N» 3.387. - Jeudi, 33" ANNÉE. 16 Octobre I8"53. 0 FaAISCS PAB AN. I JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Ifricwr. l ia cb*I de rage. y -WgIl paraissant le jeudi et le dimanche. Nouvelles de l'étranger. f) LE TIRES ACQLTBIT EliNDO. ABONNEMENT PAU AN Pour l'arrond' administratif et Idem Pour le restant du pays. Tout ce ijui concerne le journal doit être adressé l*é< judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 7-00 lilcur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annonces la ligue ordinaire fr. 0-15 Rkci inss la ligne fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues cher. MM. Leciirin et Pictn», 15, Montagne des Aveugles, BiiuxiiU.es AVIS. Les personnes qnl s'abonneront pour l'année 1874 recevront le jonrnal gratis, partir de ce jonr. Sons faisons ainsi an appel nos amis politiques pour qu'ils nous procureut de nouveaux abon nés et surtout de nouveaux lecteurs. Cet appel, qu'on le croie bien, n'est pas un cri de détresse depuis quelque temsen effet, le nombre de nos abonnés n'a fait qu'accroître et le PnoenÈs, quoiqu'il arri ve^ pour de longues années sou existence assurée, Une dépêche relative aux élections de députés pour l'Assemblée nationale dit que le chiffre définitif des voix n'est pas encore constaté, mais les candidats ré publicains tiennent la corde. Les démonstrations contre la restauration se multi- plient tellement en France qu'il devient difficile de les suivre. Dp toutes parts des groupes d'électeurs des conseillers généraux et municipaux mettent leurs élus en demeure de se prononcer sur le vote qu'ils comp tent émettre si l'Assemblée de Versailles s'avise "de vouloir rétablir la monarchie sans L'assentimdut du pays. Dans une lettre au Messager du Tyrol, le doyen de la faculté de théologie d'Inspruck déclare non fondée la nouvelle que le général des jésuites père Bcckx aurait donné l'ordre aux professeurs jésuites de celte faculté de ne pas se soumettre aux lois universitaires. D'où il semble résulter que ses professeurs feront au gouvernement toutes les concessions possibles pour se maintenir s'il se peutleurs postes. Les catholiques, partisans de M. Mcrmillod ont affiché Genève deux protestations très-vives contre les élections populaires des nouveaux curés qui doivent avoir lieu le 12. Ils recommandent une abstention absolue. Les renseignements les plus contradictoires arrivent toujours d''Espagne sur le résultat des combats d'Estclla et de Pucnte de la Reyna. Le correspondant de Saint- Sébastien par une lettre du 9 octobre confirme cependant les succès de Morioues et l'explication que nous avons donnée de sa prétendue défaite. Apiès avoir triomphé des bandes carlistes Puent» la Reyna, il s'est retiré pour éviter un retour offensif de l'ennemi dans des conditions où il lui eût été difficile de résister. Ce retour offensif s'est produit en effet sous les ordres de Darregaray mais les troupes de la république ont pu l'arrêter et finalement les bandes découragées ci fatiguées ont abandonné le champ de bataille pour prendre le chemin du nord de la Navarre. H parait du reste que dans cette lutte qui a duré plus de six heures les carlistes se sont très-bravement battus. Mais on entrevoit le moment où refoulés par leurs ennemis ils seront aeculés aux frontières et réduits A l'impuissance moins que d'ici-lh le rétablissement d'Henri V ne leur offre des perspectives plus favorables. Aussi l'Espagne suit-elle avec une anxiété légitima tout 1 quûs^nasse Paris en ce moment. i es, le 15 Octobre. dernier numéro que le, francs et J000 francs/. 1ns se sont temps, "et le çoit ditreste, s'étaient adressés au département de la guérre, viennent de recevoir avis qu'ils ont chercher di rectement un remplaçant endéàns le mois la plu part n'en trouveront même pas 3,000 francs, et ainsi se réalisera pour eux ce système de service obligatoire que l'on a eu en vue d'introduire hypo critement,ainsi que nous l'avons toujours prétendu. Et dire que ce magnifique cadeau nous est donné par ceux qui ont inscrit, pendant douze ans, sur leur drapeau Dégrèvement des charges mili taires Notre cri nous sera l'avenir A las la loi sur la milice las les hypocritesgui nous Vont octroyée. Nous comprenons la colère qui agite les rédac teurs du Journal d'Ypres; les condamnés ont vingt-quatre heures pour maudire leurs juges et on pardonne bien volontiers leurs imprécations lorsque la condamnation reçoit son exécution. Mais la colère ne justifie pas les sottises et mojp» encore les lâchetés dont on se rend coupable. Il y a sottise de la part de ces pieu^ écrivains d'affirmer que l'expulsion des maîtresses dentel