i a été menacé de perdre son travail, s'il retirait aussi ses enfants de l'École des Frères. Et on ose parler d'influence, de contrainte, de menaces. Mais quelle menace peut donc dépasser pour un ouvrier celle de lui enlever son pain Et voilà pourtant la belle besogne laquelle se livrent nos Dames de la Miséricorde, de la Charité, du Repentir et de cinq ou six autres congrégations, qui enlacent toute la population féminine de notre ville. Et ce fanatisme que l'on cherche ainsi entre tenir et développer, a-t-il au moins coopéré moraliser nos classes ouvrières Nous prétendons tout juste le contraire aussi, nous appelons de tous nos vœux l'organisation d'un enseignement laïque, qui répande des sentiments de religion et de morale, dégagés de ce fanatisme, qui ne sert qu'à abrutir les populations. Les membres de la Société des Chœurs, au grand complet, ont dignement fêté leur illustre patronne S" Cécile. Samedi dernier, vers huit heures du soir, ils se sont réunis dans leur vaste et charmant local pour prendre part au banquet traditionnel. La table spacieuse et bien servie était présidée par M. Aug. Vanden Bogaerde. Il avait ses côtés M. Decoene, l'infatigable vice-prési dent de la société, et M. De Vos, le directeur distingué de la Société royale des Chœurs de Gand. Le menu était modeste, mais excellent et bien préparé. Les convives l'ont arrosé copieusement. Au dessert, de très-jolis couplets, composés pour la circonstance et remplis de nobles et affectueux sentiments en l'honneur du Président, ont été chantés avec verve et ont été vivement et chaleu reusement applaudis. L'assemblée entière était tout heureuse d'avoir l'occasion de témoigner sa reconnaissance M. Aug. Vanden Bogaerde pour sa gracieuse affabilité envers tous, et pour la solli citude qu'il ne cesse de déployer dans tout ce qui concerne les intérêts, la prospérité et surtout les plaisirs de la société. Des romances, des mélodies et des chansonnettes ont suivi et \ont terminé cette délicieuse fête de famille, pendant laquelle a régné la plus franche cordialité. Comme ses aînées, elle n'a rien laissé désirer, si ce n'est un peu plus de feu qui aurait dissipé la froide atmos phère dont la salle était envahie. m f t Il y a quelques jours, on avait volé une vache dans une pâture occupée par le sieur Verelst, bourgmestre de Zillebeke. On supposait que l'ani mal avait été conduit au-delà de la frontière et on désespérait déjà de découvrir le coupable,lorsqu'on conçut des soupçons, qui ne tardèrent pas se vérifier. Par suite, un nommé Demey fut arrêté au moment où il se disposait aller confesse. Demey devait se marier le lendemain, et a commis ce vol, paraît-il, pour payer les frais de ses noces. Au lieu de pouvoir passer une douce lune de miel, le sieur Demey a été écroué la maison d'arrêt, en attendant qu'il règle ses comptes avec la justice. im _B m t ie» Nous apprenons que les soirées musicales la Concorde, auront lieu l'avenir le Jeudi, au lieu du Mardi, sept heures. Il existe maintenant tellement de variétés de catholiques qu'on ne sait plus laquelle de ces variétés remettre le goupillon. Indépendamment des jeunes et des vieux catkc liques nuances nettement accusées avons les catholiques suivant le Syllabus les catholiques libéraux puis les catholiquj sont cheval sur le mur mitoyen qui sépc^ deux dernières variétés. Il y a aussi les catb» d'affaires comme M. B ministre. Ceux-ci croient Die la for:, et croient pour de bon soù>Tl,'«oublions pas léi le *>u<1'",xciusivement pc j d'une e[jicr Î-i «émeut ali s'entendent comme frères de bonne famille. Tous ces gens-là s'empoignent parfois nous pouvons dire souvent, comme s'ils avaient fait leurs classes sous la direction de Madame Angot. Ce n'est pas nous distribuer la palme la couleur la meilleure parmi toutes ces nuances allant du gris pâle au noir aile de corbeau. On écrit de Bruxelles au Précurseur On raconte au sujet de la démission de M. Moncheur un fait étrange et qui ne peut manquer de soulever un débat parlementaire. Il paraîtqueM. Moncheur aurait annoncé au conseil des ministres, il y a de cela environ six semaines, que le dépar tement des travaux publics avait dépensé cette année neuf millions au-delà des crédits alloués par la législature. Cette nouvelle ayant vivement irrité le ministre des finances M. Moncheur vexé offrit sa démission qui fut immédiatement accep tée sans que M. Malou laissât son collègue le temps de se dédire tant il mit d'empressement le prendre au mot. La démission de M. Orts aura pour conséquence un remaniement du collège échevinal deBruxelles. M. Funck remplacerait M. Orts au contentieux. M. Fontainas succéderait M. Funck, en qualité •d'échevin de l'instruction publique et des beaux- arts. M. Mommaerts conseiller communalserait nommé échevin des financés en remplacement de M. Fontainas. La Gazette de Termonde signale un fait qui s'est passé au tribunal correctionnel de cette ville et qui mérite d'être rapporté. Nos lecteurs