IN0 3.434. Dimanche, 29 Mars 1874. 6 FRANCS PAIt AIV. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles «le l'étranger. Intérieur. 33' ANNÉE. LE PROGBES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQOIRIT EUNDO. A HONNEMlîNT PAR AN: Pour l'arrond* admitii'si-ratif cl judiciaire d'Ypres. fr. fi-00 Idem Pour le restant du psvs7-00 l'ont qui concerne le journal doit être adresse l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonças la ligne ordinaire fr. 0-15 Réci.sues In ligne Ir. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MAI. Lkciirin et Picard, 15, Montagne des Aveugles, A Biiuxkli.ks. M. Pelletan a annoncé hier Si l'Assemblée nationale <h:, France une interpellation sur les enterrements civils. Il était temps qu'elle se produisittant dans le pays do Voltaire les droits de la liberté de conscience sont méconnus. Non-seulement les autorités entravent ces enterrements le plus qu'elles peuventmais cllrs vont jusqu'à violenter la volonté formelle des défunts pour leur imposer des funérailles religieuses et les -enrégimenter ainsipour le bon exemple, dans une religion qu'ils ont repoussée de leur vivant. Un fait de cette nature qui vient de se passer Nantes et que racontent les journaux de la localité serait-considéré même dans un pays très-catholique -comme un monstrueux abus de pouvoir. Mais l'heure qu'il est, le cléricalisme se croit tout permis en France. L'Assemblée fixera aujourd'hui le jour de la discus sion. M. Pelletan a demandé qu'elfe lût mise l'ordre du jour de la séance du 20 mai, huit jours après la rentrée. Le Parlement allemand a pris lundi une série d'ex- eellentes résolutions. Il discutait la loi sur la presse et socialement le fameux article 20 frappant de peines sévères les journaux qui représenteraient la résistance 4\ux lois connue un acte Kcité ci méritoire. Bien que cet article fût particulièrement dirigé contre la presse ultramontaine la majorité libérale a trouvé qu'il était une arme deux tranchants. Malgré l'opposition du commissaire du gouvernement, elle a rejeté la disposition l'unanimité des voix moins une, celle du comte Enlcnhourg. Ce résultat, accueilli avee ■une satisfaction bruyante engagera certainement le •gouvernement ne pas insister sur l'adoption finale •de son malencontreux article. Conseil fédéral a apporté plusieurs modifications au .projet -de loi destiné compléter les lois ecclésias tiques et prononçant l'internement et In perle de il'iodigénat allemand contre les évéqueset les prêtres sf«i,a-|irès leur destitution persisteraient exercer leurs fonctions. D'après le projet remanié un ecclé siastique ne peut être révoqué de ses fonctions que par arrêt rte la justice, mais la peine de l'internement et de la dénationalisation sera appliquée par voie adminis trative. C'est on le Voit une loi d'exception dont il s'agit. £llc rencontrera une vive opposition, non-seule ment dans les rangs ultramontains m aie aussi en raison de son caractère spécial chez les fractions libérales du Parlement. Ypiikm, le t8 Mars. I! y a quatre arts le gouvernement percevait 180 millions d'impôts aujourd'hui que pous avons la tête du ministère le plus habile et le plus spirituel des financiers cléricaux on paie bon an, mal an, 220 millions. Lorsqu'on demande au gouvernement de faire des économies il jure ses grands dieux que c'est de toute impossibilité.Le ministre de la guerre déclare ne vouloir céder ni un homme ni un canon, le ministre de l'intérieur ne peut supprimer aucun service, etc. Et on se déclare satisfait et les aug mentations d'impôts d'arriver chaque année plus exorbitantes. Des moyens sérieux cihendant sont la dispo- I PC sition du gouvernei impôts. Il s'agirait t. téc1, i pour la diminution des qui ils tiennent leur mandat, et d'une concession l'autre on arrive accorder des subsides qui ne sont aucunement justifiés par l'intérêt général tel est encore cette semaine le crédit de 900,000 francs pour la ville de Spa. C'est avant tout in spiré par l'intérêt électoral. Un autre moyen de diminuer les impôts serait de diminuer d'un tantinet cette bureaucratie qu'on a toujours tant respectée qu'aucune main téméraire n'a jamais osé y toucher. Si notre mémoire est fidèle, M. Coomans, célé brant la supériorité intellectuelle des populations flamandes sur les populations wallonnes, s'écriait dans un des récents débats de la Chambre Tous mes électeurs savent lire. Dieu nous garde de révoquer en doute l'asser tion de l'honorable député. Mais nous le prévenons alors qu'au bureau de statistique du ministère de l'intérieur, sou