i N° 3,457. - Jeudi, 34e A NUÉE. 18 Juin 1874. 6 FRANCS PAR AN. LE PROGBÈS JOURNAL D'YPRÈS ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eundo. A 'M'iNN AlïiiN'l* PAU AN l'ont4 l'o i-ioikI* àiiiiiiriistrntif et juilicinirc d'Y près. ,fr. fi-00 Mdim Pour le restn.it du pays7-00 l'ont ce ipti concerne le jnnrnnl flott être adressé l'éditeur, rue att Beurre, 85. INSRItLIONS Annoncks l.t ligue ordinaire fr. (MJ5 IIkci.amks I» lig"« Ir. O-30 Les nitiiouces de Bruxelles et de l'élrniiger sont reçue* «liez .MAL I.KeiisfN et Pic ah o, 15, Montiinne des Aveugles, A IIhiixki.i.ks Nouvelles <lc l'étranger. La République française assHre que les scènes de la gare S4 Laxaee ne soiit pas-dos fails isolés cl accident tels, mais qu'elles se rat lâchent A mie conjuration ottr» die depuis longtemps. Une enquête faite consciencieu sement en constaterait faotleiui-nt l'existence et les vastes ramifications. Mais cette enquête se fera-t-dle alors que des bonapartistes ont leurs affiliés dans toutes les administrations Le comte de Sainte-Croix l'auteur de la brutale agression contre M. Gamhetta a comparu devant le tribunal correctionnel. Il a été condamné six mois de prison et 200 'fr. d'amonde. D'autres individus compromis dans les dernières scènes de la gare S' Lazare subiront des peines variant de huit jours it un mois de prison. Le cabinet de la Raye avait présenté aux États- •Génëraux un projet de réforme électorale conçu dans un esprit très-libcral. 'Le cens, qui est olvbgatoire d'a- iprès la Constitution, devait être h Laissécomme en Bel gique depuis 1848, su taux uniforme de vingt florins. Mais les sections de :la seconde Chambre ont trouvé ces propositions trop radicales et elles se sont arrêtées on compromis qui laissera subsister un cens différen cie! relativement très-élevé. Il faudra paver 70 florins •d'impôts directs pour «être électeur dans les deux prin- 'cip.les vdles-do royaume, Amsterdam et Rotterdam <60.florins la Haye., 50 florins il Dordrccht, et ainsi •de suite jusqu'à 56 et 24 florins pour les moindres lloealitës. Le ministre a accepté la transaction, tout en •protestant contre lus craintes exagérées manifestées par les députés de son propre parti au sujet des suites d'une drop grande extension des droits électoraux. On pense •que, grâce cet arrangement, la loi pourra encore être •votée dans cettesession et appliquée l'année prochaine. 'La dissolution de lia •seconde Chambre coïnciderait alors avec d'expiration du mandat de la moitié do ses •membres. iLes journaux anglais s'occupent du vote de la Cham- Ibi'C'dos 'Communes, qui a repoussé une géran te ma jorité la motion de AI. Newdegatc demandant une •enquête sur les monastères et les couvents, un vue de placer ers établissements sous la surveillance de l'État Au fond, *1 résulte de lents explications que si, en cette circonstance le Pwlçtneu t anglais a tenu affirmer une fois de pl'usses principe» de liberté absolue çt sa répognrnoe |W>wr les théories du protestantisme per sécuteur et «lira-orthodoxe dont M. Ncwdcgaie est un des chefs, il commence cependant se préoccuper des prétentions et des progrès de l'ultramonlanismc. Intérieur. Vi-iik», le 17 Jnln. Nous voyons dans le rapport de la Compagnie des chemins de fer du Nord-Est de la France, t qu'il est enfin sérieusement question du chemin de fer de Comines Lille. Nous y lisons en effet Lignes que Von commence et qui seront ter- minées en 1875. Lille Comines, d'une longueur de 15,800 mè- très. Et plus loin Sur la ligne de Lille Comines, nous avons repensé pour la voie fr. 320,816-01 Pour les terrajtç,;/32,815-20 fr. .353,631-21 avaux vont recevoir une vigoureuse Dieu veuille qu'il en soit ainsi, car il y a vingt ans que l'on nous berce de l'espoir de voir prolon ger le chemin de fer d'Ypres Comines jusqu'à Lille et certes la construction de cette ligne ne peut que donner un nouvel essor nos relations agricoles et commerciales avec le département du Nord. i II in n ■■fin j LA JOURNÉE DU 9 JUIN. La presse épiscopale fait beaucoup de bruit du succès des cléricaux Gand. Il est utile croyons-nous d'insister sur le peu de motifs qu'ont les cléricaux de célébrer leur éphémère triomphe. La ville de Gand a donné aux candidats libéraux' une écrasante majorité il suffisait de déplacer 80 voïx de ces malheureux paysans des Flandres pour culbuter le ministère clérical, et changer la face du pays. Ailleurs,partout ou il y avait lutte.les candidats épiscopaux ont subi une honteuse défaite, y com pris deux professeurs de l'Aima-MaterMM. Mabille etDecamps ils pourront en compagnie de MM. Cornesse, Beernaert, le comte de Robiano et le prince de Caraman, réfléchir sur l'avenir de letlr parti. Cet avenir rie doit pas leur apparaître bien riant. D'une part ils ont contre eux toutes les grandes villes flamandes et wallonnes et s'ils parviennent encore se maintenir dans certains grands districts, comme Gand, ce n'est qu'.