3,375. Jeudi, 6 FRAINCS PAR AIV. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles de l'étranger. Intérieur. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQDIRIT ECttDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'nrroii'11 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-t5 IUclanbs la ligne fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger soûl reçues chez MM. Lkciicin et Pic*»», 15, Montagne des Aveugles, hmjxku.es. Un journal de Rome l'Italie confirme la nouvelle des visites projetées du roi Victor-Emmanuel aux cours de Vienne et de Berlin il assure que ce projet remonte la formation du ministère Minghetli et que moins de nouvelles dispositions le voyage du roi aura lieu dans la première quinzaine du mois, d'octobre. L'Italie reconnaît qu'il ne s'agit pas d'un simple échange de politesse entre la cour du Quirinal et celles de Vienne et de Berlin, mais que l'accueil qui attend le souverain italicu auprès des chefs des deux puissants empires constatera,aux yeux de l'Europe,la conformité de leurs principes de gouvernement et l'identité de leurs inté rêts avec ceux qui présideut aux destinées de l'Italie. Depuis que les deux empereurs sont entrés résolument dans le mouvement constitutionnel fondé sur le droit des gens, le respect des nationalités et les libertés pu bliques l'Italie l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne se trouvent placées par la force des choses devant les tnèincs ennemis et les mêmes dangers. Se liguer pour la défense commune et le maintien de l'équilibre européen créé par la reconstitution de l'Italie et de l'Allemagne, est donc pour elles un droit et un devoir. C'est une nouvelle sainte-alliance qui va se former sur des Iibscs et en vertu des principes diamétralement opposés ceux de 1814 et de 1815. A Florence, comme Berlin, on soit, avec une légi time préoccupation, le mouvement qui s'est produit en' France depuis la chute de M. Thiers et il est tout naturel qu'on y songe prendre les devants pour em pêcher l'ultramoiilanisme de se construire une citadelle d'où il pourrait aspirer un jour régenter A sa façon l'Europe libérale. Si ces informations se vérifient, quel châtiment la France elle-même ne devrait-elle' pas infliger aux hommes qui, promoteurs ou complices d'une restauration monarchique exposent leur pays pour la satisfaction de leurs passions aveugles et par haine de la civilisation moderne, aux dangers tout la fois d'une guerre avec l'étranger et d'une révolution l'intérieur Yphk«, le 3 Septembre. Nos lecleurs ne s'attendent sans doute pas, ce que nous répoudioos au galimatias dont le Joumal d'Ypres a rempli cinq colonnes, sous prétexte de réfuter les observations que nous avons émises concernant l'arrêt de la Colir d'appel, en cause des membres des Hospices contre le dit journal. Ces observations ont obtenu l'adhésion de tous les hommes sensés, et nous les mainte nons dans toute leur force. Le J ournal d Y près ne -contient d'ailleurs aucun raisohnemeut sérieux il ne refuie rien il continue altérer la véritéc'est là du reste son méfier et la Cour lui en a donné le brevet. Ainsi, il nous impute d'avoir vili- ^.ndé, /uurié, diffamé la Cour, et comme âme et oonscience-, qu'il n'y a de îot de-vrai, Tartufe ajoute: ot^. respect que nous avons toujours professé pour l'autorité judiciaire. 11 est vrai que nous n'avons pas eu précisément la même déférence pour le jugement d'Ypres mais ce jugement est, nos yeux, le digne pen dant de celui rendu en cause des Lamotte, c'est un factum qui méritait d'êlre qualifié comme nous l'avons fait, mais pour cela il n'est pas vrai, que nous ayons accusé le Tribunal d'avoir tripoté dans les affaires judiciaires. En nous prêtant ces paroles ou même celte pensée, le Journal dYprès altère encore une fois la vérité. Du reste, comme nous l'avons déjà dit, il a été breveté pour cefci par la Cour et ne fait que soii métier. De singuliers renseignements nous par viennent au sujet de la manière dont les listes électorales ont été vérifiées et clôturées