6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, acte 3,417. Jeudi, 33° AMJÊ*. 29 Janvier 1874. nouvelle* de l'étranger. Intérieur. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQOIRIT EDNDO. AltONNKMF.NT PAR AN: Pour I'hitoiuI1 ail itiinislr»lif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSER TIONS Annonçkç la ligue ordinaire fr. 0-15 Réclaiiks la ligne fr. 0-5o Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lbciikin et Picaiio, 15, Montagne des Aveugles, IIiiuxhi.lbs. Dans la séance de samedi de l'Assemblée nationale de France, M. le duc Dccazesa déposé un projet de loi portant approbation d'une convention supplémentaire au traité de commerce avec l'Angleterre signé dans l'après-midi même par lord Lyons et le ministre des attires étrangères de France. Ce dernier a demandé l'urgencequi a été déclarée par l'Assemblée. Ç'a été le seul incident saillant de la séance. La convention supplémentaire dont il est question règle les tarifs laissés en suspens entre les deux pays. Un article publié aujourd'hui par VAllgemeine Zvi- tung dément tout ce qui a été dit au sujet de la pres sion que le gouvernemeut allemand aurait exercée sur le gouvernemeut français pour obtenir de lui les dernières mesures prises contre les évéques français et ecrUins organes cléricaux. Le journal officiel de Berlin publie le texte des pro jets de lois complémentaires destinés fermer au clergé catholique toutes les issues par lesquelles il avait tenté jusqu'ici d'échapper aux prescriptions des lois ecclésiastiques. Le premier de ces projets de loi traite de l'administration des diocèses catholiques, il coin- mine des amendes considérables et la détention allant jusqu'à deux ans t contre toute personne exerçant des fonctions épiscopales s -évêques, vicaires-généraux et chanoines qui n'ont pas auparavant satisfait aux obli gations de la loi et obtenu l'autorisation du gouverne- iinent. Le sort du Parlement britannique est décidé. A la idemanile de M. Gladstone, la Reine en a ordonné la •dissololiou. De nouvelles élections auront lieu sans irermd. L'ouverture du nouveau Parlement est Axée au -5 iinars. Le mariage de la grande-duchesse Marie de Russie ;avec!le prince Alfred d'Angleterre a été célébré hier ^aint-Bëtecsboorg au Palais d'Hiver d'après le rite •orthodoxe d'abord et ensuite d'après le rite anglican. -Un dîner gala, un bal de cour et une illuminât ion gé nérale de la capitale ont marqué la fin de celle journée. Un télégramme de Santander annonce la capitula tion de Portugaiete et la prise par les carlistes de quantités tin porta nies d'armes de guerre. ïrass, le 99 Janvier. La discussion sur la question des cimetières a été close samedi par 47 voix contre 42, et un "ordre du jour de M. de Rossius tendant désapprouver les explications dn ministère a été rejeté par 56 voix contre 39. La cause de l'enterrement, subit de la question soulevée il faut la chercher flans une troisième réunion de la droite qui a eu lieu vendredi soir. Il y a été convenu qu'on en finirait, et le mot d'ordre V été suivi la lettre. M. Cornesse a été jusqu'à sacrifier uu discours; dans leqqel il devait proposer la solution de la difficulté et l'on n'a pas laissé par ler M. Funck, qui voulait demander M. le ministre de l'intérieur une simple explication qu'il a dû produire après le1 ,vr^e sous forme de motion d'ordre. !jciir' Cette dernière séfcce a toutefois présenté un vif intérêt. Elle s'est ^^|rte par un discours de Mj lez avait accusé d'êtj i de l'intérieur. )e £jSttsheere, que eord aveq nistre rnj sraence par des cimetières, qui sont une sorte de symbole de la communion des saints, et qui servent de champ de repos ceux quiayant professé la même foi pen dant leur vie, sont appelés jouir ensemble, dans l'éternité, de la béatitude céleste. Partant de là, M. De Lantsheere déclare que le catholique doit recevoir une sépulture catholique. Mais on n'est considéré comme catholique par l'Église qu'à la condition d'en accepter lés lois. Donc l'Église représentée par l'évêque a Je droit d'exclure du cimetière bénit ceux qui ont enfreint la discipline ecclésiastique. Mais en vertu du décret de prairialla police des cimetières appartient l'autorité civile et le bourgmestre qui de bonne foitrouve que Févêque a eu tort d'exclure un catholique de la sépulture catholique, a le droit de faire enterrer ce réprouvé même dans le cimetière bénit. Les deux autorités sont donc en présence. Cha cune, agit dans sa sphère, et si elles ne sont pas d'accord, l'autorité laïque fait en définitive ce qu'elle veut. C'est la première fois, croyorts-nous, qu'un ministre clérical va jûsques là et reconnaît en définitive la supprématie du pouvoir civil. Mais M. De Lantsheere n'a sans doute pas comprjs que son étrange théorie tendait doter les vil les et communes de législations tout fait oppo sées, selon que l'autorité civile serait libérale ou cléricale. Ainsi, un mort ré libre-penseur, serait enterré Ypres, dans ""^..