N° 3,464. Dimanche, 34* ANNÉE 12 Juillet 1874. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. ft'oiivcIScs «le l'clrnngcr. intérieur. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEDDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. A"DNNKMilîNT l'Ait AN Pour I'nitoii"!1 administratif et jiulieisirc «j'Yprus. fr. fi-OH lilem Pour le restant ilu pays. 7-00 Tout ee i)iii concerne le jouru»! <loit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la li)çnc ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30 Les annoiir.es de Bruxelles et de l'étranger sont reçues elle» MM. Leciikix et Picard, 15, Montagne des Aveugles, k BiiiiXKLi.es. M. Lucien Brun a développé hier son iuicrprllation (lès le déliut de la séance de l'assemblée nationale de France. Après avoir donné lecture du Manifeste du comte île Cliamhord, l'orateur l'a mis en regard du discours tenu ChùJeliursl par le fils de Napoléon 111 et librement publié Franco, ainsi que les articles du Figaro provoquant un coup d'État. De ce parallèle et de la tolérance dont a fait preuve le cabinet envers les bonapartistes, il a tiré la conclusion que le gouver nement définitif de la France n'étant pas fixé, le comte de Chambord avait eu le droit de parler comme il l'a fait, et que l'Union ne pouvait pas être suspendue. Après la défaite du cabinet dans le scrutin sur la proposition Paris, M. Dabircl de l'cxticmc droite, a présenté un nouvel ordre du jour prononçant un blâme formel contre le ministère pour sa partialité dans la mesure administrative prise contre la presse. Quoiqu'il en soit, la défaite du ministère est com plète. A près l'issue de la séance, il a offert sa démis sion M. le président de la république. Mais, au mo ment de mettre sous (tresse, nous recevons une dépêche annonçant que le maréchal de Mac-Mabou maintient le personne! de son ministère. Le prince d'Orange a failli périr, mardi dernier, par suite d'un accident de voiture pareil A celui dont le duc d'Orléans fut victime. Le prince passait vers six heures de relevée près du Wyvcrberg, la II iyc, en tilhuiy. Il conduisait lui-même. Sou cheval se butta contre une pierre il s'abatla violence du choc est telle que le prince se trouve lancé par dessus la (été du cheval sur le pavé. Bien que contusionné, le prince est promptement debout il relève le cheval avant que le laquais fut revenu de sa mortelle frayeur, et il s'éloigne au plus vite afin d'échapper aux informations inquiètes des rares passants que celte s«ène Hvnit attirés. Le gouvernement italien n'a pas encore pris de réso lution au sujet des instructions qu'il doit, donner son représentant au congrès de Bruxelles. Il attendra le retour Roinc du ministre des affaires étrangères. L'altitude de l'Angleterre In fait bon droit hésiter. Va»»»:*, le 11 Juillet. Dans le tems les journaux de Bruges nous ap portaient jour par jour un compte-rendu sommaire mais exact des séances du Conseil provincial. Les acteurs y étaient saisis au vif et leurs travaux étaient reproduits dans toute leur sincérité. Natu rellement il ne pouvait convenir aux maîtres Alilioron qui peuplent actuellement le Conseil pro vincial d'être ainsi dépeints au naturel. Aussi ils sentirent le besoin d'organiser un service sténogra- phique qui ne coûte pas moins de dix mille francs par an, pour épuror-et souvent refaire les cacogra- phies qu'ils ont osé débiter. Dix mille francs c'est énorme.- Mais enfin si la publicité y avait gagné, nous ne nous en plain drions guères. mais depuis l'organisation de ce service, les journaux ont supprimé leurs comptes- rendus particuliers, et comme les comptes-rendus officiels ne paraissent guères que quinze jours et mên)e un mois après les séances, .alors il est im possible, même prix d'argent, de se procurer un de ces fameux comptes-rendus, de sorte que l'on peut dire en âme et conscience que Jes débats ac-, tuels de notre Conseil provincial sont soustraits toute publicité. Ainsi notre Conseil provincial s'est réuni risardi, conformément la loj, et nous avons vainenfqov cherché le compte-rendu de ses séances dans TesT utrnaux 4e-ifrttges. La Patrie, dans ses nos de Jeudi et Vendredi, est muette comme une carpe, et nous ne trouvons dans le Journal de Bruges que les quelques lignes que nous reproduisons plus loin, on ne nous dit pas même de quoi traite le discours de M. le Gou verneur nous n'y voyons qu'une chose, c'est que M. le Président d'Ydewalle provoque les membres de l'assemblée recommencer leurs attaques hargneuses et passionnées contre M. le Gouver neur et qu'il promet de conduire les débats avec la même passion et la même impartialité. Et, en effet, il espère qu'on compte le voir persévérer, avec calme et impartialité, dans la voie qu'il a cru devoir suivre jusqu'àprésent. Nous pouvons donc nous attendre voir encore cette session absorbée par des discussions oiseuses. On dirait que la députation a voulu se créer des loisirs pour cette belle besogne, car elle n'a porté son ordre du jour aucun projet de travaux publics pas même ceux qui ont été ajournés l'année der nière. CONSEIL PROVINCIAL DE LA FLANDREOCCtDP.NTALE. Séance du 7 juillet 1874. Présidence de M le (Chevalier de Sehielere dè;Lo"|)hem- Pecsteen, doyen-d'âge. /- Il est procédé, par la voie du sort, la formation de la com mission chargée de recevoir M. le gouverneur. M. le gouverneur est introduit il prononce le discours d'ou verture. MM. Mulliez et M al ou, les deux plus jeunes membres de l'assemblée, sont appelés constituer avec M. le président d'âge, le bureau provisoire, 57 membres