0 FRANCS PAR AIV, JOURNAL D'YPRES ET DE .L'ARRONDISSEMENT. 7 LA POLITIQUE NOUVELLE. 3,436. Dimanche, 33e ANNÉE. 5 Avril 1874. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQriRIT EONOO. ÀltèlNNIÏlMENT PAR AN: Pour l'arrond1 administratif et judiciaire il'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne je journal doit être' adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annoscks la Iinne ordinaire fr. (t-IS Rkci.smks la liguu If. tt-Su Les annunccs de Muselles-et de l'étranger sont reçues chez M!U. Lkciimn et Pic a n i», 15, Montagne des Aveugles, A Ruiixki.i.ks. nouvelle* «le Ici«*:uia;er. Comme de raison les dernières élections sont Paris l'objet de tous les commentaires. Les.feuilles officieuses ont l'oreille très-basse. Le gouvernement avaitsi'bicn compté SiirUn succès dans la Haute-Marne* sur une imposante minorité dans la Gironde! Il avait fait jouer toutes ses ressources Les préfets Jr poigne et les nouveaux maires avaient voulu mériter ses faveurs eu gagnant ou intimidant les électeurs même de curieuses révélations sont promises pout- la vérification des pouvoirs, surtout contre M. Pascal, déjà célèbre par la circulaire confidentielle qiii scandalisa même M. flaragnoii lorsque les droites étaient encore dans la lune de uiiel de leur union, Et voilà que dans la Gironde le candidat.septennaljstc n'obtient qu'une mi norité dérisoire et que dans la Haute-Marne dans 1111 département essentiellement monarchique, où M. le prince de Joinville était élu jadis par 47 nulle v.oix M. de Lespérut n'en réunit que 24,142 tandis que son concurrent, qui s'était prononcé pour la dissolution, en Avouant ses opinions républicaines, en obtient 35,612. Cela dit clairement que le pays en a assez de la poli tique de l'ambiguité et des équivoques que représente pour lui M. de Urogïie qu'il veut se constituer définiti vement et que la république a toutes ses préférences. C'est elle qui est sort': deux fois de l'urne électorale malgré la coalition des partis hostiles. La nouvelle de l'évasion d'Henri Rochefort paraît authentique. M. Edmond Àdatn tuteur des enfants de Rochefort, a reçu une dépêche de Sidney annonçant que Rochefort et plusieurs condamnés s'étaient évadés de Nouméa, qu'ils étaient arrivés de Sidney d'où ils s'em barquaient pour l'Angleterre. Cette dépêche a été por- téecomine authentique chez M. Victor Hugo. Rochefort est accompagné dans sa fuite de Pascal Groussctde Jourdc, et dit-on, de Ballièrc. La situation actuelle dp l'empire d'Allemagne inspire les réflexions suivantes la Moryen Pont du 27, organe démocratique de Vienne La situation de l'Allemagne libérale est grave. C'est le moment où plus que jamais ,,oo aurait besoin, en tout et partout, de la main de fer du prince de Bismarck. Au sein du Parlementles ennemis de l'empire soit ultramoniains, soit socialistes, soit particularistes, com battent l'ordre de choses actuel, taudis que la majorité est divisée eu deux camps et que le parti progressiste ne veut plus marcher aveuglément avec le parti national- libéral. Laloi militaire, le rêve du vieil empereur-soldat, peut amener non-seulement un grave conflit parlemen taire, mais encore une crise politique générale. Et il y a un danger plus grand encore qui menace de foudre sur le nouvel empire la réaction. Il faut avouer qu'une fois M. de Bismarck disparu de la scène politique,une assez sombre perspective s'ouvrira pour l'A llemagne libé rale. Après Mgr Lcdocbowskivoici Mgr Mclchers, arche- vêque de Cologne qui a été arrêté hier matin huit heures et quart. L'ordre n'a pas été troublé dans la cité rhénane. Intérieur. Ipiiks, le <1 Avril. Nous j/sons de bonne source que M. Visart membre#* la députgtion permanente ne se remet ^plu^Jpîes rangs ne conseiller provincial du canton de Rousbrugge. Il serait remplacé en cette dernière qualité par M. le notaire Syoen bourg mestre de Loo. Cette candidature semble avoir un caractère plutôt administratif que politique et Je but évident de la combinaison est de faire entrer la députa- tion un avocat d6 Fùrnesdont le dévouement au cléricàlisme le plus ultramontain est de notoriété publique. Nous apprenons que la Cour d'appel de Gand, en séance du 25 mars, vient de réformer et de mettre néant l'arrêté de la députation permanente qui avait rayé M. le général Missotten des listes électorales de la ville d'Ypres*. On sait que ce col lège a décidé cette année, pour la seconde fois, que cet électeur n'avait droit être inscrit sur les listes delà villed'Ypres, etcelaaprès avoir statué quatre fois auparavant en sens opposé. On nous assure que les trois quarts des décisions rendues par les députations sont ainsi annulées par les différentes cours d'appel.. On se-demande après_ cela quelles garanties les administrés rencontrent dans les matières où les décisions de ces collèges ne sont soumises aucun recours. Nous nous empressons de reproduire l'article suivantextrait du journal l'Impartial, de Brux elles Nous avons eu l'occasion de visiter cette semaine les ateliers de MM. Ed. Lefever et P. Comein, deux de nos jeunes statuaires. 