CAVALCADE
RÉMUNÉRATION en MATIÈRE DE MILICE.
L'unité du ressort n'améliorera nullement les
mauvais notariats ruraux,trop nombreux dans nos
Flandres. La suppression d'études superflues dans
quelques cantons aurait assurément été plus avan
tageuse beaucoup de notaires que la loi présen
tée car, avec l'unité du ressort, il y aura quand
même dans le canton de Waerschoot cinq notaires
pour dix douze mille habitants tandis que la
commune de Schaerbeek continuera n'avoir
qu'un notaire pour 26,000 habitants. Nous avons
démontré plusieurs fois l'infériorité frappante des
notariats ruraux dans nos provinces flamandes, et
nous regrettons que le projet n'ait pas tranché la
question de la fixité du nombre de notaires ou tout
au moins n'ait pas proposé une base quelconque
pour placer au-delà de trois notariats dans un can
ton rural. Le gouvernement aurait dû s'occuper
de ce point importantmais il préfère se croiser
les bras et ménager la Malou la chèvre et le
chou.
DE LA SOCIÉTÉ DES CHOEURS.
Demain, Dimanche, aura lieu la cavalcade or
ganisée par la Société des Chœurs.
La réunion aura lieu sur la Petite Place
devant l'estaminet le Parnasse s deux heures
et demi précises; elle parcourra les rues suivantes:
rue de Boesinghe, Nouveau Marché au Bois, rue
des Récollets, rue de Thourout, Vieux Marché au
bois, rue de Dixmude, Grand'Place longeant la
Concorde, rue S' Jacques, Nouveau Chemin S'
Jacques, rue des Chiens, le tour de la Grand'Place,
la rue de Lille rue du Lombard rue de l'Étoile
Marché au beurre, rue du Verger, rue au Beurre,
rue du Templerue de la Station du côté des
Dames de Rousbrugghe, Ta rue auBeurre et le tour
de la Petite Place.
LE DENIER DE S' PIERRE.
Le denier de S' Pierre a produit en 1873 la
somme de 9 millions. La Belgique y figure pour
643,000 fr.
A quoi est destiné l'argent recueilli par l'œuvre
du denier de S' Pierre
Il y a quelques années, on disait que c'était pour
entretenir l'armée du Pape mais aujourd'hui les
baïonnettes mercenaires ont disparu, et des zouaves
pontificaux ne se retrouvent plus que dans les
officines des feuilles cléricales.
Le Pape il y a quelque temps était chef tem
porel de la ville de Rome et pouvaitl'aide du
Denier réparer les finances de son peuple qui
comme tous les peuples méridionaux, avaittoujours
ses finances obérées.
Mais aujourd'hui le Pape n'a plus s'occuper de
ces choses il a simplement entretenir une cour
de 400 personnes, ce qui ne lui coûte guère que 2
ou 3 millions qu'il peut d'ailleurs puiser dans la
caisse du royaume d'Italie.
Le denier de S' Pierre sert-il payer nos curés
et nos vicaires? Mais nos curés et nos vicaires sont
payés par l'État, dont ils reçoivent, bon an mal an,
un subside de cinq millions ils ontd'un autre
côté leurs messes baptêmes mariages, etc., et
ont par-dessus le marché bon gîte et le reste.
JLe denier de S' Pierre sert-il construire des
églises Mais les fabriques sont là pour le faire il
y a avec ça toujours des souscriptions privées on
vient même en faire en Belgique pour fouder une
Relise flamande Paris.
s denier de S' Pierre ne sert donc ni venir en
«chef de la catholicité ni payer les hom-
religion, ni même pourvoir aux néces-
(te.
pir quoi il est destiné on n'a qu'à
autour de soidans toutes les villes
|iour, de nouveaux couvents sortent
[des champignons. Dans ces con
signent toujours des pri* fabu-
lujourd'hui pour notre pays
1,000 personnes qui ne font
rien. On reçoit du riche le
0
|tre consacre au soulagement
dans la misère on tend
pour r T^son obole,
nés fabir""™ *!ous pré-
iulagemeu.
