:rL;^ue CHRONIQUE JUDICIAIRE. du fameux discour» de M. Malou ses électeurs de S1 Nicolas. Ce discours constituait le programme du parti clérical en matière de finances et d'impôts et il nous semble que l'on lie* saurait trop souvent le rappeler. C'est incidemment qu'il en a été question la Chambre. M. Boulenger rappelait que l'année dernière il avait appelé l'attention de M. le ministre des fi nances sur la situation des agents subalternes de l'administration des douanes et qu'alors il avait obtenu de M. Malou une réponse qui faisait croire une solution prochaine si intéressante pour cette administration. C'était le 11 décembre 1872. Il y a donc une année que M. Malou promettait que dans deux mo ',s et demi, il soumettrait la Cham bre des mesures de nature faire droit aux récla mations dont l'honorable député de Mons se faisait l'organe. Le temps s'est écoulé et rien n'a été fait. Je constate, dit M. Boulenger, que l'honora ble ministre a laissé protester l'engagement qu'il avait pris je déplore qu'il en ait été en cette matière comme il en a été des promesse% électorales faites S' Nicolas par M. le ministre df* finances et je crains que le nouvel atermoiement que pro pose la section centrale, ne mène au même résultat que les engagements politiques pris par le, chef du cabinet. Ces paroles promesses électorales de St Nico las sonnent très-mal l'oreille de M. Malou. Aussi a-t-il cru devoir y répondre par une plai santerie et une fin de non-recevoir, en s'exprimant en ces termes Je ne parlerai pas longtemps du discours de S' Nicolas, puisque la S'Nicolas est passée. (Interruption.) Il me sera facile de prouver quand nous aurons une discussion opportune, non point sur un programme je n'en avais pas faire, mais sur un discours l'anglaise adressé mes électeurs que la politique suivie par le cabinet actuel comme par celui qui l'a précédé, réalise en grande partie ce qu'il y avait d'essentiel dans ce discours ou si l'on veutdans ce progarame. (Interruption.) Je ne dis pas que tout soit réalisé déjà mais je ne puis admettre, avec l'honorable M. Boulenger, que tout se soij complètement évanoui... UNjirËHBnE Et les lois mililair^p. Mif .Boulanger reprit ensuite la parole pour répondre M. Malou et examine* les promesses électorales de S'Nicolas. Ce programme dont il est si souvent question mérite l'attention de nos lecteurs. Aussi croyons- nous leur faire plaisir en reproduisantd'après les Annales Parlementairesle discours du député de Mons qui contient textuellement le fameux pro gramme de S' Nicolas. Voici ce discours h. boulenger. Dans les quelques paroles que j'ai fait entendreil en estparait-il qui ont chatouillé l'oreille de M. le ministre des finances. Je disais qu'il en serait des promesses faites en 1872 la Chambre pour les agents subalternes du département des finan ces, ce qu'il en avait été des promesses faites par M. le ministre des finances ses électeurs de S1 Nicolas. u J'avais qualifié de prognflMiieile speech de l'ho norable ministre i l'honorable M. Malou a protesté contee ce terme disant que son dissoute n'était qu'un discours d'humeur. Pour moi c'était le discours de l'homme politique qui était alors déjà le tuteur d cabinet de juillet et qui est aujourd'hui ministre*1 finances. Ce discours n'est pas long et vous allez juger est son importance, non-seulepient au point je me suis placé msis encorq au point d 1 situation particulière de l'hono nances malgré ce qu'il a dieUe tée. ifcl '-i Voici commen; s'expri le 2^ juillet 1870. .dtou liquide Cent sur fd M àr J'exprime icije n'ai pas besoin de le dire des convictions et des vœux personnels mais des symptômes connus m'autorisent dire que ces convictions sont partagées et que ces vœux seront réalisés. [Très-bien Eh bien messieurs OU M. Boulenger je le demande y eut-il jamais un homme politique un ministre des finances faisant un programme plus net de l'administration qu'il va entreprendre Ce ministre des finanees, il est là, le voilà, il di rige le cabinet et spécialement les fiuauces de l'Etat depuis bientôt trois ans..* h. malou ministre des finances. Deux ans et deux jours. m. boulenger. C'est exactsi vous ne comptez pas la durée de vos fonctions en 1870. Le discours de l'Iorable M. Malou fait avee le tact qui le distingue, donnait la mesure de ce que peut un ministre des finances pour l'admiiiistraliou et pour le bien du pays. Revoyons brièvement ses appréciations Aujourd'hui disait-il le 20 juillet 1870 le bud get des voies et moyens s'élève 180 millions. C'est la mauvaise administration libérale qui nous a valu ce chiffre, car au temps où j'étais ministre, ce budget ne s'élevait qu'à U5 millions espérons que nous y re viendrons en tous cas, ce? 180-iuillions doivent être réduits et disparaître dan» l'intérêt de la prospérité publique. On ne peut contester, je pense, le sens des paroles que je viens de rappeler. Cela m'oblige ouvrir le budget des voies et moyens que l'honorable M. Ma lou lui-même soumettra notre vote aujourd'hui ou demain. Ce budget a été rectifié