nouvelles diverses.
V
ses principes constitutifs, tout ce qui forme la base
même de son unité, et ce n'est pas encore tout.
-*
Le congrès déclare ensuite, que chez tous les
peuples et dans tous les états le pape et les évêques
peuvent se mettre impunément au-dessus des lois
que nulle part le gouvernement n'a le droit de les
empêcher d'abuser de leur influence sur des popu
lations fanatisées bref, que tous les gouverne
ments, "et tous les peuples, n'ont qu'à s'incliner du
moment que le pape et les évêques ont prononcé,
non-seulement dans le domaine spirituelmais
encore et surtout, probablement, dans tout ce qui
•touche au domaine politique.
C'est incroyable. Et c'est pourtant ainsi. Les
■catholiques de Mayence ne le disent pas ouverte
ment. Ils ont soin de cacher leur véritable pensée
sous une de ces phrases énigmatiques qui disent
toutprécisément parce qu'elles ne disent rien.
Mais pour qui sait bien lire entre les lignes, le fond
de cette pensée ne saurait laisser l'ombre d'un
doute.
Ainsi, voilà qu'on nous propose de reculer d'un
seul coup de 6 7 siècles seulement Voilà que
pour faire plaisir aux catholiques allemands, on ne
nous demande rien moins que d'en revenir aux
théories politiques publiques et religieuses de la
théocratie du moyen-àge 1
Enfin et pour couronner le toutle congrès
décide 1° de donner son approbation pleine et
entière l'attitude des évêques et autres ecclésias
tiques allemands 2° d'inviter tous les catholiques
des autres pays se joindre l'association catho
lique allemande.
On le voit, tout ceci tend organiser une Inter
nationale noire dont les mille ramifications de
Xavériens et de zouaves pontificaux, iraient enve-
lopper l'humanité tout entière. Cette colossale
pieuvre voudrait nous sucer le plus clair de nos
ressources, et se faire une couchette des débris de
nos libertés.
Ces prétentions extravagantes,ne sont-elles pas
bien faites pour justifier les mesures de rigueur
dont les évêques se plaignent?
A Rome il y a quelques fanatiques qui vont
saluer Pie IX du cri de Vive le Pontife-Roi
et la police n'agit pas. Cest là une conduite bien
magnanime de la part du brigand couronnéet
nous autres Belges, qui croyons avoir quelque raison
de nous dire des hommes libres, nous traduisons en
cour d'assises un simple ouvrier, qui, dans un mo
ment de surexcitation s'était permis de crier
Vive le République. De même les troupes
lialiennes ont dispersé le peuple qui venait trou
bler la digestion du Pape, par les acclamations de
Vive Victor-Emmanuel.
L'Angleterre elle-même, ce pays classique de la
liberté, a entendu au sein de son parlement, une
voix réclamer l'inspection des couvents. La motion
ne fut pas admise, mais, si l'on en croit le Times
qui est toujours le fidèle refletde l'opinion publique,
l'idée fera son chemin et les fils d'Albion, titendront
cautériser la plaie par une surveillance sévère
surveillance dont la nécessité est trop bien établie
par la triste expérience des nations du continent.
Et de quoi se plaignent les Anglais
lis ne possèdent que 268 couvents pour une
population de plus de 31 millions c'est-à-dire 1
couvent pour peu près 116,000 habitants
tandis -que nousnous avons l'insigne bonheur
\'être une véritable pépinière de moines.
Belgique, possédait en 1866, 1356 couvents,
ui fait 1 eouvent par 3680 habitants tandis
la constitution ne nous accorde qu'un repré-
nt par 40,000 âmes.
(pus sommes littéralement envahis par les captt-
gres. Encore si tous ces frocards étaient des
belges nous comprendrions jusqu'à un certain
point, leurs tentatives d'ingérance dans nos affaires
politiques mais la grande majorité de la partie
Hmilitante de cette sainte cohorte nous vient de
^'étranger. Nous abritons sous l'égide de nos liber-
qu'ils conspuenttous les religieux qui ont
bravé les lois de leur pays.
Que font nos gouvernants en présence des.
menées de ces.ennemis avoués de nos libres insti
tutions?
Ils protègent la propagande et ils hébergent les
révolutionnaires.
