6 francs par an.
wÊm
N° 3.465. Jeudi,
34 A ruée.
16 Juillet 1874.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
LE
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQIURIT EONDO.
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PicAiu>, 15, Montagne «lesAveugles, A ItturxKu.rs.
Nouvelle* «le Tel ranger.
Une dépêche de Rome annonce la mort du car
dinal de Mérode.
Le gouvernement français s'est décidé A suivre l'ex
empte des autres gouvernements et A se faire repré
senter au congrès de Bruxelles. Toutefois, son délégué
ce congrèsViura probablement pas la qualité de mi
nistre plénipotentiaire. Ou pense qu'à l'exemple des
autres puissances, la France enverra un général.
L'empereur Guillaume, eh roule pour l'Autriche,
arrivera aujourd'hui A Munich. Il ne fera qu'un arrêt
de quelques heures dans la capitale bavaroise et n'y
rencontrera paslc roi Louisqui s'est retiré Iloliensch-
wangau. Toutefo s, d'après les ordres du Roi, lous les
princes de la famille royale devront être présents la
gare pour saluer le chef de l'empire allemand.
Le gouvernement allemand avait demandé A celui
d'Espagne des indemnités pour ses nationaux résidant
Carlhagcne et qui avaient éprouvé du dommage pen
dant le long siège de cette ville. Celte affaire a été ré
glée la satisfaction commune par les deux gouverne
ments. M
Le général Zaliala abandonne le plan de campagne
do son prédécesseur. Au lieu de continuer ses opéra-
lions contre Eslclla, en s'appuyant sur Tafalla et Paro-
pelune, il ramèue l'armée du Nord Logrouo dans la
vallée de l'Elire.
Yphk», le 15 Juillet.
Lorsque nous disions dans notre dernier
numéro, d'après le Journal de Brugesque
la lettre écrite par M. le Ministre de l'inté
rieur M. le Gouverneur mettait fin au*
récriminations hargneuses et injustes qui sont
dirigées contre ce haut fonctionnaire, nous
avions trop présumé, paraît-il, de la modé
ration, de l'impartialité et de la bonue foi
des fanatiques qui peuplent notre Conseil
provincial On comprend du reste qu'après
avoir accablé M. Vrambout, pendant trois
sessions, de leurs lâches insinuations, ils sont
fort dépités de devoir lâcher aujourd'hui
leur proie^ aussi le font-ils contre cœur, et
avant de s'y résoudre, ils ont encore remis la
discussion mardi, dans l'espoir de trouver
dans la lettre même de M. le Ministre de
l'intérieur ou dans celle de M. Vrambout,
prélexté quelque nouvelle argutie. M.
Surmonl est chargé, paraît-il, de rechercher
s'il n'y a pas moyen d'inventer quelque nou
velle niche la discussion fixée mardi, a-l-
jl dit, nous fournira l'occasion de nous ex
pliquer.
De vous expliquer Il en est vraiment
temps depuis trois années vous n'avez cessé
de lancer contre cet honorable fonctionnaire
les insinuations les plus injurieuses vous
n'avez jamais ni su ni osé articuler aucun
fait précis, et lorsque vous vous sentez ac
culé, lorsque voire redoutez l'expressioo d'une
juste indignation, vous prenez la langeante
en vous écriant mais il ne s'agit pas le
moins du monde de la probité ou de la
loyauté dp M. le Gouverneur dans celle
question Tartuffe n'eut pas mieux dit
mais iujf'; votîfc le demandons; si la probité
du fop^.onnarisé mesl-pas en jêu, comment
v
y"
justifier la passion que vous apportez dahS le
débat, comment expliquer que vous consa
criez trois sessions entières d'oiseuses dis
cussions. La probrltj' et la loyauté du fonc
tionnaire ne sont pas en question, dites-vous,
mais alors vous ne l'attaquez donc qu'à raison
de ses opinions politiques, vous le dénoncez
au gouvernement lâchement, en ayant re
cours la délation et aux mensonges cl vous
espérez, par ces odieux moyens, vous en
défaire pour nous gratifier d'une de vos il
lustres nullités.
Nous espérons qu'il y aura encore assez «le
moralité dans nos régions gouvernementales,
pour que d'aussi odieux moyens ne puissent
pas réussir et nous sommes persuadés qu'ils
n'obtiendront pour toute récompense que le
mépris des honnêtes g<*us.
Il nous arrive de toute part des plaintes au sujet
du mystère dont on entoure les délibérations du
Conseil provincial et, au fait, lorsque le publié a vu
organiser, àgrands frais, unservicesténographique,
il devait croire qu'il serait renseigné n:»eux et plus
vite qu'auparavant. Or, au lieu de cela, le compte-
rendu officiel ne paraît le plus souvent que quinze
jours après la séance et encore est-il impossible de
s'en procurer un exemplaire.
Cela n'estd'après nous, ni rationnel ni légal
le service télégraphique ne coûte pas moins de dix
mille francs. Or, cette dépense est prélevée sur les
deniers des contribuables et il est rationel dès lors
que ceux-ci puissent en profiter.
