N° 3.440. Dimanche, 19 Avril 1874. 6 FRANCS PAR A». JOURNAL D'YPIlIvS ET DE L'ARRONDISSEMENT. nouvelle* de l'étranger. Intérieur. LES ÉLECTIONS DE JUIN. 33" innÉs. LE PBOGBÈS •:i îo H'. - ;ip r iiumnjoo .tii'it- aapiido «tfia «nomwprssimTMi ï.û.\'Aluti toi - g'idwiJ **>f Hi/rjU mini m- -m il.' OUI) PARAISSANT LE JEUDI' ET LE DIMANCHE. VIRES àCQDIBIT EUNDO. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'ari-rtinP sdministrnlif cl judiciaire d'Yprns. fr. 15-00 ld«#i Pour Je restant du paye'7-.Q0 Tout ce <|iii concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réci-swes In ligne fr. 0-3n J"^-Les annonces do Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MAI'. Lkciikin et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Biiuxbu.es. l.c due de Gramout paie d'audace Mis courtoise ment en demeure par l'Ordre de répondre la révéla tion de M. de Bcust, si écrasante pour le second empire, l'ex-conseillcr de Napoléon III vient de le faire avec une désinvplture que le Journal de Paris qualifie de communarde elle atteste' en effet que le due tout comme Emile Olliviermême après les affreux désastres attirés strr la France par leur incurie,' égale leur impuissance, parle de sa responsabilité, si grave ment-engagée d'un cœur léger et sur un ton d'infatua- lion inouïe. Lui qui a sciemment tronqué une dépêche pour faire croire ce qui n'était pas, il ose parler de -l'estime de ses chefs et de celle des cœurs droits et il déclare superbement qu'il ne connaît pas de plus belle récompense pour un homme public que la liaiuc des gens de parti. M. de Gramont confond dessein le sentiment que sa politique et celle de sou maître ont inspiré- Il se pent qu'il tient de là haine mais il porte un'nom différent et il n'est pas de ceux dont on puisse être - flatté. r j Tandis que le gouvernement anglais fait déclarer aux Communes qu'il n'a pas encprC été dans le cas d'avoir prendre une résolution au styel de ja recon-; naissance des carlistes comme belligérants le Pape aurait tranchésa us hésiter, cette grave question internationale. Telle est, du moins, la conclnsioiï que tire l'Union de la dépêche que Pie IX a adressée la femme de don Carlos l'occasion de sa délivrance en la saluant du litre royal. Le Reicbstag allemand a adopté mardi par 224 voix contre 14(5, l'article 1r de la loi militaire, tel qpe RI. de Bcnniugscn l'avait amendé avec l'adhésion du goiivernenent et du conseil fédéral. Voilà le prince de Bismark au comble de ses vœux. C'est une victoire de plus ajouter celles qu'il a remportées sur le parlementarisme. On mande de Breslau qu'à la suite de désordres provoqués par une agitation religieuse, l.auraliuetcs, le curé Stabik et le vicaire Gnuczàrski ont été airêiés et écroués avec huit antres individus et deux femmes, prévenus d'avoir attentés l'ordre public. Après ses succès militaires, le lieutenant général van, Swielcn récolte avec patience, cette vertu tradition nelle doses nationaux, des lauriers diplomatiques. Aujourd'hui encoi;ele gouverneur général des Ind es a pu mander de sa résidence, Buitenzorg, que les États de la côte occidentale de l'île de Sumatra, situés entre Trocraon et Waglabreconnaissent la souveraineté néerlandaise. Le blocus a été levé. VpHfM, le 18 Avril. Allons, bon voilà qui est fait, le coup est porte. Les patrons de nos pieux journaux, 1 e Nieuwsblad et le Journal d'Fpres, doivent être aux anges. Ces saints hommes doivent des actions de grâces au Ciel qui a exaucé leurs vœux. Un scandale s'est produit, en pleine église cathédrale, sous les yeux de nos pacifiques évangélistes et d'un public ahurri après une foule de petits niches préparatoires, les douces brebis de l'ancienn^cole Lamotte se sont ruées, sous la jioulette proWtricede leurs tendres bergères, sftr lès innocentes et paisibles enfants de la nouvelle et vraie école Lamotte, huant et injuriantes maîtresses de la Fondation Vanzut- peene, (tuy dignes et impassibles, ont sti opposer ces fumpndes carlistes en jupons, un majestueux dédail^'gne de force et de droit. r.Htj Semez le vent et Vous recueillerez la tempête a-t-on dit nos scribes cléricaux", et ils sé sont mis, avec une ardeur digne d'un meilleur sort, exploiter la vieille rengaine de la loi des bourses et de la loi de spoliation de M. Bara. M. Malou a beau avoir consacré cette loi là majorité catho lique la Chambre a beau l'avoir laissée debout, alors qu'elle a tout pouvoir pour la rétirer, rien n'y fait, le Journal d'Fpres continue toujours son train de petit bonhomme révolutionnaire çt il ne croit avoir rempli une partie <je sa patriotique tache, que qUançl il a mis le .feu aux poudres. Pauvre missionnaire de la càùse romaine Enfin, ça y est. Les étoupes sont pris feu mais heureusement l'incendie n'a été qu'un feu de chemi née. Les carlistes n'ont pu guerroyer comme elles l'auraient désiré.Leurs plates injures sont tombées sur les élèves de l'école Lamotte (la vraie) comme la grêle sur le persib et les .pudibondes nonnains et leur jeune et décente cohorte n'pnt eu qu'à ren trer chez elles honteuses et confuses jurant mais un peu