N° 3)466. Dimanche, 34e ANNÉE. 1» Juillet 1874. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelle* de l'étranger1. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQCIRIT ECND ABONNEMENT PAIl AN Pour t'ai-roml1 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays. 7-00 Tout ce <|ui concerne le journal doit être «dressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ii|guc ordinaire fr. 0-15 H£cl«m*s I» ligue fr. 0-30 Les «nuonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lkciisin et Picuio, (5, Montagne des Aveugles, a Biiuxkli.ss. Le vent ne souille pas aujourd'hui en France eii fa veur du ministère. L'Assemblée a continué la discus sion de la proposition de M. Joubert, frappant le sel d'une surtaxe d'un décime, proposition Acceptée par la commission et par le ministre des finances. Après la clôture du débat une demande de scrutin secret a été déposée, afin de permettre aux députés qui voudraient bien sauver le ministre sans se coin promettre vis-4-vis de leurs électeurs, de voter la proposition incognito. M. Magne est venu lui-même i la tribune appuyer cotte demande, que M. Poiiycr-Quertrer a combattue. Malgré cet appui assez insolite du ministre, la demande de scrutin secret a été repoussoe une énorme majo rité, par 36'2 voix contre 256, C'est pour M. Magne un premier échec qui semble en faire présager un se cond sur le fond même de la question. Nous recevons de Londres l'analyse d'one dépêche adressée par Ion! Derby l'ambassadeur de .Russie et dans laquelle il expose les scrupules et les réserves du gouvernement britannique l'endroit du programme du prochain congrès international de Bruxelles. Comme ou pouvait s'y attendre, l'attentat de Kis- singen a produit une profonde impression en Allema gne cl au dehors. A Kissingen même, le prince chance lier est l'objet d'ovations incessantes. De toutes parts affluent les télégrammes et les adresses de félicitations sympathiques de la part des souveraius, des villes et corporations. Quant aux détails connus de l'attentat, ils sont en core un peu confus. Le priuce, qui n'est que légère ment blessé la paume de la main droite, a été voir l'assassin dans sa prison pour l'interroger. Le prêtre Ifautbaler, qui a été arrêté Scbweinfurt, a été recon nu par six témoins pour s'être trouvé h Kissingen au moment de l'attentat et avoir donné le signal l'assas sin, en saluant le prince. Le coup a été tiré en quelque sorte bout portant. Tons les journaux sont d'accord pour rattacher le crime au fauatisme et aux instiga tions des ultramontains. Les journaux anglais d'hier, le Times, le ffour, le Daily News et le Daily Telegraph félicitent le prince de Bismark d'avoir échappé aux balles du meurtrier ils croient que les ultramontains perdront du coup leurs alliés dans le camp orthodoxe et même parmi les démocratés. tprm, le 18 Juillet. Voici enfin la lettre de M. le Ministre de l'intérieur, dont nous avons parlé et qui dis culpe -complètement M. le Gouverneur; ce document,, de l'avis de tous les gens raison nables, eut dû mettre fin aux facétieux débâts qui ont absorbé bientôt trois séances du Conseil provincial Bruxelles, le 6 juillet .1874. Monsieur le Gouverneur, Il résulte de votre lettre du 3 de ce mois que la Réputation permanente se trouve saisie d'une proposition tendant fajre inscrire en recette au budget des fonds locaux, pour 1875, une aotnme de 9,200 francs, formant le total dé diverses imputations faites sur te dit fonds, pour des dépenses qui lui sont étrangeres et au sujet desquelles ce collège a pris, le 16 janvier 1875, la dé- cision-qui a fait l'objet de votre recours en date du 25 du même mois. Ainsi que vous le rappelez, j'ai cru devoir, avant de me pro noncer aur les questions que votre recours soulève, prescrire une enquête sur les faits qui ont motivé la décision de la Dépu- tation permanente. Cette enquête, qui a été confiée un fonctionna i.çe supérieur du ministère des fiuances, a fourni des.éléments de solution. Elle aétablfce fait que des prélèvements ont été opérés sur le budget des jeudi Iocikjx pour des dépenses qui n*inooftibeat pas ee budget^^u* elle a établien même temps que le but dé ces prélèvements irréguliers était de pourvoir des dépenses incombant «oit l'État, soit la province. Qlioi qu'il en soit la sitodtion ainsi constatée devra être régularisée, et je me réserve d'examiner les mesures qui de vrout être prisés cet effet. Je vbuà prie, monsieur le Gouverneur, de vouloir bien com muniquer i immédiatement la présente dépêche là Députatiou permanente. Le Ministre de l'Intérieur, (Signé) DxLcoua. Ainsi, il résulte clairement de cette lettre, que la comptabilité des fonds locaux a été soumise une enquête minutieuse et que si de» prélèvements ont été opérés sur les fonds locaux pour des dépenses qui n'incombaient pas ces fonds, le but de ces prélèvements irréguliers était de pourvoir des dépenses incoubant, soit T étatsoit la province. Il n'y a donc eu aucun détournement, aucune malversation toutes les