Eh bien il en est tout autrement, et les abonnés
au Mémorial administratif eux-mêmes ne par
viennent obtenir l'exemplaire du compte-rendu
auquel ils out droit, que sept huit mois après la
session, alors que cette publication ne présente plus
aucune actualité.
Il nous semble que des mesures devraient être
prises pour'mettre fin cet abus. Nous ne préten
dons pas que l'on doive fournir des comptes-rendus,
n'importe quigratuitement mais que l'on
établisse un prix d'abonnement et qu'il soit au
moins facultatif aux contribuables de se rendre
compte de la manière dont leurs mandataires
s'acquittent de leur mandat.
Il en est ainsi pour les débats des Chambres et
pour ceux des Conseils communaux qui publient
des comptes-rendus de leurs séances, et notre Con
seil provincial est certes le seul corps politique qui
publie, grands frais un compte-rendu qui reste
soigneusement soustrait la publicité.
Nous protestons de toutes nos forces contre cette
manière de procéder et nous engageons joindre
leurs réclamations aux nôtres, pour que la presse
puisse obtenir, en payant au besoin, un exemplaire
des comptes-rendus du Conseil provincial fur et
mesure qu'ils paraissent.
Ce n'est qu'aujourd'hui que, par le plus grand
des hasards, nous avons feçit communication du
discours que notre honorable Gouverneur a pro
noncé l'ouverture du Conseil provincial.
M. le Gouverneur s'est oceupétout spécialement
cette année de l'organisation de l'assistance et du
service médical-dans les campagnes
m
Les secours A domicile peuvent, dans certains cas,
prévenir la misère ils ne sont point farts poar la sou
lager d'une manière permanente.
Le vrai, le seul moyen peut-être de venir efficace
ment ail secours de (mites 1rs misères dans les campa
gnes, serait la création d'hôpitaux et d'hospiCcs ru
raux, destinés au traitement gratuit des indigents,
atteints de maladies aiguës, et de plus, l'organisation
d'asiles où seraient recueillis les vieillards, les enfants
abandonnés, les infirmes de toute espèce.
Aussi dès l'année 1864, le Conseil Provincial dans
l'espoir d'obtenir, avec lo concours du Gouvernement
et des Communes, la prompte organisation d'un service
médical efficace, avait-il adopté, l'unanimité, une
résolution ayant pour objet
1® D'exprimer le vœu que, dans l'intérêt du service
n sanitaire des populations rurales, il soit établi dans
chaque Commune, ou dans des Communes associées
dans ce bpt, des infirmeries ou salles de malades
2° De porter ce vœu la connaissance des adminis-
trations des Communes rurales de la Province, avec
r prière A celles qui seraient disposées A entrer dans les
vues du Conseil, de vouloir bien indiquer les res-
sources dont elles pourraient disposer pour cet objet
et les subsides qu'elles croiraient devoir réclamer,
s'il y avait lieu, pour la réalisation de ces utiles in-
slitutions.
Il est incontestable, Messieurs, que si ces vœux deve
naient une réalité, l'organisation générale du service
sanitaire rural aurait fait un progrès considérable ce
serait le point de départ d'une transformation complète
du système actuel des secours médicaux A domicile.
Après avoir démontré combien les hospices et
hôpitaux se sont multipliés dans ces dernières
années, M. Vrambout réclame la réorganisation du
service médical en ces termes
Il ne saurait entrer dans ma pensée, Messieurs, de
vous soumettre un projet complet de toutes les réfor
mes qu'exigerait une organisation complète. Ccst l'œu
vre des spécialistes et il s'en sont acquittés avec soin
depuis plusieurs années.
De terribles épidémies et notamment le choléra
avaient révélé, A diverses époques, toute Pinsnffisanco
des secours médicaux dans les campagnes. Ce fut alors
que le Conseil central de la fédération médicale Belge,
élabora le projet d'organisation générale, qui vous fut
soumis en 1867 et qui reçut, A juste litre, votre appro
bation unanime. Dans la pensée du Conseil central,
il ne s'agirait nullement d'ériger un hôpital dans cha
que commune, mais ru centre de plusieurs communes
seulement, de façon A établir une de ces maisons de se
cours, avec une organisation irréprochable, au milieu
de chaque groupe d'environ dix mille habitants.
Le Conseil a soigneusement déterminé le mode
desservir ces établissements. Il impose, en outre, aux-
médecins de l'assistance publique, l'obligation de veil
ler dans les campagnes, A l'application de toutes le
mesures reconnues utiles ou nécessaires A I hygièui
publique et dont l'inobservance produit, si souventf1^
bêlas une influence néfaste sur la sauté des popula
tions. En revanche, il signale combien les léuiiméra—
lions, accordées aujourd'hui par les Communes aux
médecins des pauvres, sont peu cil rapport avec l'im
portance des services que ces Messicnrs. sont appelés
rendre. Et, afin de mettre dans le ehiffre des honoraires
autant d'équité que possible, il émet l'avis que les