îetière commun et, Poperinghe dans le coin des réprouvés, et, chose bizarre, l'autorité se prévaudrait dans les deux localités de la même loi de prairial; une pareille conséquence n'est-elle pas concluante. Aussi, tous les hommes sensés finiront par se rallier au système de la bénédiction des fosses, .en vigueur d'ailleurs dans un grand nombre de villes. Ce système con cilie tous les intérêts il laisse au dergé line entière liberté et il empêche de vouer ia mémoire du défunt au mépris public, en enterrant son corps dans un endroit que l'on qualifie charitablement du coin des réprouvés. Lorsque le Journal <FYpres affirme magistra lement que nous ne connaissons pas un traître mot des lois sur la milice, il nous fait l'effet de Gros-Jean qui veut en apprendre son maître. Nous le défions, en effet, de trouver, dans tout ce qui est sorti de notre plume, un seul point qui soit susceptible de polémique sérieuse. Il est vrai que l'organe de nos Baziles ne fait jamais de polémique de ce genre; pour lui, le tout et i d'égarer et de tremper nos trop crédules populations. Ainsi croirait-on qu'un journal ose écrire que la loi qui nous régit en matière de milice, est Vœuvre des amis au -pouvoir du Progrès (sic). Comment, la loi vient d'être votée. Il y a quel- îois peine elle n'a été promulguée que le jtembre dernier, et vous «sez imprimer 'est »*«*vre des libéraux.fMais cette loi lté le prolongent durée du ser- oorb v&cement dans le but de le rendre impossible, et vous écrivez jésui- tiquement que cette loi n'est autre que la loi du 3 Juin 1870, revue et corrigée. Mais la loi du 25 Septembre 1873 aggrave tellement les charges militaires, que le prix de l'assurance contre toutes les éventualités du sort, est aujourd'hui de 1,200 francs, tandis que l'année dernière encore il n'était que de 700 francs de même le prix du rempla cement pour ceux qui n'obtiendront pas de rempla çant de l'État, sera de 3,000 francs, et au-delà, tandis que de 1870 1873, c'est-à-dire sous l'em pire de la loi de Juin 1870, on trouvait toujours un remplaçant pour 1,600 francs au maximum. Et oser écrire après cela que le gouvernement actuel, en modifiant la loi de 1870, s'est attaché faire sortir de cette œuvre, de la manière la moins onéreuse pour les populations, le contingent néces saire, qu'il s'est efforcé de corriger les vices du remplacement et quril a atténué en somme la loi de 1870, n'est-ce pas écrire pour les niais et se moquer, on ne peut plus agréablement, de son public. Voilà, d'après nous, la vérité. Et Bazile nous demande ce que nous critiquons dans là disposition qui ordonne tous les miliciens qui veulent se faire remplacer, de verser deux cents francs dans la caisse du receveur de l'enre gistrement. Ce que nous critiquons? mais c'est simple comme bon jour, c'est que vous carottez 200 francs ceux-là même, qui tirent un bon numéro vous faites payer pour le remplacement par celui-là même qui ne doit pas se faire remplacer c'est de la spoliation, de la vraie carotte, qui ne tardera pas exciter un mécontentement général, en dépit de toutes les illusions que peut se faire le Journal Ypres. Eh non-seulement la loi du 18 Septembre 1873 est détestable en elle-même, mais on ag grave les charges qui en résultent, en l'appliquant de la façon la plus arbitraire et la plus illégale, au point que nous ne cqpiprenons pas que le dé partement de la guerre n'ait point encore été attrait de ce chef en justice. Ainsi,Sious considjjj rons coipme absolument illégale, l'itieorpora des miliciens, comme cela a lieu l'anné^ avant qu'ils aient eu la faculté de sQ fairej laloi est formelle cet égard, et il ne pendre du caprice de quelque buralis reçoive pas son exécution de mêr .loi, lorsqu'on exige comme^"uplaç <dlii a déjà servi et, plus impose un homme qui a se f vil arme. Les remplaçants doiy défauts corporels voilà toi seut ils doi\ - cherch et impoél 3 tons, viol en ou'j r. «5 un

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1