1 Parmi leurs travaux, nous y avons particulière ment remarqué les modèles des statues destinées orner les Halles d'Ypres. Nous sommes heureux de pouvoir faire de sincères éloges ces jeunes artistes, pour le talent et l'originalité qu'ils ont apportés représenter aussi justement les diverses époques auxquelles se rapportent ces statues tout en restant dans le style, la simplicité et la grandeur. Nous avons également pu remarquer chez eux, une série de modèles ayant la même destination, et qui sont en ce moment livrés l'exécution en pierre. Ceux-ci sont dus l'habile ébauchoir de notre statuaire distingué M. E. Fiers. Nous croyons inutile de devoir rappeler nos lecteurs le talent dont a toujours fait preuve cet artiste si renomme'. En somme ce trio de statuaires tous trois originaires d'Ypres ont travaillé pour laisser un souvenir qui sera pour leur ville natale et pour eux une gloire justement méritée. Le Journal officiel français annonce que le duc Decazes et le ministre de Belgique ont échangé mardi les ratifleatièns de la convention entre la France et la Belgique pour l'établissement de deux chemins de fer reliant Lille Connues et Tourcoing Menin. Un arrêté royal du 24 février dernier, visant la loi du 16 août 1873 et l'arrêté du 2| janvier 1874, porte que l'arrêté royal du lr janvier 1863, créant l'école de cavalerie est rapporté çt que l'école d'équitation organisée par l'arrêté A-oyal du 24 mars 1860 est ^«instituée sur de ndqasllaibases. f En vue des nécessités du seryire résultant de la reprise du casernement par l'État, M. le ministre de la guerre a institué quatre nouveaux comman dements du génie ayant leur siège respectivement Malines Ostende Louvain et Tournai et il a également déterminé comme suit la répartition du service du génie ayant son siège dans les places indiquées ci-après, savoir Anvers (ville), Tête-de- FlandreS' Bernard, BrasschaetMalines et Lierre.; Gand et Audenaerde Bruges et Courtrai Ostende Ypres et MeninBruxelles Laeken et ÎVilvorde Louvain et Tirlemant Mons etCharle- roi Tournai et.Ath. x-' m m tm L'ardeur qui pousse au combat le libéralisme gantois est partagée par toutes les grandes villes du pays, et si le ministère actuel, dit le correspon dant bruxellois de la Meuse, avait recours une dissolution en vue de constater l'état des esprits et provoquer l'expression du sentiment public il recueillerait une appréciation de tous points sem blable celle qui a répondu la mise en demeure du cabinet Gladstone. Combien la situation est changée depuis deux ans Dans certaines régions du libéralisme on re grettait que le ministère de 1870 eût péri de mort "violente. Le maintien au pouvoir de MM. d'Anet- han, Jacobs, Cornesse, Wasseige, aurait, disa't-on, provoqué une réaction certaine aux élections de 1872. Le pays ne se serait pas accommode long temps des allures provoquantes et arbitraires de ce petit groupe de partisans dont la politique était un anachronisme et un défi. Des hommes graves affirmaient que l'habileté de M. Malou, la modéra tion de M. Delcour les bonnes intentions de M. de Lantsheere valaient un bail de dix ans pour la majorité catholique. Ensevelissant le passé dans un oubli bénévole, Oh assurait que M. Malou allait inaugurer en Belgique une sorte de trêve des partis, l'abri de laquelle de grandes choses s'accompliraient pour le bien-être matériel, sinon moral .des populations. On attribuait cet ancien collaborateur d'une politiqueà outrance, un art tout spécial pour éviter les questions difficiles, pour tourner les positions dangereuses et dénouer avec grâce les nœuds -qu'en d'autres temps il eût tranchés par la violence Ces illusions sont tombées une une. L'haH que l'on croyait entrevoir est réduite de ri Lsi- bles expédients. L'on ne croit plus l'hal M. Malou. L'on ne'croit plus son ét-'V prestige est percé jour. Le piédestal de trateur s'est écroulé par morceau il plus rien. D'impopulaire qu'il était il j ans, il est devenu presque ridicule. Son î^ê'qiu. prête aux quolibets de la foule, et çur y0]ideol des affaires, où l'on aimait lui rendre c Effets sant hommage, il est venu se briser àsJjonr iv casion contre les écueils d'un débat V»lent enthousiastes sont devenus froids, les sont devenus hôstiles. j. uni De toutes les opérations auxquelles homme a voulu attacher son nom pas œil"1 jg'âât misérablement avorté èt tandis qu'oi: tA veute1»' un financier la têto du gouverné Ohru vu les finances s'en aller vau-l'eau, se vider vue iiteil, la dette publique

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1