CHEONIQUE ÉLECTORALE L'électeur est-il fermier ou locataire Quel est son propriétaire Est-:1 er. relation avec des fonctionnaires A-t-il des parents quisont employés de l'État ou de la province C'est le système bonapartisteaugmenté des agréments du système clérical. C'est l'espionnage c'est l'intimidation portés la plus haute puissance. Ce qui n'empêchera pas le ministère surpris en flagrant délit de tripotages électoraux, de com plicité avec le clergé, d'imprimer ensuite dans le Moniteurdes circulaires portant aux fonction naires l'injonction d'avoir s'abstenir de toute intervention dans les luttes électorales. Défense en public. Mais excitation secrète d'avoir manier la pâte électorale, dans le sens ultramon- tain. Il est évident que les cléricaux n'ont pas établi un système d'espionnage expressément pour l'ar rondissement deThuin ce système doit fonctionner partout où il doit y avoir des élections prochaines. On emploie les curés, comme les agents les plus sûrs, les plus même d'avoir des renseignements certains sur les opinions des électeurs. Nous avons, dit l'Union libérale, entre les mains, copie d'un document qui prouve que l'arrondisse ment de Verviers est compris dans le réseau des contrées espionnées. Un curé demande une dévote d'imposer un bulletin clérical un électeur sur les opinions de qui il s'est éclairé parles indiscrétions de la, servante La lettre sera publiée en tems et lieu. Ainsi le clergé a un œil toujours ouvert sur l'in térieur des familles il plonge dans la conscience de tous et il ne recule pas devant l'emploi de moyens souverainement indélicats et inconve nants. Le public finira par se révolter contre cette inquisition et par renvoyer leurs oremus les agents de la policeépiseopale. Journal de Bruges.) Depuis la célèbre affaire de Jonas l'Académie de Belgique ne faisait plus parler d'elle et il est probable qu'elle eût pu jouir encore longtemps de cette quiétude parfaite dont jouissent les médiocrités reconnues n'était que la commission académique chargée de la publication de la Biographie Natio nale, ait tenu réjouir ces jours derniers l'esprit public. Cette commission a pour président un géné ral, ancien ministre.de la guerre, et ce président M. le baron Guillaume décrit en général la vie des.héros belges. Ne l'accusez toutefois pas d'aimer le militaire. Ce terme n'est pas académique tout soldat s'ap pelle homme de guerre dans la Biographique nationale. Aussi est-ce un homme de guerre illustre et qui, plus est gantois, qu'il consacre près d'une pagedu dernier volume delà Biographie. Ce gantois était né en 1788 et mort Samarang en 1827, Il s'appelait Edouard de Bast, et il avait eu la destinée de presque tous les officiers belges du commencement de ce siècle suivant d'abord la fortune militaire de Napoléon I, allant après 1815 au service du gouvernement hollandais, combattre les populations rebelles des Indes néerlandaises. A parler vrai, on se demande àquel titre ce lieu- tenant-colonel figure dans la Biographie mais en lisant la note qui accompagne cet article, en, voyant qué le général Guillaume trouvé les éléments de son article dans Historié van Belgie de Marcus Van Vaernewyck on s'incline avec respect, et on admire la profonde science de l'ex-ministre de la erre, collègue de M. Kervyn Marcus Van Vaernewyck mort en 1569, don- ant des renseignements sur la vie et la mort d'un fficki ho llandais décédé en 1828 frut être académicien pour découvrir ces choses Tournai de Gand.) cè titre Ce que peut côuter un sermon s Y Organe de Verviers teurs connaissent le doyen de Stavelot. lent sans doute les attaques furibondes le pasteur s'était laissé aller contre un abitant de Stavelotqui avait eu le noncer un bal destiné la jeunesse de "énonçait la maison où la fête devait les termes tels que tout le monde a tait un lieu d'adultère et de débau- ient des