Nouvelles diverses. S'attachant au discours-programme de Saint- Nicolas il a demandé compte M. Malou des in- sultesqu'il avait dirigées contre l'ancienne majorité libérale accusée par l'orateur de Saint-Nicolas d'être servile et anti-nationale. M. Malou se faisait Saint-Nicolas le champion de l'indépendance par lementaire, et on a vu la droite, sous sa pression, donner l'exemple de laplus scandaleuse servilité en votant l'aggravation des dépenses et des charges militaires qu'elle avait'pris l'engagement solennel de repousser. M. Malou le grand défenseur des progrès moraux, a aidé corrompre l'esprit public par l'immixtion de la politique dans les affaires. Déjà avant que M. Malou ne devînt ministre des finan ces la droite avait montré sa sollicitude pour les intérêts moraux en faussant la décision du corps électoral de Philippeville au profit de M. Brasseur, l'ex-colonel de Langrand. Depuis qu'il a pris la direction effective de la politique cléricale, M. le ministre des finances fait bon marché de ses programmes politiques. Il ne songe pas plus ce qu'il dit qu'aux intérêts maté riels et dans cet ordre d'idées il a fait une foule de promesses, et il n'en a tenu aucune. L'orateur a fait l'énumération de toute une série de mesures d'ordre matériel queM. Malou proclamait indispen sables et urgentes et qui attendent encore leur réalisation. L'homme d'affaires ne sauve donc pas l'homme politique et la politique d'affaires de M. Malou n'est comme la politique cléricale qu'une politique de déception et de duperie. Et que M. Malou n'essaie pas de couvrir sa politiquejdu manteau de la modérationLa modéra tion au pouvoir, dit M. Frère, .n'est méritoire que lorsqu'elle est en harmonie avec la modération dans l'opposition. Vous n'avez été modéré, continue-t-il, que parce que le poids de l'impopularité que vous sentez peser sur vous, vous jusqu'à présent condamné l'inac tion. Quant votre modération, nous n'y croyons pas; vous êtes toujours le père de la loi des couvents. Cette impopularité, dit-il encore, vous la sentez peser si lourdement sur vos épaules que, tout récem ment vous êtes allé prendre pour en faire un ministre des travaux publics un homme dont on ne sait pas encore au juste s'il est catholique ou libéral, et qui, tout au moins, répudie la qualité de catholique. [Avenir des Flandres.) Dans sa dernière séance le conseil communal d'Anvers a suspendu de ses fonctions pour un terme de 3 mois avec privation de traitement, Mlle Laplanche institutrice communale l'école de la rue Bogaerde. Voicid'après le Précurseurles faits qui ont motivé cette punition disciplinaire M11" Laplanche était spécialement chargée de préparer les élèves de cette école la première communion. Elle avaitcet effet, imaginé de composer pour ces petites enfants un résumé de questions sous le titré Examen de consciente. Si ce questionnaire était resté dans les formes pure ment religieuses ou dogmatiques personne n'y aurait trouvé redire mais l'institutrice a voulu aller plus loin elle s'est avanturée sur le terrain ^politique ici commence l'abus. Parmi ses questions d'examen de conscience figurait entre autre un point relatif la défense de les mauvais livres et les mauvais journaux. Four préciser, M"e Laplanche signala le Koophandel lomme un mauvais journal que non-seulement les 1 enfants ne pouvaient pas lire mais que leurs p^ar»nts également devaient bannir de leur domicile, ^ns \eine de péché mortel et autres conséquences liêciCW moins terribles... I FI fi' ^ac''e de deviner quelle instigation a LLo U.e institutrice en sortant de la sorte de ses dmts. .e<ns e£ en entretenant ses élèves de choses .