J N° 3.444. Dimanche, 34« A NUÉE. 3 Mat 1874. 6 FKAPiCS PAIS AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. LE PBOGBÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRlV EHNDO. ABONNEMENT PAR- AN Pour IWromP arimiiiistralif et juiiiciuire iFYpres. fr. 6-00 Moi" Pour le restant do pays. i 7-00 Tout ce qui eouoe'riii* le journal doit être adressé il l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSER1 IONS Anno.xcks: la ligue ordinaire fr. 0-15 Réci.amks In ligne Ir. 0-50 Les annonces do Bruxelles et de l'étranger sont reçues «liez MM. Lrciikin et Picaiid, 15, Montagne des Aveugles, Bhuxkllhs. Nouvelles <lc rctraiigcr. Le cas de M. Piccon, continue faire grand bruit dans la presse française, dans celle des départements comme dans celle de Paris. Les révélations qui surgis sent sur son caractère, sur ses antécédents politiques, sur les déclarations qu'il a faites l'Assemblée natio nale, tendent le repiésentcr comme un homme peu sur, qui flaire l'avenir et accommode ses convictions aux événements ou se demande plus que jamais quel intérêt il peut avoir eu redevenir italien. De là croire l'existence d'un fort parti séparatiste Nice; dont les menées seraient encouragées par l'Italie et l'Allemagne il n'y a qu'un pas, et e'est ainsi qu'il faut s'expliquer l'origine d'un télégramme de l'Agence Hàvasassurant que le gonvernemeut italien observe en cette circonstance une attitude des plus correctes l'égard de la France, en reconnaissant qu'il n'y a pas lieti de revenir sur le plébisèite qui a fait des Alpes- Maritimes un département français. Le même télégram me accuse la presse allemande de prendre en mains la défense de M. Piccon. Cette dernière assertion h'est pas strictement exacte. La presse allemande comme la presse française a exprimé l'opinion qu'en sa qualité de membre de l'Assemblée nationale, ce personnage aurait dû s'abstenir de toute démonstration séparatiste, mais en mêtnè temps elle fait un retour sur la situa tion de l'Alsace-Loriaine, soit pour contester la vali dité des plébiscites qui ne peuvent jamais engager qu'une génération, soit pour justifier les excès du pa triotisme allemand mis eu regard des susceptibilités du patriotisme français. On prête au Pape l'intention de frapper d'interdit le diocèse de Posen. Le prince-évêque de Breslau aurait fait pressentir cette mesure, dans une conversation particulière. Les autres diocèses subiraient le même sort au fur et mesure de la destitution de leurs titu laires. Cette nouvelle ite doit être accueillie qu'avec réserve. Ou a déjà mis dans la bouche du prince-évê que de Breslau. M. Fœrstcr, des paroles qu'il a fait démentir. Les hostilités ont été reprises entre les carlistes et les républicains dans le nord de l'Espagne. Le premier télégramme reçu annonce un double succès pour ces derniers. Le maréchal Coucha, qui commande le troi sième corps chargé d'opérer une diversion, se serait emparé des positions de Murictas et de sou côté, le maréchal Serra no, qui conserve le commandement de l'armée, attaquant directement Pedro de Abaute, au rait appuyé le mouvement de Concba, en occupant aussi des positions que le télégraphe ne spécifie pas. Intérieur. Ya*iiK«, le 9 liai. Le cabinet est baptisé. C'est M. Frère qui lui a donné le nom qui lui convient il s'appelle désor mais le minis'èredela banqueroutedénomination très-juste, si l'on considère qu'il a succédé aux langrandistes de honteuse mémoire, et qu'il con duit lestement le pays grandes guides vers une catastrophe financière inévitable, si le corps élec toral ne vient, au plus vite, l'arrêter dans les exer cices de haute école et de grande voltige, qui font de son chef un illustr? descendant du héros de l'auberge des Adrets. Il est convenu que toute a dministration cléricale a pour mission d'obérer le trésor public mais aucune ne ^est mieux et plus promptement acquit tée de cfiite tâche que celle qui gouverne en ce momeiur Elle n'a fait qu'une bouchée des 73 mil lions «v jes libéraux avaient laissés en caisse, et rfc elle absorbé, en sus, 57 millions, tout en aug- â\a. mejjy t la dette publique de 338 millions. Ce que c'est que d'avoir un financier pour ministre des finances M. Frère, dans le discours cju'il a prononcé la Chambre, a tracé d'une main sûre, le triste bilan de l'administration cléricale, il l'a montrée man quant toutes ses promesses et ne faisant faire que de mauvaises opérations aà pays, par le che min de fer de l'Etat, parla reprise du Luxembourg, et dans l'affaire Gladbach gâtent sciemment tout ce qu'il touche. Il a réclame contre l'enchevêtre ment de la politique et des affaires privées qui ôte de la considération, de la dignité au pouvoir, et toute la confiance aux administrés. L'embarras est grand dans les régions officiel les, tous les employés sont occupés rechercher les moyens de boucher les trous faits la lune. Celui tjhi découvrira ce secret obtiendra son affiliation une caisse dè retraite mieux garnie que celle des instituteurs etune bonne réeompenseen actions industrielles. Cependant