N* 3.429. - Jeudi,
12 Mars 1874.
Fit ANCS PAIt Al>.
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JOURNAL D'Y PII ES ET DE L'AKKON DISSEMENT.
Infcriciir.
33" ANNÉE.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIR1T EOHDO.
A IWINNKM RNT l'A (t AN Pour l'nrromP Miliiiiiiiatrn(i( et judiciaire d'Y près. fr. fi-00
fdiuii Pour le reslinit du pays7-01)
Iuum-c iii eoui'.criie lo journal doit être adresse l'éditeur, rue au Rcurre, 83.
INSERTIONS Annomcks Ia ligue ordinaire fr. 0-15 Kéci.amks la ligue fr. "-3o
l.es annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues elie/. MM. I.kciikin rt
PiCako, 15, Montagne des Aveugles, IIiiuxki.i.ks.
\o3ivpI3pa «le réli"Bii£er.
I a Gazette île Cologne dit que le projet de loi con
cernant l'internement el l'expulsion des ecclésiastiques
éveille de nombreux scrupules dans les cercles parle
mentaires cl même dans le parti libéral national et
que ce projet ne sera probablement pas adopté sans
modifications par le Parlement allemand.
Le>èqne de Trêves vient sou tour d'être arrêté
pour contravention aux lois ecclésiastiques. Bientôt ce
sera le tour d'autres prélats que leur pauvreté appa
rente met l'abri des saisies pour le paiement des
amendes auxquelles les tribunaux les ont condamnés.
Le Sénat américain a refusé de voter le crédit
demandé |>*r le gouvernement pour une exposition
l'occasion de centième anniversaire de l'indépendance
des États-Unis.
Les expéditions européennes contre les peuplades
d'Afrique et d'Asie ordinairement victorieuses dans
l'attaque ne sont que rarement couronnées de succès
décisifs Ainsi, le commandant des forces anglaises
marchant sur la capitale des Acliaiitis a réussi attein
dre cette capitale et l'a réduite en cendres. C'est ce
qu'annoncent des dépêches du 7 et du 9 janvier,
reçues s Londres aujourd'hui el qui y ont calmé les
inquiétudes répandues au sujcl de l'expédition. Mais
ces mêmes dépêches svouent aussi que le roi des
Acbanlis a réussi s'échapper et que les Anglais sont
retournés Cape-Coast-Castle après leur expédition
sans autre résultat que d'avoir fait sentir aux Acbanlis
la puissance de leurs armes. Toutefoisle général
Wolselcy espère encore que l'ennemi, qui n'a pas osé
poursuivre le corps expéditionnaire en retraite sera
dispo.-é il demander la paix et il s'est anété en route
pour attendre les messagers du roi Koflï que l'on
avait déjà dit mort,
a .1
Va-il km, la; 11 lllnrs.
II y a quelques années le parti ultramontain
ne comptait que quelques rares adeptes dans notre
pays tous les chefs du parti clérical le désa
vouaient publiquement. Aujourd'hui nos adver
saires n'osent plus agir de la sorte la plupart
d'entre eux ont courbé la tète et accepté les doc
trines des jésuites le reste garde un silence
prudent et sent que sa dernière heure va bientôt
sonner déjà, en effet, tous les journaux du parti
proclament la nécessité d'affirmer hautement le
choix des candidats aux prochaines élections que
le temps déménagements est passé.
Il y a dix ans, dit la Vérilédans la séance de
la Chambre du 3 juin 1864, M. Frère-Orban, après
le refus par les catholiques .d'accepter .le pouvoir
signalait au pays le danger de voir la politique
ultramontaine dominer en Belgique.
Qu'arriva-t-il Tous les hommes de la droite
protestèrent avec énergie contre le procès de ten
dance qu'on voulait leur faire.
Écoutez disait M. Frère-Orban écoutez le ré
sumé des doctrines de la Civilta cattolica des
doctrines des jésuites et vous apprendrez qu'on
peut admettre toutefois avec bien des réticen
ces certaines liber* qu'on peut obéir la
Constitution, qlu'on s cef prêter serment cette
Constitution libv~Jd)es P/iais la condition de la
subir plutôt qiu
gine et les prii
inir sans cess
provisoire avl
ded'à
(reptçr, d'en blâmer l'ori-
tats, de condamner pour l'avenir la liberté qu'on
déclare utile et nécessaire pour le présent et de
dire aux dissidents Je défends avec vous la
liberté de l'Église, je défends avec vous la liber
té générale mais quand nous serons les plus
forts, nous vous enlèverons le vôtre
Voilà des opinions qui sont chaque jour exposées
dans les journaux cléricaux et qui ne soulèvent
plus jamais de récriminations de la part de nos
adversaires.
En 1864 toute la droite la Chambre protes
tait contre ces doctrines.
Cette doctrine est une infamie, s'écriait M. Coo-
mans. Cette doctrine n'est pas la nôtre nous
la repoussons formellementdisait M. Thonissen.
C'est insensé, ajoutait M. Nothomb. Y a-t-il
aujourd'hui dans la Chambre demandait M. De-
champs y a-t-il eu depuis 30 ans, dans le parti
conservateur parlementaire, un seul membre que
vous pourriez nommer et qui ait professé les doc
trines que vous attribuez l'opinion catholique
Nous ne sommes pas les représentants des
jésuites, s'écriait M. Coomans.