boissons falsifiées. Aux indications précises contenues dans le dis cours, le sieur Calay n'hésita pas se reconnaître, et assigna le curé devant le juge de paix du canton pour le faire condamner trois mille francs de dommages-intérêts en réparation du dommage qu'il lui avait causé. Le curé parlait, son tour, d'une demande reconventionnelle de cinq mille francs pour le tort irréparable qu'une telle action lui avait fait dans le public. Aujourd'hui, c'est tout autre chose. M. le doyen a cru prudent de reconnaître qu'on a mal interprê té ses intentions, et il a remis, en conséquence, au demandeur une déclaration écrite que nous repro duisons ci-après. N'est-ce pas édifiant Et quelle considération le clergé ne gagne-t-il pas en se mettant dans le cas de faire publiquement des aveux aussi humiliants Voici au surplus le texte de cette pièce curieuse plus d'un titre Je soussigné Jean-Joseph Nyssen, curé doyen de Stavelot, déclare que dans les sermons des 2 et 8 février dernier, prononcés en l'église de Stavelot, il n'a nullement été dans mes intentions de rien dire d'injurieux pour M. Calay hôtelier ni pour l'établissement qu'il tient Stavelot. Si l'on n'a pas interprêté mes paroles en ce sens je déclare que cette interprétation est con traire ma pensée. Je signe d'autant plus volon tiers la présente déclaration que je connais M. Calay comme un parfait honnête homme. Moyennant la déclaration qui précède, M. Calay, aussi soussigné, déclare se désister de l'action in tentée M. Nyssen, par exploit de l'huissier Ber nard, signifié en février dernier. Fait en double Stavelot, le 10 février 1874. (Signé) J.-J. Nyssen, doyen de Stavelot. N.-B. Le doyen soussigné a payé les frais de procès. Avant-hier le Journal de Bruxelles écrivait ce qui suit Les journaux libéraux choisissent mal leurs exemples le frère Léotade est un innocent mort dans unemaison de force victime d'une erreur judiciaire. On le voit, c'est et ce sera toujours chez les ca tholiques de toute nuance depuis les catholiques libéraux du Journal de Bruxelles jusqu'aux ul- tramontains fanatiques du Bien publicle même système. Un misérable prêtre commet cet acte infâme de flétrir l'enfance il est poursuivi et con damné. Au lieu de le renier et de le flétrir ils en font une victime. Léotade était un misérable qui a été condamné aux travaux forcés perpétuité pour avoir en 1847 violé une petite fille nommée Cécile Com- bette et l'avoir tuée après le viol. Pour les journaux catholiques c'est une vic time [J. de Gand.) I r in j~ i Il y a quelques semaines le bruit de la retraite de M. Thonissen s'était presque accrédité et comme nos confrères nous nous en sommes fait l'écho toutefois sans affirmation et pour cause. Si nous en reparlons aujourd'hui, c'est pour dire et de source certaine, qu'il était erroné. Comme on pouvait s'y attendre, M. Thonissen briguera le re nouvellement de son mandat de représentant. On lit dans l'Union libérale de Verviers Ces pauvres pères jésuites Arrivés Verviers, en 1844 sans sou ni maille ils se sont, malgré toutes les crises, tout doucement arrondis ils ont acquis et bâti un couvent plus vaste qu'une caserne, aussi somptueux qu'un palais. Us mettent actuellement la main l'achèvement d'une église cathédrale. Il paraîtrait que leurs petites économies ne sont pas près d'être épuisées;'on assure qu'ils guignent le domaine de Séroule, 28 hectares et demi, d'un seul tenant, avec château. Ces pauvres gens sont-ils plaindre Comme on comprend ces lettres attendrissantes qu'ils écrivaient M1" Monseur, pour peindre leur dénûment et implorer des secours. Des secours pour les jésuites les proprié taires d'un vaste quartier Verviers, et bientôt du château'de Séroule k O r-iTBB— Le comité,^électoral du Pays de Waes s'est t réuni jeudi S' Nicolas. Sur la proposition de M. de Smedt, bourgmestre de cette ville, il a voté une