N° 3.425. Jeudi, 26 Février 1874. 0 FitAISCS PAR AN. J OUUN AL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 33e ANNÉE. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'ai-rouil1 administratif cl judiciaire d'Ypres. fr. (T-00 Idcut Pour le restant du pays7-OU Tout ec^ui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annoncrs la ligue ordinaire fr. 0-15 Iîéci.amks la ligue fr. (t-3n Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lkciikin et PiCAito, 15, Montagne des Aveugles, Diiuxgli.rs. Noiivrllpi de Iclpangcr. La manifestation qu'organisent les bonapartistes l'occasion du 18" anniversaire de la naissance de l'cx- prince impérial, n'a pas été sans émouvoir jtfs ministres de M. le maréchal de Mac-Mahon. M.- le duc deBroglie vient d'adresser une circulaire aux préfets pour les rendre attentifs 4 ce sujet. L'Assemblée nationale de France a continué la dis cussion des nouveaux impôts. La proposition de frapper d'une aggravation de timbre les billets de banque, été combattue par M. Benoist d'Azy. Elle a été rejetée par 510 voix contre 116. L'Assem blée s'est occupée ensuite d'un amendement tendant rétablir le timbre des journaux mais elle n'a pris encore aucune décision ce sujet et a remis aujour d'hui la suite de cette discussion. La commission chargée d'examiner la demande en poursuites contre M. Melvil-Bloncourt a conclu dans un sens affirmatif. M. Charrcyron a été nommé rappor teur. Nous connaissons maintenant le résultat complet des dernières élections de la Grande-Bretagne. Les conser vateurs ont la Chambre des Communes une majoiité assurée de cinquante voix. M. Disraëli aura donc beau jeu, puisqu'il peut compter sur la Chambre des Lords, pour appuyer les mesures ministérielles que les Com munes auront votées. M Gladstone n'a pas toujours eu la même fortune. Un télégramme de Strasbourg annonce le retour dans celle ville des députés de l'Alsaec-Lorraine. Des adresses circulent dit-on dans ces provinces pour protester contre la déclaration faite an Parlement par M. Raess, évêque de Strasbourg, au nom de ses coreli gionnaires. Celte déclaration est, on s'en souvient une adhésion aux conséquences du traité de Francfort, Une révolution semble imminente au Japon. Jusqu'i ci les télégrammes très-laconiques qui l'annoncent n'en indiquent pas le caractère. Une nouvelle dépêche d'un correspondant qui suit les opérations de la guerre en Biscaye nous annonce un premier résultat des opérations de Moriooes pour dégager Bilbao. Les carlistes ont abandonné Portuga ise qui estcomme on le saitfo clef de cette ville. On peut donc considérer leur retraite de cette impor tante position comme l'avant-courcur de la levée du siège de Bilbao. Eu outre le général Elio vient de reprendre le commandement général de la province de Biscaye, ce qui semble indiquer que les carlistes cotn- prennent la gravité de leur situation. Intérieur. VriiR*, le 35 Février. Nos ultramontains ne se tiennent pas pour bat tus parla dernière lettre de M. D'Ânethan, Au fait, qu'est-ce qu'un sénateur, qu'est-ce même qu'un ancien ministre pour nos évêques aussi Mon seigneur de Gand vient de relever, le gant, et dans une sçance du Comité gantois, pouç là défense de la sépulture religieuse, Sa Grandeur a formelle ment condamné le projet de* loi transactionnel formulé et développé par M. D'Anethan, dans les colonnes du Journal de Bruxelles. Mgr Bracq déclare même que c'èst tort que M. le sénateur de Thielt s'est prévalu d'une lettre épiscopale adres sée par lui M. le bourgmestre de Gand pour en inférer qu'il aurait jamais consenti déroger aux prescriptions/^V's'l'djscipIine ecclésiastique. Qu'en dira M. c'h's sin, Jui qui représenta] "arrondissement f6} lransl>^lmtmontain et le plu V tfrpdé ià la polf iraiI1édia .jçaie. S'inclinera-f int cette bouçi,rc ,>ar.1' d u xar l'église, et dvais t j|L' Abr sur leur in' p y as perdre son tenons conl )S en t'- 'Wrè.s on invoquait bien timidement \enonpossumes. lors qu'il s'agissait de ce qu'on appelait les dogmes de l'église, mais aujourd'hui on le met toute sauce, et on l'appelle en aide pour soumettre la société civile aux prescriptions de la discipline ecclé- siastique c'est-à-dire au bon vouloir et au ca price de Nos Seigneurs. Il faut vraiment que nos ultramontains n'aient rien appris ni rien oublié, pour ne pas comprendre que le pays n'acceptera jamais le joli petit régime qu'on semble lui préparer. Nous venons de parcourir le rapport du conseil d'administration de la Banque nationale; et nous y trouvons quelques renseignements qui offrent un intérêt local. D'abord, la banque a acheté, comme on sait, en notre ville, un immeuble destiné y établir ses bureaux et qui est porté au bilan pour la somme de fr. 67,030-17. Nous y voyons ensuite que notre comptoir d'es compte, a escompté durant l'année 1873, 12,392 effets représentant fr. 34,704,074-38. Ce chiffre est d'autant plus élevé que la principale industrie de notre ville, celle des dentelles, a rarement l'oc casion de recourir au comptoir, attende que pres que tous ses effets sont sur l'étranger mais notre comptoir, grâce sa bonne gestion, est parvenu acquérir une grande popularité dans nos moindres communes, et il faut connaître de près nos campa gnes pour avoir une idée exacte du développement qu'y ont pris l'industrie et le commerce de certains produits agricoles. Certes, c'est la facilité de l'es compte, autrement dit de se procurer de l'argent, qui a surtout contribué ce développement. Il résulte aussi des documents publiés, que l'État a touché sur les bénéfices de la Banquefr. 