lières de la fondation Lamotte aurait dû être pré cédée d'une signification quelconque,' tout au moins aux représentants de l'autorité régulièrement con stituée par l'acte de fondation. Quelle esten effetcette autorité Est-ce M. l'évêque de Bruges ou son substitut M. le doyen Ignorent-ils donc les profonds jurisconsultes qui ontécrit pareille hérésie,que l'autorité, telle qu'elle a été constituée par l'acte de fondation, a été en gloutie depuis près d'un siècle sous les flots de la révolution Oh nous le savons les statuts portent l'article X que là direction de la maison, écoles et fondation projetées devait appartenir l'évêque d'Ypres mais cet article lui adjoint le magistrat de la ville, et jusqu'à ce jour, le magis trat a été méconnu et repoussé- Doncen droit comme en faitcet article était une lettre morte comme du reste tous les articles des statuts qui reconnaissent l'autorité civile des droits ou des attributions quelconques. Ce qu'il fallait pour satisfaire l'orgueil clérical,' c'était l'humiliation du magistrat suppliantcha peau en main et genou en terre, Leur Sainteté de daigner lui accorder l'abandon volontaire des meu bles et immeubles de la fondation Ce qu'il fallait c'était une lâcheté de la part du bourgmestre de la ville,insulté dans sa dignité par des bigott'es, sous l'instigation et la direction du clergé, et abdiquant atr profit de celui-ci ses prérogatives quant la gestion età l'administration d'une fondation placée, par la loi-et la justice, sous ladirection exclusive de l'autorité civile. Trompés dans leurs ridicules illusions et étourdis par cette prompte et énergique exécution i!^~ s'attàquent avec bassesse des agents ou tiôpnaires subalternes ils tachen odieux et de les frapper ainsi dan, en leur imputant faussement et r ^aetes de b* htalité et des grossie .auxquels ils ont été eux-mêmes l'accomplissement de leur désagréable et forcé. Pour ce qui concerne les publique a signifié aux hommes de la coterie clé ricale,combien elle méprise les injures et les calom nies dont ils cherchent abreuver nos magistrats. Dans leur impuissanceils jettent un cri de rage .et défaut de bûcher pour les rôtir ils invoquent contre eux les foudres de la justice divine. Le Journal de Bruxelles a compris ce qu'il y avait, dans cette finale de l'article, d'outrageant pour la divinité que de l'appeler son secours pour assouvir des sentiments de haine et de ven geance. Aussi, honteux de i'ipçroyâble blasphème de son confrère clérical, -a-t-il eu soin 4ê supprimer ce-passage. La justice de Dieu Messieurs les cléricaux distinguera mieux que vous, quels sont les coupa bles si ce sont les magistrats quibravant vos colères, poursuivent l'exécution des lois et arrêts, ou ceux quiabusant de l'ignorance et de la fai blesse de quelques femmes fanatiquesprêchent la résistance la loi et le mépris de l'autorité sapent de cette façon l'ordre social dans sa base et alimentent la fermentation qui agite sourde ment les couches inférieures de la société et qui lorsqu'elle est arrivée l'état d'ébtilliéioB, les fait monter de temps autre la surface, pour y ver ser le pétrole et le sang. Un grand nombre d'ouvriers travaillent dans l'établissement Lamotte. Il parait, qu'il y règne une malpropreté, inouïe. L'air y est infecté par les émanations d'un grand nombre de latrines établies dans l'intérieur du bâtiment les murs sont véri tablement crasseux^ et on se demande si l'école n'aurait pas dû être fermée dans l'intérêt de la salubrité. C'est sans doute pour chasser ces émanations méphitiques que les maîtresses fumaient. En effet, on a trouvé, dit-on, dans un appartement, du tabac, des pipes et des bouts de cigarre. Derrière les bâtiments de l'Ecole, existe un ter rain d'environ douze ares, servant exclusivement la culture de légumes au lieu d'être consacré, d'après sa destination, la récréation des enfants. Pauvres filles enchaînées au carreau dès l'âge de six ans, sans instruction, sans air, sans récréa tion! Faut-il être étonné de la débilité, de lapaleur et des vices corporels que l'on constate chez la grande majorité de ces malheureuses Le Journal d'Ypres décerne des éloges M. Begerem pour avoir offert l'hospitalité une partie des maîtresses. Parbleu disait un brave homme, ce maladroit journal ne connaît donc pas les devoirs de la reconnaissance Au moment où les heures de départ de nos che- fer seront modifiées pour la période d'hiver, "Lu voir exprimer le vœu de voir fixer f; la ligne d'Ypres Thouroutdr rdre des trois quarts d'heure intermédiaires le tems faire ce trajet, pourr çgé.sans rien entre» A

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1