[Pierre dVtrt desj
ut été créées
étrennes pontificales, l'œuvre de la Ste Enfance, etc,
sans parler des captations d'héritages partout où il
se trouve quelque argentle clergé organise le
drainage des poches.
Mais ce n'est pas seulement l'entretien de la
gent monacale que toutes ces sommes sont em-
plpyées; on s'en sert aussi pour faire des électeurs,
pour soutenir la presse cléricale.
Les libéraux qui s'élevent contre les souscrip
tions que le clergé organise sans cesse agissent
uniquement co mine hommes politiques ils n'y
voient qu'une gigantesque exploitation faite sous le
manteau de la religion si d'un côté les ordres
mendiants sont comme le disait jadis. M. BTDu-
mortier la lèpre d'un pays d'un autre côté la
façon dont le parti clérical entend faire les élec
tions ne tend rien moins qu'à corrompre dans le
cœur de nos populations les sentiments d'honnête
té et de loyauté. Tous ceux qui ont souci de l'ave
nir du pays doivent donc combattre les moyens
ténébreux employés aujourd'hui par nos adversai
res pour arriver un résultat qui détruirait cette
indépendance d'esprit qui a toujours caractérisé le
peuple belge.
m m
(■ratMl théâtre «le* Variété*.
Nous avons rarement vu sur un champ de foire,
un spectacle aussi attrayant que celui que nous
offre chaque soir M. Delhaye le directeur du
Théâtre des Variétés outre que la salle est vaste,
bien chauffée et on ne peut mieux disposée les
représentations sont des plus variées et du meil
leur goût aussi le public tient prouver M.
Delhaye qu'on lui sait gré ainsi qu'à ses artistes
des efforts qu'ils font pour satisfaire les exigences
des habitants de notre ville.
Lorsque il y a de cela quatre ans le parti
clérical s'apprêtait saisir le pouvoir lorsqu'il
s'efforçait d'attirer lui les électeurs, il se répandit
en magnifiques promesses de toutes sortes.
Les réformes introduire dans l'organisation
militaire étaient surtout la thèse favorite.
A en croire les articles de leurs journaux et
lestdiseours de leur scandidats, dès que les cléricaux
disposeraient de la majorité dans le sein du parle
ment, tout serait amélioré, transformé, de façon
satisfaire tout le monde. Le budjet de la-guerre
serait considérablement diminué les rigueurs du
tirage au sort amoindries chaque année onze
mille jeunes gens ne seraient plus arrachés leurs
familles pour peupler les casernes, aux inégalités
du remplacement on substituerait un régime dé
mocratique et égalitaire la situation, de nos
miliciens serait améliorée ce point que chacun
envierait leur sort.
Onsait comment, arrivés au pouvoir, ils ont tenu
cps belles promesses le dégrèvement du budget
de la guerre s'est transformé en une augmentation
de plusieurs millions. Us n'ont plus appelé chaque
année sous les armes 11,000 hommes mais bien
12,000, en versant la réserve dans l'armée active.
Quant au remplacement on l'a conservé en le
rendant inabordable pour les artisans ,'les petits
cultivateurs, les petits employés. Après toutes ces
palinodies il restait encore trahir les engage
ments pris pour l'amélioration du sortdes miliciens.
C'est ce que l'on fait aujourd'hui par le projet de
loi sur la rémunération en matière de milice.
Que contient ce fameux projet dont on promet
tait monts et merveilles Tout uniment une allo
cation mensuelle de dix francs, accordée non pas
aux miliciens mais leurs familles. On pourrait
s'étonner d'abord de ce singulier mode de rému
nération, et se demander pourquoi ce n'est point
celui qui rend le service qui en reçoit le prix. Mais
comme on sait que la solde militaire est mince, et
que nos miliciens ont souvent recours la bourse
de leurs parents, on peut raisonnablement suppo
ser que ces dix francs feront bientôt retour vers
le soldat, et les considéreront comme une simple
augmentation de solde nous n'insisterons donc
pas sur ce point.