adresse de félicitations M. Malou, l'occasion de la discussion des projets relatifs aux installa tions maritimes d'Anvers. M. de Kerkhove de Malines a été l'objet d'une manifestation semblable de la part de l'association cléricale de Malines qui s'est réuni dimanche der nier. Il a reçu les félicitations de l'Association pour avoir méprisé les calomnies de la presse dite libérale et d'être resté malgré tout son poste. L'adresse 'remise M. de Kerkhove est en flamand. On ne dit pas dans quelle langue est for mulée l'adresse destinée M. Malou qui, on le sait, pense en flamand, mais parle en français, même S' Nicolas. De nouvelles rumeurs circulent au sujet de la candidature de M. Beernaert, ministre des travaux publics. Ce serait maintenant par la Framdre occi dentale qu'on songerait le faire entrer la Chambre. On lui destinerait la première place qui deviendrait vacante dans un des arrondissements de cette province où le clergé dispose son gré des mandats électifs. Le crime de Mme Duchateau. Nous avons annoncé l'épouvantable malheur qui venait d'ar river Montreuil-sous-Bois, près Vincennes. Voici des détails plus circonstanciés sur ce drame épou vantable M™ Duchateau est la femme de l'un des plus riches propriétaires du pays. Il y a quelques an nées, Mmo Duchateau perdit un enfant ce coup la frappa cruellement. Depuis cette époque, on la vit errer sombre et silencieuse par les rues parlant peu et jetant aux passants des regards farouches. Elle était toujours suivie de ses deux autres enfants, qui marchaient craintivement derrière elle trem blant ses moindres paroles car elle leur parlait toujours avec la plus grande dureté. Le petit qui est mort s'ennuie, di sait-elle par fois, il faut que je lui envoie là-bas son petit frère et sa petite sœur. L'un des enfants âgé de huit ans se nommait Emile sa sœur, un bébé de cinq ans, grands che veux blonds, s'appelait Valentine. Avânt-hier soir, comme le dîner finissaitMm° Duchateau déclare ses parents qu'elle allait se promener. On lui fit remarquer qu'il faisait froid et que les chemins étaient peu sûrs. Elle ne voulut rien en tendre et sortit. Quand les enfants se virent dehors ils se mirent pleurer. Lèvent leur coupait la figure et de larges gouttes d'eau commençaient tomber des grands nuages noirs qui couraient au ciel. Le petit Emile dès les premiers pas se rejeta en arrière terrifié par un arbre qui projetait sur le chemin une branche noire et raide comme un bras de mort et supplia sa mère, de le laisser ren trer. Mais celle-ci n'écouta rien et l'entraîna en le saisissant brusquement par la main. Elle coupa travers champs et se dirigea vers un petit étang, sis près d'un terrain qui lui appar tenait, l'étang du Pin. C'est au bord de cette mare que s'arrêta Mmo Duchateau. On y voyait peine la lueur trem blante de quelques étoiles qui venait mourir sur l'eau verte. Asseyez-vous là commanda-t-elle, Les enfants obéirent étse mirent sur un tronc d'arbre, serrés l'un contre.l'autre et se tenant par la main. Ils avaient bien grand, peur. Alors Mme Duchateau tira de sa poche une ser viette qu'elle roula de manière en former un lien elle en fit autant de son mouchoir, et attacha sa ceintura, avec une corde les extrémités des deux linges. Puis elle appela les deux petits, et les fit placer de chaque côté d'élle. Quand ils furent debout dans cette position, elle lia l'un avec l'autre bout de la serviette, le second avec l'extrémité du mou^fcr. Puis elle prit les deux pauvres petits ttrcs fBkles cheveux et s'é lança dans la mare, tëBntrOTiaqt mec e$te. Il n'y avait que cinBante centimètres de pro fondeur Les enfants Bussèrent un^eri et se dé battirent. Alors elle leBeprit par les Cheveux, et, leur enfonçaht la tête Bus la couche d herbes qui flottaient la surface Mes nova lentement, posé^

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2