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N° 3,45». Jeudi,
34* Année.
25 Juin 1874.
6 FHAINCS PAU AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEDDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRlT EONDO.
ABONNEMENT l'Ail AN Pour l'arroml1 ailiuiiiistriHif et judiciaire d'Y près. fr. 6-01)
Idem' Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal'doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSERTIONS Annonces la ligue ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligue fr. 0-30
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sonf reçues chez MM. Leciisin et
Pictan, 15, Montagne des Aveugles, A Biiuxellss.
Nouvelles «le l'étranger.
Le roi des Pays-Bas et le grand-duc de Saxe-Weimar
sont arrivés hier Enis pour saluer les deux empereurs.
Le roi Guillaume est reparti le même jour pour la
Hollande.
Le ministère néerlandais rient de suliir un échec
grave A la seconde Chambre des États-généraux
propos du projet de loi sur l'abaissement du cens
électoral. L'article I' de ce projet a été repoussé hier
par 39 voix contre 32, ce qui équivaut au rrjet de la
loi.
Le président de la républiqne de Guatemala a ordou»
né de fusiller Gouxalèsl'auteur de l'outrage fait 1 M.
Magéc, vice-consul d'Angleterre San-José.
Au Brésil, les questions religieuses paraissent avoir
jeté le trouble dans les régions gouvernement.,îles.
Suivant un télégramme de Rio on s'y trouverait la
veille d'une crise ministérielle. Le conseil des minis
tres a refusé de se rallier un projet de loi sur le ma
riage civil qui devait être présenté au proehain Con
grès.
Suivant le mot d'ordre parti du Vatican, l'origine
de la constitution du'royaume d'Italie, les catholiques
s'y sont abstenus de toute participation aux élections
quelles qu'elles fussent. Le nouvel ordre de choses
n'existait pas pour eux. Mais il faut croire qu'ils se
sont fatigués de leur inaction ou qu'ils ont compris^tous
les dangers qu'elle présentait pour leur causé, car voici
un télégramme de Romequi nous mande qu'ils ont l'in
tention de prendre part aux prochaines éketious muni
cipales.
La Voce délia Verild rapporte que le Pape répon
dant une adresse de quelques nobles dames napoli
taines, leor a dit qu'il ne pouvait pas approuver qu'on
prit part aux élections politiques. Faut-il eu conclure
que le Vatican en cette qnedion souffle la fois le
froid et lo chaud ou que le congrès catholique de Venise,
en décidant que les fidèles devaient intervenir dans les
élections municipales, s'est mis en opposition avec les
sentiments de Pie IX En attendant que les feuilles
cléricales nous donnent l'explication de ces contradic
tions unie chose est certaine e'est que l'intervention
projetée ne répondra pas aux espérances de ses pro
moteurs. Déjà elle a été tentée Modèue cl elle a abouti
une éclatante défaite des papistes. Les libéraux ont
célébré leur succès par de grandes démonstrations de
joie.
Le Times publie une lettre de Ssrdaigne, datée du
13 juin, portant-que Garihaldi est très-malade et qu'il
ne peut ni marcher ni écrire. Il ne reçoit que ses amis
intimes.
Aux trois evéques martyrs qui sont actuellement
détenus en prison MM. Lcdocliuwski Muletiers et
Ehcrhard viendra bientôt s'en associer un quatrième,
î'évêque de Kulm, M. de Marwilz, qui a déjà subi une
série de condamnations. Il sera sans doute transféré
Elbing.
Une importante nouvelle arrive d'Espagne. La Ga
zette de Madrid annonce que 12,000 carlistes commati*
dés par don Alphonse ont été complètement halles
Alcora dans la province de Castcllon, au nord-est de
celle de Valence. Le fils de l'infant Henri de Bourbon
s été tué dans l'action. Un succès de cette importance
ne peut manquer d'avoir une grande influence sur
l'issue de la lutte qui va s'engager auprès d'Estella, si
déjà elle n'est commencée. La défaite de don Alphonse
comiu-omct dès maintenant la situation des carlistes
qui comptaient évidemment sur la diversion des trou
pes de ce prince.
Ii£4crieui*.
ïenna, le 24 Jtulit.
Le MoniUrfi' du. 23'Juin dernier contient un
arrêté qui remet la fondation De Smedl,
V'on communale de Calcken. T
Cette fondation comprend une maison et des
dépendances qui avaient été données au bureau de
bienfaisance de cette commune c la charge de les
affecter la tenue d'une école.
Certes l'arrêté royal qui décide que cette fon
dation appartient la commune, est irréprochable
au point de vue des principes; mais il invoque une
autorité qui d'après nous n'avait rien voir
dans l'espèce.
Nous lisons en effet dans l'arrêté'royal:* Vu les
avis du Conseil communal, de la commission des
Hospices civils et du curé de la localitéainsi
que de la députation permanente.
Nous comprenons que l'on invoque les avis-du
conseil communal et des Hospices qui sont parties
en cause et que l'on vise l'opinion de la députation
permanente qui, aux termes de la loi, est appelée
émettre son avis en cette matière mais nous
nous demandons ce que l'avis de M. le curé a faire
ici si par hasard cet avis eut été contraire, eut-on
donné un croc-en-jambe la loi Nous l'avouons
franchement, nous ne comprenons pas l'immixtion
de M. -le curé dans cette affaire, moins qu'il ne
soit entendu comme nous avons tout lieu de
le croire, que plus rien ne se déoide dans les
bureaux des ministères qu'après avoir entendu
MM. les curés et de leur avis.