jusqu'à présent, les recher ches bnt un résultat désastreux; chaque fois que l'on touche une brèche, espérant la boucher avec du ;papier, elle, s'élargit l'instant. Les choses en sont même arrivées, ce point que, si cenétait la volon té de l'épiScopat, qui exige qù on tienne bon, nôs grands hommes d'Etat déserteraient volontiers, le poste n'étant plus tenable. Les électeurs ne leur en laisseront pas le temps ils leur signifieront leur congé en bonne et due forme. C'est bien assez déjà pour le pays de la honte d'avoir été gouverné par les créatures de Langrand, sans laisser christianiser officiellement le trésorpublic par le ministère de la banqueroute. Nous venons de recevoir le projet de budget des voies et moyens pour 1875. On connait le fameux programme développé par M. Malou S' Nicolas. Aujourd'hui, s'écriait-il, le budget des voies et moyens atteint 180 millions Ce chiffre n'indique- t-il pas une réforme accomplir N'y a-t-il rien faire Faut-il laisser la proportion s'élever jusqu'à 190 et 200 millions Je crois, pour ma part, que le moment est venu de faire aux contribuables la part plus large dans la prospérité publique. Plus de sub stitution d'impôt un autre impôtmais un dégrè vement sérieux. Ainsi le dernier budget des voies et moyens porté par M. Frère-Orban 180 millions, était trop élevé, il fallait changer cela. Or, le projet de budget de 1875 présenté par M. Malou s'élève non pas 190 ni à.200 millions, mais 240 millions 640 mille 100 francs, soit en chif fres ronds une augmentation de ômillionsen 5ans. La contributionfoncièrequien 1870 secalculait sur un revenu imposable de 286,209,106 fr. au taux de 6,70 p. c. se calcule pour 1875 sur un revenu imposable de fr. 297,500,000 7 p. c. La contribution personnelle qui était en 1870 de fr. 12,174,695 est fixée pour 1875 fr. 14, 150,000. Le droit de patente est porté de fr. 4,374,797 fr. 6,500,000. Les redevances sur les mines de fr. 440,020 800,000. Le produit des douanes, qui étoit en 1869 de fr. 19,208,590, descend fr. 17,11)0,000. Voilà ce que constate le budget des voies et moyens La mystifientassez complète q Les électeurs sont-ils assez punis de leur crédulité, de leur simplicité, dirions-nous mieux car en vérité il faut être naïf pour ajouter encore la moindre importance aux bruyantes réclames dont les candidats cléricaux font précéder leur élection et dont ils sont les premiers rire dès qu'ils arrivent au pouvoir. Que ceux qui ont conservé la velléité de donner leur voix M. Malou et ses amis, lisent le budget des voies et moyens. On n'écrira rien de plus éloquent d'ici au mois de juin. de Bruges.) RENOUVELLEMENT PARTIEL DES CONSEILS PROVINCIAUX. Les collèges électoraux des cantons désignés ci-après sont convoqués pour le Lundi 25 Mai 1874, neuf heures du matin, l'effet d'élire cha cun le nombre de conseillers provinciaux déterminé par cet état. Flandre occidentale Ardoye 2 Ghistelles 2 Ostende, 2 Thielt.,2 Thourout, 4 Courtrai, 8 Moorseele, 2 Oostroosebeke, 2 Furnes, 2 Dixmude, 2 Hooglede, 2 Messines 2 Wervicq, 2. - Total 34. - Si Renouvellement pattiel des chambres de commerce. Sont nommés membres De lu chambre de commerce d'YpresMM. Van Allcynnes-Schockeel, tanneur,Ypres; Brcyn.e-Devos, négociant, idem Dixmude. Castelcyu-Vanhille, distillateur, LE MINISTÈRE DE LA BANQUEROUTE. La Chambre des représentants avait son ordre du jour de mardi le budjet des travaux publiés. A l'ouverture de la séance, M. le ministre des finan ces, prévoyânt que la discussion s'engagerait sur un tout autre terrain que celui des travaux publics, a, d'un Ion doucereux et patelin, refait, son point de vue, l'exposé de la situation du trésor. Partout il découvre des bonis et des excédants le budget de l'exercice courant qui, d'après ses propres prévisions, solde en déficitlaissera, selon lui, un excédant magnifique. Le budget de l'an prochain donnera des résultats splendides. Bref nous nageons dans les millions, bien qu'il n'y ait pas d'argent dans le trésor pour remettre flots les caisses de prévoyance des instituteurs primaires et augmenter les traitements des petits employés. Il y a bien une petite ombre dans le tableau l'insuccès de l'emprunt 3 p. c. Mais cet insuccès i gêne guère M. Malou il en impute bravementj'? responsabilité la presse libérale, cpupabl^.de pas chanter du matin au soir et du soir au m.. bienfaits de l'administration de M. Malou. Mne il a un remède trouvé pour faire affluer Vf de dans le trésor il élèvera le taux de. l'eaf i sans payer par l'État sur les versements anwm m en - grâce ce système il fera rouler le Pinent que. les caisses publiques. Offert Pjrj La discussion politique étant ouverte un donv-j cours de M. Malou, M. Frère-Orlfi^llgré toi qu'elle continuât. Sa motiofl ayafïriu*irnalislesj malgré l'opposition de ceux des metnb^1 lettre j rité auxquels M. De Baets sert quelque temps l'orateur a pris A tant de débat sur l'ensemble de Jr; ^"'bordjji par les ministres cléricaux et leujL noust leur,avènement. SB f Om*.

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1