JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, IX0 3.414. Dimanche, 18 Janvier 1874. 0 FIIANCS PAK AN. r- Nouvelles de l'étranger. Bnlériciir. r: 33" année. LE PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQDIRIT EONDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrond'administratif et judiciaire il'Ypres. fr. <>-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSER TIONS Annoncks la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. ((-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues eliei MM. Lechbin et Picaiiu, 15, Montagne des Aveugles, Biiuxsllhs. La fameuse loi des maires est arrivée devant l'As semblée de Versailles. C'est M. Louis Blanc qui a ouvert la discussion générale. Il serait superflu de dire qu'il a combattu cet attentat la liberté municipale. Après lui, M. Christophe, au nom du centre gauche, a repoussé également uoe mesure législative eu cou-, tradiction avec toutes les notions de liberté et de droit public admises dans les pays constitutionnels et préco nisés pendant de longues anuées par les auteurs mêmes de la loi en discussion. Les résultats partiels des élections parlementaires en Allemagne commencent se compléter. Il parait certain que le parti libéral perdra uii certain nombre de voix, mais il conservera au prochain Parlement une majorité suffisante pour lutter avec avantage contre toutes les autres fractions coalisées. Si les ultramon- tains ont réussi renforcer leurs rangs par contre leurs alliés les conservateurs éprouveront de nou velles pertes. Les progressistes au contraire ont vu leurs rangs grossis particulièrement dans les centres industriels. Eu général le contingent des petits États est jusqu'ici exclusivement composé de nationaux libé raux dans les Etats secondaires les deux tiers des Y\ élus appartiennent cette opinion eu Saxe, la moitié seulement des voix est ëeluié'aux bbéraux. Efl Ba vière, il y aura tout au plus 21 libéraux contre 27 clé ricaux; par contre, en Wurtemberg la grande majorité et dans le grand duché de Bade la presque totalité sont libérales 12 libéraux contre 2 ultramontaiiis. Les élections prussiennes sont les moins connues jusqu'il présent. Nous voyons seulement que dans la province rhénane et la Westpbalie ie succès du parti clérical a été écrasant ies villes de Culogtie, Bonn, Dusseldorf, Aix-la-Chapelle et Coblence sont perdues pour la cause libérale. En attendant qu'il se divise le nouveau gonverne- ment espagnol qui a plus d'un trait de ressemblance avec celui du 24 mai en France, continue faire de l'ordre mord sa façon. l État de siège est proclamé dans les provinces de Madrid Avila Cueiiça Ciudad Real Guadalojars Segovie et Tolède. Une moitié de l'Espagne sous le régime de l'absolutisme militaire l'autre moitié ravagée par ia guerre civile, plus mena çante que jamais voilà la lamentable situation de ce beau pays. v ïrmi», le 17 Jfanvler. Nous croyons utile d'appeler l'attention des pères de famille sur les dispositions suivantes de la nouvelle loi sur la milice Art. 644. Les parents ou tuteurs ie ceux qui veulent se faire remplacer, doivent faire parvenir, avant le lr Février, au département de la guerre, leur requête, en joignant une quittance de la somme de deux cents francs, dans la caisse du receveur de Venregistrement du ressort dans lequel ils ont leur domicile. Art. 645. Ces versements sont recevàbles partir du 2 Janvier de chaque 'année pour les miliciens de la nouvelle levée. Après le 22 Janvier, ils ne peuvent plus être reçus. Les sommes ainsi versèêç, sont acquises la paisse dm remplacement. ^.ii'.si, ceux qui n'auront nas^ versé les 200 frj 1 le 223 Janvier,-.ne ser$jtj>lus admis bùLd'evront servir en per^^L e. -- V que nous recofr'' Lde. nos^ Aeurs, i confort rance, beaucoup de miliciens se trouveront fort étonnés de devoir servir en personne. Cette disposition est applicable ou pour mieux dire sera appliquée, car c'est lui donner un effet rétroactif même aux miliciens qui ont faire valoir pour le moment un motif d'exemption définitive ou temporaire. Un arrêté de M. le ministre de la guerre, du mois de. Décembre, dispose, en effet, que les miliciens jouissant d'une exemption d'un ajournement ou d'une dispense d'incorporation qui voudront se remplacer, au cas où ils seraient, dans les années suivantes, appelés au service, devront se conformer aux dispositions des arti- cles 644 et 655 de la dite loi. Ainsi, posons le cas le plus fréquent, celui d'un milicien dont le frère a un remplaçant ou un sub stituant au service.; ce milicien a droit un ajour nement d'un an, mais supposons, ce qui arrivera dans beaucoup, de-cas, que le remplaçant ou sub stituant de ce frère se fasse condamner ou déserte, endéans les trois années, et le milicien Mra dési gné pour, le service et devra marcher en personne, s'il n 'apas versé les 200 fr. prescrits-, - avnat le tirage au sort, c'est-à-dire, alors qu'il a NÉore droit l'exemption. 