6 FRANCS PAR AN.
î\o 3J79. Jeudi. 33" arnkr.
JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
18 Septembre 1873.
H»iivpIIp$ de l'étranger.
Intérieur.
RESULTAT
DES ÉLECTIONS D'ANVERS.
f-
LE PROGRÈS
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PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQDIRIT EUNDO.
ARONNKMKNT l'A II AN: Pour ParroinP administratif et judiciaire d'Y|»res. fr'. <i-0<>
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce <|tii concerne le journal doit être adressé I éditeur, rue au Beurre, 85.
INSlilt l'IONS Annoncks la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30
m*m l.es annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lkchein et
Picinu, 15, Montagne des Aveugles, Bkuxki.i.ks.
Le général Chanzy, gouverneur général de l'Algérie,
a assisté hier au conseil des ministres et a combattu la
mise en état de siège de la province d'Alger il la
juge inutile, dangereuse et peu justifiée. Mais il a pour
contradicteurs l'archevêque et le préfet d'Alger ainsi
que leurs alliés au sein du cabinet. Ce sont de redou
tables influences. En dehors de la révocation du maire
d'Alger, aucune décision n'a été prise. Un nouveau
conseil devait avoir lieu hier.
Le maire de Périgueux a été également révoqué de
«es fonctions et cela pour les mêmes raisons que le
maire d'Alger son attitude pendant les manifestations
de la population en l'honneur du 4 septembre mani
festations interdites par ordre du gouvernement dans
toute l'étendue de la France. Tout le conseil municipal
est allé s'inserire elici le maire et de grandes ovations
lui ont été faites par ses coreligionnaires politiques.
Le mandement de l'archevêque de Paris a produit
«n Italie un effet déplorable. Déjà nous avons annoncé
que, par ordre de la justice, tous les journaux de Rome
qui ont publié cet appel 4 la destruction de l'état ac
tuel des choses dans fa Péninsule ont été saisis. Nous
me jugeons pas cette mesure, nous constatons seulement
qu'elle a été prise probablement pouune une satisfac
tion donnée l'opinion publique exaspérée.
LVpidémie des pèlerinages et des processions qui
se succèdent sans relâche, a soulevé en Allemagne, et
notamment Cologne des plaintes motivées. Le con
seil munieipal de cette ville vient d'adopter une
très-grande majorité la proposition de plusieurs de
ses membres, ainsi conçue Attendu que le gouver
nement royal a l'intention de régler la question des
processions en général par voiè législative le conseil
municipal décide d'exprimer nu gouvernement le vœu
de voir comprendre, dans ce règlement, la suppression
des interruptions de la circulation très-gênante que
les processions et les pèlerinages trop fréquents occa
sionnent dans les rues étroites de la ville de Cologne.
Yrnr:», le 17 Septembre.
L'installation du nouveau curé de Kemmel
a eu lieu l'autre jour avec le cérémonial ac
coutumé et nous ne parlerions pas de celle
solennité si elle n'avait été marquée par
quelques incidents assez curieux pour être
communiqués nos lecteurs.
Après la cérémonie religieuse, M. Mazureel,
c'est le nom du nouveau curé avait réuni
un banquet, le Conseil communal, le Bureau
de bienfaisance et un nombreux clergé
MM. Buzeite et Surmont étaient aussi au
nombre de» convives. Cette fois au moins M.
^Virmont a été plus heureux qu'à Thourout,
e place d'honneur lui avait été réservée
cette fois M. Surmonl n'était pas un in-
I il été invité il y avait donc entre
Kemmel et celle Thourou,
ique nous engageons IhonQj
ne peut plus favorablement accueillies par
tous ses paroissiens qui assistaient au banquet,
mais elles ne pouvaient évidemment pas con
venir M. Surmont. Qu en eut dit le Bien
public Aussi l'honorable membre profila de
l'occasion de boire la santé de M. le curé,
pour prouver que le Pape était le représentant
de Dieu même sur la terre que l'évêque était
le représentant du Pape dans sou diocèse, et
que le curé est son représentant dans la com
mune donc que désobéir son curé est
désobéir Dieu même, et constitue un péché
mortel. En conséquence, il engage vivement
tous les habitants de Kemmel obéir leur
nouveau pasteur eu toutes circoïistances.
Comme on le voit, ce langage est tout
fait digue du Bien public^ il n'est que l'ap
plication de l'Encyclique et du Syllabus, et il
emprunte de la gravité en celle circonstance
qu'il s'adresse aux autorités de.la commune.
