N 3.388. Dimanche, 33" ANNÉE. 19 Octobre 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelle* <le Ici ranger. au ferà.î'C Intérieur. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EDNDO. ABONNEMENT PAU AN Pour l'urrond' administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligue fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Leciisin et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Broxki.i.ks AVIS. Les personnes qui s'abonneront pour l'année 1874 recevront le journal gratis, partir de ce jour. l\'ous raisons alusi a<> appel nos amis politiques pour qu'ils nous procurent de nouveaux abon nés et surtout de nouveaux lecteurs. Cet appel, qu'an le croie bleu, n'est pas un cri de détresse depuis quelque teins eu effet, le nombre de nos abonnés n'a fait qu'accroître et le Pnocnès, quoiqu'il arri ve, a pour de lougucs années sou existence assurée. Les députés royalistes qui ont cru devoir faire une nouvelle démarche auprès de M. le comte de Cham- iiord Salzboiirg, se sont trouvés parait-ilinsuffi sants et ont demandé du renfort Versailles. Ils ont appelé leur aide M. Chesnelong, qui est plus clérical que légitimiste et de l'éloquence duquel ils attendent les plus grands effets. M. Chesuelong a dû partir avant- hier pour Salzbourg. Les informations sont toujours contradictoires sur les résolutions du prétendant. D'après les uns, il refu serait de prendre aucune espèce d'engagement avant d'être proclamé roi de France d'après les autres il préparerait un manifeste destiné étonner le monde par son libéralisme. Une troisième version la plus vraisemblable le montre essayant de concilier ses principes et ses déclarations antérieures avec les néces sités du temps. Nous avons sous les yeux le texte d'une lettre que le Pape a adressée sous la dale du 7 août l'empereur d'Allemagne ainsi que la réponse que ce souverain a faite la missive pontificale. Dès le premier mot le Pape condamne la politique suivie par le gouvernement prussien l'égard du clergé catholique il déclare que les lois nouvelles tendent ouvertement l'anéantisse ment du catholicisme. Sa Sainteté cherche en vain les motifs de ces dures persécutions mais ayant 'appris que personnellement. l'Empereur désapprouve ces mesures, il lui dit avec franchise, que son gouvernement est cii train de saper le trône même de Sa Majeslé. Il croit de son devoir de dire la vérité même ceux qui ne sont pas catholiques car quiconque a reçu le baptême, relève, sous certains rapports, du Pape. La réponse impériale datée du 3 septembre est aussi courtoise que fermé. L'empereur avertit le Pape qu'il se laisse tromper par de faux rapports sur la situation des affaires allemandes sans cela il lui eût été impossible de supposer que le gouvernement royal suivit les voies désapprouvées par le souverain. La Constitution et les lois du pays s'y opposent. L'empe reur a vu avec peine que, depuis deux ans, il se forme parmi ses sujets catholiques un parti politique qui tend troubler par de coupables intrigues la paix sécu laire entre les diverses confessions dans le royaume de Prusse. Au lieu de combattre ces tendances, le haut clergé les approuve et donne l'exemple deda désobéis- rébellion. L'einpe«eiir doit k sa cou- sciefl ^.ro^hrétiçi) de protéger éette paix et jloivfté temporelle par le clergé de. \anra maintenir l'ordre, quand ••rait sévir contre les servi- <i;e p le croire considère léisïMice envers par la volonté CJ - une Ésibleïprévisio expjh de P ur pou v:i (mis tji i .L rau, le 18 Octobre. Décidément le Journal <JYpres n'est pas sé rieux àussi, nous laisserions son article de Mer credi sans réponse, s'il ne contenait de curieuses révélations. Certes, l'organe clérical ne saurait nier que les sœurs Lamotte n'aient été appelées différentes reprises l'Hôtel-de-ville, dans le but de s'entendre mais, d'après lui c'est avec l'au- torité ecclésiastique que l'on etlt dû traiter elle seule était en position de répondre. L'aveu est au moins naïf et révèle d'incroyables prétentions. Ainsi, une administration laïque qui admet des religieuses pour le service d'une fonda tion, ne pourrait traiter avec ses subordonnées que par l'intérmédiaire du clergé; mais pas une administration qui se respecté, ne se soumettrait de pareilles conditions, et nous sommes con vaincu que, si les religieuses qui desservent notre Hôpital et nos Hospices élevaient semblables prétentions, on se passerait bien vite de leurs services. Que ces religieuses soient sous l'autorité du clergé pour tout ce qui concerna leurs devoirs spirituels, rien de mieux mais que