arrondissement est calomnie de la façon la pltis atroce. L'Annuaire qui vient de paraître et dont la correspondance de la Meuse a donné un aperçu évalue 61 p. c. le nombre des habitants ne sachant ni lire ni écrire dans la ville de Turnhoutqui est de 19 p. c. aa-dessous de Gheel, la colonie des fous. Nous espérons que M. Coomans saura faire rétablir les faits et réparer l'outrage lancé une ville où tous les électeurs savent lire. LA QUESTION MILITAIRE. La question militaire est décidément appelée jouer plus d'un mauvais tour au parti clérical, d'anti-militaire mémoire. L'approche des élections et par suite la crainte d'être renvoyés aux douceurs de la vie privée, ont, comme nous l'avons déjà dit, inspiré certaines fortes têtes de la droite l'idée d'atténuer les rigueurs de la loi au sujet du remplacement militaire. M. Dumortier et quelques uns de ses amis ont proposé de laisser aux miliciens qui n'ont pas versé, avant le tirage au sort, les 200 fr. exigés par la loi, la faculté de pouvoir effectuer encore ce verse ment. Cette proposition, comme nous l'avons dit, n'a pas eu l'heur de plaire au ministre de la guerre, mais il parait qu'elle n'est point abandonnée; le correspondant bruxellois de la catholique Gazette de Liège annonce même que quelques députés vont la représenter. L'affaire promet d'être intéressante plus d'un titre. Il y aura d'abord vaincre par un vote l'opposi tion du ministre delà guerre comme son prédé cesseur M. Guillaume, on devra le jet ir par dessus bord. L'avenir nous dira si on lui trouvera un suc cesseur la majorité s'en soucie fort peu aujour d'hui l'intérêt électoral avant tout. Mais où la situation deviendra intéi essante c'est quand la Chambre recevra des centa tes de péti tions émanant des jeunes gens qui, ay ,nt versé les 200 fr. ont tiré un bon numéro. Il est 8e toute jus tice qu'on leur restitue leur verseiqei t, ceux qui observent la loi ont plutôt drojt ce rivilëge que ceux qui viennent se dire être dans l'ifnoçance deJ de la.question militaire. Comme nous l'avons dit hier le gouvernement a traité avec une agence de remplacement pour lui fournir 350 soldats. Le département de la guerre, qui a attaqué avec tant de hauteur les marchands d'hommes leur donne donc maintenant une prime d'encouragement. Mais ce n'est pas tout; voici que les autres mar chands d'hommes se plaignent vivement du monopole réservé un de leurs confrères ils de mandent l'égalité et rien ne nous étonnerait de les yoir en vertu de la dite égalité, réclamer l'adjudi cation publique Il ne manque plus qu'une chose la situation c'est qu'un nouveau Molière apparaisse pour repré senter toutes les tribulations qu'aura dû souffrir le parti clérical qui, après avoir réclamé pendant 13 années la diminution des charges militaires, s'est avisé son arrivée au pouvoir de jouer au soldat au grand dam de ses trop bénévoles électeurs. Vérité.) arrondissement d'ïpres. Répartition dn contingent pour la levée de la milice de 1874. Canton de miliee Ypres î-centingent actif 37 T idem Poperinghe 33 idem Proven 25 idem Elverdinghe 23 idem Langemarck 28 idem Gheluvelt 27 idem Neuve-Eglise 30 idem Warnêton 25 idem Wervicq 28. Total 256 hommes. Liste des jurés appartenant T arrondissement judiciaire d'Ypresappelés siéger pour la Ie série du 2e trimestre de 1874, de la Cour d'assises de la Flandre occidentale, dont les audiences commenceront le 14 avrilsous la présidence de M. le conseiller de Ryckman. M. Mnsquelicr, Louis, brasseur, Messines. M. Hubrccht, Jean, échcvin, Langemarck. M.Godtschalck-Mouimnnt, propriétaire, Wervicq. Corps «les Sapeurs-Pompiers. Dimanche prochain 29 Mars de midi une heure, concert sur la Grand'Place par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers. En cas de mauvais temps ce concert aura lieu aux Halles. Un fait scandaleux qui vient de Seraing et qui est loin d'être isolé fois de plus la nécessité de réviser la Le clergé accepte en effettous le de cette loi, et il ne respecte nullement qu'elle lui impose. Il trompe souvent la confiance que accorde pour agir en agent politique l'enseignement public et même rempl d'espionnage. Il perd surtout toute réserve qu: pouvoir compter sur la connivence des teurs communaux. On sait qu'à Seraing le clergé faisat. avec les radicaux et les auxiliaires de tionale est parvenu envoyer au majorité patTonée par l'organe socia' Jocalité, majorité qui, par réciprocité, rop contrarier l'enseignement cléricrf: ""Vicaire comptant sur cette to nité des ultramontains et >e passer prouve

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1