21 Mai 1874. Nouvelles île l'étranger. Inférieur. m [V0 3.449. Jeudi, 34e ANNÉE. 6 nuises Pau Ait, LE PROGRÈS JOtJIlNAL D'Y PUES ET DE EAIWiONDISSEMEJNT, PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQDIRIT EGNDO. AHONNIiMKN'l' l'Ail AN Pour l'arrond' administratil «t judiciaire d'Ypres. fr_ <>-0l) Idnin Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé-4 l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSIÏHT10NS Awnoncks la lijpic ordinaire fr. 0-t5 jt éclamrs la lijçne IV. 0-30 t Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. I.kciibin et Pion», 15, Montagne des Aveugles, Iîhuxki.lks. La bataille prévue s'est engagée samedi l'Assemblée nationale de France, et le cabinet de Broglie a vécu. Une majorité de 64 voix s'est prononcée eonlre lui, dans le scrutin sur la priorité donner la loi électo rale politique sur la loi électorale municipale. M. de Broglie a montré, dans cette circonstance, une obstination inattendue. C'est en vain que M. Lucien Brun de l'extrême droite a voulu lui ménager nue retraite, en déclarant que la question n'impliquait en aucune manière une question de confiance. Le vice- président du conseil a persisté attacher au vote qu'il demandait 4 la Chambre l'existence du ministère. Immédiatement après la proclamation du résultat du scrutin les ministres se sont retirés et ont remis leur démission collective au maréchal de Mac-Malion. La Chambre alors a remis mardi la fixation défi nitive de l'ordre du jour, sans doute pour laisser au maréehal le temps d'aviser. Avant cette décision, qui a terminé la séance, M. le comte Rampontparlant au nom du centre gauche a fait une déclaration importante. Il a protesté contre toute pensée d'hostilité ou de détiance'4 l'égard du maréchal de Mac-Malion et a affirmé que le vote émis par ses amis était dirigé exclusivement contre le minis tère. Cela revient 4 dire nous semblc-l-il que si le président de la république constitue un ihibisièrc moins réactionnaire et moins antipathique la nation le centre gauche ne lui créera point d'embarras. Après des négociations entre le maréchal de Mac- Malion et les chefs ds l'ancienne majorité parlemen taire. M. de GonUrd a été officiellement chargé de la constitution du nouveau cabinet. On croit que ses efforts seront très-prochainement couronnés de succès et que plusieurs des ministres démissionnaires conser veraient leur portefeuille. La décomposition du scrutin qui a renversé M. de Broglie, donne 410 voix républicaines, 35 voix légiti mistes et 17 voix bonapartistes. Le centre gauche, toujours hésitant ou voulant ménager l'avenir s'est divisé. Douze de ses membres ont volé avec le gouver nement, cinq autres n'ont pas pris part au vote, parmi eux MM. Dufaureetdc l.ahoulaye. Les autres membres, y compris M. Thiers, ont voté avec les gauches. La plupart d«s journaux républicains prennent texte du vote de l'Assemblé.- pour insister sur la nécessité d'une dissolution. Trima, le ÎO liai. Nous avons repété, -d'après le Moniteur, que les recettes du chemin de fer accusent une diminution de 150,954 francs pendant le mois de février et de 462,101 francs pour janvier et février réunis. Ces chiffres sont brutaux, indigestes pour les amis du ministère. Aussi la Patrie, nous en veut-elle de les avoir reproduits. Ce n'est,pas dit ce jour nal, le système Wasseige qui est cause de ce résul-. tat. Que serait-ce donc Ce n'est certes pas MM. Yanderstichelen et Jamar puisque lorsque ces messieurs ont quitté le ministère des travaux pu blics pour en laisser l'administration aux namu- rois le budget du chemin de fer allait toujours croissant au chapitre des recettes même pour l'article voyages âu long cours comme disait M. Wasseige sans doute parce qu'il voulait les faire sombre^ CependatJrîi'y a un moyen de mieux connaître encore où lejbàt blesse le chemin de fer c'est de séparer les ^oyageurs en deux catégories, dans le tableaj^des - recettes les voyageurs de petites et de,^^B.desfdistances. On verra alors quel tort Cl êf immense a fait au commerce, l'industrie, l'ar tisan aux relations de familles et d'affaires, tout en constituant le trésor en perte, le fameux barème Wasseige dont le pays ne sera délivré qu'en fai sant faire un voyage de long cours au ministère clérical. Cela ne tardera pas on lui délivrera son passeport le 9 juin prochain. La Chambre a repris vendredi la discussion politiqueet financière engagée sur le budget des travaux publics. M. Frère-Orban a pris le premier la parole. Après avoir rappelé les divers, points qu'il avait successivement traités dans son premier discours, il a constaté que tous les faits qu'il avait articulés charge de l'administration cléricale étaient restés debout. C'est que ces faits s'appuient sur des documents irréfutables et non sur des com binaisons malicieuses comme celles auxquelles M. le ministre des finances a recours pour essayer de donner le change l'opinion publique sur le véri table état des finances du pays. La situation financière exposée par M. Frère est celle qui résulte des données officielles fournies par le gouvernement lui-même, et pas n'est besoin du mécanisme de