jour quipendant l'année scolaire 1872-1873 n'ont pas eu un seul jour d'absence. Constatons encore que, pendant le courant de la même année, il a été distribué, l'aide du revenu de la fondation Vandenpeereboom 2,632 cartes ou bons de 10, 6 et 5 centimes et les élèves qui ont fàit des versements la caisse d'épargne ont reçu de la même fondation, un dividende de 20 p. de leur versement. Il existe en pratique dans l'organisation de l'institution dont nous nous occupons une foule de détails très-intéressants pour ceux qui se pré occupent du sort de nos classes ouvrières, et les résultats obtenus nous donnent la conviction qu'elle peut être rangée parmi les meilleures écoles du pays. Disonsavant de finir que le nombre d'élèveS de l'école du jour a subi une augmentation relati vement considérable. Indépendamment de l'école d'adultes et de l'école de musique, la dernière liste s'élève plus de 370 inscrits. Ouila solennité laquelle nous avons assisté, la tenue de cette foule d'enfants le nombre d'adultes que nous y avons remarqués leur maintien, leurs connaissances et leur conduite prouvent que la Loye, quoiqu'en disent ses détracteurs, est une institution qui forme et continuera de former l'élite de notre jeunesse ouvrière. Le lendemain a eu lieu la distribution de prix; aux élèves de l'école communale des filles. Cette école s'est élevée très-modestement pas d'autre bruit n'a accompagné sa naissance que la calomnie et les vociférations de la bigoterie. Marche tel fut toujours la réponse de l'administration, et au jourd'hui qu'avons-nous vu.? Une réunion nom breuse de mères de fatnille de parents d'amis et connaissances, auxquelsS'étaient mêlées des dames appartenant aux familles les plus notables de la ville. Assister ces fêtes est une bonne action une œuvre pie qui en vaut bien d'aubes seulement ces dames témoignent,pari li.ontl

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2