h 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, UNE EXPULSION DEMANDÉE ET MÉRITÉE. N<> 3,386. Dimanche, 33' ANNÉE* 12 Octobre 1873. Le 19 Janvier 1869 fut signé l'arrêté royal qui remet l'Administration communale de cette ville, la gestion de la fon dation connue sous le nom de Lamotte et des biens qui en dépendent. Cet arrêté pris en exécution de la loi du 19 Décembre 1864 souleva les colères de la coterie cléricale. Ces gens-là ne connaissent que les lois faites dans leur intérêt la souveraineté nationale n'est pour eux que la volonté du clergé leur drapeau porte pour devise Servilité et intolérance. Une association de vingt-cinq femmes sans aucune instruction et sans aucun droit ou qualité occupait l'immeuble de la fondation, où l'on enseignait un nombre, variant de 200 300 filles, la fabrication de la dentelle les revenus et autres profits servaient pourvoir aux frais du ménage. Aucun contrôle n'y était exercé et des plaintes nombreuses se produisaient, de temps autre, sur l'exploitation de cette fabrique. Bref, l'argent de la fondation, c'est-à-dire, l'argent du pauvre était détourné de sa véritable destination. Il fallait mettre un terme cet abus, et la ville poursuivit l'exécution de l'arrêté royal. Les adversaires politiques de l'Administration mirent cetlçll?ceasion profit pour tacher de la rendre odieuse aux yeux du peuple et chercher ainsi pour eux-mêmes en se posant në^^ilteinent comme ses défenseurs une popularité qu'ils n'ont jamais réussi conquérir. Les démarches de l'Administratioi^atioL aboutir une solution furent ainsi rendues stériles, et il fallut bien en appeler aux tribunaux. On connaît les diverses ^le ce procès. La sentence rendue en première instance œuvre ridicule fut réformée et la Cour de cassation rejeta Ve pourvoi formé contre l'arrêt de la Cour d'appel. Da ns l'intervalle, environ 50,000 francs forent volés au pauvre. Cela rïo suffisait pas. L'entêtemeni fut poussé jusque dans ses dernières limites. En vain, l'Administration dont les droits se trouvaient définitivement consacrés, fut-elle conciliante et modérée. Elle n'obtint de la part des religieuses que des refus de la dernière inconvenance refus de fournir les moindres explications refus de répondre et enfin refus insolent de décliner leurs noms et prénoms. Cette conduite dénotait un mépris prémédité de la justice et de l'autorité civile; celle-ci ne, pouvait pas tolérer qu'on se moquât d'elle ni laisser plus longtemps fouler aux pieds les lois et décisions judiciaires, et nous nous demandons même si le Collège échevinal n'a pas poussé un peu loin l'esprit de modération P Le 8 de ce mois, le bruit courut que l'arrêt recevrait son exécution. En elfet, la ville prit possession de l'immeuble et des meubles de la fondation,et les religieuses se retirèrent de l'établissement, pour aller s'installer dans une maison de l'évêché depuis longtemps préparée pour les recevoir. Elles exigeaient une expulsion pour avoir ainsi une occasion de crier au mar tyre et de faire du scandale. Cette expulsion demandée et méritée elles l'ont subie. Mais comme elle s'est faite très- promptementles matadors du parti clérical n'eurent pas le temps d'organiser une manifestation. Il y eut bien des groupes de femmes mais rien que des femmes. Cependant une manifestation était nécessaire. Il fallait prêcher la révolte et essayer de renouveler les scènes révoltantes de 1869 c'est dans les instincts de cette race. Ce qu'il fallait surtout, c'était réunir beaucoup de monde, afin d'avoir un motil pour vanter la popularité de l'institution. On fit courir mille bruits les uns plus absurdes que les autres on parvint de cette façon tenir beaucoup de femmes sur pied, pendant la journée du lendemain; le soir, quelques voisins de la nou velle habitation des religieuses illuminèrent leurs façades des gamins excités par des femmes dont plusieurs étaient en état d'ivresse, sans doute d'anciennes élèves de l'école, crièrent Vivent les Lamottes, et huit heures il n'y avait plus per sonne dans la rue. Ainsi avortèrent misérablement toutes ces ridicules tentatives. Aujourd'hui, on n'en parle plus les gens sensés haussent les épaules les journaux cléricaux jetteront bien encore quelques cris, mais ils ne trouveront aucun écho, et sans s'en inquiéter l'Administration poursuivra immédiatement la réorganisation de l'Ecole Lamotte. Cette école, sous la direction de l'administration communale, ne peut manquer d'être prospère et ne tardera pas deve nir le pendant de l'Ecole la Loye, qui, plus.que jamais, jouit de la confiance de la classe ouvrière. Aotivellcfî de l'étranger. sotntr"Iurai""'^ u restç^4f est Lelti* |a réclam Rectoral LE PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQOIRIT EONDO. AI10NNEMENT PAIt AN: Pour l'arrond1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idein Pour le restant du |>ays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé !i l'éditeur, rue au Beurré, 85. INSERTIONS Annonces la ligoc ordinaire fr. <1-15 Rgci.ames la ligne fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lkciikin et Pic a it i>, 15, Montagne des Aveugles, A Bruxelles. Sauf naturellement le Français qui promet au der- niei\dyrours Mo M. de Brngliç un immense reteni isse- mennHfeAArihue généreusement le mérite d'avoir du spoutre clélicale les-journaux r r>.ne ct)II[ "paji'i la démon- kilu conseil "fies ministres 1 commenter. A plus forte s'abstieiinout-dles de la Dilater bue c'est line binons i auge dans la [neiii *qi(é la neutra- "tine lp regret que M. llËidê la Clisnrbp', oeuii Le XI ux Siècle constate que le ministre n'a pu se faire applau dir dans l'Eure qu'én reniant Je goiivernemciU des prêtres Mais M. de BrogUe n'a pas été cofniuissioriné par le comte de -(Tfiahibord p'Mir affirmer ce' qu'il a affirmé et son langage, olîre soue ce rapport d'autant moins de garanties que les puraVû cléricalisme dent le petit-fiïs de M*\ de SfatJ ,jComnte ui frère Nous croirons au libéralisiiie J le XIX" Siècle et encore soube quand VUnivers le Monde J'Ûi renonceront publiquement 1 d'une alliance intime entre le l Le duc dè Nemours est cpmte de Çliamliord pour que dernière analyse le drapeau Jr due dev.Çhartrcs, est reveuu L'évêqne élu des vieux catholiques allemands, Mgr Reinkens, prêté mardi entfe les mains du ministre des çv.ltes, le serment de fidélité l'Empereur et d'o- béissane.i* apx lois, prescrit par la Constitution prus- nne. l'a r cet acte, il est reconnu par l'État et investi. iÇ'^préi ogativps 'dont jouissent les autres évéquesJJ /I Jules K"W: iç gou i nement est également pu il Tuvique. L'agitation est su, Lyte ÇMm, voisin de la Go il's uUraïuoiita ines. «,i Pilules ,""?ser, d vÇi i*eri P lï eugen'feeii! compter cette conlril qui habite notre yiïfe^ ues mois peiné. La ite p •éèÇiy M;issç/ cl 'déjuger'p.' s/p»rou 15.- liez ar^ ,1/^*11 OflTifiij rue rof«

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1