Ce sont leurs chefs dans la Hiérarchie admi
nistrative, qui, au lieu de relever et défendre
l'indépendance et le respect du pouvoir civil,
enseignent aux autorités communales qu'elles
n'ont qu'à se soumettre et obéir aveugle
ment leur curé.
La gravité de ces paroles prononcées dans
de pareilles conditions, ne saurait échapper
personne; aussi, si nous en croyons les infor
mations qui nous parviennent, elles ont vive
ment froissé et préoccupé toutes les personnes
laïques qui étaient présentes au sortir du
banquet et durant toute la soirée, on ne
parlait que de cela et on était unanime pour
trouver que M. Surmonl avait perdu une
belle occasion de se taire. Nous sommes
assez de cet avis.
Nous devons signaler une autre particula
rité au sujet de celte installation. Tout le
village était richement décoré et on ne voyait
que drapeaux, inscriptions, chronogrammes,
etc. On eut dit qu i! régnait partout le
plus grand enthousiasme. Or, devinez qui est
i'organisateur de ces sortes de manifestations?
Nous vous le donnons en milleEh bien
Jaspin l'ex-avocat l'ex-journalisle l'ex-
imprimeur. Allons donc me direz-vous
Il n'y a pas d'alions donc qui tienne. Dépuis
que Jaspin s'est brouillé avec dame Justice,
il s'est réconcilié avec Notre Mère la Sainte
Église c'est presque toujours comme cela
iVandepitte, de. luhfckme mémoire, est
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Bulletins valables
M. Guyot a obtenu
M. De Decker
M. De Wael.
M. Van Havre
7,789.
67.
7,722.
3,996 voix.
3,965
3,750
3,746
Le résultat est proclamé 2 heures 1/4.
Une foule considérable se trouve devant l'Hô
tel de Ville où siège le bureau principal.
La proclamation du scrutin est accueillie par
des huées et des cris de Vivent les libéraux
Quelques individus ont essayé de crier Vive le
meeting. Mais ils se sont bientôt esquivés, accom
pagnés par les huées du public.
Autrefois, les victoires du Meeting étaient ac
cueillies avec enthousiasme l'Hôtel de Ville.
Un. incident est venu prouver une fois de plus
l'impuissance dans laquelle se trouvent les cléri
caux de mettre en pratique leurs desseins, même
sous une administration catholique.
Un comité, inspiré par l'évêque de Tournai,
s'est constitué pour organiser dans; cette ville un
pèlerinage au tombeau de Saint-Éleuthère, afin de
réclamer, non la cessation de la pluie, l'une des
spécialités de ce saint miraculeux, mais son inter
cession pour obtenir la délivrance du Pape-Roi
et le rétablissement du pouvoir temporel, c'est-à-
dire l'expulsion de Rome du gouvernement italien.
Ce comité s'est adressé l'administration commu
nale pour lui demander l'autorisation de dépaver
les rues pour y élever des arcs de triomphe et y
planter des arbres. On connaît la réponse de l'ad
ministration. Invoquant les discours de M. Malou
lui-même recommandant la prudence et la neu
tralité dans tous les actes de nos autorités vis-à-
vis du gouvernement italien, elle a répondu au
comité qu'elle ne pouvait pas s'associer une ma
nifestation contre cë gouvernement, et a, par con
séquent, refusé l'autorisation sollicitée.
La presse cléricale a d'abord jeté feu et flamme
au sujet de cet acte de l'autorité civile dans lequel
elle a prétendu voir un abus de pouvoir mais le
lendemain elle s'est tue sur toute la'ligne, évi
demment, dit le Jeudisuivant un mot d'ordre
parti du ministère, et la procession des pèlerins
de Tournai a défilé dans les rues, sans arcs de.*
triomphe ni sapins, tous les parapluies ouverts,
car il pleuvait verse, et, sans le nonce du Pape
qui, après avoir présidé au chemin de fer la
réception des pèlerins, s'est rendu l'église en
voiture. Est-ce la pluie qui l'a arrêté ou n'est-ce
pas plutôt notre ministre des affaires étrangères i
qui aurait parfaitement pu lui dire qu'il nlèst pas
décent que. dans un .pays neutre, un diplomate
«nuit 'AitÀ auprès du gouvernement prenne part
ifestations ayant un caractère d'ofiense
v.iïfcprnement étranger avec lequel il «fit
d'avoir d'aussi bonnes relation^
le parti a donné ici une nou-
mpuissance.
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dimanche dr. ^yi
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