connaissent la loi sur l'emploi de la langue flamande devant les tribunaux des pro vinces flamandes. Que les défenseurs en général qui ne sont pas familiarisés avec cette langue ne soient pas complètement satisfaits de cette loi, on le comprend jusqu'à un certain pointmais qui aurait pu croire que le célèbre rapporteur de la loi, la Chambre des représentants aurait été le premier ridiculiser son œuvre C'est cependant ainsiM. Yan Wambeke représentant d'Alostétait chargé de défendre un prévenu flamand devant ce tribunal. Après l'audi tion des téïhoins faite en langue flamande M. le président Dieden, s'adressantàl'avocat-rapporteur- bourgmestre-représentant, lui dit en bon flamand Het woord is aan den verdediger. Mouvement général dans la salle de l'auditoire. Tous les regards se dirigent vers le grand champion des intérêts flamands et chacun attend avec une vive curiosité la brillante plaidoirie de l'orateur. M. Van "Wambeke sé mouche, tousse deux ou trois fois prend une attitude solennelle etéten dant le bras, prononce qa plaidoirie.... en français depuis le commencement jusqu'à la fin. Cet incident a beaucoup égayé le public qui assistait cette séance. Après la discussion monétaire, la Chambre des représentants s'occupera de la loi sur les aliénés. ~)n avait compté qu'elle pourrait commencer |uite l'examen des budgets. jde avec laquelle le budget de la m té et voté, avait fait espérer la kles autres. sont pas prêts il faudra ne le soient. par cette lenteur présenter les bud- |n des plus préjudi- lables consécutives elle a, par 378 voix contre 310 prorogé pour sept ans et sans réserves les pou voirs du maréchal de Mac-Mahon; A la suite de ce vote le ministère a remis spS portefeuilles entre les mains du Président de la République. Cet événement n'a produit aucune sensation en France le peuple attend avec calme qu'il puisse exprimer sa volonté par des élections soit partiel les, soit générales il attend ce moment avec confiance et il espère que la majorité de l'Assem blée après le vote des lois constitutionnelles comprendra que le temps est venu de consulter la corps électoral. Le prix de la viande. On s'occupe beaucoup aujourd'hui dans la presse du prix élevé des denrées alimentaires. On réclame notamment l'abaissement du prix de la viande. Depuis quelques mois déjà les bouchers hollan dais ont fait une notable réduction en considération delà diminution de prix du bétail, diminution qui a été de 20 30 centimes par kilogramme sur la plupart des marchés.' La diminution de prix du bétail s'est produite un moindre degré il est vrai sur nos marchés mais les consommateurs n'en ont nullement pro fité. Cette situation a ému I'édilité gantoise qui pour la faire changer a dû faciliter la concurrence en autorisant la libre introduction du bétail abattu en dehors de la ville. Cette mesure a produit immé diatement une baisse de 10 centimes. Plusieurs villes se proposent aussi de l'appliquer. Le prix du bétail sur pied l'abattoir de Bru xelles, est descendu, en moyenne 80 centimes le kilogramme de plus d'un franc qu'il était il y a quelque temps. Ceci nous présage une baisse de la viande de boucherie les bouchers de Brux elles ne voulant pas être en reste sans doute vis-à-vis de ceux de Gand et de la majeure partie des villes de la Hollande. Une baisse assez sensible vient enfin de se pro duire sur le gros bétail qui a été mardi sur le marché de Liège en plus grande quantité qu'aux marchés antérieurs. La viande a subi une baisse de 3 centimes au kilogramme la viande de mouton de 15 centimes au kilogramme, et celle de porc de 5 centimes. Les prix moyens par kilogramme sont fixés ainsi qu'il suit bœuf1 fr 82 c. veau 1 fr. 80 c. mouton 1 fr. 50 c. porc 1 fr. 70 c. et cheval 85 centimes. Quelques marchands bouchers de la capitale et des faubourgs viennent enfin de se décider dimi nuer le prix de la viande qu'ils débitent. Mais cette diminution est tout fait dérisoire dix centimes quand la baisse sur le bétail sur pied a dépassé trente centimes le kilo. Pommes de terre. Un nouveau moyen de reproduction et de multiplication de la pomme de terre vient d'être réalisé dit-on, par un frère des écoles chrétiennes de Reims. Il fait de la pomme de terre avec les tiges de ce tubercule. Voici son procédé Aussitôt que le plant a percé la terre et a ac quis une végétation extérieure de dix quinze centimètres de haut il détache les tiges de la branche mère et les repique. Le bouturage est fait et l'extrémité inférieure de la bouture ne tarde pas former en terre un petit bourrelet au-dessus du quel naissent et s'allongent des racines semblables au germe du tubercule, qui donnent de belles et bonnes pommes de terre. Cette innovation est a vérifier, contrôler ^'expérience est facile répéter et doR l'être né rait-ce que par curiosité. w t 4 t caps" ii""" passent V'JU'; térieL J LE D'TPBp,.— cossen. «ommdnai.. Samêdi, 29 Novembre 1,873, 1 heurede releîé"

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2