M
N° 3,470. Dimanche,
34" j AIMÉE.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Intérieur.
LE PROCrBÈS
PARAISSANT LE IE0DI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQCIRIT EtJNDO
ARONNEMliNT PAR AN:; Pour Tm-rorvl' administratif cl judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
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Trwrs, le f,' Août.
Le Journal d'Yprcs se plaint bien tort de ce
que M. Sunnont ne saurait dire un mot au Coutil
provincial, sans que nous ne relevions les sottises
qu'il débite. En cela, nous ne fesons qu'user de notre
droit. M. Surmontest un homme public, ses actes
sont soumis la censure de la presse et ce n'est
certes pas notre faute, s'il ne sait traiter aucune
question, sans commettre quelque ànerie et sans,
comme on dit vulgairement, brider l'âne par la
queue.
La discussion propos du crédit porté au bud
get de la province, pour l'agrandissèment dë notre
maison des aliénés, fournit une nouvelle preuve de
ce que nous avançons. Ce crédit, qui est porté:
8,000 fr. est jugé insuffisant, et M. Surmoiit a
voulu faire preuve de bonnes intentions en propo-
sant de le porter 10,000 fr. Mais l'enfer aussi
est peuplé de bonnes intentions; cela ne suffit donc
pas, et M. Surmont a eu tort de produire, l'appui
de sa demande, des données complètement inexac
tes et de nature la faire rejeter. Ainsf, nous
citons textuellementpour ne pas être accusé d'avoir
altéré ou travesti -
M. Siihhont-db Ghecs. J'avais l'intention de parler
aussi sur cet article mais c'était pour drirundcr an
Conseil de vouloir bien majorer de 2,000 fr- 'a som
me portée cet article. Il s'ogit ici d'une question fort
sérieuse. Depuis longtemps l'on s'occupe de l'agran
dissement de la maison d'aliénés d'Ypres. Celle mai
son est absolument insuffisante eu égard au nombre
d'aliénés qu'elle renferme.
Malheureusement ce. nombre augmente dans une
proportion assez considérable ei les locaux qui exis
tent dans la province sont insuffisants. Il faut que ecs
locaux soient augmrnlés.
La maison des aliénés A Ypres doit être modifiée,
La ville intervient pour une pari sérieuse, 5,000 fr. et
les hospices pour 38,000 fr. environ.
Le déficit qui est de 50,000 fr. environ, devrait être
partagé entre l'Etat et la Province. L'Étal léclume de
la (Province, la moitié de ce déficit.
Celle prétention me purait réellement exorbitante.
Je crois que Uintérêi provincial n'est pas engagé d'une
fnçoif aussi considérable, et lie jus'ifio une interven
tion aussi élevée. Mais je crois aussi que le chiffre
porté il voire budget, 8,000 Ir. comme il était déjà eu
4872, ne permettra pas de douucr celle question
«hic solution convenable.
-La maison d'Yprcs restera dans le même étal ou géra
supprimée. TJ -,
Les aliénés qui s'y trouvent resteront momentané
ment dans un élnt plus ou moins satisfaisant. La solu
tion de celte question ne dépend pas du Conseil
niais je crois que ce dernier répoudrait des besoins
réels en' augmentant sa part d'intervention Parmi les
aliénés retenus la maison d'Ypres, if y en a une
centaine environ, appartenant la ville d'Yprcs. ils
sont tous la charge exclusive de celle ville.
Celle question a été longuement débattue ici, il y a
deux ans, et plusieurs d'en1 rc vous, MM doivent se-
rappeler les arguments qu'on a fait valoir, l'appui
d'une proposition, qui tendait inscrire au budget
25,000 fr. comme part d'intervention de la Province.
Mon. intention n'est pas d'aller aussi foin f mais je
prrfposç^Tiir-rnrc au budget 10,000 fr. au lieu de
8,00]
emarquerd'abord qne M: Surmont
*;w"edé toutes les règles de la logique
il yafl -tion de subsides et déclare
que la prétention du gouvernement est exorbi
tante cependant il reconnaît que rétablissement
d' Ypres est absolument insuffisant et que les locaux
qui existent dans la province, ne peuvent suffire au
nombre d'aliénésqui augmentent d'année en
année. Il y a donc ljeu agrandir cesL établisse
ments existants et en créer de nouleaux. Or,
<ïans cette situation, il fallait rechercher qui avait
le plus d'intérêt ces agrandissements;? Ce point
résolu, on (démontrait qui devait intervenir pour
la plus forte part dans la dépense. Eh Bien qu'est
venu dire M. Surmont pour justifier l'intervention
de la province il affirme que parmi les aliénés
«retenus la maison d'Ypres, il y en a une
i centaine environ appartenant la ville Y Ypres.
Conclusion il n'y en a donc qu'une quarantaine
appartenant d'autres localités. On ne saurait être
plus malafiroîtr ni mieux compromettre la cause
que l'on se propose de défendre. Certes bien des
conseillers qui ont entendu ce langage, se seront
-dits, si là ville d'Ypres a là cent aliénés, elle peut
bien payer la majeur» partie de la dépense. Oril
n'en est absolument rien en affirmant cela M. Sur
mont encore une fois parlé en l'air op de pouf
-rrMais cent aliénés, cela ferait un fou sur 170àmes
de population. M. Surmont prend notre ville pour
un autre Gheel. La vérité, M. Surmont, est qu'à
la maison d'Ypres il y a une moyenne de vingt
aliénés au lieu de cent, appartenant la ville il y
a en outre un».dizaine d'étrangers qui sont rapa
triés de France, et entretenus aux frais du gouver
nement, et le reste soit 110 environ, appartiennent
aux autres localités du pays et surtout de notre
province.
