N° 3.416. Dimanche, 33" ANNÉE. 25 Janvier 1874. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE [.'ARRONDISSEMENT, Intérieur. LE PROGRÈS 't' 91 PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQCIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'nrrond' administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour In restant du pays- 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSF.R'B|0NS Annonces la lijçnc ordinaire fr.T>-15 Réclames I» ligue Ir. 0-St> Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues «lie/ MM. Lkciikin et Picaiin15, Montagne des Aveugles, Riuixki.lrs. Nouvelles <lc l'ctiviiigcr. Hier au début de la séance de l'Assemblée nationale, M. Ricard a développé l'interpellation qu'il avait an noncée sur le régime de la presse dans les départements soumis l'état de siège. C'est M. Itaraguon qui lui a répondu. Il l'a fait suivant sa méthode ordinaire, en affirmant que le gouvernement est l'abri de toute critique, que les mesures prises contre certains journaux étaient d'une nécessité manifeste et que, d'ailleurs, le cabinet a la majorité dans la Chambre. Le bruit a couru hier Londres, sur la foi d'une dépêche du Daily Telegraph,<\ue les Ashantis auraient fait demander la paix aux Anglais en leur offrant une très-forte indemnité de guerre.Mais le Daily Teleyrapli lui-même n'a donné la nouvelle que sous réserve.Tout ce qui est acquis en ce moment, c'est que les troupes anglaises sont sur le point de franchir le Prah, et qu'au-delà de ce fleuve leur santé aura moins souffrir que dans leurs campements actuels des influences per nicieuses des basses terres. Le gouvernement autrichien présenter# aujourd'hui au Reiclisralh les lois confessionnelles, que le public attend avec impatience. Ces lois se composent d'une série de projets distincts réglant les questions de tout ordre concernant la liberté de conscience, le culte, les corporations et fondations l'exercice des fonc.ions ecclésiastiques et l'éducation des aspirants au sacer doce. L'abolition du concordat est explicitement pro noncée par une loi d'autres règlent les droits de l'Église et les droits de l'État. Les communautés reli gieuses pourront obtenir la reconnaissance de l'État. 31 y a dans cet ensemble de dispositions législatives ■une lacune qui sera lort remarquée, c'est une loi sur 3e mariage civil obligatoire. Les dernières lettres de Saint-Sébastien,trahissent de vives inquiétudes au sujet de Bilbao.Detix redoutes •qui défendaient Portugalete sont tombées au pouvoir des carlistes et l'on craignait de recevoir tout mo ment la nouvelle de la redditon de cette petite place, ■déjà moitié incendiée, cl qui seule permet encore •la ville de Bilban de rester, par la rivière le Ncrvion, en communication avec la mer, en passant, il est vrai, «ous le feu des carlistes. Ceux-ci disposent maintenant de dix-sept pièces d'artillerie, les fabriques d'armes et les fonderies qu'ils ont établies Eyhar, Vera et Placcncia sont en pleine activité. L'argent ne leur manque pas et leurs troupes sont bien pourvues de vivres, de mtinitions, d'armes et de vêtements. Quant Morioncs, impuissant dégager BîlQao du côté de la mer, il a dû se rabattre vers Miranda dcl Rbro, él il y attend 1rs renforts qui lui sont indispensables pour reprendre une campagne tant soit peu active. Yi'rk», le 94 Janvier. M. Malou est un homme d'esprit, c'est convenu. L ironie exige de l'esprit, et M. le ministre des finances cultive l'inorie. Il en. a fait preuve, en présentant presque en même tempsy la Chambre, le projet de loi accordant un subside de -ès d'un million Spa, et la cession faite main êtîe S un spéculateur, des terrains domaniaux d le. au détriment de la ville. Il est impossibl/ent., ire les parts plus inégales entre les deux villt. réa- A la première on accorde tout, pour dans susceptibilité dp ses administrateurs et Uqjjfi, retirer leur Rémission. Spa sera d{s motifs magnifiques établissements., ses bains se/ toutes jis, améliorés A il aura des galeries couvjg p0Ur Tmkhalle, voira même une église neuve^'ar„u.u Haie aurait perdre patula supprejestj01,J lui rendre plusigi Be aurait |bn va la i aux frais de l'État. Tandis qu'on a laissé compro mettre celle d'Ostende, par une longue attente de la décision du gouvernement sur la question des terrains militaires. Et quand on s'est enfin décidé les vendre, on a prolongé encore le provisoire, en n'approuvant pas l'adjudication, «ous prétexte que le prix n'en était pas assez élevé. Enfin, M. le ministre des finances, au lieu de procéder une réadjudication, traite main ferme avec M. Delbouille et exonère ce concessionnaire de l'obligation d'exécuter des remblais pour une somme de plusieurs certaines de mille francs. C'est ainsi encore que les terrains que l'État se réserve pour construire une^caserne, n'ont été évalués qu'à 10 fr. le mètre carré, tandis que le domaine les avait taxés à$6 fr. Il résulte de cette nouvelle modification aux conditions, un bénéfice de 240 mille francs jtoôr le concessionnaire, qui est, en outre, exonéré des 10 p. de frais qu'aurait dû payer M. Mourlon, le premier adjudicataire. Il