dans certaines communes aux termes de la loi, cette opération doit être faite par le col lège échevînal le 3 Septembre. Or, d'après ce qu'on nous rapporte, dans quelques com munes les listes auraient été discutées et arrêtées en Conseil. On nous cite la commune de Proven, où la révision et la clôture ont fait Vendredi l'objet d'une discussion fort orageuse, au sein du Conseil communal, au point qu'il a fallu avoir recours l'intervention du 5' Esprit ii de la commune. M. |e secrétaire avait préparé, comme cela se fait partout, les modifications apporter aux listes électorales, après avoir compulsé les rôles de l'année courante. Mais ce travail ne fui pas du goût des con seillers qui, se sentant incapables de prouver, même l'aide des rôles, que leurs prétentions étaient fondées, allèrent chercher M. le vi caire, qui voulut bien venir présider le conseil et trancher toutes les affaires électorales. Nous ne savons pas encore le résultat de ses décisions, mais nous n'avons pas besoin de dire que nous réclamerons et que nous irons au besoin en appel contre toutes les décisions prises par M. le vicaire Delancker. A-l-on jamais vu une plus audacieuse im mixtion du clergé dans les affaires civiles. Comment une difficulté se présente*et on court chercher le vicaire pour la trancher en plein conseil. C est très-fort. Notre auguste magistrat de Warnêton a fait, paraît-il, des siennes il était jaloux des lauriers que nos matadoiv^Xtiroisont manqué L'Association libérale a tenu Samedi sa séance annuelle une cinquante de membres étaient présents. Il a été procédé d'abord au renouvellement partiel du comité. Les mem bres sortants étaient MM. Vandenpeereboom Alphonse, Beke Pierre, Vanheule Louis, Be- cuwe Charles Bon Mazeman de Couthove Deneckere, Titeca et Vaneecke. Tous ont été réélus l'unanimité moins leur voix. En outre l'assemblée a décidé, en principe, la création d'un fonds électoral. Dans notre numéro du 14 Août, nous an noncions que la récolte était faible et que le froment surtout ne donnait qu'un rendement inférieur la moyenne; depuis lors les ren seignements qui nous sont parvenus teoc|ent prouver que la situation n'est guères meil leure dans les autres pays, surtout dans ceux qui nous environnent, j En France on n'est pas encore fixé sur le résultat exact de la récolte. Quelques-uns évaluent le déficit quarante millions sur cent millions, qui représentent la production moyenne. Nous avons la conviction qu'il y a là une exagération très-grande, mais les plus modérés, ceux qu'en style du métier on qua lifie de baissiers, reconnaissent un déficit de douze millions d'hectolitres au moins nous croyons que chez'nous le déficit est de vingt pour cent environ aussi le prix moyen du froment,qui était, pour tout le pays, la date du 14 Août, dé fr. 35-38 s'est élevé en quinze jours, fr. 39-88. Et il est remarquer que pour cette der nière huitaine, le marché le plus élevé est celui d'Ypres fr. 42-50. Nous ne pensons pas cependant que la récolte soit plus mau vaise ici que dans les autres parties du pays elle est partout médiocre, et il faut bien l'avouer, parce qu'en présence du mal, il faut noo pas se mettre le doigt dans l'œil, pour ne pas le voir, mais s'appliquer plutôt y appor ter remède. Certes, nous ne sommes pas assez présomp tueux pour avoir la prétention de parer une crise alimentaire; mais nous croyons pouvoir constater la situation et la signaler l'atten tion de l'autorité. C'est elle, rechercher les moyens prévenir ou plutôt atténuer la crise. Quant nous, nous sommes convaincus que les denrées alimentaires resteront des prix fort élevés pendant cet hiver, et nous engageons les autorités prendre dès pré- seut des mesures pour pouvoir Venir effica cement en aide la classe ouvrière et indi- anu le. jgNous croyons aussi qu'il y a lieu d'examiner Mrquoi la mercuriale d'Ypres est depuis lis semaines déjà une des plus élevées du l^tlribuer des causes acciden-^. "force majeure, ou pourrait-r ri lHÉtlTT^ l'A

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1