récemment, non pour y opérer une diminution de dépenses, mais pour ajou ter quelques millions ceux qui y étaient demandés. Or, ce budget qui était autrefois, en 1870, si j'en crois l'honorable M. Malou de 180 millions l'hono rable M. Malou a réussi le porter 215 millions francs. Je comprends parfaitement dans les conditions que je viens de signaler qu il ne soit pas agréable l'honorable M. Malou que je lui rappelle sou program me de S* Nicolas mes observations sont justes, et dès lors déplaisantes pour l'honorable ministre des finan ces mais voyez messieurs comme les événements ont pris plaisir démentir toutes les promesses con tenues dans le petit diseours plein d'humour de l'honorable M. Rlalou Plus de substitution d'un impôt un autre impôt mais uu dégrèvement sé rieux. Eh bien, je demande l'honorable ministre des fi nances en examinant le plus soigneusement possible son budget du ministère des finances, de nous indique# quels sont les dégrèvements sérieux qu'il y a intro duits. Il nous a signalé avec assez de complaisance tout l'heure, la diminution budgétaire d'un chapitre, mais je vous le demande messieurs est-ce là un dégrèvement qu'on puisse qualifier de sérieux a Les actes de l'honorable M. Malou ont éié précisé ment le contraire de ses promesses. Serait-ce réaliser ce que j'ai appelé le prog'amine de S* Nicolas quand je dois constater que le budget des finances et le bud- jet des voies et moyens pour 1874 sont de beaucoup supérieurs de plus de 30 millions ceux de l'exercice 1870, époque où l'honorable M. Malou n'était pas ministre des finances n Cela ditje ne puis que me rassqir en constatant l'impuissance peut-être de M. le ministre des finances réaliser ses bonnes intentions mais en constatant aussi ce fait que l'honorable M Malou a fait en celte matière, le coirtrai'ttde ce qu'il avait promis, et n'ai- ktas le dreyL,t;®^fc,lure qu'après avoir laissé sa tsnt un an l'égard des ^tiartemei t, il ne la laisse mis indéfini. npApler M. ainsi if>f' qui néraux augmentant chaque jour, il n'y aurait rien d'étonnant ce qu'on proposât l'augmentation du tarif des marchandises. On écrit de Maeseyck M. le notaire Schoolmeesters de cette ville vient d'intenter une action en dommages-intérêts au journal clérical Het Maeseycker Weekblad pour un article injurieux dont cette pieuse feuille vient de l'honorer. L'impuissance dans laquelle se trouve le parti clérical de Maeseyck lui fait perdre tout sentiment de pudeur. Désespérant de triompher nos bons cléricaux cherchent une consolation dans les in famies qu'ils lancent leurs adversaires. Mal leur en prendra et leur nouvel organe Het Weekblad aura le même sort que son aîné De Waarheidsvriendqui est tombé écrasé par les condamnations judiciaires. Cinq fois en trois ans les tribunaux l'ont condamné comme calom niateur. Il va sans dire que le Weekblad, comme autre fois le Waarheidsvriendcherche ses inspirations dans les sacristies et qu'il est chaudement recom mandé dans le confessionnal. La défense faite par l'Université catholique aux étudiants d'encore assister aux représentations théâtrales a fait un four complet. La Périckole est annoncée pour jeudi prochain, et on m'assurait tantôt que dès présent, toutes les places sont prises. On cherche vainement s'expliquer cette sotte mesure prise après dix ans de silence de l'autorité académique. Il en est qui prétendent que le vice recteur chargé de la police et signataire de la défense a voulu détruire la concurrence que devait lui faire la Fille de M"" Angot la même heure où l'opé rette devait être jouée au théâtre Monseigneur devait prêcher spécialement pour messieurs les étudiants, sur la chasteté La Belgique va envoyer des ingénieurs en Chine. C'est le budget des affaires étrangères qui le dit. Deux ingénieurs, vingt-cinq mille francs. C'est un voyage en Chine qui vaut bien celui qu'on jouait la Monnaie. I lira g» n rn M, Le tribunal de première instance de Bruxelles (2e chambre civile) a rendu, dans une de ses der nières audiences, un jugement fort important sur lequel nous appelons l'attention des nombreux voyageurs qui. chaque jour, ont souffrir des irrégularités dans les services des chem,ins de fer de l'Etat. Le lr février dernier, un voyageur prit le train pour se rendre de Bruxelles Marchiennes. Le train quitta la gare l'heure réglementaire, mais fut arrêté pendant 45 minutes en vue de Charleroi par un encombrement de la voie principale occu pée par des trains de marchandises. Le voyageur arriva en retard destination et réclama de ce chef, l'État, 300 fr. de dommages- intérêts en réparation du préjudice qu'il avait éprouvé. L'État dénia s'être trouvé en faute dans l'espèce et prétendait que l'inexécution de contrat inter venu entre l'État et le demandeur résultait.,d'un cas de forcç majeure et de plus l'État invoquait comme ayant force contractuelle, les livrets régle- entaires de transport par les chemins, de fer de aux termes des quels le dédommagement ne xcéder le prix de transport.

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2