m 6 Fit ANCS PAR AN. N° 3,443. Jeudi, 33e ANNÉE. 30 Avril 1874. ■Éi ont infc< ■^Êêl WÊtk mtk LE PROGRES JOI1UNAL D'YPKES ET DE L'AKKONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. A«10NNKMKNT l'Ail AN l'our rm ioiitl' ailminislralil «I juif iuinire d'V|»rC». fr. (.(RI M«m l'our le lesl.nit du pays7-00 I ..ni ec i|iu eiMii'.eriie le journal doit cire adressé l'éditeur, riie au Beurre, 83. INSERTIONS Ankoncss la ligne ordinaire fr. 0-1S IUclamk* la lijçnç fr. 0-30 Jç Les annonces dé Bruxelles et de l'étranger sont reçues clie/. JIM. I.kciiriii et Picard, 15, Montagne dcs Avcuglcs, Rhitxki.i.ks. nouvelle* «le l'clraiiger. Le résultat du plébiscite qui vient de sanctionner mie révision ircs-rndie de de la Constitution fédérale été salué eu Suisse dans la plupart des villes, par des HcelamAtions générales. Par ce vote le peuple suisse a uiis ses institutions multiples et souvent contradic toires, en harmonie avec la situation actuelle du pays et les besoins de noire époque. La révisiou partielle de 1866 et celle plus complète de 1872 avaient échoué. Le vote du 19 avril achève le Iravail d'unification et de consolidation que les patriotes suisses poursuivent depuis plus de dix ans. Ce qui a contribué surtout donner au vote populaire sou entrain et assurer l'immense majorité réunie en.faveur de la révision, c'est la lu.lle engagée entre le pouvoir civil et le clergé ultramontain. Jaloux de tontes leurs libertés, les Suis ses n'ont pas voulu d'un pouvoir étranger dictant ses lois dans leur propre pays.) leurs, concitoyens, cl les retenant, dans les liens du passé. Ou estime que sur les 180 mille voix de la minorité, 140 mille environ appartiennent aux uhrainoulaiiis. Le reste s'est recruté parmi les conservateurs de toute nuance et quelques radicaux doctrinaires fédéralistes outrance. La Chambre des Seigneurs de Vienne a adopté la se conde des lois confessionnelles dont elle avait commen cé l'examen, malgré les résistances des évêques et qui astreint les abbayes et'les couvents contribuer aUx besoins du clergé séculier et des églises paroissiales. En conséquence, les deux loia;confessionnelles volées par les deux Chambres du Iteichsrath vont être sou mises la sanction impériale. Celle-ci, on le sait déjà par la lettre de l'Empereur au Pape, leur était promise d'avance. Le tribunal alsacien de Savérne a prononcé son juge ment dans l'aifaire de l'évêque de Nancy. Ce prélat a été condamné par défaut deux mois de détention dans une forteresse. Cet arrêt aura pour effet de suspendre l'exercice des fonctions ecclésiastiques de Mgr de Nancy sur le territoire allemand. Le second fils de l'empereur de Russie, le grand-duc Vladimir s'est fiancé avec la duchesse Marie de Mccklcnibonrg-Schwerin. La jeune princesse est née le 22 avril 1854 le grand-dtic est né en 1847 le ma riage sera céléhr,é au mois de juillet. Un télégramme de Berlin nous annonce que la clô ture du Reichstag allemand a eu lieu avec la solennité accoutumée. L'Empereur, chaleureusement accueilli par l'assem blée, déjà fort réduite par suite des départs anticipés, a prononcé un discours dont nous ne connaîtrons le texte que demain. Un passage du discours impérial relatif au maintien de la paix, a provoqué des accla mations unanimes. La séance s'est terminée par les cris de vive l'Empe reur, dont le ministre de Bavière a donné le signal. La Gazette de Madrid du 24 avril publie un télé, gramme du maréchal Serrano annonçant que la canonnade connue contre les carlistes. Ceux-ci ne répondent |>as. De nombreux déserteurs continuent se présenter dans le camp républicain sollicitant l'amnistie. Les opérations actives n'ont pas encore recommencé. Tout se borne des concentrations. Le gouvernement a saisi Santander trois millions de réaux venus par mer en destination aux carlistes. li^urwa i«||r> ^tees a de Avril. Le JourvÂiarbe. M. rompt enfin le silence sur la condu^que c'est l'aile tenue par le clergé ses nonnettes Hpulsion des tes l'église de S'Martin. Il aurait' la directid-, faits dans l'ombre, mais entemb/iitre que celle qui des rangs l'indignation pu^Ksion administrative, rche }es expliquer en recourant ses moyens habituels: les injures, les grossièretés et le mensonge. La cause qu'il doit défendre, est si mauvaise qu'il ne peut maîtriser sa colère et c'est comme tou jours sur M. J'échevin Vanheule qu'il essaye de jeter sa bave. Eh mon Dieu quoi cela sert-il L'expérience ne vous a-t-elle pas appris, Messieurs les cléricaux que M. l'échevin méprise vos inso lences et qu'il pose des actes pendant que vous passez votre temps salir le papier Ah nous nous l'expliquons vous êtes stupéfaits et toute votre conduite trahit les sentiments de dépit qui vous agitent. La nouvelle école a été ouverte organisée et peuplée comme par enchantement. Le succès est tel qu'iladépassénos propres espérances plus de 100 élèves de 7 17 ans, ont été inscrites, en moins de quinze jours et nous savons de bonne source que toute une fournée n'attend que; le jour où elles seront soustraites votre contrainte Pour entraver l'œuvre on a essayé d'abord de grands moyens d'opposition. Soustraction