une fois par une équivoque, digne du R. P.
Loriquetque notre compère cherche
s'esquiver de la discussion.
La Patrie récrimine vivement de ce qu'un
honorable sénateur ne paierait le cens d'éligi
bilité, qu'au moyen d'une patente de cafetier;
il s'attribuerait la patente payée par une
société particulière dont il est le président.
Nous rapportons cette affirmation sous
toutes réserves et sans y ajouter foi,mais pour
prouver combien nos faiseurs cléricaux sont
inconséquents. Ici, en ce moment même, ils
tentent de commettre plusieurs fraudes de ce
genre.On connaît le local de la Congrégation,
située Petite Place,où l'on débile de la bierre.
Or, la Congrégation,du chef de cette maison,
est imposée fr. 50-51, de contribution
personnelle, et 37 francs pour la patente,
du chef de débit de boissons. Eh bien
notre futur fabricant de contre-lois veut
faire compter les fr. 50-51 un pauvre dia
ble, nommé Riem, qui au vu et su de tout le
monde est le conciergé de la Congrégation,
et la côte de 37 francs un sacristain nommé
Joos qui sert parfois, paraît-il, la bierre et
est ainsi un des domestiques de la Congréga
tion, et notre éminent jurisconsulte ose récla
mer l'inscription decesdeuxparasytes comme
électeurs.
Comme vous le voyez on n'y va pas de
main-morte on essaie même de tirer deux
lièvres d'un coup mais la fraude est cousue
de fil gris etNous aimons croire
encore assez de pudeur la Dépulation pour
oser espérer qu'elle n'accueillera pas ces ré
clamations. Pour être électeur, il faut possé
der les bases du cens et certes personne
n'osera soutenir que les deux comparses que
l'on veut faire inscrire habitent la maison
de la Congrégation ou y débitent de la
bierre pour leur compte. La bierre y est ven
due pour compte de la société, au prix coû
tant et personne n'en tire bénéfice. Avec le
système de notre aspirant en contre-lois, une
société comme celle de la Concorde qui paie
au-delà de 450 francs de contributions
pourrait, en les réparlissant sur ses différents
serviteurs, créer huit neuf électeurs. En
faut-il davantage pour démontrer l'absurdité
de pareilles prétentions.
Mais, nous nous demandons si une fraude
aussi notoire ne tombe pas sous l'application
de l'art. 131 du Code pénal ainsi conçu
Quiconque pour se faire inscrire sur une liste
d'électeurs, se sera attribué frauduleusement, une
contribution dont il ne possède pas les bases, ou
aura fait sciemment de fausses déclarations, ou
produit des actes qu'il savait être simulés sera
puni d'une amende de 26 200 francs.
Si celte disposition n'est pas applicable
au cas actuel, elle n'est plus qu'une lettre
morte, car jamais on n'a vu des demandes
d'inscription aussi frauduleuses nous nous
trompons cependantnotre futur cujas en
contre-lois vient d'en formuler une plus
audacieuse encore nous la réservons pour
notre prochain numéro.
En attendantnous insistons de nouveau,
afin d'épargner aux autorités et aux parti
culiers, toute cette besogne inutile, pour que
l'Association conservatrice fasse don l'auteur
de toutes ces boulettes,d'un Code électoral,en
y joignant même le Traité de droit électoral
par Bernimolin. 11 n'y aura encore rietj! de
trop.
Nous constatons que le Ji
'a pas trouvé un mot répoj
rti'cles de fond, que cooTv»
i, Dimanche.