tard, qu'on ne.les y prendrait plus. Quelle déception pour le Joumal d'Fpres çt le Nieuwsbladmais aussi quelle cause f UJJO'J '•-« V: :iv' r J Le sebl résultat de cette échauffonrée de Di manche dernier, c'est que le public a pu voir ce que sont ces saintes martyres de la persécution ae quoi sont capablesces vertueuses maîtresses qui ont eu, hélas trop longteipps, le monopole de pétrir leur image, les jeunes générations ouvriè res de la ville quelle est la délicatesse de senti ments qu'on a imprimée jusqu'jci ces ignorantes créatures enfin quelle éducation soignée on don nait l'ancienne école de la rue de Lille. Cette appréciation, chacun a pu la faire et Dieu sait si on en cause. On n'entend plus que cela. Mais, si on a des mots peu flatteurs pour l'école selon le cœur de M. le doyen, par contre, on loue la convenance des manières de celles qui Oht été l'objet des brutalités d'une bande égarée.-Tant de décence et de modestie d'un côté et tant d'intolé rance farouche de l'autre, voilà bien la ligne de démarcation du nouveau régime et de l'ancien. A qui sont réservés le succès et l'avenir., faut-il le demander Pour peu que le Journal d'Fpres et le Nieuwsblad veuillent y aider par leurs extravan- gances, cela ira vite. Us en sont bien capables. Une correspondance adressée de Bruxelles au Précurseur donne les renseignements suivants sur lesprochaines élections législatives Il n'y a pas un mot de vrai dans la plupart des renseignements que les journaux clérieauxdonnent sur les élections do mois de juin. Nos adversaires sentent eux-mêmes que le terrain fuit sous leurs pas, et ils essaient de ranimer les timides et les indécis en leur représentant le résultat de la lutte comme certain. Partout lavîctoire leurest assurée. Ils le disent. Or, rien n'est plus inexact. Partout au contraire, la luttese présente dans d'excellentes; conditions pour le libéralisme. Les tiraillements disparaissent les divisions s'aplanissent, chacun comprend que /heure est - (cil. venue de faire acte d'abnégation et de dévouement. Je me tromperais fort si l'élection du mois de juin netrouvait partout les libéraux unis dans une seule pensée et combattant de toutes leurs forces pour le triomphe des candidats de leur opinion. L'absten tion des cléricaux gantois l'élection du 16 avril est unsignedu temps c'est un aveu d'impuissance. Aussi lès libéraux savent-ils qu'il ne dépendra pas de leurs amis de Gand que le ministère et sa ma jorité ne soient renversés ils ne veulent pas que les cléricaux regagnent ailleurs les voix qu'ils per dront Gand, et dans tous les arrondissements ils s'organisent pour garder les positions acquises et reconquérir les positions perdues. Le réveil de l'opinion libérale est si accentué et il s'affirme si énergiquement, que le ministre des travaux publics, M. Beernaert, qui se croyait sûr, de son(élection Soignies, hésite plus que jamais effrohter les chances d'une lutte électorale dans un arrondissement où il est complètement inconnu et où la corruption, a l'aide de promesses de che mins de fer et la faveur ministérielle, n'a pas encore été pratiquée. On parle de le faire pntrer la Chambre par l'arrôndissëment de Tprmonde. On de là candidature de M. Beernaert Soignies n'aura pas été toutefois inutile aux libéraux. Les velléités belliqueuses du parti clérical déci deront probablement les libéraux s'entendre et réunir leurs efforts pour assurer le succès d'une seule liste des candidats. De l'arrondissement de Thuin, les nouvelles sont excellentes. Il n'y a de compromis que le jeune prince de Caraman Chimay, bourgmestre de Beau- mont, et aspirant candidat la Chambre des repré sentants. La réunion qui «a eu lieu dernièrement l'hôtel de ville de Thuin, adonné la mesure des sympathies dont les cléricaux jouissent dans l'ar rondissement. Le bruit de la retraite de M. Hage- mans n'a rien de fondé les trois députés sortants solliciteront le renouvellement de leur mandat. Le parti clérical est tellement en désarroi dans cet arrondissement, qu'il est même douteux que le jeune prince de Caraman,, malgré tout le désir qu'il éprouve d'être quelque chose et malgré le travail auquel il s'est livré depuis quatre ans avec l'aide de son frère le gouverneur, hésite poser sa candidature, tant il est certain d'un éfchec, A iChafleroi il n'y aura qu'unediste de candida libéraux pour le Sénat, le succès de cette liste peu près assuré. Si pour la Chambre on n'a de certitude d'éliminer tous les représ sortants appartenant l'opinion cléricale, moins l'espoir fondé d'en écarter deux oui Verviers nos amis ont gagné beaucoup dq grâce aux scandaleuses palinodies de r les antimilitaristes Cornesse et Simonis,J côté encore, les nouvelles que Ton reçoit s bonnes. Partout il y a de l'élan partoq se débarrasser des cléricaux et on y parvl Une mauvaise nouvelle pour le parti cl«e| Le curé Santa-Cruz cette douce vie manie qu'avaient les gendarmes es loir toute force être fusillés /par lui pasteur qui prenait le soin de cor les gens qu'il faisait -assassiner ne v

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1