La citation que vous venez de faire, répliquait
encore M. Dechamps, et qui est extraite <\u Jour
nal de Bruxelles a été écrite par moi. Eh bien,
dans ce passage, je combattais la doctrine dont
vous parlez.
M. Frère-Orban. Mais c'est ce que je. dis
(iinterruptionJe crois avoir eu soin de dire, de
répéter, et je répète encore que ces doctrines que
je cite, celles de la Civilta Cattolica, qui se trou
vent également reproduites dans le Bien public,
sont des doctrines que la plupart d'entre vous...-.
[interruption) tous, si vous le voulez.
Un grand nombre de membres droite: Oui,
tous, tous.
M. Frère-Orban. Tous, soit tous, vous les
repoussez.
Ce langage est net et catégorique dans cette
même séance du 3 juin, les doctrines ultramon-
taines eurent diverses reprises subir la même
désapprobation.
Ce seul exemple, rapproché de la servilité que
montre aujourd'hui tout le parti clérical, fait voir
clairement quelle force d'organisation les jésuites
mettent au service de leurs idées les doctrines
ultramontaines qui, il y a 10 ans, préoccupaient
déjà la Belgique, doivent plus que jamais attirer
l'attention de ceux qui ont souci de l'avenir du
pays le parti clérical en se transformant en parti-
ultramontain, ne doit plus être pour nous un ad
versaire c'est un ennemi qu'on doit combattre
avec plus de vigueur que jamais si on veut main
tenir les conquêtes de l'esprit moderne.
L'approche des élections et la crainte de la dé
confiture finale ont, paraît-il, secoué la torpeur
de tous les représentants cléricaux dont le mandat
doit être renouvelé au mois de juin prochain.
C'est ce que signalent la plupart des journaux
libéraux des provinces de Namur et de Liège, et
notamment l'Union libérale de Verriers.
Des députés catholiques, dit notre excellent
- Aconfrère, vont partout prodiguant les promesses
s regretter, d'en gé- les plus alléchantes et les protestions les plus
[prêter qu'un sermenthr
3 le violer le plus t<L
lle6 jours les résu^
chaleureuses.
Malheureusement
tique et «son.
Je corps électoral estscep-
lulois distique dans ces
manœuvres tardives un je ne sais quoi d'équivo
que et de peu sincère.
Rien ne peut lui faire oublier les palinodies des
serviteurs de l'épiscopat.
Les engagements d'honneur violés.
Le budget de la guerre enflé d'une quantité no
table de millions.
Le contingent et l'effectif sous les armes consi
dérablement accrus.
Le remplacement rendu difficile et ruineux.
La taxe de deux cents francs imposée aux pères
de famille qui craignent le service personnel pour
leurs fils.
Enfin toute une combinaison pour rendre les
charges de la milice plus onéreuses.
Il n'est pas étonnant que les dernières lois mili
taires, Actuellement en cours d'application, soulè
vent nos campagnes, et marquent d'un irrémé
diable caractère d'impopularité les représentants
qui, non contents de les voter, ont osé les qualifier
de notables améliorations.
Comme le constate 1' Union, cette impopularité
ne peut encore que s'accroître, mesure que ces
lois feront sentir leurs effets.
On laissera tranquilles les pères de famille dont
les fils ont tiré un mauvais numéro, on les laissera
'dans l'incertitude de savoir si le gouvernement est
même cette année de fournir des miliciens.
Puis, vers le mois d'octobre, la bombe éclatera
et les remplaçants, étant devenus introuvables, le
taux du remplacement s'élèvera 3 ou 4 mille
francs.
Mais dans l'intervalle auront eu lieu les élec
tions et on aura essayé d'entretenir lasééurité des
familles par de nouvelles promesses et de fausses
espérances.
Ce moyen réussira-t-il nous en doutons, car le
corps électoral est suffisamment édifié sur la bonne
foi des cléricaux.
M. Kervyn a dû se convaincre une fois de plus,
cette semaine, qu'il est plus facile d'écrire une page
d'histoire d'arrondir une période que de bien
administrer les affaires publiques et défaire affluer
l'argent dans des caisses peu près vides.
On n'aurait guère compris l'insistance déses
pérée de l'ex-ministre faire voter un projet de
loi impossible, parce qu'il était injuste, s'il n'en
avait été le-père et s'il n'avait senti le besoin de
s'excuser près de la généralité des instituteurs
primaires, pour les avoir fait surveiller autrefois
par la gendarmerie.
L'intention d'améliorer la situation précaire de
certaines caisses provinciales de prévÊ
bonne en elle-même on ne peut le n'y
ne faut pas pour cela enlever la caU-jet de loi
son avoir, qui lui appartient, pour^ï
brèches faites aux caisses provinciales hn
encore admis dans le code des lois de.oï-lur santé'
uns pour faire des cadeaux aux autre-.
que M. Kervyn voulait faire voter par 4 f\ îps
L'honorable membre jugeait-il peut-è!e dur
guerre de punir les instituteurs urbains-,ru
peu attachés de libéralisme, et de fW&, do-q*
instituteurs ruraux, plus facilement ise**s'33|
aux bons principes On serait porté h i efi't
Heureusement que MM. Frère - et Pfones pr
ré la mèche préparée pour faire
En veut lpen^r4'e- Si le projet de M. Kerw.-'L
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