dépenses qui ont été faites étaient utiles et même nécessaires il y .a plus elles incombaient l'étal ou la pro vince Qu'importe après cela que l'argent ait été prélevé sur les fonds locaux au lieu de l'être sur le» fonds de la province^? Ces deux fonds n'apparliehnent-ils pas aux mêmes contribuables, c'est-à-dire tous les habi tants de cette province La restitution que l'on prétend devoir être faite aux foods locaux n'a pas d'autre caractère personne ne s'est rien indûment approprié et personne n'a donc rien rendre. El pourtant l'année dernière on voulait in scrire la charge personoelle de M. Vram- bout les sommes que l'onp rétend avoir été imputées tort sur les fonds locaux on prétendait ainsi faire restituer par M. le Gou verneur des sommes, que M, Delcourt recon naît avoir été affectées des dépenses incom bant soit l'état, soit la province. Et pendant trois sessions, on a traité cet honorable fonctionnaire, comme s'il avait été personnellement débiteur de ces sommes, mais sans jamais préciser pourquoi ni de .quel chef on se donnait ainsi le malin plai sir de répandre des soupçons sur la probité et sur la délicatesse d'un homme honorable, charge de qui on n'avait au fond d'autres griefs que ses opioions politiques. Mais, dira-t-on Comment a-t-on pu im puter sur le budget des fonds locaux, des dépenses qui n'incombaient pas ce budget. La réponse est simple c'est là une affaire d'appréciation. 11 s'agit ici de dépenses faites il y a quinze, vingt et vingt-cinq ans, alors même que M. Vrambout n'était pas encore Gouverneur or, les autorités d'alors jugèrent que ces dépenses pouvaient être imputées sur les fonds locaux tandis que nos faiseurs d'au jourd'hui prétendent qu'elles devaient être imputées sur les fonds provinciaux ou sur ceux de l'état. Mais, de grâce,eu quoi tout cela incrimine- t-il la délicatesse, la moralité ou la probité de M Vrambout En quoi cela vous aulorise- t-il vouloir mettre les sommes mal imputées sa charge personnelle Mai», songez y bien, tous les jours vous imputez tort, d'après nous, certaines dé penses sur le fonds d'agriculture dès que vous ne savez où prendre vous mettez cette vache lait contribution. Eh bien qui diriez-vous si dans une dizaine d'années, vos successeurs trouvant que vous avez mal im puté ces dépenses, incriminaient pour cela votre probité, votre loyauté et votre hon neur et voulaient mettre toutes ces sommes votre charge personnelle C'est pourtant la prétention que vous élevez aujourd'hui Quant nous, si nous étions la place de notre honorable Gouverneur, nous vous traiterions pour ce que vous valez et nous ne vous ferions plus l'honneur de vous répondre. Vous inscririez notre charge personnelle les sommes mal imputées; fort bien, mais nous exercerions notre recours et au besoin nous formerions opposition l'exé cution de vos décisions, avec conviction qu'il n'y a pas un seul tribunal en Belgique qui n'en méconnaîtrait pas la légahlé et ne refus- serail d'en faire application. Du reste, M. le ministre se réserve d'exa miner les mesures qui devront être prises pour régulariser cette affaire on croirait, après cela, que le Conseil ajournera la discus sion jusqu'à ce que M. le Ministre ail pro noncé, mais ce serait trop présumer de sa modération et surtout de sa loyauté. Les oiseuses et facétieuses discussions qui ont pour but de faire des niches M. Vram bout, ont été interrompues un instant par une motion d'ordre qui a été faite mercredi par M. Demeester, au sujet des travaux que l'on se propose d'exécuter notre canal nous ne pouvons mieux faire que de repro duire textuellement l'interpellation de M. De meester et IS réponse qui y a été faite par M. l'ingénieur en chef Crépin. M. Dr Mebstkr. MM., par requête^ en date du 14 Mai 1870, l'Association agricole de l'arrondissement d'Ypres a demandé que les deax biefs du canal d'Ypres fussent recreusés et appro fondis, de mauière leur donner un tirant d'eau égal celui de l'Yser, afin que la navigation y fut possible en toute saison, sans devoir se servir d'allèges. Cette demande a été favorablement accueillie par le Couseil provincial en sa séance du 19 Juillet 1870 mais depuis lors quatre années se sont écoulées, sans que ces travaux aient reçu un commencement d'exécution. Il est vratqtiele rapport sor la situation administrative,qui vient de nous être distribué, porte qu'on s'occupe de la rédaction des pièces nécessaires la mist>9n n en adjudication de l'entreprise des travaux effectuer pour le dévasementdu bjef supérieur dy canal d'Ypres l'Yser,que la p dépense de ces travaux a été évaluée la somme de 42,500 fr. n et que le département des travaux publies intervient dans cet- le dépense raison des 5/H Ainsi, d'après ce projet, on ne ferait qu'un simple travail de ûévasemenL^ et je me demande si ce travail suffira pour appro- fondir le canal d'Ypresà Yser, de manière lui dogDer un tirant d'eau égal celui de l'Yser et celui du canal de la Lys lYpcf-

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1