«OIE fient pas leur portée. Le fait étant venu opiapce iaissance l'administration communale a j e^î uue enqUgte qui a abouti en démontrer la Dép6t Vtitude. La commission de l'instruction dès lors un devoir remplir elle rA«»«àir/^i'li e^e a proposé au conseil de sus- /„r'P.titutrice, et le conseil s'est rallié Au fond dit-elle, toute cette grande colère de la presse cléricale s'explique fort naturellement. Grâce sa direction religieuse, cet établissement était devenu une véritable pépinière pour les couvents étrangers. C'est daus certain rouvenl de Douai que l'on expédiait un grand nombre de ces jeunes filles au sortir de l'orphelinat et ou avait bien soin de choisir 1rs plus intelligentes. Le budget des voies et moyens pour l'exercice 1875 vient d'être distribué. Les recettes sont éva luées 210,650,100 francs en y comprenant une ressource extraordinaire, le produit de l'aliénation d'immeubles. Les budgets des dépenses relatifs aux différents services de l'État s'élèvent la somme de 237,350,716 francs. Les recettes présenteraient donc sur les dépenses un excédant probable de 3,299,383 francs. Mais ce n'est là qu'un trompe l'œil. Le budget des travaux publics pour 1874 s'élève 84 millions 800,000 il n'est pas probable que le budget de 1875 s'élèveà un chiffre moindre il ne figure pourtant dans la note préliminaire du budget des voies et moyens que pour 83 millions 600,000 francs, Le budget de la guerre qui est actuellement de 41 millions 480,000 est porté pour 41,984,000 francs. Cette augmentation ne donne pas le véritable chiffre des dépenses tel qu'il résulte de la nouvelle organisation et de l'augmen tation de la solde des officiers subalternes. Il n'est point fait étatnonplus de l'augmentation du traite ment des petits employés et des subsides allouer la caisse de prévoyance des instituteurs. Si d'une part on ne prévoit pas toutes les dépen ses d'autre part on prévoit une augmentation de recettes de onze millions, et malgré cette augmen tation considérable il ne reste qu'un boni de trois millions, lequel se réduit en réalité àzéro puisqu'on ne tient pas compte des dépenses pour lesquelles il y a des engagements pris dès maintenant. Loin donc qu'il y ait un boni on est autorisé dire que le budget de 1875 solde en déficit comme le budget de l'exercice actuel qui laisse un écart de sept millions entre les dépenses ordinaires et les recet tes prévues. Voici, d'après l'Economiste, un résumé qui donne en chiffres le degré d'activité de la corres pondance électrique chez les différents peuples pour l'année 1871. France, 7,447,000 dépêches Angleterre, 12 millions (non compris 700,000 télégrammes pour le servie? exclusif de la presse, qui jouit de réduc tions de taxes) Etats-Unis, 12,404,000 Italie, 2,583,000 Suisse, 1,517,000; sans compter 109, 000 dépêches en transit et 35,000 dépêches de service Allemagne; 7,108,000 Antrichè, 3,974 000 Belgique, 2,380,000 Hollande, 2,050,000 Un nouveau relevé vient d'être fait, sur l'ordre du ministre de l'intérieur, de tous les journaux quj paraissent Paris. D'après ce relevé, il y avait dans Paris, la date du 15 avril, 282 journaux quotidiens, hebdoma daires, politiques, littéraires,.financiers, spéciaux, etc. A dix rédacteurs par journal, cela ferait près de trois mille journalistes... e uom de defaîa sa proposition. Emuierich Anne la clé des indignations^Iéricales réforme opéréedans le personnel diri- iice des prphelu J^bïgge* Pour défendre leurs candidats, les catholiques font flèche de tout bois. Exemple, le truc naïf dont leurs journaux se servent aujourd'hui pour engager les électeurs de l'arrondissement de Gand prendre leurs ours le deuxième mardi de juin Grâce aux actives démarches des représentants de Gand, la station de Meirlebeke sera ouverte c pour les voyageurs et marchandises, dans le cou- rant du mois prochain. La réclame est-elle assez cousue de fil blanc Il faut vraiment que la gent pieuse ait une foi bien profonde dans la bêtise de ses électeurs. Sommaire de ^Illustration europébnne, 4e année. 2 Mai, n" 25. Gravures: M. Beernaert ministre des travaux pu blics. Le voisin Mélomane. Fidèle jusqu'à la tombe. Uoc nouvelle machine vapeur destinée l'agriculture. Texte Nos gravures. L'esprit d'industrie au moyen-âge. Le sachet diabolique (Légende du pays de Herve.) \Un locataire éuigmatique. Le nain devenu grand, (frhitéidu flamand.) La plume comme objet de toilette. Nehpour souffrir. Roman. Une nouvelle machine* vajwujestiiiée l'agriculture. Un article de journal, reproduit par l'organe offi cieux du cabinet, donne cette appréciation sur M. Malou Notre ministre des finances accepta unique ment dans l'intérêt de son parti la haute