l'ordinaire et de l'extradt'dinaire pour l'expliquer. Quand on dépense tort et travers il arrive un moment où l'équilibre entre l'actif et le passif est brisé. Ce moment est venu pour l'administration actuelle. M. le ministre des finances fidèle aux habitudes des ministères clé ricaux a toujours dépensé sans savoir s'il serait en mesure de faire face aux échéances il se trouve aujourd'hui que le trésor est vide M. le ministre des finances le sait si bien qu'il a donné l'ordre de retarder dans tous les ministères là délivrance des mandats et qu'il a été obligé de faire négocier en secret Londres quelques, millions de bons du tré sor pour ne pas arrêter la marche du service de la trésorerie. L'orateur dans la dernière partie de son dis cours a mis en demeure M. le ministre des tra vaux publics d'indiquer les actes de politique vio lente et agressive qui l'ont déterminé se jeter dans les bras du cléricalisme il a rappelé cette occasion que pendant sa longue carrière politique il avait compté au nombre de ses appuis les plus solides l'honorable M. H. Dolez que M. Beernaert considère comme son père. Le discours de M. Frère a été salué de longs applaudissements gauche. M. Cornesse, reprenant son discours commencé jeudi dernier a donné la Chambre une nouvelle édition des attaques de la presse cléricale contre le parti libéral. M. Orts, qui avait également renoncé la parole a déclaré vouloir la reprendre pour répondre au député de Verviers. -m— M. Cornesse a terminé samedi son réquisitoire contre la politique libérale. L'honorable membre s'est attaché démontrer que le programme de la gauche est le même que celui de la commune de Paris et de l'Internatio nale. Cette partie de son discours a provoqué diverses reprises les rires ironiques fie la gauche, Une bonne partie du discours df M. Cornesse a porté sur la révision de la loi de J84-2. On a vu défiler cette occasion toutes les langaines ordi naires, dep—Vl'éeole sans Dieui'usqu'au solidaris- M me, en passant par l'athéisme et le.communisme. Aucun cliché n'a été omis. Décidément c'est un collectionneur précieux que le maître ferblantier de Stavelot. M. Orts a répondu au discours de M. Cornesse et il ne lui a pas fallu de grands efforts pour dé monter les monstres en carton et en baudruche exhibés par M. Cornesse. Sa parole toujours maîtresse d'elle-même toujours calme et spiritu elle, a mieux fait ressortir encore l'emphase et la boursouffiure qui sont les caractères distinctifs du genre d'éloquence spécial l'honorable député de Verviers. Le discours de M. Orts a obtenu un grand et légitime succès. L'honorable membre a trouvé les accents du vrai patriotisme pour démontrer que ce n'était pas aux Belges qu'il appartenait de protes- ter contre les actes des gouvernements étrangers agissant dans les limites de leur souveraineté. S'expliquant sur la loi de 1842l'honorable membre a fait connaître quelle sera son altitude lè jour où la révision sera décidée par l'opinion libérale. Plutôt que d'être un obstacle la réalisa- sion des vœux de ses amis politiques, il se retirera de ht Chambre. Cette déclaration a paru vivement étonner les membres de la droite il est vrai qu'ils trouvent tout simple de voter l'aggravation des charges militaires et des impôts après avoir promis tout le contraire aux électeurs. La discussion politique a été close après le dis cours de M. Orts. La discussion du budget des travaux publics commencera aujourd'hui lundi. Voici la fin du discours prononcé par M. Pir- mez, la conférence donnée au corps électoral de Charleroi Quel est notre régime constitutionnel Que la souveraineté populaire est exercée par des citoyens librement élus. Le Roi signe, les ministres gouver nent, d'accord avec les Chambres librement élues. Est-ce que le corps électoral use encore dans tout le pays, comme la Constitution le veut, de ses droits électoraux Ici oui, parce que vous êtes li bres et que vous vous rendez compte. Mais en Flandre, défense est faite aux électeurs de lire autre chose que les journaux cléricaux, et vous sa vez ce qu'ils racontent dans leurs colonnes 7 Et c'est la Flandre qui donne la plus forte majorité nos adversaires. Nous ne disons pas nos électeurs de nelire que les journaux libéraux. Nous leur disons de lire les deux etdecomparer. Nous sommesbien tranquilles. (Applaudissements prolongés). Nos adversaires étouffent, tronquent, traquent partout la vérité pour tromper le pays. Ce n'est pas tout. Dans toutes les communes, ^telet' ministres du culte, salariés par l'Etat, sonj'^'^ agents électoraux en permanence. L'Etat IÙ(,ro. nor vient pas dans les affaires de l'Eglise mais lnili. rs ,jjsc| envahit l'Etat en faisant dans une grande cet J du pays, les élections par l'action directe du cle'ipfe Il est quantité d'arrondissements dans le pay où on peut proposer le premier venu, un inconnu n'étant jamais venu dans la localité, n'en parlar pas la langue, et, si le prêtre dit Cet homr doit être nommé, c il le sera. Voilà la situation. Le gouvernement doit, tenir aux citoyens quÊ lisent, qui connaisse? vfl! 8s j88k /S a**

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1