IV0 3,460. Dimanche, 28 Juin 1874. 6 FRANCS PAU AN. JOURNAL Y-PRES ET DE IJ<ABRONDISSEMENT, nouvelle* «le rélraiigcr. Intérieur. 34» ANNÉE. «l BV A/i nVC! JwJla JrISUunlIiw PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQD1R1T EUNDO. A ItONNKMliN I l'Ali AN: l'our l'aiTouC ailnimislratil et judiciaire «t'Yprea. fr. lil.Mti Pour le restant du pays7-01) l'ouï c qui «uiircrur le journal doit être adressé fi l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSliltTIONS An.vo.ncks 1.1 Iqçuc ordinaire fr. 0-15 IUci.amks la ligué lr. 0-50 Les .m nonces de Bru telles, et de l'étranger sont r«çnes clic/. MM. I.kciikin et Picski), 1S, Montagne des Aveugles, IIhuxui.i.'ks. Une dérérlie importante de Paris confirme les négo» «inlions éiigâgérs entre les différentes fractions de la droite pour le rétablissement de la monarchie rt le peu de chances de succès qu'elles présentent. Il parait qu'à Frohsdorfon voudrait hien faire quelques concessions, mais le centre dioil lui-même sent que le bon moment est passé pour ramener Henri V, et que s'd entrait dans les voîrs où on veut l'engager il ne réussirait qu'à se perdre complètement dans l'esprit du pays. Empire ou république, voilà désormais les deux termes du problème et pour le moment, grâce l'aveugle ment des monarchistes l'empire qui l'on a laissé, depuis le 24 mai, pleine liberté pour sa propagande alors que Pon (raquait les républicains se crée des partisans parmi les niais et les ambitieux plus ou moins déclassés. De quelques explications échangées avant-hier entre MM. Ilourke et Sandlorlil ressort que l'Angle terre rend justice aux efforts du gouvernement du maréchal Scrrnno pour rétablir l'ordre et la paix en Espagne, et qu'il est dispose le reconnaître. Il attend seulement que son organisation ail acquis un plus grand degré de stabilité, ce qui veut dire, en d'autres •termes, qu'il ait cessé d'être un pouvoir improvisé par un coup d'Etat pour devenir un pouvoir reconnu par la représentation légale du pays. Cette réserve de l'A»" gictcrrc est trop légitime pour qu'à Madrid on n'en sente pas toute la valeur. Tpiiks, le 27 Juin. La mort inopinée de M. David, représentant de Verviers donnera lieu une nouvelleconvocation du corps électoral dans le délai d'un mois, en exé cution de l'article 50 de la loi. On peut prévoir que les catholiques ne manque ront pas l'occasion pour représenter la candidature de M. Cornesse, et les libéraux de toutes nuances feront bien de se mettre promptement en mesure de produire un bon candidat. Déjà, le comité général de l'association libérale de l'arrondissement de Verviers s'est réuni hier soir, mercredi, et se réunira de nouveau vendredi 26 pour former l'assemblée générale et aviser aux mesures prendre en vue de la prochaine élection législative. On raconte qu'à la suite des dernières élections, M. David, répondant aux félicitations de ses amis, prononça les paroles suivantes Maintenant, Messieurs, que l'arrondissement de Vemers est ■Vendu complètement au libéralisme, et que la jus tice du corps électoral m'a vengé des calomnies et des injures dont j'ai été abreuvé depuis quatre ans, je puis mourir tranquille. A ce moment, l'honorable député était légère ment indisposé, mais on attribuait cette indispo sition aux émotions de la dernière lutte électorale, et ses amis espéraient qu'il se rétablirait Complète ment sans trop tarder. Dimanche dernier, il don nait un grand dîner, et cômme ses amis remar quaient qu'il s'abstenait, de manger et de boire, M. David s'excusa et demanda là permission de se retirer. Lundi matin on le trouva sans connaissance dans son lit il n'a pas un instant repris connais sance et est moti mardi matin vers 3 h. C'est une congestion cérébrale qui l'a emporté, provoquée par une v iladie organique dont il souffrait depuis longteirtà# On nous prie d'annoncer que le concert la Concorde d'été n'aura pas lieu demain soir, par le motif que la musique des Pompiers s'absente pour assister un festival. «y M~i 9 ■m/mm On'nous écrit de Poperinghe Dimanche soir, une bande de mauvais sujets, .autrement dits Kalholijke Slokslagers armés de gourdins et de casse-têtes, jaloux des exploits révolutionnaires de leurs coréligionnaires de Le- deberg, ont mis en émoi notre paisible localité. Ces pieux forcenés, ont non-seulement pendant plusieurs heures, fait retentir l'air des plus infâ mes injures l'adresse des libéraux, mais, dans leur rage, ils ont été jusqu'à proférer des menaces de mort contre leurs adversaires. Ces suppôts dé la moderne inquisition étaient des membres de la nouvelle musique catholique, des congréganistes et d'autres aiglons de la même espèce. Parmi les pltis exaltés, on distinguait un ancien Louvaniste triste nullité, si jamais il en fut, qui n'a laissé, dans l'ancien foyer de l'ultramonta- nisme, que le souvenir de sa profonde ignorance et de la peu flatteuse