une manifestation religieuse, sous forme de
pèlerinage, en faveur du rétablissement du
pouvoir temporel du Pape, c'est-à-dire con
tre l'unité italienne et les pouvoirs conférés
par la nation -au roi Victor-Emmanuel
et le Journal do Bruxelles voit dans ce
ce refus un acte de despotisme qu'il qua
lifie de puéril et d'arbitraire.
Ce sont encore là de bien gros mots pour
une petite chose.
Voici quoi se réduit l'affaire.
Le comité organisateur du pèlerinage S1
Eleulbère pour la délivrance du S' Père
avait sollicité de l'administration l'autorisation
de disposer de la voie publique pour y planter
des mâts et élever des arcs de triomphe.
L'administration communale qui sait, par
les déclarations officielles des ministres, com
bien notre cabinet catholique est" prudent et
réservé dans ses rapports avec le gouverne-
montitalien s'est iospirée de celte prudence
et de cette réserve, que nous avons eu plus
d'une fois l'occasion de louer.
Le Ministre des finances a prescrit de ne
plus admettre de matières d'argent, au bu
reau du change de la Monnaie, pour la fabri
cation de pièces de 5 francs, qu'à raison de
cent cinquante mille francs par jour de travail,
conformément l'arrêté ministériel du 25
mars 1867.
En venant l'autre jour de Bruxelles Mons,
nous avons fait, dans le wagon où nous avions
pris place, une trouvaille que nous nous em
pressons de communiquer nos lecteurs.
C'est un tout petit papier bleu, plié en quatre,
et contenant ce qui suit en caractères litho
graphiques
N°
Communauté de
a
Souohe détacher par la receveur de la gare du départ.
Nom d religieu autorisé voyager en classe.
Désignation du parcours effectuer
A le 187
Signature d Supérieur
Timbre de la Communauté
Timbre de la gare de départ
Nota. Cette pièoe n'est valable que pour un seul voyage,
aller ou retour, et pour une seule personne.
Ce papier a dû être perdu par sœur Erme-
line de la communauté la Providence en
garnison... pardon en résidence Champion.
Nous le tenons sa disposition dans nos
hureaux où on pourra le faire prendre.
Ceci dit, qu'on nous permette de demander
au gouvernement s'il est vrai, comme on nous
l'affirme, que les nounes plus ou moins encor-
neltées les capucins et les moines chaussés
et sans chaussettes voyagent sur nos chemins
de fer avec une réduction de prix
Est-il exact que les tarifs Wasseige n'exis
tent pas pour la moinaille
Si oui il y a là un abus très-grave qu'il
faut faire cesser au plus vile et que nèus
signalons dans cç but nos confrères de la
capitale.
S'il doit être permis des Compagnies par
ticulières d'exploitation de lignes ferrées de
favoriser pour les prix deg)»rcours telle caté
gorie de personnes qu'il leur plait comme
t'ont fait les Compagnies françaises lors des
pèlerinages qui out désolé leur pays il ne
saurait en être de même chez nous, où 1 Etat
exploite pour le compte des contribuables...
Des contribuables que l'on frustre, qu on
l'entende bien au profit de paresseux des
deux sexes bien peu dignes d'intérêt
f. Organe de Mons).
Le Moniteur publie, ce matin, le règle
ment du concours ouvert aux gardes civiques
k'el autres tireurs du pays et de l'étranger sè
- sei vaqt de l'arme de guerre. Ce concoojg
pumeucera le 21 courant et finira^1
rnal officiel publie également
sire xle l'intérieur,
jl une sous-coc
icours
On assure que les dispositions arrêtées par
le département de l'intérieur, pour ta célé
bration des cérémonies et fêtes du quarante-
troisième anniversaire de l'indépendance na
tionale, paraîtront au Moniteur dimanche
matin au plus tard
C'est avec une véritable satisfaction que l'opi
nion libérale dans le pays tout entier a appris
que les libéraux d'Anvers allaient engager résolû-
ment la lutte aux élections qui vont avoir lieu dans
cette ville le 16 septembre courant. Cette nouvelle
a jeté le désarroi dans le camp de nos adversaires
politiques. Aux élections communales de l'an der
nier la ville d'Anvers a déjà secoué le joug qu'ils
faisaient peser sur elle ils sentent aujourd'hui
que l'arrondissement va leur échapper et que la
pitoyable comédie qu'ils jouent depuis plusieurs
années dans cette ville touche sa fin. C'est ce
qui explique toutes les lamentations que poussent
les feuilles cléricales en annonçant que les hono
rables MM. De Wael et Van Havre ont accepté les
candidatures qui leur étaient offertes par toutes les
fractions de l'opinion libérale anversoise.
Le parti catholique n'a jamais considéré le mou
vement anversois que comme un moyen de diviser
les libéraux et de triompher l'aide de ces divisions.
Que lui importaient les citadelles du Nord ou du
Sud? Ce qu'il voulait avant toutc'était de faire
d'Anvers une des citadelles du cléricalisme en
Belgique. Pour y parvenir il a foulé aux pieds
toute dignité toute moralité politique. Faisant
bon marché de ses prétendus principes religieux,
il avait été choisir ses candidats n'importe où sa
députation formait l'amalgame le plus étrange
côté d'ultramontains fanatiques comme M. Jacobs,
on voyait figurer des libres-penseurs comme MM.
d'Hane et Gerrits nous ne chercherons pas
qualifier les autres la justice les a qualifiés pour
nous.