position politique qu'il remplit en se jouant... De tout le monde compléterait bien la phrase. L'Eclio de la frontière raconte une aventure assez plaisante dont un meunier de S' Martin aurait été la victime cl son porc, le héros. Un soir, vers 10 heures., la meunière se rendit l'établepour donner manger son porc lequel voyant la porte ouverte prit aussitôt la clef des champs. La pauvre femme effrayée courut bien vite prévenir son maricelui-ci co llé du bonnet traditionnel avait déjà pris place dans le lit conjugal. Il se lève la hâte et dans le plus simple appareil se met la recherche de sa bête. 11 s'aperçoit que son porc s'est jeté dans la rivière et n'hésite pas faire le plongeon pour rattraper le fugi tif, mais celui-ci se donne des airs de canard et nage sans plus de façon d'une rive l'autre. Le meunier de son côté, fait des efforts désespérés pour le repêcher, mais voilà que tout coup il fait un faux pas et tombe au milieu de la rivière, fort heureu sement le cochon repasse auprèsjde lui et il parvient le saisir par la patte. Le porc après un pareil exploit s'empressa de regagner la rive, sauvant ainsi son uiaiirc d'une mort certaine. La meunière arriva juste temps pour presser son pauvre époux dans ses bras. L'aventure fait grand bruit S1 Martin et le brave meunier dit tout le monde que son cochon a mérité une médaille et que si les gazciiers connaissaient ja mais une affaire pareille, ils pourraient bien s'aviser de l'écrire sur leur feuille. Une grève, dit VEchn de Namur, n éclaté la semaine dernière Vezin parmi les ouvriers appartenant aux exploitations minières de celte commune. Comme il arrive d'ordinaire,' des prétentions relati ves l'augmentation des salaires ont été les causes de ce mouvement. Aucun désordre grave, du reste, ne s'est produit. Les grévistes gardent une attitude calme. Avant-hier déjà une partie d'entre eux, ayant obte nu gain dé cause, se sont remis au travail. Les autres, au nombre d'environ deux cents, se ren dent chaque matin auprès de Leurs patrons pour réi térer leur demande d'augmentation de salaire et sur le refus de ceux-ci, ils s'en retournent chez eux. L'administration communale ne néglige rien pour prévenir les désordres éventuels. Elle vient de faire placarder une affiche défendant les attroupements et commiiiant des peines (art. 310 du Code pénal) contre ceux qui entraveraient ou chercheraient entraver, par violences ou menaces, le libre exercice de l'indus trie ou du travail. La justice de New-York vient de découvrir un cas singulier de l'accord des avocats et certains de leurs clients. Un caissier ayant pris 100,000 dollars daus le coffre-fort de l'administration, et se voyant sur le point d'être découvert, alla immédiatemsnl trouver son avocat pour lui demander un conseil. Celui-ci lui apprit un excellent, moyen de garder les 100,000 dol lars sans pouvoir être poursuivi. 11 l'engagea de nou veau preitdre 100,000 dollars dans la même caisse, et de faire savoir ensuite l'administration qu'il était prêt restituer 100,000 dollars si on voulait étouffer l'affaire. L'administration, craignant de tout perdre, s'est empressée d'accepter. Une iudustrie peu connue Paris est celle qui con siste louer des orgues de Barbarie. Un italien possède 30 orgues qu'il loue chacun 5 fr. pour la journée. 90 fr. par jour lui font un revenu §de 32,850 fr. La même industrie se pratique dans la Flandre occi dentale. L'armée néerlandaise est dans la jubilation. Il paraît que sous peu les pioupious seront déchargés de la cor vée de peler eux-mêmes les pommes de terre devant servir la confection de leur ratatouille. Des femmes seraient chargées de cette besogne peu digne de guer riers qui se respectent et parlant peu propres a déve lopper le sentiment de leur dignité chez nos militaires. Le 21 avril dernier, on a célébré Ko/ne l'anniver saire de la fondation de la ville Etcrnelre^ui est en trée, ce jour-là, dans la 2628" année de se Existence. La population de Rome, les esclaves eoiymis, s'éle vait en l'an 083 ab urbe conditâ, vers ia £n répu- M blique, 050,000 âmes, Ce chiffre descendtUneiis le

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2