connaissance qu'il y fit, dit- on, de la sellette qui meuble la grande salle de l'hôtel où siège dame Thémis. On remarquait encore, au milieu de la meute cléricale, un homme barbe noire, qui autrefois adorait la soupe, et le vin libéral avec la même ferveur qu'il met aujourd'hui .courber l'échiné devant la gent cléricale. Transformé, pour des motifs d'intérêt personnel, en rat. d'église, on lui a donné dernièrement un siège dans la maison de Dieu et une place au râtelier alimenté par les fonds publics, ce qui a rendu sa conversion complète. Ce personnage, reniant tout sou passé, exci tait les émeùtiers catholiques brandissant un énorme bâton et criant comme un possédé: Qu'ils viennent nous sommes maîtres du pays et cle la villeils verront notre pouvoir, etc. Un troisième individu que nous devons signaler l'indignation des honnêtes gens c'est le chef- ouvrier de la fabrique du nommé Achille Van Renynghe, de cê catholique échèvin, chargé, dit- on de la police et commandant des nouveaux Pom piers qui se sont si ridiculement illustrés Lille. Le fougueux factotum du sire Achille en voulait surtout M. Van Merris qu'il était probablement chargé d'exterminer, car on ne peut supposer qu'il agissait pour son propre compte en se posant en exécuteur des hautes-œuvres l'égard d'une per sonne avec laquelle il n'a jamais eu le moindre démêlé. Son criminel projet avorta il se trompa de Victime et, au lieu de M. Van Merris, il saisit un musicien par la gorge en s'écriant enfin, je vous tiens Van Merris vous passerez un mauvais quart d'heure Voyant son coup manquésa fureur ne connût plus de bornes et, aux observa tions que lui fit un agent de police, il se rua sur celui-ci, le maltraita d'une manière indigne et le renversa dans le ruisseau. Ces scènes de désordres eurent lieu pendant que les membres de la Société Philharmonique étaient paisiblement attablés dans leur local où ils s'étaient réunis pour célébrer le beau succès qu'ils avaient remporté Lille. A la nouvelle de ce qui se passait au dehors, chacun se leva pour voler au secours de ses amis outragés et si lâchement maltraités.Gràce au sangr froid et l'énergie de MM. Van Merris et D'hondt, respectivement président et vice-président de la Société Philharmonique, les deux cents hommes, qui étaient sur le point de se jeter dans la mêlée, restèrent calmes. On frémit ensèngeant aux malheurs qui seraient arrivés si les deux partis, en étaient venus aux mains. Nous ne pouvons qu'applaudir l'attitude con-» ciliatrice prise par les chefs" du parti libéral en cette circonstance et certes on peut dire qcte, sans leur intervention et leurs efforts, on eût vu couler le sang. De leur côté, qu'ont fait les chefs du parti ca tholique pour apaiser leurs amis Qu'ont fait les chefs des Pompiers pour arrêter l'élan barbare de leurs hommes fanatisés Personne ne les a ren contrés nulle part, on ne les a vus et lès trou bles ont cependant duré jusqu'à deux heures du matin Où était donc le courageux sieur Berten On ne peut douter qu'il n'y ait eu préméditation de la part des cléricaux et que l'autorité prévoyait des troubles. La preuve c'est que le bourgmestre avait défendu la veille aux anciens Sapeurs-Pom piers qui célébraient leur fête, de battre une re traite militaireautorisation que l'on accorde toujours dans toutes les villes toutes les sociétés. Ensuite n'a-t-on pas entendu dire par des membres de la nouvelle musique, il fera chaud Dimanche ces paroles sont-elles claires Une si brillante prise d'armes des slokslagers devait avoir son lendemain. Tout a été bien hier, nous ferons mieux ce soir, se disaient-ils entr'eux. et, en effet, au déclin du jour, ces forcenés armés comme la veille, se réunirent lundi soir dans un cabaret, proximité du local de l'Association libé rale et se mirent hurier de nouveau contre les libéraux. Ainsi que le jour précédent, ils étaient porteurs d'énormes bâtons. Voilà le résumé de la noble conduite des satel lites du sieur Berten et des soldats du bouillant Achille Van Renynghe. LA QUESTION DES COUVENTS EN ANGLETERRE. La question des couvents a été agitée il y a quelques jours la Chambre des Communes d'An: gleterre. Un de ses membres M. Nèwdegate proposé la Chambre d'ordonner une enquête la situation de tous les couvents du royaume.1 *"J"* ployez L orateur a appuyé sa proposition de qna,r«es considérations qui ont trop d'importance pour que nous ne les réunions cette place. En Autriche, on a cru devoir soumettre ces éta blissements la loi, et le dernier acte du Reiehs- rath supprimant les principes du concordat de 1865 aux termes duquel le Pape seul avait contrôle de ces institutions, a chargé des fonctio naires d'inspecter périodiquement ces maisons. L'Allemagne et la Suisse ont jugé utile d'e ger les jésuites. L'Angleterre peut-elje rester indifféren

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1