Des gamins vont briser les fenêtres de Victor
Hugo. La victime de ces actes honteux devient un
malfaiteur que l'on conduit la frontière entre deux
gendarmes. Mgr Mermillod provoque des troubles
Liège, mais il est l'ami,le maître de notre minis
tre Delcour, et pour l'agitateur Suisse, il n'y a pas
d'administrateur de la sûreté publique.
m
Nous déplorons d'autant plus tous ces agisse
ments, parce qu'ils sont de véritables défis portés
l'opinion publique et que, si notre gouvernement
clérical ne parvient pas brider les énergumènes
en soutane, ceux-ci finiront, sous prétexte de servir
Dieu en adorant les jésuites, par lancer le pays
dans une guerre fraticide.
Parlant de la situation qui est faite aux secré
taires communaux, la Presse belge s'exprime ainsi:
La bureaucratie centrale, aujourd'hui, grâce une
tactique facile comprendre, en est arrivée se dé
charger sur les fonctionnaires communaux du gros de
sa besogne seulement clic s'en est réservé l'honneur.
Tout le travail est préparé, élaboré en province, dans
les communes où il est coordonné dans les chefs-lieux
ou Bruxelles, puis, s'il y a lieu, livré la publicité
par l'administration centrale qui s'attribue tout le mé
rite de son exécution.
Rien de plus simple, de plus facile seulement
ceux qui sont la peine ne sont ni au profit, ni
l'honneur. La plupart de ceux qui se servent de ces
documents ne se doitcnt même pas que les éléments
essentiels des travaux énormes nécessités par la sta
tistique générale, la milice, etc., etc., ont été recueillis
par les secrétaires communaux, sans que ceux-ci de ce
chef aient reçu la moindre indemnité.
Est-ce là de la justice
Le congrès international se réunira, nousassure-
t-on le 28 de ce mois, l'hôtel du ministère des
affaires étrangères, Bruxelles. Quarante-deux
délégués des gouvernements belge et étrangers
prendront part aux délibérations.
I—
LISTE DES JURÉS appartenant Varrondis
sement judiciaire d'Y près, gui seront appelés
siéger dans la 1° série du 3e trimestre de 1874,
de la Cour T Assises de la Flandre Occidentale,
dont l'ouverture aura lieu le Lundi, 3 Août pro
chain, dix heures du matin.
M. Veys, Jules, notaire, Vlamertinghe.
M. Crabhe-Plactcvnet, François, cultivateur, Locrc.
M. Iweins, Eugène, bourgmestre, Zonnebckc.
M. De Codt, Jules, propriétaire, Ypres,
l'homme volant. Nous avons dit que M.
De Groofl'homme volantavait réussi dans une
nouvelle expérience qu'il vient de faire en Angle
terre. Nous traduisons un article de YFvening
Standard, dans lequel cette expérience est relatée
Hier 30 juin soir un ballon s'est élevé du
Jardin de Crémorne contenant un aéronaute, M.
Simmonds, et un Français (disons un Belge) M. De
Groofl'inventeur d'un appareil au moyen duquel
il prétend voler en partant du ballon pour arriver
terre. La machine est construite en bambou et
en soie imperméable elle peut être représentée
par deux ailes de paon.
(Suivent d'autres détails que nos lecteurs con
naissent pour avoir vu l'appareil au Jardin d'accli
matation de Liège.)
Nous sommes informés ce matin qu'aussitôt
que le ballon plana au-dessus de la campagne, près
de Brandon et Essex. M. Simmonds, qui occupait
la nacelle du ballon, lâcha son compagnon, et pour
le moment il y eut une course de vitesse entre lui
et l'honme oiseau De Groof parcourut en volant
deux longueurs de champ et atteignit la terre sain
et sauf.
M. Baum doutant de la puissance de la ma
chine De Groof, refusa quelque temps d'autoriser
lg descente mais De Groof, qui avait pleine con
fiance dans la sûreté de son appareil"insista pour
que M. Baum, exécutât cette partie du contrat et,
comme on le voit, De Groof a réussi.
CHASSE AUX ORTOLANS.
Par exception l'article 1r de l'arrêté réy al du 21
avril 1873, il est permis, cette année, partir du
15 juillet courantde prendre les ortolans au
moyen de filets dans la province d'Anvers, ainsi
que dans les arrondissements de Louvain et de S1
Nicolas.