àu prix des plus odieuses manœuvres et en pesant sur la conscience les campagnards, D'autre part, le pays uyallon leur échappe tout entier. Us n'ont plus une voix dans.la province de Liège ils en conservent une celle de M. Drion dans le. Hainaut ils verront bientôt se dresser contre euxla province de Namur, où l'opinion libérale fait des progrès rapides et la partie wallonne du Brabântoù l'arrondissement de Nivelles est prêt secouer leur joug. Le pays consentira-t-il se laisser dominer par un parti que condamnent toutes les grandes villes et qui est répudié, en outre, par une des deux moitiés de la nation tout entière Des fanatiques peuvent le penser, mais il n'est pas un seul homme sérieux qui oserait le- soutenir. v Dans deux ans, peut-être plutôt, les habiles du parti clérical le savent,-la majorité, dans nos as semblées législatives, appartient l'opinion libé rale. Sans compter même sur les progrès, incon- téstables cependant, de nos amis Anvers, on. peut prédire dès-à-présent l'élimination Nivelles de deux représentants cléricaux, le succès presque certain d'une liste complète de libéraux Namur et Bruges et la conquête de plusieurs collèges dans le Luxembourg. Dans je Brabant il n'y a que Louvain que' lés cléricaux espèrent conserver, et, là encore,- ils pourraient bien compter sans leur hôte. Que le ministère continue donc vivre de son reste. Plus il vivra et'plus nos chances augmen teront. Son impopularité ne.yfera qtfff" grandir. Amoindri par les élec%t£ï?ju 9 juin, il est, plus ~que jamais, .réduit Isance. "vC îonr tlits' Il peut bien, pendant deux ans, faire encore de déplorables nominations, caser partout les fruits secs de l'Université. Il peut traiter en paria la moitié «le notre population, refuser tout emploi et toute faveur qui n'est pas l'esclave soumis et docile de l'épiscopat. Il ne fera que soulever, plus encore que par le passé, l'esprit de dignité ét d'in dépendance de la nation belge ét le jour où il succombera sous le mépris public, sohriera l'heure du trépas éternel pour le parti ultramontain il ne gouvernera plus jamais. Avenir des Fla/ndres Dimanche passé agréable surprise aux Chœurs nous y avons, par le plus grand des hasards, fait connaissance avec une excellente musique qui, formée et vivant pour ainsi dire nos portes, nous était mcbrtnire. Il ;eri és'ftiebè'M cbih'lné dé beau coup d'autres choses, on cherche au loih lé plaisir 'et on ignore qu'on l'a tout près de soi et qu'on n'a qu'à mettre la main dessus. Tout ce qui de près ou de loin s'occupe de musi que, en notre ville, connaît l'excellent et sympa thique Arthur Petit, Dire que lorsqu'il se mêle de diriger une fête musicale,il faut qu'elle réussisse, est chose inutile. Outre l'instinct, il possède la science musicale fond joignez cela une furia toute juvénile qu'il communique tout ce qui l'entoure aussi c'est là ce qui se sent dès l'abord l'auditiou de larpusique de Moorslede. Justesse, précision d'attaque, en semble et énergie dans l'exécution, voilà les prin cipales qualités de cette musique qui, dirigée par un homme jeune et sympathique, a su communi quer ses musiciens ce feu, cet entrain, que malheureusement on ne rencontre pas toujours là où on serait en droit de l'exiger. Nous espérons bien que M. Petit et ses coura geux musiciens nous feront encore Je plaisir dé se faire entendre, notamment lors du prochain fes tival. Nous ne pouvons finir sans offrir nos remercî- ments la commune de Voormèzeele, qui a laissé partir de chez elle de si bonne heure cette excel lente musique de Moorslede et fourni ainsi notre Société des Chœurs, l'occasion de passer une bien agréable soirée. Communiqué r-> Le Journal de Bruxelles s'évertue prouver qu'après sa défaite Soignies, M. Beernaert i et doit rester ministre. Qu'il peut rester au ministère, cela n'e douteux, dit l'Echo du Parlement. On peu y faire rentrer M. Cornesse sa place, loi ne lé défend. Que M. Beernaert doive rester ministre, une autre question. tl le devrait peut-être, s'il était riri hofl litique illustre comme M. Rogier oufunadi trafeur distingué comme M. Partoés1. Mais il n'est ni l'un ni l'autre, et dans cè ditipns ce qu'il a- de mièux faire c'est de- ner ses dossiers. Personne ne songera regretter son..dépàrt, njêm.e s'en apercevoir. Pour démontrer"que M. Beernaert doit t ministre, le Journal de Bruxelles- oite l'e de hL^Mah. Nothomb qui resta au pouvo ISôfl^KÉÉ^che

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1