TILLE D'VPRES. cowreii. communal.
Séance publique, Samedi 27 Juin 1874,
quatre fieures de relevée.
ORDIIB ou jouii
1* Communication de pièces. 2° Arrêter provi
soirement le rôle des indemnités payer pour le
renouvellement des trottoirs de la rue de la Bouche et
de la rue Noire-Daniel 3* Rapport de la 3* commis
sion sur la demande des artistes statuaires. 4° Mem
sur le projet d'échange des propriétés entre les Hospices
et M. Jules Capron. 5° Communication importante
concernant la question des eaux. 6° Cahier des char
ges pour le location de propriétés appartenant la fa
brique de l'église S' Pierre.
ASSOCIATION AGRICOLE
DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES.
Ypres, le 22 Juin 1874.
A Messieurs les Membres deVAssociation agricole
et Messieurs les Instituteurs de Varrondis
sement.
Messieurs,
Nous avons l'honneur de vous rappeler que M.
Deleu donnera sa quatrième et dernièreconférehee
sur la chimie agricole lè Samedi, 27 Juin
onze heures précises du matin. Cette conférence
sera publique etgratuiteet, comme les précédentes,
elle aura lieu dans la SaLle Bleue de l'Hôtel-
de-ville d'Ypres.
Nous vous engageons vivement y assister
M. fieleu y traitera des différentes sortes d'en
grais, notamment du guano, et démontrera,
l'aide d'expériences, comment on peut en constater
la falsification. Par cela même cette conférence
sera plus pratique que les précédentes et elle,pré
sentera un intérêt tout particulier pour les cultiva
teurs et pour ceux-jà même qui ne possèdent
aucune notion de chimie et n'auraient pas assisté
aux précédentes conférences.
i-
Agréez, Messieurs, l'assurance de notre consi
dération distinguée.
LE PRÉSIDENT,
LE SECRÉTAIRE, HENRI UARTON.
ri» DE DETNE.
Malgré ses 14 voix de majorité la Chambre, le
ministère est tout désorienté. M. Malou se sent par
ticulièrement atteint par l'échec de son protégé M.
Beernaert Soignies et par l'unanimité avec la
quelle cinq arrondissements sur six ont condamne
la politique qu'il a inaugurée en prenant possession
du pouvoir la suite de la révocation du ministère
Langrand. M. Malou se Yante d'avoir dépouillé le
vieil homme.
Il faut bien le reconnaître, dit le correspondant
du Journal de Gand, c'est la politique du Bien
public que cinquante naturels de Waerschoot ont
fait triompher Gand le 9 juin ce n'est pas la
politique de M. Malou. Le Bien public nedit
pas, comme M. le ministre des finances, qu'il n'y a
rien en dehors des questions d'argent il ne craint
pas les débats irritants, il les appelle au contraire
de tous ses voeux. Tandis qu'extérieurement M.
Malou dit aux Belges Cherchez vous enrichir
par tous les moyens possibles arrondissez votre
fortune les théoriciens du Bien public deman
dent des lois réparatrices ils ne reculent ni devant
le rappel de la loi sur les fondations de bourses, ni
devant la révision du décret de prairial sur les
sépultures. Si l'on déférait leurs vœux il ne
resterait pas une pierre de l'édifice législatif que
les libéraux ont mis vingt ans élever. Et ce sont
les théoriciens du Bien public qui ont'triomphé.
Partout où les cléricaux ont défendu le pro
gramme extérieur de M. Malou, ils ont succombé-
Dans le seul arrondissementau contraire ou
ils ont dit ce qu'ils étaient, où ils se sont montrés
tels qu'ils sont sans masques et sans faux nez
Gand enfin où ils ont franchement arboré le
drapeau du Syllabusil s'est trouvé cinquante
citoyens de Waerschoot pour leur donner raison.
Partout donc, où les cléricaux ont suivi M. Malou,
ils ont été battus ils ont réussi dans le seul arron
dissement où ils ont repoussé les théories matéria
listes de M. le ministre des finances.Comprènd-on
maintenant les désillusions de M. Malotf?.La
boussoufe qui dans sa pensée lui donnait la direction
du port de refuge a été Gand.
Quelle que suit sa mauvaise humeur, il marche-
ra il faudra bien qu'il suive les injonctions de son
parti La politique d'affaires est finie et bien finie.
Aussi bien pour des affaires il faut de l'argent et la 'jj|
caisse est vide. Elle l'est tellement que pour faire
face aux engagements de l'État il y aura lieu
créer de nouveaux impôts. Donc, àmoins de lais-
le Parlement mourir d'inanition le minist
devra lui soumettre des projets politiques. Il
que juste que les cinquante électeurs de W
schootl'appui desquels le ministère doit son^-
maintien au pouvoir réclament le prix dô
concours. Le ministère leur montrera sa reconna
sance en déposant quelques bons petits projets di
loi destinés détruire l'œuvre de ces satanés libé
raux. Il ne sera pas dit que les cinquante électeur
de Waerschoot qui ont sauvé la religion et la
seront trompés et dupés. Le ministère a
d'honneur payer.
ihèv-