sout piésents. Il est procédé la formation de quatre commissions de 5 membres chacune, chargées de vérifier les pouvoirs des conseil lers nouvellement élus. Tous les membres nouvellement élus sont admis prêter serment. L'ordre du jour appelle la formation du bureau définitif. M. van Oulryve-d Yilewalle est proclamé président M. de Gock, vice-président; MM. Vergauwen et Verhaeghe, secré taires MM. Oct. van Galoeu et De Suick-Roels, secrétaiies- adjoiuts. M. lf. Président. Measienrs, vous pouvez compter sur tout mou dévouement dans l'accomplissement du mandat que vous venez de me conférer. Dans la session dernière> Messieurs, il s'est présenté des circonstances imprévues et délicates, et j'ai dû, en dirigeant vos débats, me guider par mes convictions personnelles, sur l'interprétation de nos lois, J'avais la confiance, Messieurs, que ces convictions seraient partagées par le Conseil provincial. S'il pouvait me rester quelque doute cet égard, Jes nombreux suffrages par lesquels vous venez de nouveau me conférer la présidence dû Conseil, seraient de nature me donner tous mes apaisements, et j'interprète votre vote eu ce sens, Messieurs, que vous comptez me voir persévérer avec oaltne et împaitia- lité clans la voie que j'ai cru devoir suivre jusqu'à présent. J'espère qu'avec votre bienveillant appui je parviendrai satisfaire ce que vous attendez de moi. Je vous suis reconnaissant. Messieurs, de l'honneur que vous me faites en me confiant la direction de vos travaux. Je vous propose de vous associer moi pour adresser de sincères re- merciinents M. le Chevalier de Schielere de Lophem- l'ecsleen, notre doyen-d'âge, et aux autres membres du bureau provisoire, qui ont bien voulu lui prêter leuè concours, pour constituer le bureau définitif. M. Vkrgaiwkh donne lecture du procès-verbal de la séance .du-25 juillet 187S. Une longue discussion s'engage sur une observation de M. SurmouUde Gheus relativement au procès-verbal sur la ques tion de savoir si la sténographie est le coniple-reudu officiel ou si c'est le procès ver bal du greffier. Le procès veibal est rais aux voix et adopté. MM Oito-de Nieulant, Ameye-de Gheus, Breyoe-Dcvos et Capelle demandent des congés. Accordés M. Van den Abeklp. Messieurs, comme l'honorable commis saire du Itoi vous l'a dit dans son discours d'ouverture, le conseil provincial de la Flandre occidentale n'a jamais négligé l'occasion de manifester ses sentiments d'affection et de déJ vouement la famille Royale. Un événement prochain, qui iutéresse au plus haut point le bonheur de notre dynastie Nationale, a été porté la connaissance des chambres législa tives. La princesse Royale Louise-Marie est fiancée S. A. R. le prince Ferdinand de Saxe. J'ai l'honneur de proposer au conseil d'envoyr une adresse de félicitations Leurs Majestés, et de renouveler l'expression des sentiments patriotiques qui, dans notre belle provider, ont toujours uni dans une même affection la Belgique et sou Auguste Souverain. Le conseil consulté adopte cette proposition par acclamation. Le conseil décide de oonfier la rédaction de l'adresse une commission composée de MM. les membres du bureau et dè MM. les présidents des commissions du Conseil. M. le Président. Je prie les membres du Conseil de se relirer dans leurs bureaux, par arrondissements judiciaires, afin dç compléter et de constituer les commissions chargées d'examiner les affaires soumises au Conseil. La séance est suspendue et reprise quelques instants après. Les commissions sout constituées. L'article qui précède était sous presse lorsque nous recevons l'Avenir des Flandres qui confirme nos appréciations dans ces termes Quel amusant spectacle pour un homme désœu vré que celui d'aller voir et d'entendre ce que l'on est convenu d'appeler Les séances du Conseil provincial Depuis que le coût des relations de ces séances est monté de Cing cents francs, DIX MILLE francs, il est en quelque sorte impossible de se procurer, même prix d'or, un exemplaire des comptes-rendus des réunions des membres du Conseil provincial et si le hasard vous protège, vous en rencontrez un exemplaire huit ou neuf mois après la clôture de la session Avouez, lecteurs, que c'est expéditif Il est vrai que ces séances sont si intéressantes que les journaux de Bruges, y compris le moniteur de l'évêché, dédaignent de se rendre l'hôtel du gouvernement provincial afin de pouvoir rendre compte des faits et gestes des Lumières Épisco- pales. La Patrie se borne parfois copier le bul letin de la sténographie. Jugez si ses lecteurs sont promptement renseignés Il me semble cependant qu'il est du devo'r de tout journaliste consciencieux et qui se pique d'être au courant des événements les plus intéres sants qui s'accomplissent dans la cité qui voit naître son journal, d'instruire ses lecteurs des principaux incidents qui se passent dans notre auguste assemblée provinciale. Eh bien, nous nous sommes imposé, mardi der- nier, ce sacrifice et, ma foi nous dirons franchis ment nos lecteurs qu'il ont tort de ne pas imit~ parfois notre exemple certes, c'est très rigèlo En entrant dans la salle des séances, nous no figurions avoir devant nous une réunion d'inv lides. On en était, croyons-nous, au tirage au sort des commissions chargées de vérifier les pouvoi des membres nouvellement élus. La majorité des membres tenaient des conver sations animées et très-intéressantes, probable-' ment concernant leurs petites affaires, ou la der nière vente immobilière dê leur canton, ou bien (Ls

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1