Qu'a fait cette députation la Chambre depuis
son élection Elle y a joué le plus triste rôle. Ré
duite unô impuissance absolue elle a été honnie,
par l'opinion publique. Après avoir fait aux minis
tères libéraux l'oppositjon la plus tracassière et la
plus systématique, elle s'est condamnée au silence
le plus complet lorsque les cléricaux sont arrivés
au pouvoir. Les députés d'Anvers avaient annoncé
que les catholiques donneraient toute satisfaction
aux Anversois. Les catholiques sont arrivés aux
affaires qu'ont-ils fait pour redresser tous les
griefs dont on paraissait se plaindre si vivement
Une loi dérisoire sur les servitudes militaires et
puis c'est tout. Les deux ministères cléricaux se
sont joués des Anversois. La majorité qu'ils pos
sédaient la Chambre leur permettait de s'en pas-
ser. 1
L'heure va sonner où les électeurs d'Anvers
demanderont compte leurs députés du mandat
qu'ils leur ont confié. C'est le moment de s'expli
quer et de déchirer, lès voiles. Plus de citadelles
disait-on et les citadelles sont debout et les cabi
nets Malou et d'Anethan n'ont fait que suivre, sur
cette question qui avait fait tant de bruit, les erre
ments de leurs devanciers. Les meetinguistes
cléricaux auront beau vouloir galvaniser de nou
veau cette affaire, ils n'y parviendront pas. La
comédie qu'ils ont jouée est finie. La ville d'Anvers
a été assez bernée par eux. La question-n'est plus
là aujourd'hui elle est tout entière sur le terrain
des, principes politiques. Que nos adversaires aient
doqaJfi^coujflfceiîiéâ kfrauté d'arborer franche-
et l'autorité communale. Voici les faits que l'on
nous communique
Il y a quelque temps, le Conseil communal de
Ledeberg a vote des travaux importants de voirie
M. Dauwe a voté le projet comme le reste du Con
seil.
L'exécution des travaux décrétés exige l'enlè
vement d'un certain nombre d'arbres qui se trouvent
le long delà chaussée de Bruxelles, devant quelques
maisons. Tous les arbres avaient été enlevés
sans contestations lorsque l'on a voulu abattre ceux
qui se trouvent devant la maison de M. Dauwe.
Celui-ci s'y est opposé et il a renvoyé les ouvriers.
L'échevin faisant fonctions de bourgmestre et
le commissaire de police ont voulu faire reprendre
les travaux etaprès un colloque assez long avec
Dauwe celui-ci serait rentré chez lui il aurait
ouvert sa fenêtre de l'étage et il aurait braqué un
pistolet sur l'ouvrier chargé d'abattre les arbres
en menaçant de faire usage de cette arme si l'on
continuait.
Le commissaire de police ayant voulu entrer
dans la maison. Dauwe aurait également menacé
de faire feu sur ceux qui violeraient son domicile.
L'échevin faisant fonction de bourgmestre
ayant trouvé qu'un retard d'un jour ou deux dans
l'abatage d'un arbre, ne valait pas la pleine d'expo
ser la vie d'un homme, a fait surseoir aux travaux,
après avoir avisé M. le procureur du Roi des faits
et gestes de son collègue contre qui procès-verbal
a été dressé.
Le budget des voies et moyens pour l'exercice
1873 a été voté la somme de fr. 205,985,500.
Au budget de 1874, les revenus de l'Etat sont
évalués fr. 212,102,000.
Il y a donc entre les deux évaluations une dif
férence de fr. 6,116,500.
La note préliminaire du projet de budget pour
l'exercice prochain donne cet égard diverses
explications que nous résumons.
Le revenu cadastral ayant augmenté de2,746,059
fr.par suite de l'accroissement normal annuel et
de l'application de la loi du 5 juillet 1871 modi
fiant la décharge accordée aux constructions nou
velles par la loi du 28 mars 1828, l'impôt foncier
raison de 7 p. c. sur un revenu imposable de fr.
293,500,000produira une recette de fr. 20,545.000,
L'évaluation budgétaire est de 20,540,000 fr.
Pour la contribution personnelle, les prévisions
de 1873 sont de fr. 13,500,000. L'accroissement
normal, pendant la dernière période quinquennale,
a été d'environ 250,000 fr. En 1872, les centimes
additionnels ont été augmentés. L'évaluation de
1874 est. supérieure de 300,000 fr. celle de
l'exercice courant.
Pour le droit de patente l'évaluation de 1873
est de 5,130,000 fr. Tenant compte de l'augmen
tation: normale des produits, de l'accroissement
des centimes additionnels qui ont été doublés par
le ministère Jacobs de l'élévation du droit des
sociétés anonymes ainsi que des effets probables
d'une loi du 15 janvier dernier ayant pour objet la
patente des assureurs, et la révision du classement
des communes pour l'application du tarif B. annéxé
la loiidu 21 mai 1819, on évalue fr. 5,350,000
le produit des patentes pour 1874.
Pour les mines revenu variable on s'en tient
au produit de 1872 afin d'éviter tout mécompte
soit en chiffres ronds 570,000 francs.
La recette moyenne des douanes dans les cinq
dernières années a été de fr. 19,079,362 mais
les recettes de 1870 et 1871 ayant été tout-à-lait
anormales,' lé budget de 1874 se contente de porter
pour la part de l'État dans le produit des droits
d'entrée fr. 13,000.000 et pour la part du fonds
communal francs 3,440,000." Ensemble francs
16,440,000.
Quant aux accises, le .chiffre des prévisions de
1873 est purement et simplement maintenu pont:
les eaux-de-vie indigènes, augmenté
jour les vins .bières vinaigres