M. le mnréchal de Mac-Mahon a donné audience ces
jours derniers une femme dont l'histoire est extrê
mement curieuse c'est, dit la Liberté, une ancienne
cantinière du 32* de ligne et du 2° régiment des zoua
ves, décorée de la Légion d'honneur, ayant fait les
campagnes de Crimée et d'Italie. Cette femme, origi
naire de Clermont-Ferranil, a donné dans plusieurs
circonstances des preuves d'un courage cl d'un patrio
tisme digne des plus grands éloges. A la prise de Ma
genta, elle parvint, en affrontant une gtêlc de balles,
sauver le drapeau du 2* des zouaves, dont deux sol
dats autrichiens s'étaient emparés. C'est pour ce fait
glorieux qu'elle a reçu la croix de la Légion d'honneur.
Pendant la guerre contre la Prusse, elle suivit le 52°
de ligne, dont clic était une des cantiuières Un jour,
après l'armistice, se trouvant près de Thiouvillc, elle
fut insultée sur un chemin public par deux soldats
bavarois. La querelle se termina par la mort d'un des
insulteurs. La cantinière fut arrêtée, conduite Metz,
et jugée peu de temps après par un conseil de guerre,
qui la condamna la peine de mort. Elle fut sauvée
par l'intervention du prince Frédéric-Charles, qui su
trouvait alors Metz. Ayant appris qu'on allait fusiller
une femme, il se fit remettre le dossier de son procès,
et, après eu avoir pris connaissancedemanda et
obtint la grâce entière de la condamnée, qui fut ren
voyée en France.
Exécution d'une femme d Londres - FranccsSlcwari,
âgée de 42 ans, reconnue coupable devant la cour cri
minelle centrale du meurtre de son petit-fils, un en
fant d'un an, a été exécutée lundi matin dans l'enceinte
de la prison de Ncwgale.
L'Etoile a déjà rendu compte de la manière dent celte
femme pour se venger de la détermination exprimée
par son gendre de la renvoyer de chez lui, s'empara
du malheureux enfant et le noya.
Le jury avait recommandé la condamnée la clé
mence delà Reine, mais le juge Blackburn paraît
avoir considéré qu'il n'y avait pas de motif raisonna-
que pour cette recommandation et le ministre de l'in
térieur décida en conséquence que la loi suivrait son
cours.
Pendant ces derniers jours, la condamnée ayant
perdu l'espoir que sa vie serait épargnée parait avoir
témoigné beaucoup de repentir. Elle a écrit une lettre
sa fille, la mère de l'enfant, la suppliante de lui par
donner son crime.
Les deux sheriff et le souf-sheriff sont arrivés la
prison lundi matin, quelques minutes avant huit heu
res, et le gouverneur de Ncwgatc M. Jonas, les a ac
compagnés la cellule de la condamnée.
Calcraft, depuis {quelques semaines, s'est démis des
fonctions d'exécuteur, et l'homme qui s'en acquitte
maintenant est un nommé Mcrwood, qui n déjà fait
l'office de bourreau pendant quelque temps dans les
comtés du centre de l'Angleterre.
La condamnée a fait preuve d'une fermeté extraor
dinaire quand on l'a fait sortir de sa cellule et gravi
les degrés de l'échafaud sans la moindre assistance.
Il parait y avoir eu quelque difflcultc dans la façon
d'assujettir le nœud coulant, et la malheureuse fcminc
s'est débattue pendant plus de trois minutes avant
d'expirer.
Alexandre Dumas fils a naguère inventé tout un
système de décorations pour les voies publiques?
Lisez
Je voudrais que sur les grandes places, sur les
grands socles des statues, sur le faîte des monuments,
on fil graver en grosses lettres, non-seulement les
articles fondamentaux du Code mais les maximes des
Téophraste, des Sénèques... De cette façon les femmes,
par exemple, qui ont été séduites et abandonnées ne
voudraient pas dire qu'elles n'ont pas été prévenus.
Que dites-vous de l'idée?..Pourquoi Dumas fils ne la
propose t-il pas au Conseil municipal... histoire de
régénérer la femmo contre laqurlfc décidément le fils
d'Alexandre le Grand a une furieuse dent?
Un esprit fort, demi lettré, retient déjeuner cer
tain vendredi, un bon jeune homme plus au courant
de ses devoirs religieux que des célébrités littéraires.
Sur la table se trouvaient force plats gras gibier,
pâté froid, etc.
Notre bon jeune homme, scandalisé n'ose attaquer
ces comestibles interdits qui le tentent bien cepen
dant.
Bah! dit l'amphitryon pour vaincre ses scrupules,
S" Beuvo mangeait bicn'du saucisson le vendredi-saint.
Çoiùmeut il y eu flne sainte qai...
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