11 faut avouer que c'est raide mais que voulez- vous C'est ainsi qtie nos cléricaux entendent le système du "soulagement universel m réalisent leurs'promesses électorales. \1 1 Nous sommes loin de l'époque où ilsy marchaient au scrutin en criant bas la conscription L'estimable président de la Société^cfes gardes civiques, M. Léon Cardinael, vient d'être l'objet d'une manifestation aussi flatteuse que bien méritée. Mardi, 13 courant, l'hôtel de la Vieille Tête d'argent, les membres de la dite société lui ont offert un magnifique banquet d'adieu. Au dessert, M. le chevalier Hynderick, qui présidait cette eharmante réunion,i s'est levé et a proposé de boire la santé du héro£ de la fête. Après avoir rappelé que pendant de longues années M. le capitaine Cardinael avait dirige la société avec intelligence et désintéressement, et la quittait dans l'état le plus prospère, il a terminé son toast en ces termes Interprète en cette circonstance des sentiménts de tous les membres de notre bril lante société de tir, je suis heureux, cher Prési dent, de vous prier, en leur nom, d'accepter nos meilleurs témoignages de gratitude et nos vifs regrets de devoir nous séparer d'un si bon cama rade. Ces nobles paroles dictées par une franche et sincère amitié ont été accueillies par des applau dissements dont l'animation prouvait toàt le plaisir •que cette touchante manifestation faisait l'as semblée. M. Léon Cardinael, profondément ému, pro testa de nouveau de son dévoueinentpour^a société, d mt il désirait ardemment rester membre, puis 2B.erciant le Ch&f de la garde et les convives de neur dont il était l'objet, il leur doina l'assu- Liffil emporterailpivec lui les^, phii chers l'affectueux et gracieux accueil qui |fête ^n®*y|tfmieux*éas' Com- nure^^^^Bst pWîïfoi*àtsque$ M. Funck a ouvert la discussion du budget de l'intérieur par un discours dans lequel il a vive ment accusé le gouvernement d'hostilité contre l'instruction publique et spécialement sous ce rapport contre la ville de Bruxelles. L'honorable membre a cité des faits patents qui établissent chez le cabinet l'intention préméditée d'abaisser l'en seignement public. Il la trouve surtout dans cette exposition de Vienne où la Belgique humiliée a occupé le dernier rang, représentée qu'elle y était par les petits-frères le tout enfermé dans une armoire. M. Funck a terminé en déclarant qu'il voterait contre le budget de l'intérieur. M. David a fait la même déclaration pour des motifs identiques d'abord puis cause de la pas sion dont le gouvernement fait preuve dans la nomination des collèges échevinaux. A ce propos il a rappelé des faits scandaleux qlii prouvent combien le ministère est le vassal du clergé etpour preuve il a montré ce curé prenant ia parole en séance publique du Conseil £om0jiun de Welkenraedtet la gardant jusqu'à la /m, sans que le Bourgmestre, récemment nommé par le ministre lui fit remarquer qu'il n'était pas wis son église. *C'est encore ainsi que certaines administrations communales n'ont pas fait'afficher les listes électo rales, Baele par exemple. Or, M. David ayant demandé M. Delcourt si, devant un manquement aussi grave ses devoirs, le ministre avait blâmé suspendu ou révoqué ce Bourgmestre, le ministère a répondu non. Où allons-nous donc, bon Dieu, si d'un côté on cherche, par tous les moyens possibles, amoindrir l'enseignement public pour la plus grande gloire et au plus de profit possible de l'ignorance et des igno- rantins, et que d'un autre, on altère, on corrompt cette source vive de la libre commune belge ou le patriotisme allait se retremper chaque fois que l'indépendance et ladignité nationale étaient mena cées. e On aiirâ beaù recommander anx Chambres d'évit|f les débats irritants j> il faudrait qu'elles ne comptassent plus une voix libérale une voix vraiment belge dans, leur sein pour qu'elles ne s'élevassent-pas contre de tels manœuvres, surtout la veille d'éléctiqns qui doivent décider si ce détestable régime si antipathique au caractèr national doit se perpétuer ou si le pays ent être gouverné laïquement au lieu de laisser le voir civil abdiquer son autorité dans les mains i l'épiscopat. Cette discussion promet de devenir intéressa Ce qui n'aura «pas peu conjrihué àffaiblirj forces du,parti ultramontain, ffW'ie-coup imp que lui a porté la révélation d'une nouvelle bulj date du 28 mai 1872 par laquelle Pie IX fie la constitution de l'Église!, change d'élection de son successeur et -dé^i Malte ou Monaco pour l'élection. C'e dé Cologne qui la veille des éleçtiolL, i^l -, a donné le jour ce curieux docur 1 JiôRs le passage suivant imme les circonstance ;tout est craiiidrej qui veull bien que

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1