Ainsi augmenter la solde de dix francspar mois,
soit de 33 centimes par jour, voilà tout ce que l'on
trouvé, après avoir fait tant de tapage_pour
rriger les inconvénients de la conscripti
Trente-trois centimes par jour s:
[r considérablement la position de nos
ne seraient pas«à dédaigjfcyiar eux
eur accordait gratuitement. Mais il n'en est nulle
ment ainsi, etcette petite augmentation, on la leur
fait payer bien cher. Le projet de loi supprime
radicalement la pension allouée aux anciens mili
ciens par la loi votée sous le ministère libéral, en
1870.
D'après cette loi le milicien qui a accompli son
temps de service a droit une somme de 150 fr.
plus 12 centimes par jour de présence sous le dra
peau. Le total de ces sommes ne lui est pas payé
immédiatement, mais converti en une rente viagère
qui lui est servie partir de l'âge de 55 ans. Le
montant de cette rente étant égale aux cinq neu
vièmes de la somme attribuée au milicien, varie de
143 180 francs.
Ainsi on enlève aux miliciens une rente de
150 fr. en moyenne et en échange, en compensa
tion on leur jette un maigre appoint de 10 fr. par
mois, pendant les quelques années de service.
Les fantassins et ce sont de beaucoup les plus
nombreux restent au corps pendant 25 mois ils
recevront, pendant ce temps, 250 fixLa loi de 1870
leur accorde une somme, peu de cnose près éga
le 140 fr. mais cette somme était transformée
en rente viagère un taux spécialement avanta
geux. Si bien quele milicien qui épargnerait
soigneusement la rétribution que lui alloue le nou
veau projetet la placerait en rente viagère ne
parviendrait pas s'assurerpour sa vieillesse, une
pension semblable celle que lui donne la loi de
187°.
Et combien de miliciens auront l'énergie néces
saire pour épargner et placer leurs dix francs
mensuels Le plus grand nombre ne dépenseront-
t-il pas immédiatement, et sans profit pour eux ni
pour personne ces dix fr. dès que leurs parents
les leur auront envoyés moins que les parents
ne préfèrent les dépenser eux-mêmes
La loi de 1870 garantit au milicien une retraite
honorable pour l'époque où ses forces et par
conséquent les ressources deson travail diminuent
elle l'assimile au fonctionnaire dont la position est
toujours si enviée. Le projet change tout cela. Il
accorde un misérable secoars qui ne fournira
dans la majorité des. cas, aucun résultat utile qui
sera dissipé gaspillé aussitôt que reçu sans
laisser de trace dans la vie de soldat, sans exercer
d'influence sérieuse sur sa position.
Et c'est là ce que les cléricaux appellent amé
liorer le sort des miliciens. Voilà comnent, sous ce
rapport, comme sous tant d'autres, ils tiennent les
belles promesses dont ils se montraient naguère si
prodigues Avenir des Flandres.)
D'après le Précurseur M. Malou n'a fait con
naître que partiellement la Chambre les modifi
cations introduites dans les arrangements conclus
avec la ville d'Anvers.
Non-seulement celle-ci obtient, sur un point,
satisfaction complète et c'est ce qui a fait l'objet
des déclarations officielles d'hier de M. Malou et
de M. De Wael, mais, en outre, le maintien de
la convention du 10 janvier entre l'État et la So
ciété Immobilière est subordonné la conclusion
d'une convention particulièreétablissantentrecette
compagnie et la ville d'Anvers une exploitation en
participation.
Nous lisons dans la Meuse
a Mardi matin a eu lieu Liège au palais de
l'évêché une réunion laquelle assistaient l'ar
chevêque de Malines et tous les évêq^es de la Bel
gique. Mgr Cattani, nonce apostolique, en faisait
également partie.
Tous ces prélats qui étaient arrivés la veille
Liège ont quitté notre ville hier 3 h. 15 m.
de relevée, parles trains de la ligne de Bruxelles et
du chemin de fer du Nord.
Le jeune et sémillant évêque de Tournai M.
Dumont, qui a signalé ses débuts dans la carrière
épiscopale en terrassant M. d'Anethan avait un
air radieux.
i II est probable que la question des cimetières
et les prochaines éle^mos ne sont pas étrangères
au but de cette réuni^B?
Le conseil commui
bir pour délibérer
Iditionnelle soumif
linistre des finances!
M. le bourgmestij
eris'es't réuni mardi
irAet de convention
lation par le
bmunieat