Il résulte de cette situation que cet établisse
ment est d'un intérêt général et provincialbien
plutôt que d'un intérêt communal, et que dès lors
l'intervention de l'état et de la province dans les
frais d'un agrandissementqui n'a pour objet que
d'héberger un plus grand nombre d'aliénés d'autres
localités, est on ne peut mieux justifiée.
En représentant, au contraire, la ville d'Ypres,
comme y ayant cent aliénés, M. Surmont a dit une
chose ridicule et a compromis la cause qu'il voulait
défendre.
Nous reviendrons sur cette affaire qui a échoué
par l'incurie et l'ineptie de nos mandataires la
province.
Pauvre ville d'Ypres quels mandataires avez-
vous là
Le Journal et Ypres qui était muet comme une
carpe, depuis que M. Surmont siège au Conseil
provincial, a trouvé moyen de publier, dans son
numéro de dimanche, un article pour apprendre
ses lecteurs que l'audace, la mauvaise foi et les
brutalités du Progrès n'ont pas de bornes.
M. Surmont ne saurait plus dire un mot au
Conseil provincial, sans qpe le Progrès n'altère
et ne travestisse sa pensée et ses paroles. Et
savez-vous ce qui nous vaut cette bordée d'injures
c'est que nous avons pris la liberté très-grande de
dire que M. Surmont avait méconnu son mandat
et les intérêts de ses commettants, erv offrant
M. le ministre de réprendre lés voies navigables
comme compensation donnée la non-reprise des
chemins de fer. Nous ne'voyons vraiment pas en
quoi,nous avons altéré et travesti la pensée et le
langage de M. Surmont, et nous ne .pouvons mieux
- 'Si'
prouver que nous avons exactement rendu la
pensée de M. Surmontqu'en reproduisant cette
partie de son discours, que certes il ne désavouera
pas, car nous l'extrayons du compte-rendu offi
ciel
J'ai cependant eu l'occasion de me rencontrer
avec M. le ministre des travaux publics nous
avons causé longtèms de la reprise des chemins
i* de fer et des voies navigables, je lui ai encore
soumis alors celle idée de la reprise des voies
navigables comme compensation donnée la
non-reprise des chemins de fer, mais bien que
cela parut entrer assez dans les idées, il lui a été
impossible de se prononcer.
Eh bien où est l'audace la mauvaise foi, la
brutalité qite vous'nous imputez. Nous citons tex
tuellement, et n'avons nous pas le droit après cela
de répéter que M. Surmont a méconnu la fois les
vœux et les intérêts de ses commettants, lorsqu'il
a ainsi, de son chef, engagé le ministre repren
dre les canauxcomme compensation la non-
reprise des chemins de fer. Nous le répétons
il n'y a pas un contribuable sur dix qui verrait
dans la reprise des canaux, une compensation,
c'est-à-dire un motif fondé pour écarter indéfini
ment la reprise de nos voies ferrées. Nous ne
sommes actionnaires dans aucune des entreprises
en cause, mais nous soutenons, en dépit du Jour
nal et Ypres et de M. Surmont, que le public, ne
verrait jamais dans la reprise de tel ou tel canal
une compensation donnée la non-reprise de nos
chemins de fer.
Comme nous l'avons dit, la députation actuelle a
fait des transferts et des imputations sur les fonds
locaux mille fois plus coupables que ceux que l'on
reproche l'honorable Gouverneur.
Ainsi la Députation a alloué des gratifications
certains employés sans consulter personne et les
a pris de la caisse des fonds locaux.
Bien plus la députation toujours sans con
sulter le conseil, a souscrit 250 exemplaires de
l'ouvrage de M. Monthaye sur l'Enseignement
Primaire, et il a pris l'argent sur cette même
caisse des fonds locaux, avec laquelle cet ouvrage
n'avait rien de commun.
L'ouvrage de M. Monthaye coûtait 7 fr. l'exem
plaire, soit donc une somme de 1750 francs en
levée illégalement une caisse par ceux-là même
qui la protègent avec tant de sollicitude
Acculé par une accusation si nette, M. Souda
a eu l'audace de soutenir avec énergie que c'étai
M. le gouverneur qui avait été le promoteur
cette allocation.
M. Vrambout a répondu cette allégation par
un démenti formel en disant M. Soudan
Consultez vos procès-verbaux lorsque vous
pris cette décision, j'étais en Hollande.
On voit-donc jusqu'où va l'audace de ces âccv 'sA
sateurs qui, comme l'a dit ayeeraisouM. Janssens,|
n'aperçoivent pas la poutre qui crève leur œil et
ne voient que la paille dans l'œil, d'autrui.
Et ce n'est pas la seule imputation iUégale que
la députation Actuelle .a faite 6ur ces fonds.
Que diraient MM. Surmont et qpnsorts si. nous
lancions contre eux toutes les accusations qu'ils
ont insinuées contré M. Vrambout.