Il paraît que c'est
mutisme qu'il veuti
la bouche.
al d'Ypres
aux qqq
Les accidents de chemin de fer se succè
dent avec une effrayante rapidité. L'autre
jour encore un déraillement a eu lieu la
sortie de la station de Courtrai par suite de
la rencontre de deux trains qui se trouvaient
sur la même voie. Un pareil malheur est évi
demment dû l'incurie ou la négligence
de quelque ouvrier.Nous ne comprenons pas
comment le gouvernement ne prenne pas
des mesures pour éviter le retour si fréquent
de semblables catastrophes. Mais que faut-il
faire nous dira-t-on Ce n'est pas nous
l'indiquer nous disons toutefois les acci
dents étaient moins fréquents avant l'avéne-
ment des clérieaux au pouvoir. Eh bien
étudiez ce qui se fesait alors et faites comme
vos prédécesseurs. C'est le meilleur eouseil
donner et surtout suivre.
Voiciquelques détails au sujet de l'acci
dent de Courtrai
On écrit de Courtrai, le 30 septembre
u En vous fusant part, hier cette heure, de In
mort tragique des deux Bauwens je ne me doutais
nullement que j'aurais vous entretenir aujourd'hui
d'nn nouveau sinistre.
Il s'agit de l'événement l'ordre du jour... d'un
accident de chemin de fer.
Le train pour Bruxelles qui quitte notre gare 6
h. 40 soir est allé se heurter contre un train de mar
chandise quï manœuvrait, au faubourg de Tournai. Le
choc fut épouvantable... tout le train fut jeté hors de
la voie, et la machine passa littéralement au-dessus de
la palissade qui louge le chemin de fer en cet endroit.
Je ne vous décrirai pas la panique des voyageurs, qui,
pour ne pas être tous sains et saufs, n'en sont pas
moins tous vivants.
Au nombre des blessés se trouve M. Adler le
dentiste outre une vilaine blessure au haut de la tête,
il a encore, ironie du sort plusieurs dents brisées.
M. Pierre Lcfebvre négociant en grains, h Anvers,
a le pouce démis et des coupures la figure, par snite
de bris de glace.
Une négligence de l'aiguilleur paraît avoir causé
l'accident.
Encore un accident de chemin de fer. Hier deux
trains se sont pris en écharpe près de la station de
Courtrai.
On dit que lg£ dégâts matériels sont sérieux et
qu'il y a eu des contusionnés et des blessés. On citait
même parmi ceux-ci un dentiste de Bruxelles, M. A.
On ne parle pas de morts dans tous les cas, comme
nous n'avons pas de détails encore, tout ceci sous les
réserves voulues et avec l'espoir que des informations
précises réduiront les proportions de l'accident.
(Journal de Gand.)
La crise 'financière semble s'accentuer de
jour en jour par suite la Banque nationale
a encore dû augmenter le taux de l'escompte
qui est fixé comme suit':'
Traites accèptëes 5 1;2 p. c.
idem non acceptées 6.
Coupons d'emprunts Belges moins de 100
jours 5 1;2.
Prêts des fonds publics nationaux.
L'on sait que la Banque n'a aucun intérêt
élever son escompte au-delà de cinq, car
tout l'excédant est acquis l'Etat.
A peine la nouvelle loi sur les distilleries est-elle
votée qu'on demande déjà d'y apporter des modifi
cations, afin de maintenir le courant d'exportation
qui progressait rapidement depuis 1869, et que
cette loi arrêtera forcément. Faire, défaire et
refaire voilà comment se résume la science ad
ministrative de nos adversaires.
Toi commis chez M. De Peneranda,
Bruges.
.On écrit de Malines YÉtoili
La découverte des aute]^|MBD|és de ce vol et
l'arrAhXion de quelçH|^^^^^^Btax ont pro-
émor
Le parquet de Bruges ayant fait rechercher si
cette échelle n'avait pas été achetée récemment
on découvrit bientôt qu'un marchand établi Mar-
ché-aux-Fromages Bruxelles avait vendu
l'époque du vol une échelle semblable celle
trouvée au château de M. Peneranda. Elle avait
été achetée par cinq jeunes gens parmi lesquels le
vendeur en avait remarqué un qui boitait quelque
peu. Cet indice joint d'autres parvenus la
connaissance du parquetdécida les magistrats
instructeurs mettre les fils Deby en état d'arres
tation.