le clergé veuille intervenir aussi lorsqu'il s'agit de l'admi nistration des biens et de l'organisation intérieure d'une fondation c'est là une prétention exorbi tante et inadmissible de tous points et qui révèle l'esprit de plus en plus envahissant de notre clergé. Et comme bon entendeur demi mot suffit, nous comprenons, que le Journal d'Ypres avoue naïvement qu'avec les revenus de la fondation Lamotte qui étaient de 5,000 fr., on ne pouvait desservir pareille école d'où nous tirons la con clusion la plus logique possible, c'est que le surplus qu'il fallait pour desservir pareille école était prélevé sur le salaire des élèves. Nous n'avons jamais dit autre chose. Mais, si le capital a diminué, comme l'avoue le Journal d'Ypres, que sont devenus les 50,000 francs qui ont disparu. Notre contradicteur nous l'apprend comme suit Eh bien, nous l'ignorons, comme vous, Progrès, mais cela ne regarde ni vous, ni nous, ni le pauvre très-bien, mais cela regarde la ville d'Ypres qui a été mise en légitime possession de la fondation laquelle ces capitaux appartenaient. Mais ne comprenez-vous donc pas que la perte de ces cinquante mille francs sur moins de cent mille que possédait cette fondation, justifie, elle seule, lés mesures conservatoires prises par la ville? Comment,! vous avouez lapérte et vous la trouvez suffisamment justifiée par cela seul qjue «la mère supérieure étant v"*b:.tement morte, on ignore ce qu'est devenu c"osî' |tal. Mais, il n'y a aucune raison pr°l'f vienne mourir sœur DorotheJ Anasthasia quelconque, et qu'orfj çlame'r, avec le ïheme sans fa moitié est également perdue. Vous ne contestez pas au raj dation soit une main-morte, lemènt que c'est, une fondât] d'enseig»b-went.Mais dans seraient-ce les religieuses, qui devraient être en possession des capitaux. Mais que diriez-vous, ou mieux, que dirait le public, car vous seriez capa ble de le trouver fort bien, si demain les religieuses de l'Hôpital ou de la Belle,prétendaient administrer elles-mêmes les biens et lés capitaux afférents ces fondations. Eh bien les cas sont identiques et nous vous défions de signaler la moindre différence. A Et c'est pour soutenir d'aussi sottes préténtions que vous avez cherché entretenir, pendant trois jours, l'agitation parmi la population ouvrière de notre ville oui, vous avez eu recours toutes sortes de calomnies et des excitations de tout genre vous avez organisé des illuminations et vous avez fait jusqu'à intervenir la Divinité elle- même, dans l'espoir d'appeler le peuple dans la rue. Et quelques femmes ignorantes et égarées par vos mensonges, ont seules répondu vos excita tions, preuve que toute notre population, tant soit peu raisonnable, vous connaît et vous apprécie au sujet pour ce que vous valez. Nous appelons tout cela une odieuse comédie et nous employons cette qualification avec d'autant moins d'hésitation que, d'après des renseigne ments très-positifs puisés bonne source, il n'y avait aucune lumière pour lé S' Sacrement dans la chapelle, au moment où l'huissier et la police sont entrés dans le couvent. Or, vos religieuses auraient-elles commis ce que vous appelez un sacri lège si le S' Sacrement y avait été présent?—Et au lieu de chercher tout simplement le viatique, com me vous l'aviez promis, vous y êtes allé avec toute la pompe possible vous aviez, en effet, convoqué tout le clergé de la ville, tous les marguilliers, et les membres du S' Sacrement et, pardessus tout cela, MM. Surmont et Ruzette, qui ouvraient la tête de la colonne, la suite du clergé. Et pour quoi tout cet appareil, si ce n'était dans l'espoir d'émouvoir et de soulever notre population mais prenez y garde, car, si un jour, fatigués de vos provocationsnous avions recours aux mêmes armes, vous pourriez être victimes de votre impo pularité. Le Journal JYpres cherche justifier M. Sur mont en disant qu'il accompagnaitavec un cierge, le très-Saint Sacrement. Mauvaise excuse! mais M. Ruzette qui n'avait pas de cierge, que fesait-il là.Il n'y était donc pas, lui,pour honorer le très-Saint Sacrement C'était tout bonnepnent le représentant du gouvernementqui s'associait une protestation officielle du clergé^' -"citre les arrêts, de la justice et les lois de son J eays. Joli, n'est-ce pas fu ■S s ce que le Journal <JYpres si prodigue en 'j .tçS, ne nous apprend pas jusqu'ici, c'est que là, encore une fois,l'inJ ivé la nres*"^mésaventure quj aissé entrer qnp bez r.ifbM. Surmont e et la porte <£*ie chance; "Smnt a voulu fair £l a e <o L, gjl a Le^r- A «o m V s

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1