4,603,185, depuis la loi du 20 Mai 1872, c'est-à- dire en dix-huit mois de temps. Voici quelques explications consignées dans ce documènt, au sujet de la part de l'État dans les bénéfices Une part assez importante des bénéfices attri- bués l'État, provient cette année, des taux élevés d'escompte, nécessaires pour maintenir 9 l'encaisse métallique de la Banque dans les pro- 9 portions statutaires. L'art. 2 de la, loi du 20 Mai 1872, attribue 9 en effet VEtat, la totalité du produit donné 9 par les escomptes de la Banque au-delà du taux 9 de 5 p. c. Le trésor a touché de ce chef, pour 9 l'exercice dernr, une sçmme de fr1,336,338-80. 9 La Banque n'a donc aucun intérêt au maintien 9 des taux élevés d'escompte et aujourd'hui comme 9 autrefois, lorsque l'administration doit les im- 9 poser au commerce et l'industrie, c'est qu'ils 9 s'imposent d'eux-mêmes par la situation finan- 9 cière du pays. 9 Nous recommandons ce qui précède la sérieuse attention de nos lecteurs; car nous avons entendu, dans ces; derniers temps, accuser mille fois la Banque nationale, même par des hommes sènsés en beaucoup d'autres choses, d'élever son escompte 6, 7 et même 7 1/2, dans le but disaieijt-ils, de réaliser de gros bénéfices au profit de leurs action- ires. '(.C'étaient évidemment des accusation^ injustes, laisque tout ce qui est perçu au-delà de75 p. cent, l'êofife exclusivement l'État. Hors, dira-t-onaugmenter M n est simple. La 1 d'émi^ion et com| Mî pourquoi «a raison une yiî énorme quantité de billets de Banque payables vue. Eh bien, elle doittoujours se ménager les valeurs métalliques nécessaires pour pouvoir les rem bourser. Lors donc que l'argent devient rare et cher dans les pays voisins, alors que les banquiers de ces pays tirent Sur leurs correspondants du pays lesquels eux iraient vider les caisses de la banque pour satisfaire aux demandes qui leur sont faites, il faut bien que la banque défende son encaisse, en élevant son escompte, si elle ne veut pas voir enlever toutes ses valeurs métalliques et se trouver dans l'impossibilité de rembourser son propre papier et de satisfaire ses autres en gagements. Il faut tenir compte d'ailleurs des phénomènes économiques. La banque publie croyons-nous, tous les quinze jours un état de sa situation; le public y voit au juste le montant des billets qu'elle a en circulation et la valeur de son encaisse. Eh bien le jour où cet encaisse se trouverait assez réduit pour ne plus inspirer confiance l'on verrait tous les billets présentés la fois au remboursement, et la banque quelque prospère et solide que soit sa situation, pourrait se trouver compro.ipise au moins momentanémentet atteinte pour longtems dans son crédit. Il y a des lois économiques que l'on ne saurait violer impunémentsous peine d'aboutir des désastres comme ceux de Langrand, etc., et nous avouons franchement que nous ne sommes pas des financiers de cette école. La Chambre des représentants a repris ses séances en votant le projet de loi qui soustrait les communes de 5,000 âmes la juridiction des commissaires d'arrondissement. Nous ne comptons qu'une seule commune dans l'arrondissement d'Ypres, qui soit dans ce cas, c'est celle de Langemarcq. Étaient-ils assez absurdes, les journaux libéraux de prédire que le prix du remplacement atteindrait 3 4,000 fr. Les journaux catholiques défenseurs d'un mi nistère qui a juré de diminuer les charges mili taires. l'ont bien démontré. Ouicertes ce n'est pas 3 et 4,000 mais au- delà que monteront les sacrifices nécessaires pour se faire remplacer, si l'on peut. Le ministère exige maintenant une somme sujj plémentaire de 800 fr. pour ceux qui veulent êt affranchis d'une responsabilité indéfinie qua remplaçants qu'ils fournissent. Cette année plusieurs jeunes gensf d'opulentes familles de Bruxelles, Culin manière assez désagréable l'expérif veau régime. Pour être admis se faire verser, avant la (Me fatidique versaire de la moit'de Louis du théâtre de la Monnaie) Quelques-uns ont laissé passer incorporés. Pa;""noyen fût fr. qu'ils dotoL.èruent^i du service. ■«T - dis uïL.J Nous sommes ai J lents, et si t|.us s )j( isl îmbres de la Ci a iten

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1