L'aîné des fils Deby esten effetatteint d'une
infirmité la jambe gauche qui rend sa démarche
irrégulière. Le second fils ne jouit pas de la pléni
tude de sa raison c'est ce qn'on appelle un
innocent C'est ce jeune homme qui révéla la
provenance des masques trouvés Saint-Michel.
Il a déclaré que le fils de M. le vicomte K., repré
sentant catholique de l'arrondissement de Malines,
avait apporté les masques et que Mme Deby les
avait ornés de bavettes. C'est également ce jeunp
homme qui a révélé la cachette située entre le toit
et une mansarde plafonnée et oû furent découverts
plusieurs bijoux de grande valeur.
Les perquisitions amenèrent également la dé
couverte de deux lettres du jeune K...adressées
Deby lettres fort compromettantes et qui ont
motivé le mandat d'amener lancé contre lui.
M. de Peneranda le volé est le beau-frère du
vicomte K... et par conséquent l'oncle d'un des
auteurs présumés du vol.
De nouvelles fouilles ont été faites vendredi
dans la maison Deby mais elles n'ont eu aucun
résultat.
Ce matin, le plus jeune des fils a été de nouveau
amené de la prison de Bruges, où il est écroué,
Malines, pour assister des perquisitions et des
confrontations ordonnées par le parquet de Bruges.
UNE ABOMINABLE HISTOIRE. Le cor
respondant anversois de la Gazette transmet ce
journal des renseignements révoltants sur un fait
qui vient de se passer Anvers et contre lequel la
conscience publique protestera avec indignation.Le
correspondant garantit l'authenticité de son récit
et les détails minutieux dans lesquels il entre,
prouvent en effet qu'il a dû puiser ses renseigne
ments bonne source. Nous lui laissons la
parole
Anvers, 30 septembre.
Voici une abominable histoire qui s'est passée la
semaine dernière Anvers et dont je vous garantis
l'exactitude de point en point.
Une des victimes de la crise cotonnière qui a sévi si
fortement, il y a quelques semaines, sur l'industrie
verviétoise, M. X..., ayant été obligé de déposer son
bilan, fut déclaré en faillite, M. X... est puissamment
apparenté Verviers il appartient une excellente
famille de Dison et sa femme, une jeune dame alle
mande, est d'Eupen où son père occupe un rang des
plus honorables dans la société.
La ruine de M. X... étant consommée, un de ses
parents lui racheta son mobilier, son argenterie, etc.,
etc., et lui en fit cadeau, après la déclaration de fail- i
tite.
M. X... décidé se refaire une position par le tra
vail, vint s'établir Anvers avec sa femme et ses en
fants et fit, naturellement, revenir de Verviers les ob
jets qui lui appartenaient, qui avaient figuré l'inven
taire et que personne, par couséqucnt, n'avait le droit
de revendiquer.
Cependant des âmes charita bles,comme il s'en trouve
toujours, rôdant autour de ceux qui souffrent pour en
venimer leurs plaies, dénoncèrent M. X... au parquet
de Verviers comme ayant détourné, au détriment de
la masse créancière, dix caisses contenant des valeurs.
Une visite domiciliaire fut opérée chez M. X.., qui,
en ce moment, était Liège, où il's'oecupait, pour une!
maison d'Anvers, du placement de certaines marchan-,
dises.
La justice ne trouva absolument rien chez lui, ce
xqui ne l'empêcha pas de mettrè en état d'arrestatipn j
RH° X..., de l'enlever ses petits enfants et de la oon-'
duiraèj la prison cellulaire.
On lu.i permit toutefois d'cnvoyej^à^^^^BLAinc
dépêche. Elle était ainVi-Miifue
Je suis arrêtée. Revl
En arrivant i la prison,''
cellule 263 par une... religiél
que l'on nomme ainsi de pare'
d'un ton hrusqucj'au bas de I
liefe.
M"* X... .qbéit machina^
pieds nus.