est évident que si les terrains avaient été remis en adjudication, avec les modifications apportées au cahier de charges primitif, et obtenues par M. Delbouille, ils auraient trouvé acquéreur un prix plus élevé. Dans tous les cas, il nota semble qtt'eq toute justice, la ville d'Ostende devrait pouvoir les reprendre aux mêmes conditions que le protégé du ministre. Quoi qu'il en soit, la ville d'Ostende doit être', l'heure qu'il est, édifiée sur les bonnes intentions de M. Malou son égard, et sur l'espritde lucre de notre gouverneme.,4 La veille du jour où s'ouvrait la Chambre, la discussion sur la question des cimetières, le Con seil Communal de Charleroi. votait l'unanimité un projet émanant du collège échevinal et conte nant des dispositions très-libérales sur la police des inhumations et des cimetières. Les morts seront enterrés par numéro d'ordre, sauf les exceptions établir pour les concessions. C'est, d'ailleurs ce qui a toujours eu lieu Charleroisans que le clergé soulève jamais aucune objection. Dans tous les cas il est temps-que cette ques tion soit résolue partout. Alors on né verra plus comme Saint-Genois, le clergé exiger l'abandon d'un nouveau cimetière, établi loin des habitations, pour en revenir l'ancien cimetière situé au centre de l'agglomération et condamné pour insa lubrité. On ferait bien aussi de prévenir les inhumations des évêques dans leurs cathédralesinhumations qui ont lieu en dépit de la loi et malgré sa défense absolue. Le Nord confirme l'existence d'mebulle secrète préparée par le Pape en vue de sa'mort éventuelle et du futur conclave, et donne ôe sujet des ren seignements qu'il assure avoir-jtuisés bonne source. Ce document importantVemonterait au mois de juin dernier alors que Pie ÏX était plus particulièrement frappé des pronostics de sa fin prochaine jl aurait été rédigé eu| prévision de la jjéunion du conclave hors de Rome et dans le put i dispenser les cardinaux des conditions de ten ns Vie lieu généralement observées en matière'^; rïoeation. Tipis points de rçhnion sont désignas atuellement pour ^.J^'ijnncte du futur con fié une »le de France. Enfin la bulle secrète porte sur deux autres points essentiels l'autorisation donnée aux trois cardinaux chefs d'ordre de réunir le conclave hors de Rome et la limitation deux conclaves succes sifs des dispositions édictées. Aux trois villes désignées comme étant celles où le conclave pourrait être appelé délibérer hors de la protection du gouvernement italien, est venu s'adjoindre le nom de Civita-Vecchiaqui, paria présence possible dans ce portde navires de guerre appartenant aux grandes puissances don nerait la réunion des cardinaux l'apparence de s'opérer sous l'égide de l'Europe catholique. Mais cette combinaison qui donnerait naissance de délicates questions internationales, n'a pas encore une consistance bien sérieuse. La Chambre des représentants a reçu commu nication mardi, l'ouverture de la séance, de divers projets de loi importants. Nous citerons entre autres un projet relatif la détention pré ventive et un autre portant approbation-de con ventions conclues avec la ville d'Anvers et M. le docteur Stroussberg pour la construction d'éta blissements maritimes. Làiparole a été donnée en suite Rossiusy pour l'interpellation qu'il avait annoncée au sujet du cimetière de Chênée. Cette question intéresse vivement l'opinion pu blique. La preuve en est dans l'empressement de la foule envahir les tribunes. Depuis longtemps on ne vit pareille affluence, dit Y Echo du Parlement. La Chambre a entendu trois orateurs M. de Rossius, qui a exposé la thèse libérale, M. Drubbel qui a-développé la thèsedes évêques, M. Thonissen qui a préconisé un système nouveau celui de la loi hollandaise de 1869. M. de Rossius accuse l'administration commu nale et le gouvernement d'avoir sacrifié les droits de l'autorité civile en décrétant et en approuvant le règlement de Chênée. Le décret de prairialcela résulte de son texte et des discussions dont il est issu veut que les cimetières soient divisés dans les communes où plusieurs cultes sont professés. Quand il n'y a qu'un seul culte, il n'y a qu'un cimetière unique-eY' commun. La division a été établie dans un intérêt de police, cause des collisions qui se produisaient entre autres en Alsace. Mais l'autorité laïque r' jamais entendu se soumettre aux exigences clergé catholique. Or, celui-ci a la prétention d'exiger nouf(Cô ment que les dissidents soient répartis, ste^j culte dans les lieux de sépulture distincPfu_ lorsqu'il n'y a qu'un seul cimetière il ve;c je que des citoyens baptisés catholiques catholiques c'est-à-dire sans avoir abjg^ croyance, soient relégués dans un endroit parce qu'il a plu l'Église de ne plus le^g dérer comme suffisammyjàortjiodoxes pou l'inhumation en terre benite. Le clergé possède un moyen très-simp pratique de résoudre ces difficultés les fosses, comme cela se pratiqu plusieurs grandes cités belges. Mais les évêques belges règle générale cette coutu: vmêmçs. Ils veulent avoié elo/Aleur gré- oo' Buqf^od'e. Ils f «mb

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1