fraudu leuse d'une grande partie de l'actiftentatives d'intimidation sur des magistrats procès devant tous les degrésde juridiction, processions, émeutes,, etc. Mais les voyant échouer tour tour devant les arrêts de justice devant le bon sens des électeurs et du public en général on a recours aux tracas series, aux mauvaises niches et d'odieuses taqui neries. Ces petits moyens nous» donnent la mesure de la valeur des hommes qui les emploient. Le pieux Journal affirme d'abord qu'une institu trice n|a pas le droit de se rendre l'église avec ses élèves sans la permission préalable de l'autorité ecclésiastique. C'est tout simplement absurde. Qu'elle n'ait pas droit une place réservée, personne ne le conteste et personne n'a élevé cette prétention. Mais ce qui est vraiet nos renseignements valent bien ceux du Journal cTYpres c'est que la demande a été faite et qu'elle a été repoussée. Voicidu reste comment les faits tels qu'ils se sont passés, ont été rapportés en séance du Conseil communal en date du 20 de ce mois M. Eric Bouckenaere demande une expli- cation au Collège il commence par exprimer sa satisfaction du succès de la nouvelle école il blâme énergiquement la conduite scandaleuse tenue le Dimanche 12 Avrilen l'église de S1 Martin l'égard des maîtresses et des élèves. Mais il pense qu'on aurait mieux fait de ne pas conduire les enfants l'église et qu'on doit aban- t donner ce soin aux parents. M. l'échevin Van Heule répond qu'aucun règlement ne prescrit aux maîtresses de con- duire les enfants la messe qu'aucun ordre que même aucune instruction ne leur a été donnée dans ce but, mais des parents ont mani- festé le désir que leurs filles accompagnassent leurs maîtresses l'église. Celles-ci onteonsenti rendre ce service aux parents et aux enfants qui en exprimeraient le désir. Consulté sur ce point par une des maîtresses, M., l'échevin s'est borné répondre qu'i'co'y voyait wtcun inconvé- nient. La maîtresse ar£* donc ajfressée l'une des personnes qui p<i le prijl. des chaises et celle-ci a promis da.^^^uniqàerjt Mle do^er^ le désir manifesté par elle d'avoir une place réservée. La réponse fut négative toutefois le prix de location des chaises fût débattu, arrêté et payé, mais le dimanche matin, contrairement ce qui s'était pratiqué jusqu'alors toutes les dentellières de l'école des nonnettes furent con- duites la grande messe elles étaient accompa- gnées d'une foule de congréganistes. C'était donc une affaire arrangée pour jouer une mau- vaise farce aux maîtresses de la nouvelle école et celles des élèves qui avaient l'intention de se rendre la grande messe. Elles rencontrèrent là une opposition imprévue on leur refusa même des chaises. Le suisse et les gens de sacris- tie firent de leur mieux pour augmenter et pro- longer le désordre mais ils finirent par céder devant la volonté énergique d'exercer un droit incontestable. A la sortie de la messe des groupes de femmes parmi lesquelles se montrait surtout animée une des nonnettes, firent enten- dre des huées et des paroles injurieuses. Tels sonten résumé les faits qui résultent de l'enquête. - - y.— - - ^-| ..j-rr-j -:lll r 1^1(111 lin M - Cet exposé est clair, net et précis il est basé sur des témoignages irrécusables, et il est d'ail leurs corroboré par tous les antécédants. En effet, ce n'est pas la première fois que le clergé cherche noise, dans l'église même, nos institutions com munales. Il faut, pour les dénigrer, un prétexte il faut troubler les consciences timorées et tromper les simples. Ce sont, dit-on, des Ecoles sans Dieu; et c'est le clergé lui-même qui fait tout son possible pour L'en chasser, sans doute par dévouement pour la jeunesse Pendant de longues années, les élèvesdu Collège communal se rendaient le Dimanche l'église de S'Martin, ils avaient leur place réservée et jamais leur présence n'a blessé la piété des fidèles. M. le doyen Welvaert, pas plus que son prédécesseur, M. le doyen Bouckaert, n'y vit aucun inconvé nient. Arrive le doyen actuel. Dans le principe, tout alla bien mais il avait juré, sous la crosse de M. Malou, de faire la guerre aux institutions laï ques, et, imbu des principes de son supérieur qui enseignait- que tous les moyens sont bons pourvu qu'ils réussissent, il suscita des difficultés, sous prétexte qu'il avait seul la police de l'église il plaça notamment un suisse côté de messieurs les professeurs, et tout le monde a pu apprécier le tact et la délicatesse de ce policier. On protesta, maij voyant qu'on cherchait faire du scandale, l'aj torité décida, sur la proposition de M. le pret'A que dorénavant les pensionnaires seuls serai^ conduits l'église, et on désigna cette fin ce des Carmes. Le succès de M. le doyen empêcha de dormid curé de S1 Nicolas. A son tour, il tourmenta jeunes enfants de l'école la Loye. Leurs citais^ furent enlevées, et, en plein hiver, ces petits mal) heureux durent s'agenouiller sur les dalles cette conduite souleva l'indignation du public» et membp du conseil de fabrique eux-même tèren£ rgiquem^t et par écrit contre ci^ du dçc ue^ police 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1